AccueilDynastie d’architectes et d’artistes en province (XIXe-XXe siècles)

AccueilDynastie d’architectes et d’artistes en province (XIXe-XXe siècles)

Dynastie d’architectes et d’artistes en province (XIXe-XXe siècles)

The dynasty of architects and artists in the provinces (19th-20th centuries)

Entre héritage, transmission et famille de créateurs

Between heritage, transmission and a family of creators

*  *  *

Publié le lundi 10 mai 2021

Résumé

La journée d’étude Dynastie d’architectes et d’artistes en province XIXe-XXe siècles : entre héritage, transmission et famille de créateurs, appréhende les processus de création par le prisme de la dynastie. Attachée tant aux idées qu’à la généalogie, la notion de dynastie renvoie intrinsèquement aux enjeux de la filiation et de la transmission. Dans le champ de la création, elle autorise dès lors l’investigation des logiques à l’œuvre tant dans leur dimension intime et privée que normatives, fondatrices ou théoriques. Pour autant, il convient de relever que les travaux de chercheurs ont plutôt privilégié le sens de la filiation des idées au dépend de l’hérédité mettant ainsi en avant les appartenances à des référents théoriques ou à des écoles de pensées en tant qu’acte ou dispositif fondateur pour la création.

Annonce

Organisation

Journée d’étude proposée par le Centre d’Histoire « Espaces et Cultures » (CHEC) - Université Clermont-Auvergne (UCA) et l'UMR Ressources - Ecole nationale supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand (ENSA CF)

Modalités de participation

le 1er juin 2021 en visio conférence (zoom)

Argumentaire

Si l’histoire des arts s’est grandement définie à partir de l’étude de la figure de l’artiste, elle est aujourd’hui une discipline ouverte et en interaction avec l’immédiateté du monde contemporain. Dépassant l’imminence des créations, elle s’attache tant aux œuvres qu’aux hommes qui les produisent, qu’aux processus qui sont mobilisés ou induits. Explorer ces enjeux dans une perspective pluridisciplinaire permettrait de s’emparer des processus créatifs qui amènent la naissance de l’œuvre d’art, entendue dans une acception très large, depuis sa conception jusqu’à sa réalisation finale y compris son titre, mais aussi son devenir en tant que modèles ou sources d’inspiration ultérieure. L’approche peut ainsi se décliner du « génie » initial aux diverses « mains » qui interviennent tout au long du processus de fabrication et y impriment leur marque, à la dimension technique et archéologique des œuvres mais aussi au cadre de la commande et à la nature du commanditaire. Il s’agit donc de croiser à l’échelle locale les regards, les approches et les méthodologies.

Cette journée d’étude se situe dans le prolongement de questionnements sur la transmission développés au sein du CHEC[1] et se propose également de resserrer les liens scientifiques entre le CHEC et Ressources initiés autour de Le Corbusier[2].

Dans ce cadre, la journée d’étude Dynastie d’architectes et d’artistes en province XIXe-XXe siècles : entre héritage, transmission et famille de créateurs, appréhende les processus de création par le prisme de la dynastie. Attachée tant aux idées qu’à la généalogie, la notion de dynastie renvoie intrinsèquement aux enjeux de la filiation et de la transmission. Dans le champ de la création, elle autorise dès lors l’investigation des logiques à l’œuvre tant dans leur dimension intime et privée que normatives, fondatrices ou théoriques. Pour autant, il convient de relever que les travaux de chercheurs ont plutôt privilégié le sens de la filiation des idées au dépend de l’hérédité mettant ainsi en avant les appartenances à des référents théoriques ou à des écoles de pensées en tant qu’acte ou dispositif fondateur pour la création. La dynastie en tant que suite ou ensemble de personnes issues d’une même famille et occupant les mêmes fonctions, exerçant les mêmes activités ou diffusant les mêmes idées, apparait généralement peu abordée à l’exception des artistes de renom installés le plus souvent dans les capitales européennes. Ce constat constitue une entrée offrant la possibilité de déplacer le regard sur des acteurs et dynamiques encore méconnus, peu identifiés jusqu’alors et parfois même considérés à la marge. Plus particulièrement, il s’agit par le prisme de l’appartenance d’analyser ce que cette construction, intrinsèquement liée à la sphère privée de l’artiste, fait à l’œuvre et aux œuvres. Comment dès lors, au sein de territoires éloignés des capitales, le statut d’artiste et le processus de création se transmettent ? Quelles sont les conséquences de cet héritage sur la genèse des œuvres ? Que nous délivrent ces histoires familiales sur les pratiques et les conditions des processus de création entre province et capitale ?

Cette approche par la distinction, voire même la marge, pourrait révéler de nouveaux processus ou pratiques, hybrides, semblables ou différenciés de ceux abordés jusqu’alors dans l’historiographie. Entre legs familial et ancrage local, héritage matériel et transmission intellectuelle, pratiques intergénérationnelles et renouvellement des créations, que nous délivrent les familles de créateurs ?

Programme

8h45 : Ouverture de la connexion.

