Announcement
Numéro thématique « Black Lives Matter : un mouvement transnational » (no 6, avril 2022)
Éditeurs scientifiques
- Audrey Célestine (maîtresse de conférence, université de Lille)
- Nicolas Martin-Breteau (maître de conférence, université de Lille)
- Charlotte Recoquillon (chercheuse rattachée à l’Institut français de géopolitique, université Paris 8)
Argumentaire
À partir de 2013, Black Lives Matter (BLM) a émergé comme un mouvement social de grande ampleur dont l’objectif était la dénonciation et le démantèlement du racisme systémique aux États-Unis. Alors que le hashtag #BLM devenait viral sur les réseaux sociaux et dans les médias, une importante coalition politique à la visibilité internationale s’est développée pour dénoncer les violences policières contre les jeunes Africains-Américains et, plus généralement, la persistance du racisme dont sont victimes les personnes noires et les minorités de couleur aux États-Unis (Célestine & Martin-Breteau 2020 ; Recoquillon 2020 ; Taylor 2016).
L’engagement des militant·e·s et des sympathisant·e·s de Black Lives Matter et du Movement for Black Lives (M4BL) ont donné lieu à de nombreuses analyses de la part de commentateurs politiques et de spécialistes de sciences sociales quant à leurs revendications et leurs objectifs politiques, leur identité et leurs motivations personnelles, leurs répertoires et leurs modes d’action, leur influence politique et sociale, etc.
Alors que pendant la présidence de Donald Trump, BLM se trouvait dans un contexte bien plus hostile que sous le second mandat de Barack Obama, les mobilisations de BLM ont pris une nouvelle dimension non seulement aux États-Unis mais également au-delà des frontières du pays, notamment à la suite du meurtre de George Floyd à Minneapolis en mai 2020. Dans les Amériques, en Europe mais aussi en Asie et en Océanie, de nombreuses manifestations de soutien à BLM ont été organisées et suivies en dépit du contexte de pandémie (De Genova 2018 ; Geia 2020 ; Kennedy-MacFoy & Zarkov 2020 ; Zaveri 2020).
Ce dossier a donc pour objectif de réunir des articles qui analysent la transnationalisation de BLM. La défense des vies noires et la lutte contre le racisme anti-noir hors des États-Unis existent avant l’émergence de BLM. La dimension transnationale des mobilisations en faveur des populations noires et racisées s’inscrit donc dans une histoire de longue durée (Niang 2020 ; Smith 2017 ; Hajjat 2014 ; Pregnolato 2017). Néanmoins, le mouvement a dynamisé des mobilisations anciennes au Brésil, au Canada, en Grande-Bretagne ou en France avec le soutien au mouvement initié par la famille d’Adama Traoré (Davis & Traoré). En 2015, BLM a contribué à publiciser un projet de loi menaçant la citoyenneté des populations d’origine haïtienne en République Dominicaine (Baptiste 2015). En octobre 2020, les militant·e·s de Black Lives Matter dans le monde entier ont manifesté leur soutien aux jeunes se révoltant contre les violences policières au Nigeria (Ojedokun et al. 2021) tandis que ces manifestant·e·s reprenaient un des slogans emblématiques de BLM, « Stop killing us ».
La perspective transnationale du dossier entend aborder l’analyse des mouvements inspirés par BLM hors des frontières états-uniennes en tenant compte de la multiplicité de leurs ancrages locaux (Siméant). Ces mobilisations ne sont pas simplement des réactions à l’émotion légitime suscitée par la médiatisation de multiples cas de violences policières contre des personnes noires aux États-Unis. Selon des chronologies différentes, elles s’inscrivent également dans des contextes spécifiques de mobilisations plus anciennes, des configurations de sens et de pratiques qui, grâce au mouvement BLM et/ou aux manifestations de l’été 2020, ont pu trouver un nouveau terrain et un nouveau langage à partir desquels se redéployer. Ainsi, les défis auxquels doivent faire face ces mobilisations peuvent les mener à privilégier des structures, des stratégies, des porte-parole – souvent des femmes dans BLM – différentes ou au contraire similaires à celles du mouvement états-unien.
Autrement dit, pour étudier le caractère transnational de BLM, ce dossier envisage des propositions d’articles abordant un ou plusieurs des thèmes suivants :
- les circulations transnationales du mouvement BLM avec l’étude des réseaux et des échanges politiques, médiatiques et scientifiques entre militant·e·s, sympathisant·e·s ou opposant·e·s situé·e·s aux États-Unis et celles et ceux situé·e·s hors des États-Unis.
- les appropriations locales des revendications politiques, du lexique militant et des méthodes d’action de BLM avec l’étude des façons dont le mouvement est reconfiguré par les acteurs locaux – plutôt que simplement exporté hors des États-Unis ou importé en bloc–, mais aussi l’étude de l’adaptation de BLM au contexte local par les mouvements sociaux préexistants, les partis et les organisations politiques, les syndicats professionnels, les associations étudiantes, etc.
- les répercussions politiques de BLM sur les mobilisations citoyennes, les politiques publiques, les discours médiatiques, les recherches scientifiques, etc. dans le pays, la région ou le groupe social étudié.
Ouverts à l’ensemble des Sciences humaines et sociales (SHS), les contributions à ce numéro seront attentives aux modalités concrètes des circulations, des appropriations et des répercussions des mobilisations liées à BLM, mais aussi aux ruptures et aux continuités historiques et politiques qu’elles impliquent et qui les expliquent. De même, les contributions présentant le rôle des Nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC), des réseaux sociaux, notamment dans la diffusion d’images (vidéos de violences policières, de manifestations, œuvres artistiques etc.) et le développement transnational du mouvement, seront étudiées avec attention (Cox 2017 ; Ince et al. 2017 ; Schneider 2017).
Modalités de soumission
Les résumés d’articles (entre 500 et 800 mots) sont à envoyer
avant le 1er juillet 2021
à ciresc.redaction@cnrs.fr. Les propositions d’articles (45 000 signes maximum, espaces compris, bibliographie incluse) devront être soumises en français, en anglais, en espagnol ou en portugais, avant le 1er octobre 2021 impérativement. Elles seront accompagnées d’une synthèse de 3 600 signes maximum. La liste complète des recommandations aux auteur·trice·s est disponible ici.
