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Mobilité, choix résidentiels, pratiques sociales et politiques publiques

Mobility, residential choices, practical choices and public policies

La ville intermédiaire comme modèle de durabilité ?

The intermediary city as model of sustainability?

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Publié le lundi 07 juin 2021

Résumé

Le projet scientifique concerne la « ville intermédiaire » comme « objet géographique durable », à partir d’un double questionnement. Premièrement, l’articulation entre formes urbaines et mobilités : quelles perspectives d’aménagement et d’urbanisme , à la fois en termes de pratiques et de réalisations, mais aussi d’acceptation sociale ? Deuxième interrogation, la « ville intermédiaire » : quelle singularité comme modèle de développement urbain durable ?

Annonce

Argumentaire

Le projet scientifique concerne la « ville intermédiaire » comme « objet géographique durable ». Le cadre d’étude est celui de la France et de l’Europe.

Il part d’un questionnement banal sur la ville durable et son aménagement contemporain, via sa morphologie et les formes de mobilités qui s’y développent. Pour les formes urbaines, le postulat est que leurs traits de densité et de compacité déterminent la qualité des réponses apportées aux défis environnementaux, comme la réduction de la consommation d’énergie ou des émissions de gaz à effets de serre. Pour la mobilité des habitants, l’axiome est que son impact environnemental dépend de la nature des transports quotidiens, dans une graduation, schématique, entre mobilités douces et usage de l’automobile. Enfin le croisement des réflexions sur l’impact des formes urbaines et des mobilités tend à démontrer que leur articulation « adéquate », à l’exemple de la « ville cohérente », les rend plus efficientes. Or ces propositions de solutions et de modèles se heurtent à de nombreuses difficultés. L’urbanisme contemporain souligne leurs difficiles applications, en raison de notre histoire urbaine, source d’inerties par les choix architecturaux et d’aménagement, des mutations technologiques, mais aussi des contraintes de l’économie, des dynamiques foncières, de nos organisations politiques et territoriales ou encore de nos évolutions sociales. Le premier objectif scientifique de ce colloque est donc d’interroger la faisabilité de ces modèles d’un urbanisme durable, en termes de productions et d’efficacité, mais aussi d’acceptation sociale, tant pour les habitants que pour les acteurs de l’aménagement urbain.

Le second objectif scientifique interroge la « ville intermédiaire » en France. Définition non stabilisée sur un plan scientifique, mais proposée comme une référence de taille démographique située entre les villes moyennes et grandes, cette agglomération questionne sur ses spécificités, à la fois de grandeur, mais aussi de réalités fonctionnelles, sociales et économiques, voire d’urbanité. Notre projet scientifique porte surtout sur sa singularité comme réponses aux enjeux du développement urbain durable. Toujours à partir des thèmes de la morphologie urbaine et des mobilités quotidiennes, nous pouvons ainsi avancer un premier ensemble d’observations, simples. Comme espace de circulation, la ville intermédiaire offre une taille et une superficie suffisamment importante pour disposer d’infrastructures conséquentes de transports en commun (la ville radiale) ; de même elle dispose d’un centre-ancien important, par son périmètre et son patrimoine, qui favorise les mobilités douces (la ville du piéton). Enfin elle se caractérise par son accessibilité depuis ses zones périphériques, d’où un recours massif aux véhicules individuels (ville de l’automobile). Comme cadre bâti, si le temps long de son histoire et sa taille ont sédimenté un coeur urbain dense et compact, l’exode urbain de la seconde moitié du vingtième siècle a plutôt favorisé le modèle pavillonnaire, diffusant la « ville étale » sur ses marges. Nous pouvons donc en conclure à un paradoxe de la ville intermédiaire qui, d’un côté, selon les prescriptions d’un développement urbain durable, bénéficie des avantages d’une « ville compacte » et dense, et qui, de l’autre côté, présente les contraintes d’une « ville diffuse » aux faibles densités. L’un des enjeux du projet scientifique est alors de questionner cette contradiction, d’en mesurer sa réalité, mais aussi de l’interroger comme perspective renouvelée d’un développement urbain durable, du fait des potentialités que peut offrir cette complémentarité entre territoires aux morphologies variées. Non seulement à l’échelle de la structure interne de l’agglomération, mais aussi à celle de son « bassin de vie » et des relations qu’elle entretient avec ses territoires voisins (espaces périurbains, petites villes).

Organisation

Phase 1 - Colloque en distanciel

Dans sa phase en distanciel, le colloque s'organise selon deux axes de présentations, débats et discussions.

