AccueilQuels nationalismes au XXIe siècle ? Regards croisés Europe - Amériques

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Quels nationalismes au XXIe siècle ? Regards croisés Europe - Amériques

Nationalisms in the 21st century: From Europe to the Americas

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Publié le vendredi 15 octobre 2021

Résumé

Bien que la thématique du nationalisme ait connu un regain d’intérêt pour les chercheurs en sciences humaines et sociales, aucun colloque n’a été organisé pour mettre nos deux aires géographiques, l’Europe et les Amériques, en regard. Et pourtant, rapprocher ces deux grands ensembles n’a rien d’anodin puisque, au-delà des liens historiques qui les unissent, l’Europe et les Amériques ont connu des dynamiques quelque peu similaires, promouvant d’abord l’intégration continentale avec des accords tels que le MERCOSUR ou la CECA qui allait donner naissance à la CEE et à l’Union européenne, puis se retrouvant aux prises avec une résistance envers ces mêmes traités, ces dernières années. Ce colloque se donne donc comme double objectif d’une part, de faire l’état des lieux des nationalismes en Europe et dans les Amériques, afin, d’autre part, d’en souligner les spécificités dans le contexte géopolitique de ce début de XXIe siècle.

Annonce

Argumentaire

« Le nationalisme c’est la guerre » déclara en 1995 François Mitterrand, à l’issue d’un long discours de présentation des objectifs de la présidence française de l’Union européenne au premier semestre 1995. Prononcée dans un contexte d’intégration européenne, puis reprise depuis par de nombreux hommes politiques français, dont François Hollande et plus récemment Emmanuel Macron, en réaction à la montée de l’extrême droite, cette association entre nationalisme et guerre doit, en Occident, se comprendre comme la conséquence directe des deux conflits mondiaux qu’a connu le XXème siècle. Parce qu’il a inspiré les régimes militaires que l’on sait en Allemagne, en Italie et au Japon, le nationalisme a longtemps été discrédité par toute une génération, contemporaine, de près ou de loin, depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Or, non seulement le nationalisme ne représente-t-il plus le même tabou pour les nouvelles générations, mais la montée en puissance des partis d’extrême droite et des mouvements populistes ces dix dernières années semble témoigner d’un retour en force de cette idéologie, d’autant plus flagrante qu’elle coïncide avec le déclin des partis traditionnels autour desquels s’était construit l’échiquier politique depuis plus de cinquante ans dans de nombreux pays occidentaux.

Pour autant, le nationalisme auquel nous assistons aujourd’hui n’est pas celui des années 1930 et il revêt différentes formes, à différentes échelles, régionales et nationales qu’il nous semble pertinent d’essayer de comprendre et de définir, dans ses multiples acceptions, d’un contexte politique et culturel à un autre.

Cadre historique

Présenté comme « l’une des forces politiques les plus puissantes du XXe siècle », le nationalisme est une donnée géopolitique qui permet d’appréhender de nombreuses situations, voire de nombreux conflits dans le monde actuel (Heater et Berridge 2016). Il a en effet conduit à nombre de reconfigurations de l’espace politique suite aux deux guerres mondiales et à la Guerre Froide (Brubaker 1996-4). Né en Europe avec « Le Printemps des peuples » de 1848, le nationalisme a été attisé par le Congrès de Vienne (1814-15) qui avait choisi d’ignorer les aspirations libérales et nationales des peuples. En Italie, Belgique, Irlande Grèce, Hongrie, Pologne et Hongrie, le rejet de gouvernement par des dynasties étrangères se développe et prend la forme d’une agitation nationaliste sous des formes plus ou moins violentes. Giuseppe Mazzini, en Italie, est une figure-clef de ce mouvement tandis que John Stuart Mill (1861) et Ernest Renan (« Qu’est-ce qu’une nation », 1882) vont, quelques années plus tard, tenter de théoriser la question de ce qui constitue une nation.

