AccueilCheikh Anta Diop, militant politique sénégalais, 1923-1986

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Cheikh Anta Diop, militant politique sénégalais, 1923-1986

Cheikh Anta Diop, the Senegalese political militant, 1923-1986

Revue d’histoire contemporaine de l’Afrique n° 5

Revue d’histoire contemporaine de l’Afrique journal, no. 5

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Publié le mercredi 20 octobre 2021

Résumé

Le cinquième numéro de Revue d’histoire contemporaine de l’Afrique (RHCA), à paraître dans le courant de l’année 2023, sera consacré au thème « Cheikh Anta Diop, militant politique sénégalais, 1923-1986 », sous la direction d’Amzat Boukari-Yabara (école politique africaine, EPA) et Martin Mourre (Institut des mondes africains, IMAf).

Annonce

Argumentaire

L’année 2023 marquera le centenaire de la naissance de Cheikh Anta Diop. Plus de trente-cinq ans après sa mort, en 1986, l’héritage de celui que l’on surnomme le Pharaon du Cayor – en raison de ses travaux sur l’égypte antique d’une part et de sa région de naissance dans le bassin arachidier sénégalais d’autre part – continue d’être l’objet de vifs débats, au Sénégal, sur le continent africain et dans les communautés afro-diasporiques un peu partout sur le globe[1]. La littérature sur Cheikh Anta Diop, sur sa vie (Diop, 2003 ; Diagne, 1997), son œuvre scientifique, notamment son rapport à l’histoire (Ela 1989a, 1989b ; Obenga, 1996, Wondji ; 1989 ; Coquery-Vidrovitch, 2020), ou sa pensée politique (Diop, 1989 ; Do Nascimento, 2020), est plus qu’abondante[2], ces différentes dimensions se confondant d’ailleurs largement. Diop est ainsi un savant engagé qui a rompu dès ses premiers travaux avec l’axiome wébérien de la neutralité scientifique – ce qui est d’ailleurs le reproche principal qui lui a été adressé (Fauvelle-Aymard, 1996). Mais Diop est aussi un militant politique qui s’est investi dans plusieurs organisations, dont trois partis politiques qu’il a fondés au Sénégal. Pourtant, alors que son action politique sur plus de quatre décennies est importante, elle n’a pas fait l’objet de la même attention. C’est à une redécouverte critique de cette trajectoire qu’invite le présent numéro de Revue d’Histoire Contemporaine de l’Afrique (RHCA). En s’inscrivant dans un renouveau de la biographie politique sur le continent (Angelo, 2021 ; Bank et Jacobs, 2019 ; Van Walraven, 2020), ce numéro de RHCA entend ainsi contribuer à de nouvelles manières de comprendre les luttes politiques africaines, entre expériences personnelles et aspirations collectives.

En 1946, alors jeune bachelier, Cheikh Anta Diop débarque à Paris. Il milite au sein de différentes organisations étudiantes, en particulier dans l’Association des étudiants du Rassemblement Démocratique Africains (AERDA) dont il devient le secrétaire général entre 1951 et 1953. En 1954, il publie Nations nègres et cultures, « le livre le plus audacieux qu’un nègre ait jusqu’ici écrit et qui comptera, à n’en pas douter, dans le réveil de l’Afrique », selon les mots de Césaire dans son Discours sur le colonialisme (Césaire, 1955 : 21). Deux ans plus tard, il participe au premier Congrès des écrivains et artistes noirs à la Sorbonne puis, en 1959, à sa seconde édition à Rome. En 1960, il soutient sa thèse. Profondément novateurs, notamment par l’étendue des champs qu’ils couvrent, ses travaux procèdent d’un réel décentrage épistémologique que l’on qualifierait aujourd’hui de décolonial (Tumultes, 2019). En 1960, « l’année des indépendances », il rentre au Sénégal. Il publie cette année-là Les Fondements économiques et culturels d’un état fédéral d’Afrique noire. Ce livre est conçu comme un manifeste. Le premier des quinze points qu’il développe à la fin de cet ouvrage, et qui vont constituer « l’essentiel des programmes » des deux partis qu’il crée successivement, concerne la restauration de la conscience historique pour les populations africaines (Diop, 1960 : 105). Le cinquième de ces points, propose de « faire basculer l’Afrique Noire sur la pente de son destin historique une fois pour toutes » (Ibid., 104). D’une manière générale, que ce soit le thème des formes de représentations politiques, la question de l’industrialisation du continent, de ses sources énergétiques ou encore l’enjeu d’une armée moderne et souveraine, soixante ans plus tard, ces thématiques restent actuelles. Cheikh Anta Diop s’inscrit ainsi comme un des penseurs panafricanistes francophones les plus féconds (Boukari-Yabara, 2014) et ce numéro de Revue d’histoire contemporaine de l’Afrique entend d’abord mieux identifier les généalogies théoriques et politiques dans lesquelles il s’inscrit.

