Fidèle à son ambition d’associer juristes et psychologues dans une démarche commune de réflexion, la revue Psycho-Droit lance un appel à contributions sur le thème le trauma et le droit. Est-ce qu'il y a - ou faudrait-il - un « droit du trauma » ? Comment les psychiatres et les psychologues interfèrent-ils avec les juristes dans la prise en charge des traumatismes ? Comment s’articulent la réparation psychothérapeutique et la réparation judiciaire ? Comment les représentations psychologiques du trauma influent-elles sur le discours et les pratiques des juristes, et inversement ? L’évolution du droit français contemporain procède-t-elle d’une « traumatophobie » ou au contraire d’une « traumatophilie » ? Comment la condition de « victime de trauma » est-elle établie par les discours psychiatrique et juridique ?

Argumentaire

En mars 2007, Didier Fassin et Richard Rechtman publiaient leur « enquête sur la condition de victime » et décrivaient l’émergence d’un « Empire du traumatisme ». Qu’en est-il aujourd’hui ?

Si le trauma et le  traumatisme sont nés dans le champ de la psychiatrie et concernent au premier chef les « psys », ils ont aujourd’hui essaimé bien au-delà du registre psychothérapeutique, et sont devenus des enjeux de santé publique, des schèmes d’analyse des événements, des grilles de lecture… Les spécialistes des sciences sociales, les décideurs politiques, les acteurs de la société civile mobilisent désormais les termes « trauma » et « traumatisme » dans une multitude de contextes hétérogènes.

Fidèle à son ambition d’associer juristes et psychologues dans une démarche commune de réflexion, la revue Psycho-Droit lance un appel à contributions sur ces problématiques : y a-t-il - ou faudrait-il - un « droit du trauma » ? Comment les psychiatres et les psychologues interfèrent-ils avec les juristes dans la prise en charge des traumatismes ? Comment s’articulent la réparation psychothérapeutique et la réparation judiciaire ? Comment les représentations psychologiques du trauma influent-elles sur le discours et les pratiques des juristes, et inversement ? L’évolution du droit français contemporain procède-t-elle d’une « traumatophobie » ou au contraire d’une « traumatophilie » ? Comment la condition de « victime de trauma » est-elle établie par les discours psychiatrique et juridique ?

Les réflexions sur ces questions et bien d’autres, à l’interface des disciplines « psy » et du droit, pourront trouver place dans ce numéro.

Modalités de contribution

Les propositions de contribution (5 000 signes espaces compris maximum) sont attendues

pour le 15 juin 2021

à l’adresse psycho.droit@gmail.com . Après sélection, une réponse sera apportée pour fin juin. Les textes des contributions retenues (environ 35 000 signes espaces compris) devront être transmis pour le 15 octobre 2021, en vue d’une publication, après relecture et remaniements éventuels, pour la première quinzaine de janvier 2022.

Des contributions sur thèmes libres, destinés à la rubrique « Varia » de la revue Psycho-Droit, seront acceptées et publiées à condition qu’elles entrent dans l’un des thèmes précisés à l’adresse : https://psycho-droit.com/psychologie-juridique/

Évaluation des propositions

à date de clôture des candidatures, le comité scientifique statuera au cours d’une réunion pour décider quelles contributions répondent de façon la plus judicieuse et originale à l’appel à contribution. Il sera tenu compte de l’inscription des travaux proposés dans les axes de recherche de la SFPJ et de leur nouveauté par rapport aux travaux déjà existants.

Coordinateurs du numéro  

• Jean-Pierre RELMY, Maître de conférences en droit privé à l’Université Paris-Saclay Membre du CERDI (Universités Paris 1 – Paris-Saclay) Président-Fondateur de la Société Française de Psychologie Juridique
• Benjamin LÉVY, Psychologue (psychanalyste), 13 rue Eugène Gibez, F-75015 ; chargé d’enseignement à l’École des psychologues praticiens, chercheur rattaché au Centre de Recherche Psychanalyse, Médecine et Société (Université de Paris) ; Secrétaire général de la SFPJ.
• Vincent CALAIS, Ancien avocat au barreau de Lille, consultant en communication de crise, chercheur associé de la chaire Éthique, technologie et transhumanismes (​ETHICS EA 7446) de l'université catholique de Lille et membre de la Société française de psychologie juridique

Comité scientifique

• Aude Farinetti, Maître de conférences en droit public, co-directrice du M2 Droit de l'environnement, Institut d'études du droit public (IEDP), Faculté Jean Monnet, Université Paris Saclay, Membre de la Société française de psychologie juridique
• Damien Fouques, psychologue, maître de conférences en psychologie clinique, chercheur associé au laboratoire de psychologie clinique, EA 4430 Clipsyd, Université Paris Nanterre .
• Peggy Larrieu, maître de conférences en droit privé et sciences criminelles, Aix-Marseille Université, Centre de droit économique, EA 4224 ; Membre de la Société française de psychologie juridique
• David Libeskind,  Avocat au barreau de Paris et Docteur en droit privé de l'Université Panthéon-Assas (Paris II​), membres de la Société française de psychologie juridique
• Lucia Romo, psychologue, professeur en psychologie clinique, laboratoire de psychologie clinique, EA 4430 Clipsyd, Université Paris Nanterre ; CMME, Centre Hospitalier Sainte- Anne, PARIS, Unité Inserm U 894 CPN ; vice-Présidente de la Société française de psychologie juridique
• Et Vincent Calais, Benjamin Lévy, Jean-Pierre Relmy.