AccueilLes étudiant·es et les sports dans le monde du XIXe siècle à nos jours

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Les étudiant·es et les sports dans le monde du XIXe siècle à nos jours

Students and sports around the world from the 19th century to the present day

Acteurs, institutions, pratiques

Actors, institutions and practices

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Publié le lundi 03 mai 2021

Résumé

À la veille du centenaire des premiers Jeux mondiaux universitaires (2023), cette double journée d’études vise à décloisonner une histoire très occidentale, masculine et concentrée sur les années pionnières ou bien de grandes tensions diplomatiques. C’est pourquoi les communications portant sur les étudiantes, sur l’avant 1914 et sur les décennies 1960 et suivantes seront particulièrement bienvenues, tout comme celles abordant les espaces est-européen, scandinave, latino-américain, africain et asiatique.

Annonce

Présentation

L’Institut des sciences du sport de l’Université de Lausanne (ISSUL), le GERME (Groupe d’études et de recherche sur les mouvements étudiants) et la Cité des mémoires étudiantes lancent un appel à communication pour une double journée d’études internationale consacrée à l’histoire des étudiant·e·s et du sport. La première se tiendra à Paris le mardi 16 novembre 2021, juste avant la 13e Journée « Archives, recherches et mémoires étudiantes » organisée par la Cité des mémoires étudiantes & le GERME (chaque 17 novembre, journée internationale de l’étudiant·e). La seconde aura lieu à l’Université de Lausanne le mercredi 1er juin 2022, soit le jour anniversaire de la création de la FISU qui a dorénavant son siège dans le même bâtiment que l’ISSUL.

Argumentaire

Voués par définition au travail de l’esprit à des fins de formation supérieure et d’intégration au sein des élites ou, plus largement, de la société, les étudiants occupent une position singulière et éphémère dans l’espace social entre classe d’âge, mouvement social et groupe intellectuel. Aussi, leur histoire du 19e siècle à nos jours participe autant de l’histoire des jeunesses, des mouvements sociaux et des élites que de l’histoire sociale ou de l’éducation. Il ne va donc pas de soi d’envisager leur trajectoire, leur formation et leur sociabilité du point de vue de l’histoire des cultures corporelles et sportives. Bien souvent pourtant, les sports ont été codifiés, institutionnalisés et diffusés par des étudiants européens et nord-américains, avant d’être repris et imités par leurs camarades sur les autres continents. Les pratiques sportives sont ainsi devenues un moyen comme un autre d’affirmer son appartenance à la communauté estudiantine et de répondre à ses besoins de loisir en dehors de la formation intellectuelle. Développer un entre soi masculin et viril, affirmer sportivement l’identité de son université, former une élite performante sur le plan non seulement intellectuel mais aussi physique, se déplacer et même voyager pour rencontrer des athlètes issus de clubs universitaires concurrents, telles sont quelques-unes des raisons du succès des sports parmi les étudiants. Quant aux étudiantes, peu nombreuses avant 1914, leur acculturation sportive et leur affirmation identitaire par le sport au cours du 20e siècle restent encore peu étudiées.

De fait, les pratiques et cultures sportives positionnent les étudiant-e-s au croisement de différentes échelles nationale, internationale et transnationale. L’idée de rencontres sportives régulières entre étudiants de nations différentes est émise pour la première fois en 1892 par Hodgson Pratt lors du Congrès de la Paix à Rome. Elle sera reprise quelques jours plus tard par le jeune parisien Pierre de Coubertin qui, sous la formule de « jeux olympiques modernes », rêve de compétitions ouvertes non plus aux seuls étudiants mais aux sportsmen du monde entier. Si de premiers groupements d’échelle nationale sont constitués à compter de 1907, il faut attendre 1923 pour que le Français Jean Petitjean organise à Paris les premiers Jeux mondiaux universitaires. Dans l’entre-deux-guerres, puis au cours de la Guerre froide, les rencontres sportives internationales entre étudiants donnent souvent lieu à des formes de rivalité entre États et entre modèles socio-politiques. Il en est de même pour les organisations qui les encadrent. Si la Fédération internationale du sport universitaire (FISU) est fondée en 1949 contre la politisation du sport par la nouvelle Union internationale des étudiants (UIE) dorénavant contrôlée par l’URSS et ses alliés, la réunification du mouvement sportif estudiantin surviendra somme toute rapidement, en 1959. Toutefois, les rencontres sportives estudiantines ne sauraient être réduites à des manifestations de soft power car elles ont aussi permis des élans de fraternité et offert des espaces alternatifs de coopération.

