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Les « soft skills »

Soft skills - fourth issue of the RIRS journal

Quatrième numéro de la revue du RIRS

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Publié le lundi 20 septembre 2021

Résumé

Dans son quatrième numéro, la revue du RIRS s’arrête sur les soft skills. Ce mot vedette aurait émergé au sein de l’institution militaire américaine dans les années 1960 pour désigner des formes de compétences non liées aux manipulations techniques ou mécaniques. Depuis, le développement des soft skills s’est aligné sur les mutations socio-économiques mondiales provoquées par les révolutions industrielles, les innovations technologiques et la recherche continuelle de la polyvalence au sein des entreprises. Celles-ci se sont, en effet, rendues compte de la complexité de leur exigence qui devait trouver un écho dans les politiques et les recherches menées dans le secteur de l’éducation et de la formation.

Annonce

Argumentaire

Dans son 4e numéro, la revue du RIRS s’arrête sur les « soft skills ». Ce mot vedette aurait émergé au sein de l’institution militaire américaine dans les années 60 du XXe siècle pour désigner des formes de compétences non liées aux manipulations techniques ou mécaniques. Selon Jérémy Lamri, entrepreneur lauréat de l’Université d’Oxford et de HEC Paris, c’est « le Commandement des Forces Armées Américaines qui consacre et définit en 1972 les soft skills, comme " les compétences professionnelles importantes qui impliquent peu ou pas d’interaction avec les machines et dont l’application sur le lieu de travail est assez généralisée " »1.

Depuis, le développement des soft skills s’est aligné sur les mutations socio-économiques mondiales provoquées par les révolutions industrielles, les innovations technologiques et la recherche continuelle de la polyvalence au sein des entreprises. Celles-ci se sont, en effet, rendues compte de la complexité de leur exigence qui devait trouver un écho dans les politiques et les recherches menées dans le secteur de l’éducation et de la formation. Ainsi, longtemps durant, l’on a favorisé le renforcement des capacités mentales au détriment des contenus causant ainsi ce que Philippe Meirieu appelle la « transférabilité des acquisitions ». Selon lui, l’essor exponentiel des savoirs est à concilier avec les besoins instants de la société : « Il est donc clair qu'on ne peut pas tout enseigner, d'où la nécessité de réfléchir sur les savoirs qu'il est pertinent de transmettre. D'autant que les choix que l'on effectue entre les savoirs ne sont jamais neutres »2.

L’avènement du XXIe siècle a, alors, été marqué par l’effervescence des études en sciences humaines, en management et en RH focalisées désormais sur de nouvelles compétences qui rompent définitivement avec la vision taylorienne de la fonction. Outre ces recherches, des rapports publiés par l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) ou encore le World Economic Forum, ont permis d’actualiser les référentiels métiers en harmonisant la description objective des qualifications requises pour les postes à pourvoir et le modèle de la compétence qui élargit le spectre des activités de la personne-ressources. Ainsi, les compétences techniques directement liées à la maîtrise d’un domaine ou d’un secteur d’activités ne peuvent suffire pour garantir la croissance économique des organisations étant donné que celles-ci dépendent, de nos jours, aussi bien de la personnalité de la recrue que de ses aptitudes et talents à générer une dynamique sociale propice au maintien de la productivité au seuil réclamé.

 Par ailleurs, si l’on considère que l’éducation et la formation constituent le premier palier à franchir avant l’accès à la vie professionnelle, l’anglicisme « soft skills » devient difficile à apprivoiser surtout lorsqu’il s’agit de le greffer à une politique de réforme institutionnelle. C’est le cas de tous les pays qui ont opté pour le modèle de la compétence dont le Royaume du Maroc pressenti pour mettre en place le cycle Bachelor à la place du système LMD. Les contraintes économiques macrostructurelles associées à l’employabilité et l’insatisfaction des acteurs économiques quant à l’adéquation des formations au marché du travail motivent grandement cette réforme dont les tenants et les aboutissants sont déjà engagés sur la voie d’une réflexion multidimensionnelle :

1. Dimension terminologique :

  • L’adoption de l’anglicisme « soft skills » : le positionnement francophone est-il en difficulté face aux acceptions du terme « compétences » ?

2. Dimension politique :

  • Est-il nécessaire et pertinent d’articuler les formations disciplinaires sur les « soft skills » pour rentabiliser les débouchés universitaires ?

3. Dimension socio-économique :

  • Quel genre de transformations sociétales et environnementales cherche-t-on à promouvoir au sein des entreprises en s’intéressant aux problématiques comportementales ?

4. Dimension sociale :

  • Si les soft skills, selon certains professionnels, désignent des « compétences comportementales qui ne s’apprennent pas à l’école »3, les intégrer dans les programmes de formations signifierait-il la faillite de la cellule familiale en tant que première « école » fréquentée par le sujet apprenant ?