La décision du comité éditorial sera communiquée le 5 novembre 2021. Les articles retenus seront publiés dans la revue Esclavages & post~esclavages en avril 2022.
Références
BAPTISTE, Nathalie, 2015. « Black Lives Matter: responding to the Dominican Deportation Crisis », The American Prospect, 26 juin. Disponible en ligne : https://prospect.org/world/black-lives-matter-responding-dominican-deportation-crisis/.
CÉLESTINE, Audrey & Nicolas MARTIN-BRETEAU, 2020. « “Stop killing us”: Mobilizing against structural racism in the United States from Black Lives Matter to the Movement for Black Lives », dans François Vergniolle de Chantal (éd.), Obama’s Fractured Legacy: The Politics and Policies of an Embattled Presidency, Edinburgh, Edinburgh University Press, p. 289-313.
COX, Jonathan M., 2017. « The source of a movement: making the case for social media as an informational source using Black Lives Matter », Ethnic and Racial Studies, no 40/11, p. 1847-1854.
DAVIS, Angela & Assa TRAORÉ, 2020. « Angela Davis et Assa Traoré : regards croisés », Ballast, 27 mai. Disponible en ligne : https://www.revue-ballast.fr/angela-davis-et-assa-traore-regards-croises/.
DE GENOVA, Nicholas, 2018. « The “Migrant Crisis” as Racial Crisis: Do Black Lives Matter in Europe? », Ethnic and Racial Studies, no 41/10, p. 1765-1782.
GEIA, Lynore et al. 2020. « A unified call to action from Australian nursing and midwifery leaders: ensuring that Black lives matter », Contemporary Nurse, no 56/4, p. 297-308.
HAJJAT, Abdellali, 2014. « Rébellions urbaines et déviances policières. Les “jeunes” des Minguettes face à la police (1981-1983) », Cultures & Conflits, no 93, p. 11-34.
INCE, Jelani, Fabio ROJAS & Clayton A. DAVIS, 2017. « The social media response to Black Lives Matter: How Twitter users interact with Black Lives Matter through hashtag use », Ethnic and racial studies, no 40/11, p. 1814-1830.
KENNEDY-MACFOY, Madeleine & Dubravka ZARKOV, 2020. « Black Lives Matter in Europe–EJWS special open forum: Introduction », European Journal of Women’s Studies, 1350506820984691.
MAYORGA, Edwin & Bree PICOWER, 2018. « Active solidarity: Centering the demands and vision of the Black Lives Matter movement in teacher education », Urban Education, no 53/2, p. 212-230.
NIANG, Mame-Fatou, 2020. « Des particularités françaises de la négrophobie », dans Omar Slaouti (éd.), Racismes de France, Paris, La Découverte, p. 151-169.
OJEDOKUN, Usman A. et al., 2021. « Mass mobilization for police accountability: The case of Nigeria’s #EndSARS protest », Policing: A Journal of Policy and Practice.
PREGNOLATO, Anthony, 2017. « L’espace des mobilisations contre les violences des forces de l’ordre en France depuis les années 1990 », Mouvements, no 4, p. 38-47.
SCHNEIDER, Nicole Anna, 2017. « Black Protest on the Streets: Visual Activism and the Aesthetic Politics of Black Lives Matter », Current Objectives of Postgraduate American Studies, no 18/1.
SIMÉANT, Johanna, 2010. « La transnationalisation de l’action collective », Penser les mouvements sociaux, Paris, La Découverte, p. 121-144.
SMITH, Christen A., 2017. « Battling Anti-Black Genocide in Brazil: For over a decade, antiracist movements in Brazil have sought justice for the killing of Black Brazilians by state forces », NACLA Report on the Americas, no 49/1, p. 41-47.
RECOQUILLON, Charlotte, 2020. « “Black lives matter”: mobilisation politique des Noir·e·s contre le racisme systémique dans l’Amérique d’Obama », Géographie et Cultures, no 114, p. 133-155.
TAYLOR, Keeanga-Yamahtta, 2016. From #BlackLivesMatter to Black Liberation: Racism & Civil Rights, Chicago, Haymarket.
ZAVERI, Mihir, 2020. « BTS Fans Say They’ve Raised $1 Million for Black Lives Matter Groups », The New York Times, 8 juin. Disponible en ligne : https://www.nytimes.com/2020/06/08/arts/music/bts-donate-black-lives-matter.html.
Équipe éditoriale de la revue
Rédactrices en chef
- Myriam Cottias (CNRS) & Céline Flory (CNRS)
Comité éditorial
- António de Almeida Mendes (université de Nantes)
- Cédric Audebert (CNRS)
- Magali Bessone (université Paris I Panthéon-Sorbonne)
- Gaetano Ciarcia (CNRS)
- Elisabeth Cunin (IRD)
- Ary Gordien (université Paris 8)
- Martha Jones (Johns Hopkins University)
- Jean-Pierre Le Glaunec (université de Sherbrooke)
- Beatriz Mamigonian (Universidade Federal de Santa Catarina)
- Hebe Mattos (Universidade Federal de Juiz de Fora)
- Nicolas Martin-Breteau (université de Lille, CECILLE, France)
- Lotte Pelckmans (université de Copenhague)
- Dominique Rogers (université des Antilles)
- Anna Seiderer (université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis)
- Alessandro Stanziani (CNRS / EHESS)
- Ibrahima Thioub (université Cheikh Anta Diop de Dakar)
Comité scientifique international
- Ana Lucia Araujo (université d’Howard, EU)
- Mads Anders Baggesgaard (université d’Aarhus, Danemark)
- Gwyn Campbell (Mac Gill University, Montréal, Canada)
- Mariana Candido (University of Notre-Dame, EU)
- Catherine Coquery-Vidrovitch (université Paris 7 Denis-Diderot)
- Madeleine Dobie (Columbia University, EU)
- Roquinaldo Ferreira (Brown University, EU)
- Alejandro de la Fuente (Harvard University, EU)
- Chouki El Hamed University of Arizona, EU)
- Aline Helg (université de Genève, Suisse)
- Paulin J. Hountondji (université d’Abomey-Calavi, Bénin)
- Martin Klein (University of Toronto, Canada)Jane Landers (Vanderbilt University, EU)
- Paul Lovejoy (York University, Canada)
- Joel Quirk (université de Witwatersrand, Afrique du Sud)
- Benedetta Rossi (University of Birmingham, Grande-Bretagne)
- Dale Tomich (University of Binghamton, EU)
- Michael Zeuske (université de Leipzig, Allemagne)
Éditrice
Special issue “Black Lives Matter: a transnational movement” (No. 6, April 2022)
Editors
- Audrey Célestine (maîtresse de conférence, université de Lille)
- Nicolas Martin-Breteau (maître de conférence, université de Lille)
- Charlotte Recoquillon (chercheuse rattachée à l’Institut français de géopolitique, université Paris 8)
Argument
Since its first appearance in 2013, Black Lives Matter (BLM) has become a widespread social movement dedicated to denouncing and dismantling systemic racism in the United States. As the hashtag #BLM went viral on social and other media, a broad political coalition on the international front was developing, aiming to identify and condemn police violence against young Afro-Americans, and, more generally, the persistent racism targeting black and ethnic minorities of colour in the United States. (Célestine & Martin-Breteau 2020; Recoquillon 2020; Taylor 2016).