Les États-nations ont par la suite construit les nations – des groupes de personnes partageant un attachement commun – correspondant à cet État à partir d’une idéologie nationaliste ayant pour but de justifier l’existence de cette nation (Gellner, Hobsbawn et Thiesse, 1999). Ils constituent non seulement le maillage du monde mais également son principe organisateur ainsi que la base des relations internationales (Rosière 2020, Reece 2016).

Au début du XXIe, période à laquelle nous proposons de nous intéresser, les Etats-nations se trouvent confrontés à une série de défis sociaux et économiques dans un contexte d’érosion des identités et d’interconnexion culturelle créées par la mondialisation. Ils voient leurs pouvoirs souverains s’éroder et se transforment, ou craignent de se transformer, en États « post-nationaux » (Habemas 2000) tandis que l’espace politique qu’ils gouvernent ne correspond plus à l’espace socio-économique qui, lui, transcende les frontières nationales. L’euroscepticisme, la méfiance à l’égard de l’immigration et, aux États-Unis, le rejet du multilatéralisme et le retour du protectionnisme donnent ainsi naissance à un retour du nationalisme, souvent sous une forme agressive, nativiste et populiste.

Pendant ce temps, d’autres phénomènes viennent à leur tour alimenter les nationalismes régionaux, pour lesquels l’association à l’extrême droite ne fonctionne plus puisqu’ils sont transversaux politiquement dans des sociétés telles que la Catalogne, l’Écosse, le Pays basque, la Flandre, le Québec... L’intégration européenne puis, plus brutalement, le Brexit, l’épidémie de la Covid-19 ainsi que les processus indépendantistes écossais et catalan ont été autant d’éléments déterminants dans la remise en cause des États-nations en provenance des nations sans État qui, constatant l’échec (relatif ou subjectif) des États plurinationaux, décident de lutter politiquement pour l’avènement d’un nouvel État.

Nous assistons donc à un nationalisme à plusieurs niveaux : un nationalisme d’État – parfois inconscient, celui que d’aucuns nomment le « nationalisme banal » – et un nationalisme régional qui remet en cause les frontières des États-nations pour doter certaines nations culturelles – ou nations sans État – d’un État propre.

Considérations théoriques

Que la nation soit vue comme facteur de différenciation (Bekus, 2010) ou comme « communauté imaginée » (Anderson, 1993), le lien qui unit les membres d’une même nation fait débat parmi les scientifiques. Certains mettent en avant des interprétations ethnoculturelles, d’une part, définissant le fondement de la nation à partir de caractéristiques objectives telles que la culture, la langue, l’histoire ou encore l’idéologie (Adams in Bekus 2010). D’autres proposent des interprétations modernistes, d’autre part, qui voient la nation comme un construit conscient, ancré dans le présent, indépendant du passé (Bekus, 2010). Les disciplines ont aussi leur propre approche avec, d’un côté, les historiens qui analysent le nationalisme comme force politique et, de l’autre, les ethnologues qui l’envisagent davantage autour de la notion d’ethnicité (Löfgren in Martigny 2010).

En outre, le nationalisme interroge les frontières, présentées par Michel Foucher comme un dispositif central dans la fabrication des nations (Foucher 2012). Parce qu’il doit avoir une base géographique – en faisant coïncider un État, une nation et un territoire (Kassem 2012, Foucher 1991) – le modèle de l’État-nation a émergé en même temps que le concept de frontière. Mieux, la frontière a été le levier territorial pour légitimer les États-nations puis elle a été instrumentalisée pour renforcer le sentiment national. La frontière étant « l’enveloppe de la nation » (Foucher) mais aussi un « marqueur d’identité » (Piermay, 2005), il convient de réfléchir sur ce lien entre Etat, nation et frontière.

