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Archéologie sur le bâti

The archaeology of buildings

Cinquième séminaire scientifique et technique de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives)

Fifth scientific technical and scientific seminar at the National Institute for Preventative Archaeological Research (Inrap)

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Publié le jeudi 18 mars 2021

Résumé

Le souhait de l’Inrap est de promouvoir, par ce séminaire, la méthode et d’affirmer qu’elle a toute sa place dans le dispositif de l’archéologie préventive. Il s’agit également de mettre en lumière les compétences des archéologues du préventif et de leur permettre de réfléchir, collégialement, sur l’évolution des protocoles de terrain, les actions de sensibilisation ou de formation à entreprendre et la nécessité de diffuser les résultats. Enfin, ces rencontres seront l’occasion d’aborder la multiplicité des approches méthodologiques : études du lapidaire, des matériaux de constructions et de l’architecture antique, méthodes de relevés et de datations, photogrammétrie, etc.

Annonce

Le 5e séminaire scientifique et technique de l’Inrap sera organisé par la direction scientifique et technique (DST) de l’Inrap, en partenariat avec la ville de l’Isle-sur-la-Sorgue, les jeudi 28 et vendredi 29 octobre 2021. Il sera consacré à la pratique de l’archéologie sur le bâti dans le cadre des opérations d’archéologie préventive.

Présentation

Développée dans les années 1980, en lien avec le déploiement de l’archéologie préventive en France, l’analyse du bâti porte sur tous les types de constructions, quelles que soient leur période, nature ou fonction. Les vestiges construits sont des témoignages incontournables des occupations anciennes, au même titre que les autres types d’objets retrouvés en fouille. Ils constituent un élément essentiel à la compréhension des cadres de vie des communautés passées, à partir duquel s’articulent les activités quotidiennes. L’étude archéologique pratiquée sur ces vestiges est donc essentielle pour appréhender et contextualiser ces occupations dans leur globalité et sur la durée, d’un point de vue sociétal et environnemental. Envisager un édifice sous l’angle de sa stratification vise donc à restituer l’histoire des aménagements successifs de ce dernier, depuis le chantier originel en passant par les différentes phases de reprises, de transformations, d’abandon et, parfois même, de démantèlement. De par sa spécificité, cette méthode affine l’histoire de l’édifice, de ceux qui l’on construit, qui l’on fait vivre et évoluer dans sa forme et ses fonctions, aboutissant parfois même à sa disparition du paysage architectural.

Les problématiques abordées portent désormais sur des champs très diversifiés qui concernent tout autant l’évolution des formes et des types de l’architecture publique ou privée, que les techniques de construction, les matériaux ou les décors. C’est aussi une source inédite sur l’histoire des techniques et des savoir-faire avec, notamment, l’apport d’une vision nouvelle de l’organisation des chantiers de construction, ou encore de la gestion des approvisionnements. Plus largement, ces observations permettent une lecture dynamique de l’espace en montrant son évolution de l’Antiquité à l’Époque contemporaine.

En dépit de ces apports tangibles, le développement de cette méthode se heurte encore à de nombreuses contraintes. Parmi elles, on peut noter un nombre de prescriptions relativement faible au regard du développement et de la densification des centres urbains. Par ailleurs, les modes d’intervention ou les moyens ne sont pas toujours adaptés. Les relations sont parfois compliquées, du fait d’incompréhensions, entre les archéologues et les partenaires patrimoniaux, en premier lieu la Conservation régionale des monuments historiques (CRMH), mais aussi les Unités départementales de l’architecture et du patrimoine (UDAP) ou les architectes du patrimoine. Si le cadre administratif et technique de certaines interventions sur le bâti au sein des procédures de l’archéologie préventive fait encore parfois débat, il convient de souligner que celle-ci assure la sauvegarde par l’étude de vestiges menacés de destruction et contribue ainsi au perfectionnement des modes opératoires des équipes. En outre, l’archéologie préventive génère aujourd’hui le plus grand nombre de données inédites pouvant réorienter un parti pris de chantier. Cependant, il faut noter le déséquilibre du nombre d’archéologues spécifiquement formés à cette pratique en fonction des périodes concernées (Antiquité, Moyen Âge, Temps modernes).