L’activité de Diop, à la fois intellectuelle et militante, se déroule dans une période d’effervescence politique. En juin 1960, le Sénégal accède à l’indépendance dans le cadre de la Fédération du Mali (Cissoko, 2005). En août, le parti le plus à gauche sur l’échiquier politique sénégalais, le Parti Africain de l’Indépendance (PAI), est interdit par le président du Conseil Mamadou Dia, lui-même « éliminé » par le président de la République Léopold Sédar Senghor lors de la crise de décembre 1962 (Colin, 2007 ; Sow, 2021). Différentes formes d’autoritarisme et de répression se mettent en place, auxquelles s’opposent de nouvelles résistances. En juillet 1961, Cheikh Anta Diop lance son premier parti, le Bloc des Masses Sénégalais (BMS). Il est emprisonné pendant un mois en juillet 1962 avant que le BMS ne soit interdit – alors que face à cette répression qui s’abat bon nombre de membres du bureau du parti ont rejoint l’Union Progressiste Sénégalaise de Dia et Senghor (Boukari-Yabara, 2017). En novembre 1963, il crée donc un nouveau parti, le Front National Sénégalais (FNS) qui, n’ayant pas obtenu de récépissé gouvernemental, n’aura jamais d’existence légale (Rassemblement National Démocratique, 1999). Les années qui suivent correspondent au développement de l’hégémonie de Léopold Sédar Senghor, dont les divergences philosophiques et politiques avec Cheikh Anta Diop ont donné lieu à plusieurs écrits (Tine, 2005 ; Diop, 2006 ; Mourre, 2017). Au printemps 1968, notamment porté par les étudiants, le Sénégal connaît une situation quasi insurrectionnelle qui voit le régime de Senghor vaciller (Bathily, 2018 ; Blum, 2012 ; Guèye, 2017). Diop ne semble pas prendre part à ce soulèvement et on en sait peu, d’ailleurs, sur ses réactions face à cet événement. Une histoire sociale de ces luttes, de la fin des années 1950 à 1968, reste à écrire. En proposant de s’intéresser au travail quotidien du militant Cheikh Anta Diop, et des camarades qui l’entourent, en restituant l’épaisseur de ce contexte politique, ce numéro permettra ainsi de s’interroger sur ce qui apparaît, à différents moments, comme des rendez-vous manqués pour la gauche sénégalaise.