The commitment of activists and those supporting Black Lives Matter and the Movement of Black Lives (M4BL) has led to frequent discussion by political commentators and social scientists of the aims of these movements, their political objectives, their identities and personal motivations, their agendas and modes of action, their political and social influence etc.
While under Donald Trump’s presidency BLM found itself in a much more hostile environment than during Barack Obama’s second term, its campaigns were to take on a new dimension, not only in the United States but well beyond its borders, particularly as a consequence of the murder of George Floyd in Minneapolis in May 2020. Across the Americas, in Europe, and also in Asia and Oceania, numerous demonstrations in support of BLM were organised and followed up, despite the prevailing pandemic (De Genova 2018; Geia 2020; Kennedy-MacFoy & Zarkov 2020; Zaveri 2020).
The aim of this special number is therefore to bring together articles analysing the growth of BLM to a transnational movement. Defence of black lives and the struggle against anti-black racism outside the United States existed long before the emergence of BLM; the transnational dimension of movements in favour of black and other populations discriminated against can thus be seen as part of a long-term development (Niang 2020; Smith 2017; Hajjat 2014; Pregnolato 2017). Moreover the movement has given new impetus to old campaigns in Brazil, Canada, Great Britain and France, with the support of the action initiated by the family of Adama Traoré (Davis & Traoré). In 2015 BLM helped to call attention to a draft bill which posed a threat to the citizenship of people of Haitian origin in the Dominican Republic Baptiste 2015). In October 2020 BLM activists across the world demonstrated in support of young people protesting against police violence in Nigeria (Ojedokun et al. 2021), rallying under one of the emblematic slogans of BLM: ‘Stop killing us’.
It is intended that the transnational outlook of this number should embrace analysis of movements inspired by BLM beyond the frontiers of the United States, taking their many different local roots into account (Siméant). Such campaigns are not simply reactions to the legitimate emotions stirred up by media coverage of the many cases of police violence against black people in the United States. Following different timelines, they also belong to the specific contexts of earlier campaigns, and to mappings of meaning and practice which have been able, thanks to the BLM movement and/or the demonstrations of summer 2020, to find fertile soil and a language to launch themselves afresh. Accordingly, the challenges faced by these campaigns may lead them to favour structures, strategies and spokespersons —often women in BLM —sometimes different from, sometimes similar to, those adopted by the movement in the United States.
In other words, this call is for papers addressing one or several of the following themes with the aim of investigating the transnational nature of BLM:
- the transnational circulation of BLM, including the study of the political, media and scientific networks and exchanges between activists and supporters or opponents of the movement inside the United States and those situated beyond its borders.
- the local appropriation of BLM’s political demands, militant vocabulary and means of action, with analysis of the ways in which the movement is reconfigured by local actors—rather than simply being exported from the United States or imported wholesale—but also analysis of the adaptation of BLM to local conditions by pre-existing social movements, parties and political organizations, trade unions, student unions etc.
- the political repercussions of BLM for popular movements, public policies, media discourse, scientific research etc. in the country, region or group under study.
Contributions are invited from across the human and social sciences (HSS); they should show awareness of the concrete modes of circulation and appropriation, and to the repercussions of campaigns linked to BLM, but also of the historical and political ruptures and continuities implied and explained by them. Contributions bearing on the role of new information and communications technologies (NITC) and social networks, especially in the spreading of images (videos of police violence, artworks etc), and their role in the transnational development of the movement will be given close attention (Cox 2017; Ince et al. 2017; Schneider 2017).
Guidelines for submissions
Short summaries of proposed articles (500-800 words) must be sent
by 1 July 2021
to ciresc.redaction@cnrs.fr. The articles themselves (maximum of 45,000 characters, inclusive of spaces and bibliography), which may be in French, English, Spanish or Portuguese, must be submitted by 1 October 2021. They should be accompanied by an abstract of no more than 3,600 characters. Comprehensive guidance for authors is accessible here.
The editorial committee will announce its decisions on 5 November 2021. The articles which have been selected will be published in the journal Esclavages & post~esclavages in April 2022.
References
BAPTISTE, Nathalie, 2015. « Black Lives Matter: responding to the Dominican Deportation Crisis », The American Prospect, 26 June. Available online: https://prospect.org/world/black-lives-matter-responding-dominican-deportation-crisis/.
CÉLESTINE, Audrey & Nicolas MARTIN-BRETEAU, 2020. « “Stop killing us”: Mobilizing against structural racism in the United States from Black Lives Matter to the Movement for Black Lives », in François Vergniolle de Chantal (ed.), Obama’s Fractured Legacy: The Politics and Policies of an Embattled Presidency, Edinburgh, Edinburgh University Press, pp. 289-313.
COX, Jonathan M., 2017. « The source of a movement: making the case for social media as an informational source using Black Lives Matter », Ethnic and Racial Studies, No. 40/11, pp. 1847-1854.