Le nationalisme est également un phénomène protéiforme : qu’il soit inclusif ou exclusif, ethnique ou civique, pro-État ou anti-État (Kassem et al 2012), chaque mouvement, selon ses revendications, ses modalités et ses fondements, s’inscrit de façon différente dans ces catégories. Chronologiquement, la situation est différente entre le nationalisme qui a résulté de la « nationalisation de l’espace politique » et le nationalisme qui l’a engendré (Brubaker 1996). In fine, ces notions sont-elles toujours d’actualité ? Des formes de « néo-nationalisme » sont-elles apparues ?

Objectifs

Parce que le nationalisme a émergé d’abord en Europe avant d’être « exporté » dans le Nouveau Monde par le biais du modèle de l’État-nation et dans un contexte de colonisation, ce colloque souhaite aborder le phénomène de façon comparatiste.

Tout d’abord, l’Europe se retrouve aux prises avec des forces antithétiques : entre la volonté de construction d’une entité supranationale qui viendrait supplanter les États-nations ou États multinationaux, l’éclosion de souverainismes à l’échelle de ces derniers en réponse à l’intégration européenne mais aussi l’émergence de nationalismes régionaux qui demandent à créer leur propre État – Catalogne, Écosse, Flandre…. Est-ce le signe d’une Europe en crise ? Quel sens doit-on donner à ces mouvements nationalistes ?

Par ailleurs, tous les pays européens n’ont pas adhéré au modèle d’État-nation. Le Royaume-Uni, comme la Belgique sont des États multinationaux – ou plurinationaux – composés de plusieurs nations, définies par Stéphane Pierré-Caps comme des « communautés différentes, chacune ayant conscience de sa spécificité et manifestant le désir de la conserver » (Pierré-Caps 1995). De fait, c’est à la même époque, dans les années 1980, que l’on a pu assister parallèlement à une montée de l’euroscepticisme et au réveil des nationalismes au sein des pays (revendication des nationalistes écossais : un État-Nation). Si certaines entités souhaitent constituer un État sur la base d’un mouvement nationaliste, n’est-ce pas la preuve que l’État-nation a encore de beaux jours devant lui ? L’Union Européenne pourrait-elle devenir une union d’États-nations ? L’éventuel salut européen qui viendrait des nations sans État n’est-il pas basé sur une incompatibilité fondamentale entre les deux ?

Les Amériques ont, quant à elles, adopté le modèle de l’Etat-nation en décalage, dans un contexte de décolonisation, par le biais de processus plus ou moins violents selon les pays. De la même façon, elles ont suivi le modèle de l’intégration européenne, en mettant en place des accords régionaux tels que l’ALENA, le MERCOSUR ou le CARICOM. Ces tentatives d’intégration régionale se heurtent toutefois à des obstacles de taille, notamment le refus des États d’abandonner une indépendance nationale qu’ils considèrent comme chèrement acquise. Par conséquent, ces accords sont davantage des accords commerciaux, sans ambition supranationale qui promeuvent une intégration davantage fonctionnelle qu’institutionnelle (Sohn et al, 2007).

Aussi, le nationalisme a été lié à une époque très récente aux mouvements indigénistes ou indianistes. À titre d’exemple, la Bolivie, qui est un État plurinational se trouve aux prises de revendications identitaires et territoriales de la part de peuples « originels » que les gouvernements considèrent le plus souvent comme des populations qui occupent un territoire. Le nationalisme latino-américain est aussi à analyser dans le cadre de luttes entre les autorités politiques et les communautés indigènes, qui ont été les premières victimes de ce nationalisme colonial à travers la spoliation des terres et de déforestation consécutive dont on a beaucoup parlé au Brésil à titre d’exemple…

Enfin, que ce soit l’État qui insuffle et construit le nationalisme par un ralliement autour de symboles et de principes, ou bien les partis politiques qui le mobilisent, ou encore la société civile qui l’anime et le façonne, le nationalisme est le fruit de certains acteurs qui produisent un discours particulier – récit national ou programmes politiques – ayant pour but de mobiliser les individus autour de ce « lien » qui unit la nation.

