AccueilDéfaite électorale et mutations politiques en Afrique

AccueilDéfaite électorale et mutations politiques en Afrique

Défaite électorale et mutations politiques en Afrique

Electoral defeat and political mutations in Africa

Enjeux, pratiques, acteurs

Issues, practices and actors

*  *  *

Publié le vendredi 17 septembre 2021

Résumé

Des thèmes abordés par la sociologie électorale et les études sur la participation politique, la défaite reste le thème le moins étudié sur et à partir du terrain africain. Assimilée à un échec ou une contre-performance, la défaite électorale porte en elle le stigmate du rejet du candidat ou de la formation politique battu. De ce fait, l’on peut faire le constat que les battus restent dans l’ombre des champs d’études des élections au profit d’une attention plus accrue pour les gagnants alors même que la défaite aux élections est souvent à l’origine de graves perturbations sociopolitiques dans l’espace politique africain.

Annonce

Argumentaire

Des thèmes abordés par la sociologie électorale et les études sur la participation politique, la défaite reste le thème le moins étudié sur et à partir du terrain africain. Assimilée à un échec ou une contre-performance, la défaite électorale porte en elle le stigmate du rejet du candidat ou de la formation politique battu (Milloud, 2005). De ce fait, l’on peut faire le constat que les battus restent dans l’ombre des champs d’études des élections au profit d’une attention plus accrue pour les gagnants alors même que la défaite aux élections est souvent à l’origine de graves perturbations sociopolitiques dans l’espace politique africain. Ce faible intérêt est paradoxal à plus d’un titre. D’abord, il y a plus de battus à l’issue d’une élection qu’il y a de vainqueurs. Ensuite, dans le contexte africain l’acceptation de la défaite garantit la survie de la démocratie. En effet, l’acceptation de la défaite par les perdants du jeu politique est l’une des jauges de la maturité et de la stabilité des systèmes démocratiques africains. Dans ce sens, Adam Przeworski (1991) perçoit la démocratie comme un « système dans lequel les partis perdent les élections », faisant de la défaite un enjeu central pour la stabilité des régimes démocratiques. En Afrique, l’expression crise post-électorale, conséquence d’une défaite non assumée, est révélatrice de la capacité de nuisance des battus à une élection. Ainsi, les contestations de la victoire tout comme l’acceptation de la défaite assurent ou non le retour des acteurs dans l’arène électorale. Ce rôle structurant de la défaite sur le jeu politique démocratique est le prétexte de cet ouvrage.

Nous partons dans ce projet d’ouvrage du postulat que les défaites peuvent permettre de mieux saisir certains enjeux des démocraties contemporaines (Loualt, 2013). Mieux, en prenant pour site d’observation le champ démocratique africain, la gestion de la défaite se présente comme un révélateur de l’état d’un système démocratique situé entre sa transition et sa consolidation. L’un des objectifs de ce livre consiste alors à étudier les enjeux et les conséquences des défaites électorales tant pour le personnel que pour le champ politique concurrentiel lui-même. Il est question de rendre compte de comment et dans quelle mesure les défaites électorales peuvent être à la base des mutations non seulement dans les carrières des acteurs politiques mais aussi et des pratiques nouvelles de la compétition électorale.

Pour y parvenir, les auteurs peuvent proposer des contributions, sans être exhaustif, à partir des entrées suivantes :

  • les représentations sociales de la défaite électorale,
  • les conséquences politiques des défaites électorales,
  • les défaites électorales au sein des partis politiques,
  • une approche biographique des battus à une élection,
  • l’importance de la défaite dans la structuration de l’espace démocratique
  • la défaite électorale et le retrait politique
  • défaite électorale et renouvellement du personnel politique
  • la production du verdict de la défaite
  • la contestation des résultats électoraux
  • les civilités de la défaite
  • matérialités électorales et acceptabilité de la défaite

Coordination de l’ouvrage

  • Dr Jean Daniel Bombela, Politologue, Université de Yaoundé II, Cameroun.

Modalités de soumission

Les manuscrits soumis doivent impérativement respecter les normes suivantes :

Volume

Le nombre de signes (espaces et notes de bas de page compris, annexes méthodologiques comprises) ne dépasse pas 15.000 mots. Dans tous les cas, le nombre de signes des notes doit rester modeste (moins de 20 % du total des signes). Les notes réservées aux références bibliographiques, sont numérotées et disposées en bas de page. Les notes ou annexes méthodologiques font l’objet soit d’un encadré, soit d’une publication en fin d’article.

