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Handicap: spaces and territories of a socio-cultural phenomenon
Le handicap : spatialités et territorialités d’un phénomène socio-culturel
Published on Tuesday, July 06, 2021
Abstract
La question du handicap est désormais interrogée d’une manière récurrente par nombre de disciplines et de chercheurs. Les postures idéologiques, collectives et individuelles, et l’élargissement, toujours plus large, du champ des recherches dans ce domaine ont donné à voir une réalité extrêmement plurielle, bien que cadrée par des représentations dominantes. Au sein de cette histoire récente, les approches géographiques, ou privilégiant la réflexion par l’entrée espace/territoire, restent néanmoins rares. Or, ces dimensions, soulevées par certains (Bailly, Raffestin), puis développées et conceptualisées par d’autres (avant tout par di Méo, 1998), jouent un rôle central dans la compréhension du phénomène social, humain et géographique qu’est le handicap. Ces liens aux lieux ne sont pas neutres car ils conditionnent, pour partie, le rapport à l’espace/territoire, avec des conséquences en termes notamment d’inclusion ou d’exclusion.
Announcement
Argumentaire
La question du handicap est désormais interrogée d’une manière récurrente par nombre de disciplines et de chercheurs. Les postures idéologiques, collectives et individuelles, et l’élargissement, toujours plus large, du champ des recherches dans ce domaine ont donné à voir une réalité extrêmement plurielle, bien que cadrée par des représentations dominantes. Au sein de cette histoire récente, les approches géographiques, ou privilégiant la réflexion par l’entrée espace/territoire, restent néanmoins rares. Or, ces dimensions, soulevées par certains (Bailly, Raffestin), puis développées et conceptualisées par d’autres (avant tout par di Méo, 1998), jouent un rôle central dans la compréhension du phénomène social, humain et géographique qu’est le handicap. Ces liens aux lieux ne sont pas neutres car ils conditionnent, pour partie, le rapport à l’espace/territoire, avec des conséquences en termes notamment d’inclusion ou d’exclusion.
Comme le rappelait Bernard Elissalde (2002), depuis près de quatre décennies maintenant, les géographes dissocient l’espace du territoire, distinguant un espace social (au sens large du qualificatif) d’un espace approprié (ou territoire). Si l’espace social présente différents aspects (des interrelations du quotidien, des mobilités, des cadres institutionnels…), l’espace approprié, ou territoire, est lui-même très divers. Cet attachement, affectif et constitutif de l’être, est plus marqué dans les relations au lieu habité, car il correspond au domicile et aux territoires de proximité, avec des logiques de conservation (Bourdieu, 1980). Parfois, la territorialité est encore plus forte, constituant une part importante de l’identité. Dans certains cas, il arrive même que cette appartenance soit une véritable identification, contrariant toutes mesures, toutes « intrusions » risquant de modifier le territoire-repère, comme dans des quartiers en grande difficulté sociale, des campagnes isolées (voir Bonnemaison et al., 1999, pour les campagnes des Suds)... Ces logiques sont le plus souvent psychosociales, mais elles peuvent aussi être individuelles, consacrant des leaderships. Leur force entraîne des réactions et actions, porteuses d‘innovations, de mouvements collectifs, de rivalités, de refus.
Avant les années 1980 dans le domaine des sciences médicales et sociales, les questions relatives au handicap étaient essentiellement analysées sous le prisme de la pathologie. Le handicap était alors envisagé comme une pathologie individuelle et personnelle trouvant son origine dans la maladie, les déficits biologiques, les altérations fonctionnelles ou encore les déficiences. Via la réadaptation, l’accent était mis sur « l’effort » que les personnes considérées comme handicapées devaient réaliser pour se réadapter à la société sans qu’aucun questionnement ne soit mené sur l’existence éventuelle d’obstacles sociaux et culturels.
