AccueilLa (plus) Grande Guerre des occupations militaires en Europe

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La (plus) Grande Guerre des occupations militaires en Europe

The Great(er) War of Military Occupations in Europe

Antécédents, expériences et héritages

Antecedents, experiences and legacies

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Publié le jeudi 16 septembre 2021

Résumé

Ce colloque international consacré aux occupations de la première guerre mondiale. Il a pour objectif d’appréhender les différentes formes que peuvent prendre ces multiples occupations et d’affiner les catégories permettant de les analyser en dépassant les frontières chronologiques et géographiques classiques du conflit. 

Annonce

CEGESOMA et le LaRHis (UCLouvain)

La conférence se tiendra au CEGESOMA (Centre d’Étude Guerre et Société) à Bruxelles du 23 au 25 juin 2022. Les échanges se feront en anglais.

Argumentaire

Si un renouveau historiographique a vu le jour ces dernières années au sujet des occupations dans l’Europe de la Grande Guerre, peu d’historiens se sont essayés à l’exercice de les mettre en relation et de les comparer à l’échelle européenne, voire globale, d’interroger les transferts de l’une à l’autre, ou encore de les replacer dans le temps long ou dans la perspective large des régimes de domination impériale. L’objectif de ce colloque est d’appréhender les différentes formes que peuvent prendre les occupations du premier conflit mondial et d’affiner les catégories permettant de les analyser. Pour ce faire, ce colloque embrassera les occupations dans l’Europe de la Première Guerre mondiale dans une perspective large.

En premier lieu, les chercheurs sont encouragés à ne pas se cantonner aux occupations par les Puissances centrales et à aborder aussi les présences militaires de l’Entente qui peuvent ou non être considérées comme des occupations : on considèrera non seulement les occupations allemandes de la Belgique, de la Roumanie ou de la Pologne, ou les occupations austro-hongroises de la Serbie ou du Monténégro, mais aussi la présence britannique dans le nord de la France, l’installation durable de l’Armée d’Orient en Macédoine, les invasions et les occupations russes en Prusse orientale et en Galicie, le soutien russe à l’armée roumaine, etc. Le cadre géographique embrassera donc tous les fronts : occidental, italien, russe, ottomans et balkaniques.

Ensuite, nous accueillerons favorablement les communications qui s’aventurent au-delà des limites chronologiques classiques, pour envisager une Plus Grande Guerre qui, par-delà l’Armistice, s’est poursuivie dans l’Est européen et dans les marges des empires. Des régimes d’occupation se sont poursuivi au-delà de l’Armistice ou ont émergé de celui-ci : des forces allemandes sont restées dans la Baltique et en Ukraine ; celles de l’Entente ont occupé la Rhénanie, le Danube et Constantinople, etc. D’autre part, de nouveaux acteurs étatiques, nés sur les décombres des Empires centraux, ont occupé des territoires qu’ils estimaient leurs (occupations polonaises au Bélarus, en Lituanie et en Ukraine, réoccupations successives du Caucase, etc.). Et si notre regard se porte au-delà de l’Armistice, il peut aussi envisager antérieurement à l’été 1914 les décennies qui ont conduit au conflit et la manière dont leur héritage a influencé les occupations militaires de la Première Guerre mondiale.

Cette conférence a pour objectif de repenser ces occupations dans leurs dimensions économiques, culturelles, politiques, juridiques ou encore sociales, et de réexaminer la diversité des régimes instaurés par les belligérants pendant la Grande Guerre. L’occupation résulte d’une situation militaire, mais sa nature est profondément hybride en confrontant civils et militaires, occupants et occupés, considérations politiques et sécuritaires. On s’attardera donc sur les efforts de coordination des ordres du jour des différents acteurs. Dans quelle mesure les institutions occupantes épousent-elles ou modèlent-elles les réalités occupées ? Et comment reflètent-elles et composent-elles avec les tensions entre les acteurs civils et militaires occupants, mais aussi les autorités occupées maintenues en place et invitées à coopérer ?