Axes thématiques

Ce sont ces questions portant sur les différentes formes de nationalismes qui marquent ce début du XXIe siècle que le présent colloque souhaite explorer en les structurant autour des axes suivants :

Un premier axe examinera le lien qui existe entre nationalisme et populisme. Les mouvements populistes qui se sont multipliés en Europe et dans les Amériques instrumentalisent le nationalisme « traditionnel » ou « ordinaire » à travers un discours anti-immigration et pro-souveraineté. Toute proposition sur la relation qui existe entre nationalisme et immigration ou nationalisme et souveraineté est pertinente pour notre réflexion. Comment le nationalisme est mis au service d’un discours populiste promouvant le repli sur soi ? Quelle vision de la nation est mise en avant ? Quelle est la place pour les nouveaux arrivants dans le projet national ? Les discours qui émergent en Europe et dans les Amériques sont-ils similaires ?

Un second axe s’intéressera à l’opposition qui existe entre nationalisme régional et nationalisme d’Etat. Celui-ci pourra aborder le sujet sous différents angles :

  • Tout d’abord, les propositions analysant la spécificité des mouvements nationalistes régionaux et de leurs revendications en ce début de XXIème siècle seront privilégiées. Ces mouvements résultent-ils d’un problème politique entre l’État central et une région ou bien s’agit-il plutôt d’un problème de cohésion sociale (et « nationale ») interne à la région ? Le sentiment d’appartenance régionale – perçue comme « nationale », d’où un problème de définition – est-il compatible ou non avec l’appartenance nationale (de l’État-nation).
  • Par ailleurs, lorsque l’on sait que des indépendantistes québécois, basques, catalans, corses ou encore flamands se sont rendus en 2014 en Écosse pour assister au déroulement du référendum d’indépendance, on pourra également étudier l’existence de liens de solidarité transnationale entre certains mouvements nationalistes, notamment entre l’Europe et les Amériques, à l’heure où le Scottish National Party remporte haut la main les élections (2021) et demande l’organisation d’un nouveau référendum sans être entendu.
  • Enfin, quand on sait le rôle que les langues ont joué dans la construction des nationalismes (Brunet-Jailly 2017), les propositions qui examineront la façon dont les langues ont été mises au service du nationalisme au XXIème seront également les bienvenues. On peut penser ici à l’importance accordée au gaélique et l’Ulster Scot dans les négociations préalables à la restauration d’une assemblée en Irlande du Nord en 2020, aux efforts menés par le gouvernement nationaliste écossais pour faire reconnaître le Scots comme langue (et non dialecte) nationale, mais les exemples abondent, ainsi la réforme actuelle de la Loi 101 au Québec portant sur la langue française. Le rôle du catalan et du basque dans les nationalismes correspondants est par ailleurs absolument fondamental en tant que définition nationale autour de la question linguistique. À l’inverse, en Amérique Latine, hormis le portugais, l’ensemble des pays partagent l’espagnol comme langue officielle même si le guaraní au Paraguay ou les langues pré-colombiennes en Bolivie sont désormais co-officielles. La langue construit-elle la nation ? La nation peut-elle être plurilingue ? Une même nation peut-elle être à cheval entre plusieurs États (et donc transfrontalière) ?