La période postérieure au « mai 68 sénégalais » voit un éclatement de l’opposition issue du PAI – clandestin depuis 1960 mais qui restait particulièrement actif – en plusieurs partis, se réclamant du trotskysme et plus encore du maoïsme (Bianchini, 2019, 2021). En réponse à ces mobilisations, Senghor va autoriser en 1976 un multipartisme partiel limité à trois courants, le « marxiste-léniniste » de Majhemout Diop et du Parti Africain de l’Indépendance[3], le « libéral », incarné par Abdoulaye Wade et le Parti Démocratique Sénégalais, et enfin le « socialiste » du Parti Socialiste dont il est le représentant. Cheikh Anta Diop crée un nouveau parti, le Rassemblement National Démocratique (RND) qui ne sera autorisé officiellement qu’en 1981 après le départ de Senghor de la présidence. Étudier ce moment est particulièrement instructif pour comprendre l’émergence d’un champ politique sénégalais, dont le personnel politique actuel est d’ailleurs en partie issu[4], mais aussi pour saisir la transformation des registres d’actions militantes (Tine, 1997), qui se déroulent notamment via la culture (Harney, 1995 ; Wane, 2014). Diop est finalement élu au parlement comme député en 1983 mais refuse de siéger face à ce qu’il juge être des fraudes électorales. Mais alors que son influence, liée peut-être plus à son activité scientifique que politique, ne cesse de croître un peu partout sur le continent africain et même aux états-Unis, Diop décède brutalement d’une crise cardiaque en février 1986 à Dakar.

Durant sa vie, Cheikh Anta Diop a ainsi produit un discours sur l’histoire tout en l’adaptant à une praxis militante au Sénégal. Ainsi, alors qu’il n’a jamais eu à exercer le pouvoir, à l’inverse d’autres figures africaines tutélaires de la seconde moitié du XXème siècle, Patrice Lumumba, Nelson Mandela ou Thomas Sankara pour ne citer qu’eux, Diop reste aujourd’hui une icône pour une partie de la jeunesse activiste en Afrique et au-delà. En questionnant les ressorts épistémologiques de la biographie politique en Afrique, ce numéro entend solliciter des articles éclairant le rapport aux organisations politiques de Diop à différentes périodes de sa vie, depuis la métropole avant 1960 et à partir du Sénégal après. À partir de la trajectoire d’un « militant » et non d’un « héros » (Fouéré et Charton, 2013), il s’agit aussi de proposer un regard neuf, dans cet espace, sur la périodisation du fait militant entre les années 1940 et le milieu 1980. Les articles attendus pourront osciller entre des aspects inédits du parcours de Diop et des études sur sa pensée politique et ses actions militantes. Au-delà de la trajectoire personnelle de Cheikh Anta Diop, ce numéro appelle en parallèle des contributions sur des figures, des pensées politiques, des organisations, des manières de militer au Sénégal, et au sein des diasporas africaines en Occident. Loin d’être un numéro hommage, ce numéro de RHCA entend apporter un éclairage critique sur une personnalité majeure du XXème siècle en Afrique, en traçant les apports et les limites de son action politique comme en en éclairant plus précisément le contexte.

Trois axes principaux sont proposés, bien que d’autres contributions répondant à la thématique générale du numéro pourront être soumises. Plus qu’une relecture de ses ouvrages et écrits (hormis l’axe 1 qui s’y prête), il s’agit de proposer des articles s’appuyant sur des sources originales : archives administratives coloniales et postcoloniales – notamment celles de surveillance politique –, archives privées, témoignages, sources éditées mais méconnues, etc. 

Axe 1. La bibliothèque politique de Cheikh Anta Diop 

S’il existe un vaste corpus sur les généalogies intellectuelles qui ont construit un imaginaire de l’Afrique (Mudimbe, 1988), on s’est jusqu’à récemment peu intéressé à une histoire des idées politiques sur le continent (Blum, Kiriakou, Mourre et Al., 2021 ; Katsakioris et Stroh, 2021). Ainsi, la pensée de Cheikh Anta Diop, radicalement originale, offre une voie pour contribuer à une meilleure compréhension des influences, philosophiques, économiques, historiographiques, qui ont contribué à la formation de doctrines politiques. Les réflexions de Diop se lisent à la fois dans son œuvre scientifique mais aussi dans ses contributions plus politiques – que l’on trouve dans les différents journaux où il eut à écrire. Pourtant cette seconde dimension n’a pas fait l’objet de la même attention. Deux sources principales semblent être à l’origine de ses conceptions politiques : le marxisme et le panafricanisme. Si tout au long de son œuvre Diop parle de la constitution d’un état socialiste fédéral en Afrique, il ne cesse pourtant de batailler contre le marxisme, la pensée dominante de son époque, en réfléchissant avec et contre elle. Ainsi, la question de la lutte des classes, celle de la collectivisation des moyens de production ou encore de la prise du pouvoir restent des éléments relativement absents des écrits politiques de Diop, et sur lesquels on pourra s’interroger. Par ailleurs Diop est très tôt influencé par les penseurs panafricains, qu’il s’agisse de W.E.B Du Bois, George Padmore ou encore Marcus Garvey. Il s’agit donc ici de mieux saisir les références bibliographiques et les liens qu’eut Diop avec d’autres penseurs politiques, en Afrique et au-delà, et comment ces contacts influencèrent sa réflexion.