Les occupations ne sont pas qu’une réponse pragmatique à une contingence géostratégique. Bien que de nombreuses pratiques relèvent de l’improvisation, ou de solution ad hoc, les occupations sont aussi pensées, théorisées et conceptualisées, de manière anticipée ou alimentée de retours d’expérience. Cette conférence sera l’occasion de discuter les cadres intellectuels ou juridiques dans lesquels s’insèrent les occupations ou qui sont générés par elles, mais aussi ceux qui ont été l’objet d’un transfert d’un régime à l’autre. Quelles sont les pratiques transférées, et comment sont-elles adaptées ? Et quels sont les vecteurs de ces transferts ? Quelle généalogie peut-on retracer entre les occupations qui la précèdent et celles qui lui succèdent ?

On fera d’autre part bon accueil aux communications mettant en lumière les enjeux économiques et matériels. Quels outils et quelles méthodes les occupants mettent-ils en place pour tirer parti des ressources de l’espace dominé, en regard des nécessités de guerre comme des perspectives à plus long terme ? Dans quelle mesure se heurtent-elles aux réalités des populations occupées ? Et quelles tensions occasionnent-elles avec les autres acteurs du monde économique, militaire et politique hors du territoire occupé ? Etant donnés les progrès réalisés par la recherche en la matière ces dernières années, le moment est particulièrement opportun de les envisager dans une perspective transnationale.

Nous encourageons aussi les propositions de communications se penchant sur les communautés occupées, dont le statut sous occupation oscille entre objets de connaissances, sujets politiques, adversaires stratégiques, et partenaires de négociation. Comment retracer la capacité d’action des citoyens occupés ? Enfin, en tant qu’expériences vécues, on soulèvera la question de la manière dont les occupations ont affecté la vie matérielle, les rapports sociaux et les réseaux relationnels ; des régimes émotionnels qu’elles ont engendré ; et des limites de l’intrusion du fait « occupation » dans la vie des individus. Dans la foulée, nous accorderons une attention particulière aux productions culturelles suscitées par ces différentes expériences.

Modalités de contribution

Les organisateurs prendront en charge l’hébergement, mais ne couvriront pas les frais de transport.

Les propositions de communications incluront :

  • Nom et affiliation
  • Titre et résumé succinct (100 à 200 mots)
  • Court CV

Elles seront envoyées à : occupations2022@gmail.com

Date limite pour l'envoi des propositions de communication : 31 octobre 2021.

Comité organisateur

  • Emmanuel Debruyne (UCLouvain - Louvain-la-Neuve, Belgique)
  • Gwendal Piégais (Université de Bretagne occidentale - Brest, France)
  • Élise Rezsöhazy (CEGESOMA - Bruxelles, Belgique)

Comité scientifique

  • Sophie De Schaepdrijver (Penn State University - PA, USA)
  • Maciej Górny (IHPAN - Varsovie, Pologne)
  • Jonathan Gumz (University of Birmingham - Royaume-Uni)
  • John Horne (Trinity College - Dublin, Irlande)
  • Markus Pöhlmann (Zentrum für Militärgeschichte und Sozialwissenschaften der Bundeswehr - Potsdam, Allemagne)
  • Tamara Scheer (Universität Wien – Vienne, Autriche)
  • Nico Wouters (CEGESOMA - Bruxelles, Belgique)

Format de l'événement

Événement uniquement sur site


Dates

  • dimanche 31 octobre 2021

Fichiers attachés

Mots-clés

  • occupation, première guerre mondiale, first world war

Contacts

  • Élise Rezsöhazy
    courriel : occupations2022 [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Élise Rezsöhazy
    courriel : occupations2022 [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« La (plus) Grande Guerre des occupations militaires en Europe », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 16 septembre 2021, https://doi.org/10.58079/1768

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