Le souhait de l’Inrap est de promouvoir, par ce séminaire, la méthode et d’affirmer qu’elle a toute sa place dans le dispositif de l’archéologie préventive. Il s’agit également de mettre en lumière les compétences des archéologues du préventif et de leur permettre de réfléchir, collégialement, sur l’évolution des protocoles de terrain, les actions de sensibilisation ou de formation à entreprendre et la nécessité de diffuser les résultats. Enfin, ces rencontres seront l’occasion d’aborder la multiplicité des approches méthodologiques : études du lapidaire, des matériaux de constructions et de l’architecture antique, méthodes de relevés et de datations, photogrammétrie, etc.

Axes de réflexion pour les communications et posters

Les communications proposées devront concerner les domaines et aspects suivants :

  1. Exemples de moyens de sensibilisation sur la pertinence de ces études mis en place auprès des services régionaux de l’archéologie, des partenaires patrimoniaux, des aménageurs ou du grand public ;
  2. Méthodes utilisées du terrain à l’exploitation des données, « du geste à l’écrit » : modalités de conception d’une fouille sur le bâti, nature de la stratification, présentation des outils d’enregistrement et des référentiels utilisés ;
  3. Description de la pratique propre au cadre préventif et de son déroulement, avec la présentation d’exemples : co-activité, opérations discontinues, collaboration avec les architectes, etc. ;
  4. Exemples de situations variées : vestiges mis au jour en sous-sol ou construction en élévation (travail sur échafaudage), spécificité de l’étude des charpentes ou de grands ensembles (par ex. îlot urbain, abbaye, site castral, monument antique), etc. ;
  5. Exemples de la nécessité d’une approche globale, entre bâti et sous-sol ;
  6. Diagnostic archéologique : cas d’études avec présentation des objectifs, de la méthodologie utilisée et des moyens mis en place ;
  7. Fouille archéologique ou « comprendre sans détruire » : cas d’études avec présentation des stratégies d’acquisition des données adoptées, des modes d’exploitation et de restitution choisies.

Modalités pratiques d'envoi de propositions

Les propositions de communications orales ou de posters doivent être envoyées, par courriel,

avant le 24 septembre 2021,

à l’adresse :carine.carpentier@inrap.fr .

Pour proposer une communication ou un poster, merci de fournir les éléments suivants : titre de la présentation, nom et coordonnées du ou des auteurs, résumé et mots clés (au format texte). Le comité scientifique vous fera part de son avis dans les plus brefs délais. Si votre présentation est acceptée, elle sera suivie d’une publication, sous forme d’article, dans le carnet de recherche Inrap dédié à la restitution de ses séminaires : https://sstinrap.hypotheses.org/. À noter que les communications feront l’objet d’une captation vidéo, ainsi que les discussions qui suivront.

Comité d’organisation

  • Victorine Mataouchek (Inrap Centre-Île-de-France – UMR 7324 CITERES)
  • Carine Carpentier (Direction scientifique et technique, Inrap)
  • Marc Bouiron (Direction scientifique et technique, Inrap – UMR 7264 CEPAM)
  • Mathieu Carlier (Inrap Auvergne Rhône-Alpes)
  • François Guyonnet (Direction du patrimoine de L’Isle-sur-la-Sorgue – UMR 5648 CIHAM)

Comité scientifique

  • Stéphane Augry (Inrap Grand Ouest – UMR 6566 CReAAH)
  • Séverine Blin (CNRS – UMR 8546 AOrOc)
  • Marc Bouiron (Direction scientifique et technique, Inrap – UMR 7264 CEPAM)
  • Joëlle Burnouf (Université de Paris I Panthéon-Sorbonne)
  • Mathias Dupuis (Drac Occitanie, Service régional de l’archéologie – UMR 7298 LA3M)
  • Ivan Ferraresso (Inrap Grand Est)
  • François Guyonnet (Direction du patrimoine de L’Isle-sur-la-Sorgue – UMR 5648 CIHAM)
  • Florence Journot (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – UMR 7041 ArScAn)
  • Victorine Mataouchek (DIR Centre-Île-de-France, Inrap – UMR 7324 CITERES)
  • Odile Maufras (Inrap Midi-Méditerranée – UMR 5140 ASM)
  • Sébastien Ziegler (Département du Var, Service de l’archéologie)

Dates

  • vendredi 24 septembre 2021

Mots-clés

  • archéologie préventive, diagnostic archéologique, fouille archéologique, prescription archéologique, bâti, sous-sol, architecture, stratification, charpente

Contacts

  • Carine Carpentier
    courriel : carine [dot] carpentier [at] inrap [dot] fr

Source de l'information

  • Carine Carpentier
    courriel : carine [dot] carpentier [at] inrap [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Archéologie sur le bâti », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 18 mars 2021, https://doi.org/10.58079/168x

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