Axe 2. Histoire sociale du militantisme

Le parcours militant de Diop durant près de 40 ans est relativement bien documenté mais certaines de ses singularités restent à éclairer. À partir de la trajectoire du militant Cheikh Anta Diop, cet axe appelle des contributions sur les organisations politiques, syndicales et sur les mouvements culturels qui accompagnent sa biographie politique. Il s’agit de proposer des contributions autour de ces différentes formes d’engagement, notamment quand l’action politique s’exerça dans la clandestinité. Des travaux sur ceux que l’on pourrait nommer les compagnons de Diop permettront de contribuer à une histoire plurielle de ces acteurs. Ainsi, des portraits d’étudiants, de travailleurs, de femmes militantes, ayant contribué à ces luttes des années 1940 aux années 1990, seraient les bienvenus. On pourra s’interroger, parmi ces trajectoires biographiques, sur certaines lignes sociologiques de rupture, entre milieux ruraux et urbains, entre travail intellectuel et militantisme clandestin, etc. Sont attendues des contributions sur le travail politique au Sénégal pendant et hors campagnes électorales – comment édite-on des tracts et les diffuse-t-on, où et qui tient les réunions, en quelle langue se déroulent-elles, sur quelles résolutions débouchent-elles, comment ces organisations sont-elles financées, etc. Des contributions sur l’histoire des journaux d’opposition, certains diffusés clandestinement dans le Sénégal des années 1960 et 1970, seraient appréciées. Qui y écrit, comment sont-ils imprimés ou encore quel est en le lectorat ?

Axe 3. Cheikh Anta Diop et les lieux internationalistes de l’action politique

S’interroger sur Diop, c’est ouvrir toute une série de questions sur l’histoire politique du continent, notamment quant au périmètre géographique de cette histoire. Si, étudiant et militant à l’AERDA, il eut au début des années 1950 des liens avec la West African Student Union (WASU) – dans laquelle évolue notamment Kwame Nkrumah – on sait peu de choses sur ses contacts avec les milieux anglophones. À partir d’une perspective transnationale, ce troisième axe appelle des contributions sur les formes de luttes dans les Afriques coloniales et postcoloniales en identifiant des circulations et des connexions entre acteurs et organisations. À titre d’exemple, si le parcours parisien de Diop à la fin des années 1940 est connu, plusieurs archives de la sûreté coloniale, à Dakar, montrent que celle-ci le surveille quand il séjourne au Sénégal dès cette époque. Il a en effet sur place des contacts avec des militants de l’Union Démocratique Sénégalaise (la branche locale du Rassemblement Démocratique Africain). Des contributions sont aussi attendues sur les lieux du militantisme de Cheikh Anta Diop après les indépendances. Bien qu’il s’inscrive dans une perspective résolument panafricaniste, on sait peu de chose sur son action politique, et celles du BMS, du FNS et du RND, à une échelle régionale ouest-africaine. On pourra s’interroger sur les perspectives théoriques et pratiques que développent ces trois partis face à d’autres luttes en Afrique (lutte contre l’apartheid, guerres de libération dans les Afrique lusophones) et dans le monde (notamment dans le bloc soviétique comme en Amérique latine). On pourra également proposer, dans une perspective d’histoire sociale des organisations militantes africaines, des contributions sur les rencontres militantes et les liens effectifs qu’elles ont permis de tisser à différentes occasions.