Dans les travaux universitaires de référence sur les étudiants et leurs internationales (Moulinier 2002, Kotek 2003, Rüegg 2011, Laqua 2017, Legois, Monchablon & Morder, 2007), le sport universitaire n’est guère abordé. Le constat est quasi similaire dans le champ de l’histoire du sport hormis les travaux de référence sur la contribution des étudiants britanniques ou américains à l’invention des sports tout au long du 19e siècle (Mangan, 1981 ; Smith, 2000). Pour le continent européen on pourra signaler quelques publications qui portent souvent sur les années 1930-1950 (Impiglia & Lang 1997, Attali et Saint-Martin 2013, Quin 2016, Mirabet & Pujadas 2018).

À la veille du centenaire des premiers Jeux mondiaux universitaires (2023), cette double journée d’études vise à décloisonner une histoire très occidentale, masculine et concentrée sur les années pionnières ou bien de grandes tensions diplomatiques. C’est pourquoi les communications portant sur les étudiantes, sur l’avant 1914 et sur les décennies 1960 et suivantes seront particulièrement bienvenues, tout comme celles abordant les espaces est-européen, scandinave, latino-américain, africain et asiatique.

Axes de recherche

Trois axes de recherche seront privilégiés :

· une histoire des acteurs qu’ils soient étudiants ou liés à leur université (sportifs/ves ordinaires, champions, dirigeants) qui prenne en considération autant leur état d’étudiant que leur trajectoire de vie et professionnelle,

· une histoire des institutions (clubs, fédérations nationales, organisations étudiantes) envisagée dans la longue durée ou bien consacrée à des moments significatifs,

· une histoire des pratiques sportives privilégiées par les étudiant-e-s au regard des cultures sportives dominantes dans l’espace social et national qui les environne.

Les communications seront réparties entre les deux journées de novembre 2021 et de juin 2022 en fonction des logiques scientifiques. Les intervenants s’exprimeront en français ou en anglais avec un support visuel traduit dans l’autre langue.

Propositions

Nous invitons les historiens à soumettre leurs propositions, en encourageant tout particulièrement les contributions en dehors de l’histoire du sport, aussi bien qu’en sciences sociales (sciences politiques, sociologie, anthropologie, études culturelles).

Modalités de soumission.

Langue : Français ou Anglais .Taille : 300 mots maximum, avec un court paragraphe biographique en sus .Adresse d’envoi : sportunivcolloque@gmail.com

Date limite : 15 juillet 2021

Comité d’organisation 

  • Lidia Lesnykh et Patrick Clastres pour l’Université de Lausanne
  • Matthieu Gillabert pour l’Université de Fribourg
  • Ioânna Kasapi pour la Cité des mémoires étudiantes et le GERME (Groupe d’études et de recherche sur les mouvements étudiants)
  • Jean-Philippe Legois pour la Cité des mémoires étudiantes
  • Robi Morder pour le GERME

Comité scientifique

  • Michael Attali (Université de Rennes, FRA)
  • Nicolas Bancel (Université de Lausanne, SUI)
  • Laurent Besse (Université de Tours, FRA)
  • Daphné Bolz (Université de Rouen, EU Research Fellow)
  • Florence Carpentier (Université de Lausanne, SUI)
  • Sigolène Couchot-Schiex (CY Cergy Paris Université, FRA)
  • Olivier Dard (Sorbonne Université, FRA)
  • Paul Dietschy (Université de Besançon, FRA)
  • Patrizia Dogliani (Università di Bologna, ITA)
  • Sylvain Dufraisse (Université de Nantes, FRA)
  • Christiane Eisenberg (Humboldt Universität zu Berlin, GER)
  • Matthieu Gillabert (Université de Fribourg, SUI)
  • Laurent Gutierrez (Université Paris Nanterre, FRA)
  • Dzovinar Kévonian (Université de Paris-Ouest Nanterre, FRA)
  • Joël Kotek (Université Libre de Bruxelles, BEL)
  • Pascal Ory (Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, FRA)
  • Martin Polley (De Montfort University, GBR)
  • Emmanuel Porte (INJEP, FRA)
  • Xavier Pujadas (Universitat Ramon Llull, ESP)
  • Grégory Quin (Université de Lausanne, SUI),
  • Caroline Rolland-Diamond (Université Paris-Nanterre, FRA)
  • Nicola Sbetti (Università di Bologna, ITA)
  • Jean Saint-Martin (Université de Strasbourg, FRA)

Lieux

  • Paris, France (75)
  • Université de Lausanne
    Lausanne, Confédération Suisse (1015)

Dates

  • jeudi 15 juillet 2021

Fichiers attachés

Mots-clés

  • Histoire du sport, Histoire culturelle, Histoire sociale, Étudiants, Jeunesses

Contacts

  • Patrick Clastres
    courriel : patrick [dot] clastres [at] unil [dot] ch
  • Lidia Lesnykh
    courriel : lidia [dot] lesnykh [at] gmail [dot] com

URLS de référence

Source de l'information

  • Lidia Lesnykh
    courriel : lidia [dot] lesnykh [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les étudiant·es et les sports dans le monde du XIXe siècle à nos jours », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 03 mai 2021, https://doi.org/10.58079/16hz

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