DAVIS, Angela & Assa TRAORÉ, 2020. « Angela Davis et Assa Traoré : regards croisés », Ballast, 27 May. Available online: https://www.revue-ballast.fr/angela-davis-et-assa-traore-regards-croises/.
DE GENOVA, Nicholas, 2018. « The “Migrant Crisis” as Racial Crisis: Do Black Lives Matter in Europe? », Ethnic and Racial Studies, No. 41/10, pp. 1765-1782.
GEIA, Lynore et al. 2020. « A unified call to action from Australian nursing and midwifery leaders: ensuring that Black lives matter », Contemporary Nurse, No. 56/4, pp. 297-308.
HAJJAT, Abdellali, 2014. « Rébellions urbaines et déviances policières. Les “jeunes” des Minguettes face à la police (1981-1983) », Cultures & Conflits, No. 93, pp. 11-34.
INCE, Jelani, Fabio ROJAS & Clayton A. DAVIS, 2017. « The social media response to Black Lives Matter: How Twitter users interact with Black Lives Matter through hashtag use », Ethnic and racial studies, No. 40/11, pp. 1814-1830.
KENNEDY-MACFOY, Madeleine & Dubravka ZARKOV, 2020. « Black Lives Matter in Europe–EJWS special open forum: Introduction », European Journal of Women’s Studies, 1350506820984691.
MAYORGA, Edwin & Bree PICOWER, 2018. « Active solidarity: Centering the demands and vision of the Black Lives Matter movement in teacher education », Urban Education, No. 53/2, pp. 212-230.
NIANG, Mame-Fatou, 2020. « Des particularités françaises de la négrophobie », in Omar Slaouti (ed.), Racismes de France, Paris, La Découverte, pp. 151-169.
OJEDOKUN, Usman A. et al., 2021. « Mass mobilization for police accountability: The case of Nigeria’s #EndSARS protest », Policing: A Journal of Policy and Practice.
PREGNOLATO, Anthony, 2017. « L’espace des mobilisations contre les violences des forces de l’ordre en France depuis les années 1990 », Mouvements, No. 4, pp. 38-47.
SCHNEIDER, Nicole Anna, 2017. « Black Protest on the Streets: Visual Activism and the Aesthetic Politics of Black Lives Matter », Current Objectives of Postgraduate American Studies, No. 18/1.
SIMÉANT, Johanna, 2010. « La transnationalisation de l’action collective », Penser les mouvements sociaux, Paris, La Découverte, pp. 121-144.
SMITH, Christen A., 2017. « Battling Anti-Black Genocide in Brazil: For over a decade, antiracist movements in Brazil have sought justice for the killing of Black Brazilians by state forces », NACLA Report on the Americas, No. 49/1, pp. 41-47.
RECOQUILLON, Charlotte, 2020. « “Black lives matter”: mobilisation politique des Noir·e·s contre le racisme systémique dans l’Amérique d’Obama », Géographie et Cultures, No. 114, pp. 133-155.
TAYLOR, Keeanga-Yamahtta, 2016. From #BlackLivesMatter to Black Liberation: Racism & Civil Rights, Chicago, Haymarket.
ZAVERI, Mihir, 2020. « BTS Fans Say They’ve Raised $1 Million for Black Lives Matter Groups », The New York Times, 8 june. Available online: https://www.nytimes.com/2020/06/08/arts/music/bts-donate-black-lives-matter.html.
Editorial team of the journal
Editors in chief
- Myriam Cottias (CNRS) & Céline Flory (CNRS)
Editorial Committee
- António de Almeida Mendes (université de Nantes)
- Cédric Audebert (CNRS)
- Magali Bessone (université Paris I Panthéon-Sorbonne)
- Gaetano Ciarcia (CNRS)
- Elisabeth Cunin (IRD)
- Ary Gordien (université Paris 8)
- Martha Jones (Johns Hopkins University)
- Jean-Pierre Le Glaunec (université de Sherbrooke)
- Beatriz Mamigonian (Universidade Federal de Santa Catarina)
- Nicolas Martin-Breteau (université de Lille, CECILLE, France)
- Hebe Mattos (Universidade Federal de Juiz de Fora)
- Lotte Pelckmans (université de Copenhague)
- Dominique Rogers (université des Antilles)
- Anna Seiderer (université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis)
- Alessandro Stanziani (CNRS / EHESS)
- Ibrahima Thioub (université Cheikh Anta Diop de Dakar)
International Committee
- Ana Lucia Araujo (université d’Howard, EU)
- Mads Anders Baggesgaard (université d’Aarhus, Danemark)
- Gwyn Campbell (Mac Gill University, Montréal, Canada)
- Mariana Candido (University of Notre-Dame, EU)
- Catherine Coquery-Vidrovitch (université Paris 7 Denis-Diderot)
- Madeleine Dobie (Columbia University, EU)
- Roquinaldo Ferreira (Brown University, EU)
- Alejandro de la Fuente (Harvard University, EU)
- Chouki El Hamed University of Arizona, EU)
- Aline Helg (université de Genève, Suisse)
- Paulin J. Hountondji (université d’Abomey-Calavi, Bénin)
- Martin Klein (University of Toronto, Canada)Jane Landers (Vanderbilt University, EU)
- Paul Lovejoy (York University, Canada)
- Joel Quirk (université de Witwatersrand, Afrique du Sud)
- Benedetta Rossi (University of Birmingham, Grande-Bretagne)
- Dale Tomich (University of Binghamton, EU)
- Michael Zeuske (université de Leipzig, Allemagne)
Editorial Secretary
Número temático « Black Lives Matter: un movimiento transnacional » (no 6, abril 2022)
Editores científicos
- Audrey Célestine (profesora adjunta, Universidad de Lille)
- Nicolas Martin-Breteau (profesor adjunto, Universidad de Lille)
- Charlotte Recoquillon (investigadora adscrita al Instituto francés de geopolítica, Universidad París 8)
Presentación
Black Lives Matter (BLM) surgió a partir de 2013 como un movimiento social de gran amplitud cuyo objetivo era denunciar y desmantelar el racismo sistémico en Estados Unidos. Mientras que el hashtag #BLM se volvía viral en las redes sociales y en los medios de comunicación, se desarrolló una importante coalición política de visibilidad internacional para denunciar la violencia policial contra los jóvenes afroestadounidenses, y más generalmente, contra la persistencia del racismo del que son víctimas las personas negras y las minorías de color en Estados Unidos (Célestine & Martin-Breteau 2020; Recoquillon 2020; Taylor 2016).