Calendrier

La sortie du numéro est prévue pour le début de l’année 2023.

Le calendrier est le suivant :

  • Envoi des propositions : 1er décembre 2021
  • Notifications aux auteur·es : 15 décembre 2021
  • Envoi de la première version de l’article : 15 mars 2022. Les articles, entre 35 000 et 55 000 signes, espaces et notes de bas de pages comprises, sans bibliographie finale, doivent être inédits. Les consignes aux auteur·e·s sont disponibles à cette adresse.

Modalités de soumission

Merci d’adresser un résumé (500 mots maximum) accompagné d’une biographie d’environ 100 mots aux adresses suivantes : amboya2000@yahoo.fr et martinmourre@hotmail.com, avant le 1er décembre 2021.

Comité de sélection

  • Amzat Boukari-Yabara (école politique africaine, EPA)
  • Martin Mourre (institut des mondes africains, IMAf)

Bibliographie

Angelo Anaïs, The Politics of Biography in Africa. Borders, Margins, and Alternative Histories of Power, Londres, Routledge, 2021.

Bank Andrew et Jacobs Nancy, « Biography in post-apartheid South Africa : A call for awkwardness », African Studies, n° 78 (2), 2019, pp. , 165-182. DOI :10.1080/00020184.2019.1569428

Bathily Abdoulaye, Mai 1968 à Dakar, ou, La révolte universitaire et la démocratie : le Sénégal cinquante ans après, Dakar, L’Harmattan, 2018.

Bianchini Pascal, « The 1968 Years : Revolutionary Politics in Senegal », Review of African Political Economy n° 46 (160), 2019, pp. 184-203 ; DOI : 10.1080/03056244.2019.1631150 

____, « 1968 au Sénégal : un héritage politique en perspective », Canadian Journal of African Studies / Revue canadienne des études africaines, n° 55 (2), 2021, pp. 307-329. ; DOI : 10.1080/00083968.2020.1841662

Blum Françoise, « Sénégal 1968  : révolte étudiante et grève générale », Revue d’histoire moderne contemporaine, n° 59(2), 2012, pp. 144‑177 ; DOI : 10.3917/rhmc.592.0144

____, Révolutions africaines : Congo, Sénégal, Madagascar, années 1960-1970, Rennes, France, Presses universitaires de Rennes, 2014.

Blum Françoise, Guidi Pierre et Rillon Ophélie, Étudiants africains en mouvements : contribution à une histoire des années 1968. Paris, Publications de la Sorbonne, 2016. 

Blum Françoise, Kiriakou Héloïse, Mourre Martin et al., Socialismes en Afrique. Paris, Editions de la Maison des sciences de l’homme, 2021.

Boukari-Yabara Amzat, Africa Unite ! Une histoire du panafricanisme, Paris, La Découverte, 2014.

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Camara Sadio, L’épopée du Parti africain de l’indépendance (p. A.I.) au Sénégal (1957-1980). Paris, L’Harmattan, 2013.

Césaire Aimé, Discours sur le colonialisme, Paris, Présence Africaine, 1955.

Chafer Tony, La fin de l’empire colonial français en Afrique de l’Ouest : entre utopie et désillusion, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2019.

 Charton Hélène et Marie-Aude Fouéré. « Présentation. Héros nationaux et pères de la nation en Afrique ». Vingtieme Siecle. Revue d’histoire n° 118 (2), 2013, pp. 3‑14.

Cissoko Sékéné-Mody, Un combat pour l’unité de l’Afrique de l’ouest : la Fédération du Mali (1959-1960), Dakar, Nouvelles Éditions africaines du Sénégal, 2005.

Colin Rolland, Sénégal notre pirogue. Au soleil de la liberté : journal de bord, 1955-1980, Paris, Présence Africaine, 2007.

Comité national préparatoire (CNP) pour la commémoration du 50e anniversaire du Parti africain de l’indépendance (PAI), (ed.), Réalité du Manifeste du PAI au XXIème siècle, Dakar, Presses Universitaires de Dakar, 2012.