Ces dimensions spatiales et territoriales n’ont pourtant guère été prises en compte dans les travaux sur les handicaps. Il est vrai que ces travaux sont assez récents et rarement le fait de géographes. A partir des années 1980 en Amérique-du-Nord, en Grande-Bretagne et dans les pays scandinaves, émerge une conception alternative du handicap, plus politique et émancipatoire que médicale qui insiste sur la responsabilité de la société dans le phénomène du handicap. Trouvant leur origine dans l’émergence de mouvements socio-politiques de défense des droits de la personne, les disability studies, champ interdisciplinaire d’étude sur le handicap (Boucher, 2003) ont contribué à la consolidation d’une perception militante du handicap qui met en évidence les limites de la société et de la culture dominante, toutes deux productrices de situations d’exclusion, d’oppression, ou encore de stigmatisation de personnes considérées par la médicine comme anormales ou « hors-normes ».
Dès leurs origines, les disability studies américaines ont mis l’accent, sur le droit à la différence et à la citoyenneté pour les personnes ayant des déficiences. En œuvrant plus pour l’égalité, les recherches britanniques ont, quant à elles, davantage dénoncé l’oppression sociale subie (Albrecht et al, 2011). De leur côté, les Scandinaves ont plutôt insisté sur les enjeux relatifs aux politiques publiques du handicap et sur les conditions de vie dans les établissements spécialisés (Grue, 2011 ; Traustadóttir et al, 2013). Toutefois, au-delà de ces tendances relatives à l’aire d’émergence de ces études, des oppositions au sein des disability studies existent ; elles sont avant tout théoriques et peuvent être résumées en deux grandes postures : une première matérialiste et une seconde constructiviste.
S’inspirant des écrits marxistes, notamment de Gramsci (1971), plusieurs chercheurs matérialistes (Finkelstein, 1980 ; Oliver, 1990 ; Barnes, 1991 ; Abberley, 1997) ont théorisé le handicap comme étant le produit d’une construction historique « d’un état de société qui a posé des obstacles de tous ordres dans la vie de certains de ses membres fragiles » (Stiker, 2013, p 273-274). A l’inverse, certains théoriciens constructivistes (Shakespeare et Watson, 2001 ; Corker et Shakespeare, 2002 ; Shakespeare, 2014) s’inspirant parfois des théories postmodernes, ont rejeté ce type d’analyse axé sur l’oppression sociale, qu’ils jugent caricaturale. Ces auteurs souhaitent accorder moins d’importance aux facteurs sociaux et matériels et plus de place aux facteurs culturels et idéels dans l’explication scientifique. Ainsi, centrent-ils leur analyse sur l’individu, sa culture et son expérience vécue. Pour eux, le handicap n’est pas un dysfonctionnement pathologique ; il n’est pas créé par des structures sociales oppressives mais correspond plutôt au résultat d'une construction culturelle et linguistique d’un ensemble de normes conduisant à la mise à l’écart d’individus jugés différents (Gustavsson, 2004).
Se positionnant dans l'interstice entre disability studies matérialistes et constructivistes, plusieurs travaux en géographie du handicap ont été menés à partir des années 1990, toujours dans les pays anglosaxons et scandinaves. Si le géographe australien Reginald Golledge (1993) a été l'un des premiers à souligner l’intérêt d’étudier le handicap sous le prisme spatial, sa géographie cognitive relève du modèle individuel du handicap. C'est pourquoi son approche a été critiquée car, se focalisant sur l’expérience particulière, dans l’espace, des personnes handicapées, sa grille d'explication s’appuie seulement sur les manques et les défauts de la personne. Contrairement à Golledge, qui se place dans un espace neutre, occultant tant les aspects sociaux et culturels que l’influence qu’ils peuvent exercer sur la personne, Brendan Gleeson (1996, 1999), comme Rob Imrie (1996), conjuguent géographie radicale et théorie matérialiste de l’oppression sociale. Pour eux, la géographie doit mettre en évidence les injustices spatiales et les facteurs spatiaux à l’origine du handicap.