Présentation des références bibliographiques

Les références sont présentées (uniquement en notes de bas de page, pas de bibliographie en fin d’article) selon le modèle suivant :

  • pour les ouvrages: Nom et prénom, titre d’ouvrage, ville, maison d’édition, date de publication, éventuellement page(s) citée(s) ;
  • pour un article : Nom et prénom, « titre de l’article », Revue, n° de volume (n° de parution), date de publication, pages de début et de fin, dont éventuellement page(s) citée(s) ;
  • pour un chapitre d’ouvrage : Nom et prénom, « titre du chapitre », dans Prénom Nom (ed., eds ou dir.), titre d’ouvrage, ville, maison d’édition, année, pages de début et de fin, dont éventuellement page(s) citée(s).

Les propositions d’articles devront être envoyées aux adresses mails suivantes : revueterritoirespolitiques@gmail.com ,  bombelajeandaniel@gmail.com

Calendrier

  • 14 septembre 2021 : publication de l’appel à contribution
  • 14 janvier 2022 : délai d’envoi des articles
  • 31 janvier 2022 : notification aux auteurs des articles retenus
  • 31 Mars 2022 : retour des évaluations (2) et notifications aux auteurs (une troisième évaluation peut être exigée)
  • 30 avril 2022 : délai de retour des articles corrigés
  • 01 aout 2022 : date de parution de l’ouvrage chez L’harmattan paris.

Références bibliographiques

Ágh Attila, « Defeat and Success as Promoters of Party Change. The Hungarian Socialist Party after Two Abrupt Change », Party Politics, vol. 3, no 3, 1997, p.424-444.

Anderson Christopher et Tverdova Yuliya, « Winners, Losers and Attitudes about Government in Contemporary Democracies », International Political Science Review, vol. 22, no 4, 2001, p. 321-338

Campbell Ross, « Winners, losers and the Grand Coalition: Political satisfaction in the Federal Republicof Germany », International Political Science Review, vol. 36, no 2, 2013, p. 168-184

Fell Dafydd, « Lessons of Defeat: A Comparison of Taiwanese Ruling Parties’ Reponses to Electoral Defeat », Asian Politics and Policy, vol. 1, no 4, 2009, p. 660-681

Guilhot Nicolas et Schmitter Philippe C., « De la transition à la consolidation. Une lecture rétrospective des democratization studies », Revue française de science politique, vol. 50, no 4-5, 2000, p. 615-632.

 Hublart Pauline, Les enjeux de la relégation dans l’opposition du CSV après les élections législatives de 2013 au Luxembourg,Bruxelles, mémoire de master en science politique, Université libre de Bruxelles, 2016.

Lefebvre Rémi et Sawicki Frédéric, « Défaite de la Gauche : le 21 avril 2002 n’était pas un accident », Savoir/Agir, vol. 1, no 1, 2007, p. 23-28.

Louault Frédéric, Pellen Cédric, La défaite électorale. Productions, appropriations, bifurcations, Rennes, PUR, 2019, 190 p.

Milloud Cécile, L’échec en politique, Paris, Circé, 2005.

Moehlher Devra, « Critical Citizens and Submissive Subjects: Election Losers and Winners in Africa », British Journal of Political Science, vol. 39, no 2, 2009, p. 345-366.

Moncrief Gary, « Terminating the Provincial Career: Retirement and Electoral Defeat in Canadian Provincial Legislatures, 1960-1997 », Canadian Journal of Political Science, vol. 31, no 2, 1998, p. 359-372

Norris Pippa et Lovenduski Joni, « Why Parties Fail to Learn. Electoral Defeat, Selective Perception and British Party Politics », Party Politics, vol. 10, no 1, 2004, p. 85-104.

Przeworski Adam, « Acquiring the Habit of Changing Governments Through Elections », Comparative Political Studies, vol. 48, no 1, 2015, p. 101-129.

Przeworski Adam, Democracy and the market, New York, Cambridge University Press, 1991

Shaffir William et Kleinknecht Steven, « Death at the polls. Experiencing and Coping with Political Defeat », Journal of Contemporary Ethnography, vol. 34, no 6, 2005, p. 707-738

Shaffir William et Kleinknecht Steven, « The Trauma of Political Defeat », Canadian Parliamentary Review, vol. 25, no 3, 2002, p. 16-21.

Lieux

  • Yaoundé, Cameroun (237)

Dates

  • vendredi 14 janvier 2022

Mots-clés

  • défaite, élection, contestation, Afrique, mutation politique

Contacts

  • Jean Daniel Bombela
    courriel : jeandanielbombela [at] yahoo [dot] fr

Source de l'information

  • Jean Daniel Bombela
    courriel : jeandanielbombela [at] yahoo [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Défaite électorale et mutations politiques en Afrique », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 17 septembre 2021, https://doi.org/10.58079/176w

Archiver cette annonce

  • Google Agenda
  • iCal
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search