Axe 1- La ville intermédiaire, telle qu’elle se construit au travers de ses politiques d’aménagement et d’urbanisme

Ce premier axe s’attache aux politiques publiques, choix d’aménagement et d’urbanisme, en interrogeant les actions mises en œuvre pour faire évoluer ces villes intermédiaires vers des modèles urbains plus durables. Comment ces actions conçoivent et mettent en œuvre l’articulation entre mobilité et formes urbaines à l’échelle de ces villes intermédiaires, de leurs agglomérations et de leurs régions urbaines ? Favorisent-elles des solutions et des réponses plus efficaces pour répondre à ces défis ?

  • Par une meilleure maitrise de leurs dynamiques foncières ?
  • Par des ressources territoriales, notamment financières, plus favorables à la concrétisation de leurs actions ?
  • Par la pratique plus efficiente d’un urbanisme opérationnel (écoquartiers) et stratégique (SCoT, PCAET…) dans la réalisation de projets urbains ?
  • Par la mise en oeuvre de politiques de mobilités, à l’échelle de l’agglomération morphologique et de la région urbaine, plus globales, cohérentes et intégrées fonctionnellement ?
  • Par sa capacité d’innovations, tant du fait de son ingénierie territoriale que de sa gouvernance ? Dans cette perspective, la modernisation des structures intercommunales en France, notamment la création des « métropoles » à partir de 2010, est à prendre en compte.

Axe 2- La ville intermédiaire telle qu’elle se construit par ses habitants

Le second axe porte sur les pratiques sociales et spatiales des habitants. À travers leurs mobilités et leurs modes d’habiter, il s’agit de questionner les appropriations individuelles et collectives de ces agglomérations.

  • Quelles sont leurs géographies ? Leurs singularités ?
  • Favorisent-elles une plus grande cohésion sociale, dans sa capacité à faire vivre ensemble des populations d’origines diverses et en favorisant les mixités et les solidarités ? Ou, au contraire, contribuent-elles à la construction de territoires plus inégaux et plus injustes ?
  • Par ailleurs, dans le contexte de transitions souvent invoquées pour décrire les mutations ou les adaptations rendues nécessaires face aux défis contemporains, comment les pratiques des habitants transforment, par leurs innovations, tant sociales que technologiques, les modes d’habiter de ces territoires urbains ?
  • Comment la ville intermédiaire nous montre qu’elle peut constituer à la fois le cadre approprié de la transition écologique, mais aussi celui de la construction de sociétés plus justes et solidaires, en adéquation avec les modèles du développement durable ?
  • À moins que, à l’heure de la crise sanitaire de la Covid, au moment où l’on prédit un vaste mouvement d’exode urbain, les nouvelles attentes sociales des habitants en faveur d’espaces moins denses, sonnent le glas de modèles urbains qui cherchent à mieux concilier densité, compacité et mobilités collectives ?

Modalités de soumission des communications 

(webinaires du 7 et 8 septembre 2021)

Date de remise des propositions de communication : 13 juillet 2021

Modalités d’envoi: Un titre et un résumé de 3000 signes accompagnés de 5 mots clés. Les propositions sont à envoyer par courriel à : franck.guerit@univ-orleans.fr tarek.nasser@univ-orleans.fr

Sélection des communications : 15 juillet 2021

Date des communications : 7 et 8 septembre 2021

Phase 2 - publication collective

Après examen en double aveugle, les communications retenues seront publiées dans un ouvrage collectif, publié aux PUR. La date de publication est fixée à juin 2022.

  • La transmission des articles rédigés est fixée au  15 octobre 2021
  • La sélection des articles, retenus pour la publication, est programmée pour le 15 novembre 2021

Comité scientifique

  • Christophe DEMAZIERE, Université de Tours ;
  • Franck GUÉRIT, Université d'Orléans ;
  •  Denis MARTOUZET, Université de Tours ;
  • C. Roméro, Université d'Orléans ;
  • Frédéric SANTAMARIA, Université Grenoble Alpes ;
  • Frédéric TESSON, Université de Pau et des Pays de l'Adour ;
  • JM ZANINETTI, Université d'Orléans

Lieux

  • CEDETE, UFR LLSH - Université d'Orléans - 10, rue de Tours. 45100 Orléans
    Orléans, France (45)

Dates

  • mardi 13 juillet 2021

Mots-clés

  • ville intermédiaire ; mobilité ; formes urbaines ; ville durable ; aménagement ; acceptation sociale

Contacts

  • Franck Guérit
    courriel : franck [dot] guerit [at] univ-orleans [dot] fr

Source de l'information

  • Franck Guérit
    courriel : franck [dot] guerit [at] univ-orleans [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Mobilité, choix résidentiels, pratiques sociales et politiques publiques », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 07 juin 2021, https://doi.org/10.58079/16q8

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