Un troisième axe portera sur le nationalisme et la redéfinition des frontières dans un contexte de régionalisation et d’intégration que ce soit en Europe avec l’Union Européenne ou dans les Amériques avec les alliances régionales. Le projet européen marque-t-il le début de la crise de l’État-nation avec la perte de certains symboles nationaux (monnaie, frontières) ? L’Union européenne est-elle un espace de co-souverainetés ? Quelles relations l’Union européenne souhaite-t-elle instaurer entre les États-nations et les institutions supranationales ? La construction européenne mène-t-elle à l’avènement d’une identité européenne et, peut-être même d’une nation européenne ? La citoyenneté européenne est-elle concurrente de la citoyenneté nationale ? L’UE donne aussi un rôle et une voix aux régions des États-nations, actrices dans l’exécution des politiques européennes. L’État-nation (en Europe en tout cas) est-il toujours l’acteur idéal dans un XXIe siècle globalisé, mondialisé. L’UE a-t-elle cherché à affaiblir les États-nations ? L’Europe des régions a-t-elle été sérieusement envisagée comme alternative à l’Europe des États-nations ? En quoi le Brexit a-t-il pu être une mise en abyme pour les indépendantistes écossais ou catalans (Catalexit) ? Ces réflexions pourront également, dans une visée comparatiste, permettre d’examiner les liens qui structurent les États-Nations et les ensembles régionaux américains : l’ancien ALENA, le MERCOSUR, le Système d’Intégration Centraméricain ou encore CARICOM (la Communauté Caribéenne). Bien que moins aboutis que l’Union Européenne, ces ensembles véhiculent-ils une dimension identitaire qui remettrait en cause – ou qui viendrait en opposition – avec les identités nationales existantes. Enfin, qu’en est-il de ces ensembles régionaux à l’heure de la montée en force du populisme ?

Parce que le nationalisme est à la croisée des disciplines, ce colloque se veut à la fois transversal et transdisciplinaire, toutes les approches étant les bienvenues, qu’elles aient trait à la civilisation, la géographie, l’histoire, la science politique, les relations internationales, la sociologie, la linguistique, l’ethnologie, la psychologie… Les communicants sont également encouragés à adopter des méthodologies pluridisciplinaires et comparatistes afin de mettre en regard les pays européens et américains.

Modalités de soumission

Les propositions sont à envoyer à l’adresse suivante : nationalismes.regardscroises@gmail.com

avant le 17 décembre 2021.

Dates du colloque

Du 1er au 3 juin 2022

Comité Organisateur

  • Pierre-Alexandre Beylier, Université Grenoble-Alpes
  • Marie-Violaine Louvet, Université Toulouse 2 Jean-Jaurès
  • Michel Martinez, Université Toulouse 1-Capitole
  • Véronique Molinari, Université Grenoble-Alpes

Comité Scientifique

  • Pierre-Alexandre Beylier, Université Grenoble-Alpes
  • Stéphanie Bory, Université Lyon 3
  • Olga Bronnikova, Université Grenoble-Alpes
  • Edwige Camp-Pietrain, Université de Valencienne
  • Frédérick Guillaume Dufour, Université du Québec à Montréal
  • Marie-Violaine Louvet, Université Toulouse Jean-Jaurès
  • Michel Martinez, Université Toulouse-Capitole
  • Lucile Medina, Université de Montpellier
  • Lluís Medir Tejado, Universitat de Barcelona
  • Véronique, Molinari, Université Grenoble-Alpes
  • Conor Mulvah, University College Dublin
  • Alexandra Palau, Université de Bourgogne
  • Daniel Rojas, Université Grenoble-Alpes

Références

Álvarez Junco, José, Mater Dolorosa. La idea de España en el siglo XIX, Taurus, Madrid, 2001.

Anne-Laure Amilhat Szary, « Géopolitique et frontières en Amérique Latine » in Hardy, Sébastien et Médina, Lucile, L’Amérique Latine, Editions du Temps, pp. 11-33, 2005, Questions de Géographie. ffhalshs-00252981f

Anderson, Benedict, Imagined Communities : Reflections on the Origin and Spread of Nationalism, London, Verso, 1993.

Brunet-Jailly, Emmanuel, « Languages, Nations and States, Borders and Borderlands ; a critical assessment » in Tomek Kamusella and Motoki Nomashi Show Your Tongue : Central Europe Through the Lens of Language and Politics, Hokkaido University Press, 2017.

Brubaker, Roger, Nationalism Reframed – Nationhood and the National Question in the New Europe, Cambridge, University of Cambridge Press, 1996.