El compromiso de lxs militantes y simpatizantes de Black Lives Matter y del Movement for Black Lives (M4BL) dio lugar a numerosos estudios de analistas políticos y especialistas en ciencias sociales sobre sus reivindicaciones y sus objetivos políticos, su identidad y sus motivaciones personales, sus repertorios y sus modos de acción, su influencia política y social, etcétera.
Cuando, durante la presidencia de Donald Trump, BLM se encontró en un contexto mucho más hostil que bajo el segundo mandato de Barack Obama, sus movilizaciones tomaron una nueva dimensión no sólo en Estados Unidos sino también fuera de las fronteras de este país, en particular luego del asesinato de George Floyd en Minneapolis, en mayo de 2020. En todo el continente americano, en Europa, pero también en Asia y en Oceanía se organizaron y tuvieron lugar numerosas manifestaciones de apoyo a BLM pese al contexto de pandemia (De Genova 2018; Geia 2020; Kennedy-MacFoy & Zarkov 2020; Zaveri 2020).
El objetivo de este dossier es reunir artículos que analicen la transnacionalización de BLM. La defensa de las vidas negras y la lucha contra el racismo anti-negro fuera de Estados Unidos existen desde antes del surgimiento de BLM. La dimensión transnacional de las movilizaciones a favor de las poblaciones negras y racializadas se inscribe, pues, en una historia de larga data (Niang 2020; Smith 2017; Hajjat 2014; Pregnolato 2017). No obstante, el movimiento dinamizó movilizaciones preexistentes en Brasil, en Canadá, en Gran Bretaña, o en Francia con el apoyo al movimiento iniciado por la familia de Adama Traoré (Davis & Traoré). En 2015 BLM contribuyó a dar a conocer un proyecto de ley que amenazaba la ciudadanía de las poblaciones de origen haitiano en República Dominicana (Baptiste 2015). En octubre de 2020 lxs militantes de Black Lives Matter manifestaron en todo el mundo su apoyo a lxs jóvenes que se rebelaban contra la violencia policial en Nigeria (Ojedokun et al. 2021) mientras que estxs manifestantes retomaban uno de los eslóganes emblemáticos de BLM, “Stop killing us”.
La perspectiva transnacional del dossier pretende abordar el análisis de los movimientos inspirados por BLM fuera de las fronteras estadounidenses, tomando en cuenta la multiplicidad de sus anclajes locales (Siméant). Estas movilizaciones no son simples reacciones a la emoción legítima suscitada por la mediatización de múltiples casos de violencia policial contra personas negras en Estados Unidos. Según diferentes cronologías, se inscriben también en contextos específicos de movilizaciones más antiguas, de configuraciones de sentido y de prácticas que, gracias al movimiento BLM y/o a las manifestaciones del verano de 2020 pudieron encontrar un nuevo terreno y un nuevo lenguaje a partir de los cuales volvieron a desplegarse. Así, los desafíos a los que deben enfrentarse estas movilizaciones pueden llevarlas a privilegiar estructuras, estrategias, portavoces –a menudo mujeres en BLM– diferentes, o por el contrario similares a las del movimiento estadounidense.
En otras palabras, para estudiar el carácter transnacional de BLM este dossier contempla propuestas de artículos que aborden uno o varios de los temas siguientes:
- las circulaciones transnacionales del movimiento BLM con estudios de redes y de intercambios políticos, mediáticos y científicos entre les militantes, simpatizantes u opositores dentro y fuera de Estados Unidos.
- las apropiaciones locales de las reivindicaciones políticas, del léxico militante y de los métodos de acción de BLM, con el estudio de las maneras en que el movimiento se reconfigura a través de los actores locales – en lugar de ser simplemente exportado fuera de Estados Unidos o importado en su totalidad – pero también el estudio de la adaptación de BLM en el contexto local por los movimientos sociales preexistentes, los partidos y las organizaciones políticas, los sindicatos profesionales, las asociaciones de estudiantes, etcétera.
- Las repercusiones políticas de BLM en las movilizaciones ciudadanas, las políticas públicas, los discursos mediáticos, las investigaciones científicas, etcétera, dentro del país, de la región o del grupo social estudiado.
Abiertas al conjunto de las Ciencias Humanas y Sociales (CHS), las contribuciones para este número estarán atentas a las modalidades concretas de las circulaciones, de las apropiaciones y de las repercusiones de las movilizaciones vinculadas con BLM, pero también a las rupturas y a las continuidades históricas y políticas que ellas implican y que las explican. Del mismo modo, se estudiarán con atención las contribuciones que presenten el rol de las Nuevas tecnologías de la información y de la comunicación (NTIC), de las redes sociales, especialmente en la difusión de imágenes (videos de violencia policial, de manifestaciones, de obras artísticas, etcétera) y el desarrollo transnacional del movimiento (Cox 2017; Ince et al. 2017; Schneider 2017).
Modalidades de presentación
Los resúmenes de artículos (entre 500 y 800 palabras) deben enviarse antes del
1° de julio de 2021
a ciresc.redaction@cnrs.fr. Las propuestas de artículos (un máximo de 45.000 signos incluyendo los espacios y la bibliografía) deberán presentarse en francés, en inglés, en castellano o en portugués antes del 1° de octubre de 2021 sin excepción. Estarán acompañadas de una síntesis de un máximo de 3.600 signos. La lista completa de las recomendaciones para los autores se encuentra disponible aquí.
La decisión del comité editorial será comunicada el 5 de noviembre de 2021. Los artículos seleccionados se publicarán en la revista Esclavages & post-esclavages en abril de 2022.
Referencias
BAPTISTE, Nathalie, 2015. « Black Lives Matter: responding to the Dominican Deportation Crisis », The American Prospect, 26 de junio. En Internet: https://prospect.org/world/black-lives-matter-responding-dominican-deportation-crisis/.