  • 9h : Ouverture : Marianne JAKOBI, directrice adjointe du Centre d’Histoire “Espaces & Cultures” (CHEC), Université Clermont-Auvergne (UCA), Jean‑Baptiste MARIE, directeur UMR Ressources, ENSA Clermont-Ferrand (ENSA CF).
  • 9h15 : Introduction de la journée : Mathilde LAVENU & Tiphaine TAUZIAT, (CHEC, UCA - Ressources, ENSA CF).

L'art comme vecteur intergénérationnel

Modération : Tiphaine TAUZIAT, doctorante en histoire de l’art - histoire del’architecture, CHEC, UCA - Ressources, ENSA Clermont-Ferrand

  • 9h30-9h50 : Eric SERGENT, doctorant en histoire de l’art, LARHRA - UMR 5190,Université Lumière Lyon 2. Des artistes oubliés : enquête sur des dynasties de “sculpteurs-marbriers”du XIXe siècle.
  • 9h50-10h10 : Gwenn GAYET-KERGUIDUFF, docteure en histoire de l’art, CHEC, UCA- Ressources, ENSA CF, responsable du musée Sahut et des sites patrimoniaux de Volvic. Les Astor, dynastie de collectionneurs au service de la IIIe République en Cornouaille ?
  • 10h10-10h30 : Lucile PIERRON, docteure en architecture, MCA, LHAC, ENSANancy. Les ateliers Loire (Lèves, 1946-2020), l’art du vitrail en héritage. Approchesintergénérationnelles d’une culture technique, entre transmission etrenouvellement.
  • 10h30-11h15 : Questions et discussions.

Entre ascension sociale et ancrage provincial

Modération : Amandine DIENER, maître de conférences HCA, Institut deGéoarchitecture, EA 7462 Géoarchitecture (UBO) / EA 3400 Arche (UDS)

  • 11h15-11h35 : Laura GIRARD, docteure en architecture, MCA, LRA, ENSAToulouse, Université de Toulouse. Du tailleur de pierre à l’architecte : la dynastie Benne à Castres, cinqgénérations de bâtisseurs du XIXe au XXIe siècle.
  • 11h35-11h55 : Alix AUDURIER-CROS, docteure en géographie, professeure émérite en architecture, ART-Dev – UMR 5281 CNRS, Université Montpellier III. Les Garros, une dynastie d’architectes bordelais en Languedoc (1880-1930).
  • 11h55-12h15 : Questions et discussions.

12h15-14h00 : Pause.

  • 14h00-14h20 : Emma FILIPPONI, post-doc LabEx Les passés dans le présent, ACS – UMR AUSser 3329 CNRS, ENSA Paris Malaquais. Les Curtelin, architectes lyonnais. Première enquête sur une dynastie entre héritage et indépendance – (1899-2000).
  • 14h20-14h40 : Tiphaine TAUZIAT, doctorante en histoire de l’art - histoire de l’architecture, CHEC, UCA - Ressources, ENSA CF. Jean (1894-1961) et Joseph Soupre (1894-1960) architectes entre Bayonne et Paris, naissance d’une dynastie encore à l’oeuvre.
  • 14h40-15h10 : Questions et discussions.

Filiation et pratiques provinciales

Modération : Shahram ABADIE, maître de conférences HCA, EA 3400 Arche (UDS), ENSA Strasbourg, Ressources, ENSA Clermont-Ferrand

  • 15h10-15h30 : Fabien BELLAT, docteur en histoire de l’art, MCA, EVCAU, ENSA Paris Val de Seine. L’architecture comme ascension socio-professionnelle : les Cordonnier à Lille.
  • 15h30-15h50 : Gilles MAURY, docteur en histoire de l’architecture, MCA, LACTH, ENSAP Lille. Les Dupire à Roubaix, de 1856 à nos jours, l’ancrage profond d’une dynastie régionale.
  • 15h50-16h10 : Claudine HOUBART, docteure en sciences de l’ingénieur, professeure, DIVA - AAP, Université de Liège. Les Lemaire, des monuments au patrimoine : filiation, émancipation, rémanence.
  • 16h10-16h45 : Questions et discussions.
  • 16h45-17h00 : Conclusion.

Notes

[1] Fabienne Colas-Rannou, Marianne Jakobi (dir.), Elaborer, transmettre, créer. Essais pour une Histoire de l’art diachronique et pluridisciplinaire II, Presses Universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2017

[2]  Gwenn Gayet-Kerguiduff, Marianne Jakobi et Mathilde Lavenu (dir.), Le Corbusier, figure patrimoniale ?, Presses Universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2020

Lieux

  • Visioconférence - MSH Clermont-Ferrand
    Clermont-Ferrand, France (63)

Dates

  • mardi 01 juin 2021

Mots-clés

  • architecte, artiste, province, héritage, transmission

Contacts

  • Nathalie Sabaté
    courriel : philau [at] clermont-fd [dot] archi [dot] fr

Source de l'information

  • Nathalie Sabaté
    courriel : philau [at] clermont-fd [dot] archi [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Dynastie d’architectes et d’artistes en province (XIXe-XXe siècles) », Journée d'étude, Calenda, Publié le lundi 10 mai 2021, https://doi.org/10.58079/16kk

Archiver cette annonce

  • Google Agenda
  • iCal
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search