5. Dimension humaniste :

  • Jusqu’à quel point la promotion des « soft skills » pourrait réparer les séquelles des crises identitaires, des rapports discriminatoires entre genres ou encore des traditions collectivistes situées aux antipodes de l’expression de l’individualité ?

Ces pistes de réflexion ne sont pas exhaustives. Elles pourraient convoquer d’autres questionnements pertinents.

La revue du RIRS couvre tous les champs disciplinaires. Elle encourage ainsi tous les universitaires, professionnels et chercheurs à y développer des réflexions rigoureuses suivant divers angles d’approche. Dans l’immédiat, la langue de publication est le français. Par ailleurs, comme la revue vise, dans le futur à répliquer ses éditions en d’autres langues vivantes, elle fera volontiers place à 1 article en arabe et à un 1 article en anglais.  

Modalités de contribution

 Les propositions doivent être sous forme de résumés présentés suivant ces modalités : 

  • Les soumissions doivent se présenter sous forme de résumés en français n'excédant pas 700 mots avec 7 mots clés ; les soumissions en arabe ou en anglais doivent être doublées d’un résumé en français avec 7 mots-clés également. 
  • Les auteurs doivent s'identifier en mentionnant : leurs noms complets, leurs affiliations et leurs emails ;

Les propositions des soumissionnaires doivent être envoyées sur l’adresse : reseau.rirs.contact@gmail.com 

  • Les soumissions retenues doivent être développées en textes dont la longueur est comprise entre 2000 et 10000 caractères (espaces compris) ; 
  • Les textes intégraux des articles doivent être saisis en TimesNewRoman 12, avec un interligne 1,5, justifié ; 
  • Format de page : A4, portrait ; 
  • Marges 2,5 cm en bas, en haut, à droite, à gauche ; 
  • Les mots et expressions en langue étrangère doivent être saisis en italique ; 
  • Pour les références bibliographiques, les normes de l'APA seront de mise ; pour convertir ses références suivant ces normes, voici un site rapide d’accès : https://www.scribbr.fr/generateur-apa/ 

Dates importantes

  • Lancement de l’appel : 13-09-2021
  • Dernier délai pour la réception des propositions de résumés : 13-12-2021

  • Réponses aux soumissionnaires : 21-12-2021
  • Dernier délai pour recevoir les textes définitifs : 21-01-2022
  • Publication en ligne du numéro 4 : 22-02-2021

Les propositions doivent être sous forme de résumés présentés suivant ces modalités :

  • Les soumissions doivent se présenter sous forme de résumés en français n'excédant pas 700 mots avec 7 mots clés ; les soumissions en arabe ou en anglais doivent être doublées d’un résumé en français avec 7 mots-clés également.
  • Les auteurs doivent s'identifier en mentionnant : leurs noms complets, leurs affiliations et leurs emails ;
  • Elles doivent être envoyées sur l’adresse : reseau.rirs.contact@gmail.com

Évaluation

Les propositions des soumissionnaires seront évaluées en double aveugle par un comité de lecture constitué d’enseignant-e-s chercheur-e-s publié-e-s à l’échelle nationale et internationale. Ces évaluations se feront sur la base d’une grille critériée remplie par chaque évaluateur.

Coordonnateur de la revue et responsable du numéro

Pr. Hicham Jirari

Université Hassan II - Casablanca

Faculté des Sciences et Techniques - Mohammedia

E-mail institutionnel : hicham.jirari@univh2c.ma

E-mail personnel : hjirari1979@gmail.com

Notes

1. Lamry, J. (2019, 22 mars). Comment repérer et développer les soft skills ? http://www.magrh.reconquete-rh.org/. http://www.magrh.reconquete-rh.org/index.php/articles/carrieres/85-comment-reperer-et-developper-les-soft-skills#:%7E:text=C’est%20le%20Commandement%20des,de%20travail%20est%20assez%20g%C3%A9n%C3%A9ralis%C3%A9e%20%C2%BB.

2. Fournier, P. R. P. M. (2016, 7 avril). L’aventure des savoirs. Sciences Humaines. Entretien avec Philippe Meirieu (Hors-série (ancienne formule) N° 24 - Mars/Avril 1999) https://www.scienceshumaines.com/l-aventure-des-savoirs_fr_11859.html 

3. Cornak. (2021, 9 juin). Que sont les soft skills ? Définition de ces compétences - Cornak. Formation Soft Skills | Cornak. https://www.cornak.com/les-soft-skills/que-sont-les-soft-skills/


Dates

  • lundi 13 décembre 2021

Mots-clés

  • soft skill, éducation, société, économie, terminologie, culture, humanisme

Contacts

  • Hicham Jirari
    courriel : hicham [dot] jirari [at] fstm [dot] ac [dot] ma

Source de l'information

  • Hicham Jirari
    courriel : hicham [dot] jirari [at] fstm [dot] ac [dot] ma

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les « soft skills » », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 20 septembre 2021, https://doi.org/10.58079/176x

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