CÉLESTINE, Audrey & Nicolas MARTIN-BRETEAU, 2020. « “Stop killing us”: Mobilizing against structural racism in the United States from Black Lives Matter to the Movement for Black Lives », en François Vergniolle de Chantal (ed.), Obama’s Fractured Legacy: The Politics and Policies of an Embattled Presidency, Edinburgh, Edinburgh University Press, pp. 289-313.
COX, Jonathan M., 2017. « The source of a movement: making the case for social media as an informational source using Black Lives Matter », Ethnic and Racial Studies, no 40/11, pp. 1847-1854.
DAVIS, Angela & Assa TRAORÉ, 2020. « Angela Davis et Assa Traoré : regards croisés », Ballast, 27 de mayo. En Internet: https://www.revue-ballast.fr/angela-davis-et-assa-traore-regards-croises/.
DE GENOVA, Nicholas, 2018. « The “Migrant Crisis” as Racial Crisis: Do Black Lives Matter in Europe? », Ethnic and Racial Studies, no 41/10, pp. 1765-1782.
GEIA, Lynore et al. 2020. « A unified call to action from Australian nursing and midwifery leaders: ensuring that Black lives matter », Contemporary Nurse, no 56/4, pp. 297-308.
HAJJAT, Abdellali, 2014. « Rébellions urbaines et déviances policières. Les “jeunes” des Minguettes face à la police (1981-1983) », Cultures & Conflits, no 93, pp. 11-34.
INCE, Jelani, Fabio ROJAS & Clayton A. DAVIS, 2017. « The social media response to Black Lives Matter: How Twitter users interact with Black Lives Matter through hashtag use », Ethnic and racial studies, no 40/11, pp. 1814-1830.
KENNEDY-MACFOY, Madeleine & Dubravka ZARKOV, 2020. « Black Lives Matter in Europe–EJWS special open forum: Introduction », European Journal of Women’s Studies, 1350506820984691.
MAYORGA, Edwin & Bree PICOWER, 2018. « Active solidarity: Centering the demands and vision of the Black Lives Matter movement in teacher education », Urban Education, no 53/2, pp. 212-230.
NIANG, Mame-Fatou, 2020. « Des particularités françaises de la négrophobie », en Omar Slaouti (éd.), Racismes de France, Paris, La Découverte, pp. 151-169.
OJEDOKUN, Usman A. et al., 2021. « Mass mobilization for police accountability: The case of Nigeria’s #EndSARS protest », Policing: A Journal of Policy and Practice.
PREGNOLATO, Anthony, 2017. « L’espace des mobilisations contre les violences des forces de l’ordre en France depuis les années 1990 », Mouvements, no 4, pp. 38-47.
SCHNEIDER, Nicole Anna, 2017. « Black Protest on the Streets: Visual Activism and the Aesthetic Politics of Black Lives Matter », Current Objectives of Postgraduate American Studies, no 18/1.
SIMÉANT, Johanna, 2010. « La transnationalisation de l’action collective », Penser les mouvements sociaux, Paris, La Découverte, pp. 121-144.
SMITH, Christen A., 2017. « Battling Anti-Black Genocide in Brazil: For over a decade, antiracist movements in Brazil have sought justice for the killing of Black Brazilians by state forces », NACLA Report on the Americas, no 49/1, pp. 41-47.
RECOQUILLON, Charlotte, 2020. « “Black lives matter”: mobilisation politique des Noir·e·s contre le racisme systémique dans l’Amérique d’Obama », Géographie et Cultures, no 114, pp. 133-155.
TAYLOR, Keeanga-Yamahtta, 2016. From #BlackLivesMatter to Black Liberation: Racism & Civil Rights, Chicago, Haymarket.
ZAVERI, Mihir, 2020. « BTS Fans Say They’ve Raised $1 Million for Black Lives Matter Groups », The New York Times, 8 de junio. En Internet: https://www.nytimes.com/2020/06/08/arts/music/bts-donate-black-lives-matter.html.
Equipo editorial de la revista
Editoras
- Myriam Cottias (CNRS) & Céline Flory (CNRS)
Comité editorial
- António de Almeida Mendes (université de Nantes)
- Cédric Audebert (CNRS)
- Magali Bessone (université Paris I Panthéon-Sorbonne)
- Gaetano Ciarcia (CNRS)
- Elisabeth Cunin (IRD)
- Ary Gordien (université Paris 8)
- Martha Jones (Johns Hopkins University)
- Jean-Pierre Le Glaunec (université de Sherbrooke)
- Beatriz Mamigonian (Universidade Federal de Santa Catarina)
- Nicolas Martin-Breteau (université de Lille, CECILLE, France)
- Hebe Mattos (Universidade Federal de Juiz de Fora)
- Lotte Pelckmans (université de Copenhague)
- Dominique Rogers (université des Antilles)
- Anna Seiderer (université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis)
- Alessandro Stanziani (CNRS / EHESS)
- Ibrahima Thioub (université Cheikh Anta Diop de Dakar)
Comité científico internacional
- Ana Lucia Araujo (université d’Howard, EU)
- Mads Anders Baggesgaard (université d’Aarhus, Danemark)
- Gwyn Campbell (Mac Gill University, Montréal, Canada)
- Mariana Candido (University of Notre-Dame, EU)
- Catherine Coquery-Vidrovitch (université Paris 7 Denis-Diderot)
- Madeleine Dobie (Columbia University, EU)
- Roquinaldo Ferreira (Brown University, EU)
- Alejandro de la Fuente (Harvard University, EU)
- Chouki El Hamed University of Arizona, EU)
- Aline Helg (université de Genève, Suisse)
- Paulin J. Hountondji (université d’Abomey-Calavi, Bénin)
- Martin Klein (University of Toronto, Canada)Jane Landers (Vanderbilt University, EU)
- Paul Lovejoy (York University, Canada)
- Joel Quirk (université de Witwatersrand, Afrique du Sud)
- Benedetta Rossi (University of Birmingham, Grande-Bretagne)
- Dale Tomich (University of Binghamton, EU)
- Michael Zeuske (université de Leipzig, Allemagne)
Secretaria de redacción
Número temático “Black Lives Matter: um movimento transnacional” (no 6, abril 2022)
Editores científicos
- Audrey Célestine (professora da universidade de Lille)
- Nicolas Martin-Breteau (professor da universidade de Lille)
- Charlotte Recoquillon (investigadora afiliada ao Instituto francês de geopolítica, universidade Paris 8)
Argumentação
A partir de 2013, Black Lives Matter (BLM) emergiu como um movimento social importante cujo objetivo era denunciar e desmontar o racismo sistemático nos Estados Unidos. Enquanto o hashtag #BLM tornava-se viral nas redes sociais e nos mídias, uma importante aliança política com visibilidade internacional formou-se para denunciar as violências policiais contra os jovens Afro-Americanos e, mais geralmente, a persistência do racismo vitimando as pessoas negras e as minorias de cor nos Estados Unidos (Célestine & Martin-Breteau 2020; Recoquillon 2020; Taylor 2016).