Bresser, Liuz Carlos, « Amérique Latine : de l’Interprétation nationaliste à l’interprétation par la dépendance », Revue Tiers Monde, 2009/3 n° 199 | pages 533 à 546

Foucher, Michel, Fronts et Frontières, Paris, Fayard, 1991.

Foucher, Michel, L’Obsession des frontières, Paris, Tempus, 2012.

Gellner, Ernest, Nations et nationalisme, Paris, Payot, 1989.

Habemas, Jürgen, Après l’Etat-nation, Paris, Fayard, 2000

Haller, Max et Ressler, Regina, « National and European Identity – A study of their meanings and interrelationships », in Revue française de sociologie, 2006/4 vol. 47 | pages 817 à 850 https://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-1-2006-4-page-817.htm

Heater, Derek et Berridge, G. R., « The Force of Nationalism » in Introduction to International Poltics, London, MacMillan Press, 1998.

Hobsbawn, Eric, Nations et nationalisme depuis 1780, Paris, Gallimard, 1992.

Jones, Reece, Violent Borders – Refugees and the Right to Move, New York, Verso, 2016.

Kassem, Lina M. et al, « Nationalism and the Clash of Identities » in Snarr, Michael, et al, Introducing Global Issues – Fifth Edition, London, Lynne Rienner Publishers, 2012.

Martigny, Vincent, « Penser le nationalisme ordinaire » in Raisons Politiques, 2010/1 n° 37, pages 5 à 15, Presses de Science Po < https://www.cairn.info/revue-raisons-politiques-2010-1-page-5.htm>

Mill, John Stuart, Considerations on Representative Government, Charleston, Blibliobazar, 1861.

Núñez Seixas, Xosé Manoel, Suspiros de España. El nacionalismo español (1808-2018), Madrid, Crítica, 2018.

Pierré-Caps, Stéphane, La Multination : l’avenir des minorités en Europe centrale et orientale, coll. « Sciences humaines », 1995, in : Droit et société, n° 32, 1996. Norme, règle, habitus et droit chez Bourdieu.

Piermay Jean-Luc, « La Frontière et ses ressources : regards croisés » in Antheaume Benoît et al (dir.) Le Territoire est mort : vive les territoires ! : une refabrication au nom du développement, Montpellier, IRD Éditions, 2005.

Renan, Ernest, Qu’est-ce qu’une nation ?, Paris, Calmann Lévy, 1882.

Rosière, Stéphane, Frontière de fer – le cloisonnement du monde, Paris, Ellipses, 2020.

Sohn, Christophe, Reitel, Bernard et Walter, Olivier, « Analyse comparée de l’intégration métropolitaine transfrontalière en Europe », Territoire en mouvement Revue de géographie et aménagement [En ligne], 4 | 2007, mis en ligne le 15 décembre 2012, consulté le 09 novembre 2019.

Thiesse, Anne-Marie, La création des identités nationales, Paris, Seuil, 1999.

Vizcaíno, Fernando et al, Nación y nacionalismo en América Latina, Centro de Estudio Sociales (CES), 2007.

Lieux

  • Université Grenoble Alpes
    Grenoble, France (38)

Dates

  • vendredi 17 décembre 2021

Mots-clés

  • nationalisme, Europe, Amérique

Contacts

  • Véronique Molinari
    courriel : veronique [dot] molinari [at] univ-grenoble-alpes [dot] fr
  • Pierre-Alexandre Beylier
    courriel : pierre-alexandre [dot] beylier [at] univ-grenoble-alpes [dot] fr
  • Michel Martinez
    courriel : michel [dot] martinez [at] ut-capitole [dot] fr
  • Marie-Violaine Louvet
    courriel : marie-violaine [dot] louvet [at] univ-tlse2 [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Marie-Violaine Louvet
    courriel : marie-violaine [dot] louvet [at] univ-tlse2 [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Quels nationalismes au XXIe siècle ? Regards croisés Europe - Amériques », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 15 octobre 2021, https://doi.org/10.58079/17fz

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