D’autres chercheurs, qui développent des approches axées sur le vécu, la perception ou les émotions des personnes en situation de handicap, positionnent davantage leurs travaux entre géographie culturelle, humaniste et études constructivistes et postmodernes. En s’intéressant aux émotions des personnes ayant des problèmes de santé mentale dans les territoires ruraux des Highlands écossais, Hester Parr, Chris Philo et Nicola Burns (2005) ont par exemple identifié plusieurs mécanismes conduisant à la répression des émotions négatives et à l’exclusion des personnes qui les éprouvent. Pour eux, les espaces comme les Highlands sont un « terrain émotionnel » façonné par les valeurs culturelles qui conduisent à réprimer les manifestations émotionnelles perturbatrices.
En se focalisant, dans une perspective géographique, aussi bien sur l’identification des barrières socio-économiques excluant les personnes en situation de handicap que sur les facteurs idéels et culturels producteurs de normes discriminantes et stigmatisantes, certaines recherches, rapprochant géographie radicale et géographie humaniste, se présentent sous un angle clairement socioculturel.
Illustrant parfaitement cette hybridation, les travaux d’Inge Komardjaja (2001) ou encore de Nancy Worth (2013) proposent une approche culturelle des faits sociaux-culturels. En partant de l’individu, l’objectif d’Inge Komardjaja (2001) est de montrer qu’il existe une diversité d’expériences vécues du handicap inégalement réparties dans l’espace. A travers ce prisme, elle met en évidence le fait que cette diversité est produite non seulement par différents éléments d'ordre socio-économique (classe sociale, caste, statut socio-économique et professionnel de la famille) mais également par des éléments normatifs relevant de la sphère culturelle et idéelle qui, s’additionnant à ces structures sociales, accentuent la diversité des expériences et des espaces vécus produits. Nancy Worth (2013), qui s’intéresse quant à elle à la scolarisation de jeunes déficients visuels, a mis en évidence l’existence dans leurs espaces quotidiens de barrières culturelles liées aux discriminations et aux stigmatisations ainsi qu’à des barrières sociales.
Cette courte synthèse sur le champ des études sur le handicap en présente sa grande diversité, d’approches et de situations. Comme à l’accoutumée, les positionnements doctrinaux connaissent des évolutions, grâce aux débats et à la prise en compte de situations de handicaps toujours plus larges, par exemple avec les handicaps psychologiques, longtemps oubliés. La modification du regard et le développement des recherches sont apparus plus tôt dans certaines aires culturelles et politiques (Scandinavie, monde anglo-saxon), à l’image de réalités similaires dans le passé, pour la géographie notamment (Brun, 1994, sur la notion de ségrégation urbaine ou Barbichon, 1996, sur l’agrégation). Par ailleurs, rappelons-le, nombre de géographes dissocient l’espace du territoire.
La variété des approches, et leurs limites, les temporalités spatiales de la recherche, l’ampleur des situations de handicaps possibles et leurs spatialités/territorialités offrent un panorama de recherches encore inexplorées, particulièrement dans le monde francophone. En effet bien qu'ils aient affectés l’ensemble des sciences sociales, y compris la géographie, les apports théoriques des disability studies ont peu été analysés, développés et utilisés en France. En effet, si plusieurs travaux francophones (Barral, 2004 ; Fougeyrollas, 2007 ; Ravaud, 1999 ; De Riedmatten et al, 2003, Marissal, 2009) s'appuient sur l'opposition entre un modèle individuel médical et un modèle social du handicap, rares sont ceux (Winance, 2016 ; Revillard, 2019) qui ont exploré les différents courants présents au sein des disability studies ainsi que les différentes façons de concevoir le handicap comme un phénomène social et culturel.
L’objectif de ce numéro de la revue Espace Politique est alors de mettre en lumière différents travaux analysant le handicap par le prisme spatial et territorial tout en le considérant comme un phénomène socio-culturel.