O envolvimento dos/das militantes e simpatizantes de Black Lives Matter e do Movimento for Black Lives (M4BL) deram lugar a muitas análises por parte de comentadores políticos e de cientistas sociais quanto as suas reivindicações e seus objetivos políticos, sua identidade e motivações pessoais, seus repertórios e modos de ação, sua influência política e social, etc.
Durante a presidência de Donald Trump, BLM vivenciou um contexto bem mais hostil que no segundo mandato de Barack Obama, mas as mobilizações de BLM tomaram uma nova dimensão não só nos Estados Unidos, mas também fora das fronteiras do país, nomeadamente depois do assassinato de George Floyd em Minneapolis em maio de 2020. Nas Américas, na Europa, mas também na Ásia e na Oceania, muitas foram as manifestações de apoio a BLM organizadas e seguidas apesar do contexto de pandemia (De Genova 2018, Geia 2020; Kennedy-MacFoy & Zarkov 2020; Zaveri 2020).
O objetivo deste dossiê é reunir artigos que analisam a transnacionalização de BLM. A defesa das vidas negras e a luta contre o racismo anti-negro fora dos Estados Unidos existiam antes do aparecimento de BLM. A dimensão transnacional das mobilizações em favor das populações negras e racizadas inscreve-se assim numa história de longa duração (Nyang 2020; Smith 2017; Hajjat 2014; Pregnolato 2017). No entanto, o movimento dinamizou mobilizações antigas no Brasil, no Canada, na Grã-Bretanha e em França, com o apoio ao movimento iniciado pela família de Adama Traoré (Davis & Traoré). Em 2015, BLM contribuiu para tornar público um projeto de lei ameaçando a cidadania das populações de origem haitiana na República Dominicana (Baptiste 2015). Em outubro de 2020, os/as militantes de Black Lives Matter do mundo inteiro manifestaram seu apoio aos jovens que se rebelaram contra as violências policiais na Nigéria (Ojedokun et al. 2021), enquanto os/as manifestantes retomavam um dos slogans mais emblemáticos de BLM, « Stop killing us ».
A perspectiva transnacional do dossiê pretende abordar a análise dos movimentos inspirados por BLM fora das fronteiras dos Estados Unidos tendo em conta a multiplicidade de seus contextos locais (Siméant). Estas mobilizações não são simplesmente reações a emoção legítima provocada pela mediatização dos casos de violências policiais contra as pessoas negras nos Estados Unidos. Segundo cronologias diferentes, inscrevem-se igualmente em contextos específicos de mobilizações mais antigas, de configurações de sentido e de práticas que, devido ao movimento BLM e/ou ás manifestações do verão de 2020, puderam encontrar um novo terreno e uma nova linguagem a partir dos quais se reinventar. Assim, os desafios que estas mobilizações devem enfrentar podem conduzi-las a privilegiar estruturas, estratégias, porta-vozes – muitas vezes mulheres no BLM – diferentes ou pelo contrário semelhantes ao movimento estadunidense.
Dito de outro modo, para estudar o caráter transnacional de BLM, este dossiê considera propostas de artigos abordando um ou mais dos temas seguintes:
- as circulações transnacionais do movimento BLM com o estudo das redes e das trocas políticas, midiáticas e científicas entre militantes, simpatizantes ou oponentes situados nos Estados Unidos e fora dos Estados Unidos.
- as apropriações locais das reivindicações políticas, do léxico militante e dos métodos de ação de BLM com o estudo dos modos como o movimento encontra-se reconfigurado pelos atores locais – mais de que simplesmente exportado fora dos Estados Unidos ou importado em bloco –, mas também o estudo da adaptação de BLM ao contexto local pelos movimentos sociais pre-existentes, os partidos e as organizações políticas, os sindicatos profissionais, as associações de estudantes, etc.
- as repercussões políticas de BLM nas mobilizações de cidadãos, nas políticas públicas, nos discursos midiáticos, nas pesquisas científicas, etc. no país, na região ou no grupo social estudado.
Abertas ao conjunto das Ciências humanas e sociais, as contribuições para este número estarão atentas ás modalidades concretas das circulações, das apropriações e das repercussões das mobilizações ligadas a BLM, mas também ás rupturas e ás continuidades históricas e políticas que implicam e que as explicam. Da mesma maneira, as contribuições apresentando o papel das Novas tecnologias de informação e de comunicação (NTIC), das redes sociais, nomeadamente na difusão de imagens (vídeos de violências policiais, de manifestações, obras artísticas, etc.) e o desenvolvimento transnacional do movimento, serão consideradas com atenção (Cox 2017; Ince et al. 2017; Schneider 2017).
Modalidades de submissão
Os resumos de artigos (entre 500 e 800 palavras) devem ser enviadas antes do
1 de julho de 2021
para ciresc.redaction@cnrs.fr. As propostas de artigos (45 000 caracteres no máximo, espaços incluídos, com a bibliografia) deverão ser submetidas em francês, em inglês, em espanhol ou em português, antes do 1 de outubro de 2021 sem falta. Devem ser acompanhadas de uma síntese de 3 600 caracteres no máximo. A lista completa das recomendações ás/aos autores encontra-se disponível aqui.
A decisão do comitê editorial será comunicada dia 5 de novembro de 2021. Os artigos escolhidos serão publicados na revista Esclavages & post~esclavages em abril de 2022.