Coquery-Vidrovitch Catherine, « Cheikh Anta Diop et l’histoire africaine », Le Débat, vol. n° 208, 2020, pp. 178‑190.

Diagne Pathé, Cheikh Anta Diop et l’Afrique dans l’histoire du monde, Dakar, Sankoré, 1997.

Dieng Amady Aly, Hegel, Marx, Engels et les problèmes de l’Afrique noire, Dakar, Sankoré, 1978. 

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____, L’Afrique noire pré-coloniale. Étude comparée des systèmes politiques et sociaux de l’Europe et de l’Afrique noire, de l’antiquité à la formation des états modernes, Paris, Présence Africaine, 1960.

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Katsakioris Constantin et Stroh, Alexander, « Africa and the crisis of socialism : postsocialism and the Left », Canadian Journal of African Studies / Revue canadienne des études africaines, n° 55 (2), 2021, pp. 241-249 ; DOI : 10.1080/00083968.2020.1850307

Mourre Martin, « La Renaissance africaine, des idées à la pierre. L’infrastructure de Cheikh Anta Diop, la culture de Léopold Sédar Senghor et la sculpture d’Abdoulaye Wade », Cahiers d’études africaines, n° 227 (3), 2017, pp. 719-750 ; DOI : 10.4000/etudesafricaines.20878

Mudimbé Valentin, The invention of Africa  : gnosis, philosophy, and the order of knowledge, Bloomington, Indiana university press, 1988.

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Obenga Théophile, Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx : contribution de Cheikh Anta Diop à l’historiographie mondiale, Paris, Présence africaine, 1996.

Rassemblement national démocratique, Le combat politique de Cheikh Anta Diop du B.M.S. au R.N.D., Dakar, Imprimerie du Midi, 1999.

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Tumultes, « Afrocentricités. Histoire, philosophie et pratiques sociales », n° 52 (1), 2019.

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Wondji Christophe. « Pour une histoire africaine engagée et responsable ». Présence Africaine n° 149-150 (1), 1989, pp. 331‑46. ; DOI : 10.3917/presa.149.0331

Notes

[1] À titre d’exemple, il y eut récemment dans la presse sénégalaise en ligne, à travers une série d’articles et de réponses, une polémique qui dura plusieurs semaines entre le philosophe Souleymane Bachir Diagne et l’écrivain Boris Boubacar Diop sur la compréhension même de l’œuvre de Diop.

[2] Il existe plusieurs dizaines d’ouvrages, uniquement en français, et probablement plusieurs centaines d’articles et contributions qui concernent Cheikh Anta Diop. La bibliographie proposée à la fin de cet appel est donc nécessairement sélective.

[3] Majhemout Diop, membre fondateur du PAI en 1957 en était le secrétaire général mais il s’était fait exclure en 1972. Il s’agissait donc d’une manœuvre de Senghor pour diviser un des principaux partis d’opposition. La branche historique du PAI prit, elle, le nom du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT) qui fut reconnu officiellement sous Abdou Diouf avec le retour au multipartisme intégral. 

[4] C’est le cas notamment de l’actuel président Macky Sall, aux orientations très libérales, issu des rangs du parti maoïste And Jëf (Kah, 2016).


Dates

  • mercredi 01 décembre 2021

Mots-clés

  • Cheikh Anta Diop, biographie politique, histoire sociale, militantisme, histoire politique, Sénégal, étudiant africain, parti politique, Afrique de l'Ouest

Contacts

  • Amzat Boukari-Yabara
    courriel : amboya2000 [at] yahoo [dot] fr
  • Martin Mourre
    courriel : martinmourre [at] hotmail [dot] com

Source de l'information

  • Martin Mourre
    courriel : martinmourre [at] hotmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Cheikh Anta Diop, militant politique sénégalais, 1923-1986 », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 20 octobre 2021, https://doi.org/10.58079/17gc

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