Axes thématiques
Toute proposition questionnant les spatialités et les territorialités du handicap est la bienvenue. Les auteurs, quelle que soit la position théorique à laquelle ils se rattachent, peuvent inscrire leurs articles dans les axes suivants :
- L’axe 1 s’intéressera aux représentations du handicap. Il s’agira aussi bien d’articles analysant les discours des personnes concernées (leurs perceptions, représentations de l’espace, ressentis, affects, vécus, imaginaires) que les représentations socio-culturelles du handicap et leurs variations en fonction du type d’espace (traditionnels, urbains, ruraux, périphériques). Dans le premier cas, que l’on considère les personnes en situations de handicap comme un groupe social minoritaire, une entité culturelle ou tout simplement comme des personnes qui vivent des espaces transformés et déformés qui ne ressemblent pas à ceux des personnes valides (Golledge, 1993), l’accent pourra être mis sur leur subjectivité et leurs différentes façons, individuelles ou collectives, de pratiquer et de vivre l’espace. Dans le second cas, au sein d’espaces sociaux ou culturels, les personnes en situation de handicap peuvent connaître différentes situations locales ; elles peuvent par exemple être assignées à un rôle social spécifique, au sein d’un village ou d’une famille. Dans cette logique, les propositions pourront questionner les relations spatialisées à l’autre, de rapport à la différence.
- L’axe 2 s’orientera davantage sur des aspects concrets de la vie sociale des personnes en situation de handicap. En fonction des espaces, des cultures et des sociétés, les travaux portant sur les enjeux d’inclusion scolaire, universitaire, professionnelle seront acceptés. Les articles pourront, par exemple se focaliser sur les structures d’accueil et d’accompagnement des personnes en situation de handicap, sur les établissements et services médico-sociaux et professionnels leur permettant d’évoluer dans différents types d’environnements (scolaire, professionnel adaptés, logement et habitat…). L’entrée espace, culture et société ne peut toutefois se réduire à des fonctionnements ou des logiques institutionnelles ou associatives ; il serait également très intéressant de pouvoir lire des propositions traitant de situations où la société locale (en Afrique, en Asie…) assure d’une manière ou d’une autre une place (ou pas) aux personnes vivant cette situation.
- L’axe 3 concernera la place des personnes handicapées dans la société au regard des droits et de la citoyenneté. A l’image des mouvements à l’origine des disability studies, il pourra alors être question de mobilisations sociales et politiques de personnes en situation de handicap, quels que soient les enjeux et les revendications ou les demandes de participation citoyenne et associative. La question pourra être abordée à différentes échelles (nationale, locale). Pour cet axe les comparaisons internationales sont particulièrement bienvenues.
Modalités pratiques de soumission des propositions
Les propositions d’articles sont à envoyer conjointement à Frank Chignier Riboulon, Meddy Escuriet et Mauricette Fournier (franck.chignier-riboulon@uca.fr, mescuriet@gmail.com, mauricette.fournier@uca.fr). Les articles ne doivent pas dépasser 60 000 signes (espaces compris) et respecter les normes de publication de L’Espace Politique [En ligne http://espacepolitique.revues.org/1302].
Modalités d'évaluation
les articles seront évalués de manière anonyme (en double aveugle) par deux évaluateurs choisis selon leur expertise du sujet. Ces évaluations seront ensuite transmises à l'auteur et lui indiqueront si l'article est accepté en l'état, accepté avec corrections mineures, accepté avec corrections majeures (ce qui nécessitera une nouvelle évaluation) ou rejeté.
Les propositions sont attendues pour le 1er novembre 2021.
Bibliographie
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Subjects
Date(s)
- Monday, November 01, 2021
Keywords
- handicaps, vie sociale, inclusion, espace, territoire, représentations
Contact(s)
- Franck Chignier-Riboulon
courriel : franck [dot] chignier-riboulon [at] uca [dot] fr
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« Handicap: spaces and territories of a socio-cultural phenomenon », Call for papers, Calenda, Published on Tuesday, July 06, 2021, https://doi.org/10.58079/16vu