Referências
BAPTISTE, Nathalie, 2015. « Black Lives Matter: responding to the Dominican Deportation Crisis », The American Prospect, 26 de junho. Acessível em linha: https://prospect.org/world/black-lives-matter-responding-dominican-deportation-crisis/.
CÉLESTINE, Audrey & Nicolas MARTIN-BRETEAU, 2020. « “Stop killing us”: Mobilizing against structural racism in the United States from Black Lives Matter to the Movement for Black Lives », em François Vergniolle de Chantal (ed.), Obama’s Fractured Legacy: The Politics and Policies of an Embattled Presidency, Edinburgh, Edinburgh University Press, p. 289-313.
COX, Jonathan M., 2017. « The source of a movement: making the case for social media as an informational source using Black Lives Matter », Ethnic and Racial Studies, no 40/11, p. 1847-1854.
DAVIS, Angela & Assa TRAORÉ, 2020. « Angela Davis et Assa Traoré : regards croisés », Ballast, 27 de mayo. Acessível em linha: https://www.revue-ballast.fr/angela-davis-et-assa-traore-regards-croises/.
DE GENOVA, Nicholas, 2018. « The “Migrant Crisis” as Racial Crisis: Do Black Lives Matter in Europe? », Ethnic and Racial Studies, no 41/10, p. 1765-1782.
GEIA, Lynore et al. 2020. « A unified call to action from Australian nursing and midwifery leaders: ensuring that Black lives matter », Contemporary Nurse, no 56/4, p. 297-308.
HAJJAT, Abdellali, 2014. « Rébellions urbaines et déviances policières. Les “jeunes” des Minguettes face à la police (1981-1983) », Cultures & Conflits, no 93, p. 11-34.
INCE, Jelani, Fabio ROJAS & Clayton A. DAVIS, 2017. « The social media response to Black Lives Matter: How Twitter users interact with Black Lives Matter through hashtag use », Ethnic and racial studies, no 40/11, p. 1814-1830.
KENNEDY-MACFOY, Madeleine & Dubravka ZARKOV, 2020. « Black Lives Matter in Europe–EJWS special open forum: Introduction », European Journal of Women’s Studies, 1350506820984691.
MAYORGA, Edwin & Bree PICOWER, 2018. « Active solidarity: Centering the demands and vision of the Black Lives Matter movement in teacher education », Urban Education, no 53/2, p. 212-230.
NIANG, Mame-Fatou, 2020. « Des particularités françaises de la négrophobie », em Omar Slaouti (ed.), Racismes de France, Paris, La Découverte, p. 151-169.
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PREGNOLATO, Anthony, 2017. « L’espace des mobilisations contre les violences des forces de l’ordre en France depuis les années 1990 », Mouvements, no 4, p. 38-47.
SCHNEIDER, Nicole Anna, 2017. « Black Protest on the Streets: Visual Activism and the Aesthetic Politics of Black Lives Matter », Current Objectives of Postgraduate American Studies, no 18/1.
SIMÉANT, Johanna, 2010. « La transnationalisation de l’action collective », Penser les mouvements sociaux, Paris, La Découverte, p. 121-144.
SMITH, Christen A., 2017. « Battling Anti-Black Genocide in Brazil: For over a decade, antiracist movements in Brazil have sought justice for the killing of Black Brazilians by state forces », NACLA Report on the Americas, no 49/1, p. 41-47.
RECOQUILLON, Charlotte, 2020. « “Black lives matter”: mobilisation politique des Noir·e·s contre le racisme systémique dans l’Amérique d’Obama », Géographie et Cultures, no 114, p. 133-155.
TAYLOR, Keeanga-Yamahtta, 2016. From #BlackLivesMatter to Black Liberation: Racism & Civil Rights, Chicago, Haymarket.
ZAVERI, Mihir, 2020. « BTS Fans Say They’ve Raised $1 Million for Black Lives Matter Groups », The New York Times, 8 de junho. Acessível em linha: https://www.nytimes.com/2020/06/08/arts/music/bts-donate-black-lives-matter.html.
Equipa editorial da revista
Editoras-chefe
- Myriam Cottias (CNRS) & Céline Flory (CNRS)
Comissão editorial
- António de Almeida Mendes (université de Nantes)
- Cédric Audebert (CNRS)
- Magali Bessone (université Paris I Panthéon-Sorbonne)
- Gaetano Ciarcia (CNRS)
- Elisabeth Cunin (IRD)
- Ary Gordien (université Paris 8)
- Martha Jones (Johns Hopkins University)
- Jean-Pierre Le Glaunec (université de Sherbrooke)
- Beatriz Mamigonian (Universidade Federal de Santa Catarina)
- Nicolas Martin-Breteau (université de Lille, CECILLE, France)
- Hebe Mattos (Universidade Federal de Juiz de Fora)
- Lotte Pelckmans (université de Copenhague)
- Dominique Rogers (université des Antilles)
- Anna Seiderer (université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis)
- Alessandro Stanziani (CNRS / EHESS)
- Ibrahima Thioub (université Cheikh Anta Diop de Dakar)
Comissão científica internacional
- Ana Lucia Araujo (université d’Howard, EU)
- Mads Anders Baggesgaard (université d’Aarhus, Danemark)
- Gwyn Campbell (Mac Gill University, Montréal, Canada)
- Mariana Candido (University of Notre-Dame, EU)
- Catherine Coquery-Vidrovitch (université Paris 7 Denis-Diderot)
- Madeleine Dobie (Columbia University, EU)
- Roquinaldo Ferreira (Brown University, EU)
- Alejandro de la Fuente (Harvard University, EU)
- Chouki El Hamed University of Arizona, EU)
- Aline Helg (université de Genève, Suisse)
- Paulin J. Hountondji (université d’Abomey-Calavi, Bénin)
- Martin Klein (University of Toronto, Canada)Jane Landers (Vanderbilt University, EU)
- Paul Lovejoy (York University, Canada)
- Joel Quirk (université de Witwatersrand, Afrique du Sud)
- Benedetta Rossi (University of Birmingham, Grande-Bretagne)
- Dale Tomich (University of Binghamton, EU)
- Michael Zeuske (université de Leipzig, Allemagne)
Secretariado editorial