AccueilNationalités multiples : la mobilité en héritage et comme horizon

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Nationalités multiples : la mobilité en héritage et comme horizon

Multiple Citizenships: Mobility as a Heritage and as a Horizon

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Publié le vendredi 22 octobre 2021

Résumé

Le nombre de personnes détenant au moins deux nationalités est en constante augmentation dans le monde. Si les mobilités actuelles y sont pour beaucoup dans ce phénomène, celui-ci s’explique aussi par les mobilités des générations passées, ainsi que par les changements opérés par de nombreux États dans l’accès à leur nationalité. Pourtant, la recherche française s’est jusqu’ici presque exclusivement concentrée sur les nationalités multiples résultant de l’acquisition, par un·e immigré·e ou ses enfants, de la nationalité du pays d’installation. L’objectif de ce dossier est de rassembler des études de cas portant sur d’autres modalités d’accès à la pluri-nationalité en Europe, voire au-delà. Ce faisant, il se propose d’interroger à nouveaux frais le sens et les représentations associés à ce phénomène, les usages multiples qui peuvent être faits des différentes nationalités détenues, ainsi que l’articulation entre nationalité et sentiment d’appartenance nationale.

Annonce

Argumentaire

Sous l’effet des changements qui ont affecté les États-nations modernes et de la mobilité croissante des individus à l’échelle mondiale, le nombre de personnes détenant au moins deux nationalités est en constante augmentation, au point que la double nationalité serait en train de devenir une « nouvelle norme globale » (Weil, 2011). Ce phénomène plonge ses racines dans l’héritage migratoire des sociétés contemporaines et des familles qui les composent, notamment dans le fait que de plus en plus de personnes sont issues de familles migrantes ou de couples mixtes. Il s’explique par l’importance croissante du jus soli (droit du sol) dont bénéficient les enfants d’immigré·e·s, par une plus grande égalité entre les sexes permettant aux femmes de garder et de transmettre leur nationalité à leurs enfants, mais aussi par les efforts des pays d’émigration pour conserver des liens avec les membres de leur diaspora, notamment via le maintien du jus sanguinis (droit du sang) (Amit, 2014 : 396-397 ; Dufoix et al., 2010). Ainsi, la diffusion de la double nationalité reflète un changement dans les relations entre États comme dans les relations entre chaque État et ses citoyen·ne·s.

Si de nombreux travaux ont été menés sur la manière dont les États appréhendent la pluri-nationalité, cherchent à la combattre ou au contraire à l’encourager, la recherche sur les significations que lui donnent les premier·ère·s concerné·e·s et sur les usages concrets qu’elles·ils en font reste parcellaire. En France, les chercheur·e·s qui se sont penché·e·s sur le phénomène l’ont principalement fait à travers le prisme de la naturalisation (Chattou et Belbah, 2002 ; Labat, 2010 ; Perrin, 2016 ; Gouirir, 2018). Les autres voies d’acquisition de nationalités additionnelles (par l’ascendance généalogique, l’appartenance à une minorité nationale, le birth tourism[1] ou encore l’investissement financier), et les usages qui en résultent, demeurent ainsi largement inexplorés.

L’objectif de ce dossier est donc de déplacer la focale habituellement adoptée en France sur les nationalités multiples en s’intéressant à des nationalités acquises par d’autres moyens que la naturalisation d’immigré·e·s ou d’enfants d’immigré·e·s, et notamment par le biais du droit du sang. Ainsi, de nombreux·ses Latino-Américain·e·s dont les familles avaient émigré d’Italie pendant la première moitié du XXe siècle sont récemment devenu·e·s Italien·ne·s en vertu de cette ascendance (Blanchard, 2020a). De la même manière, les Israélien·ne·s d’origine européenne sont de plus en plus nombreux·ses à se doter de la nationalité du pays que leurs aïeux·lles ont fui (Harpaz, 2013, Lamarche, 2019). Enfin, la plupart des pays situés aux confins de l’Union européenne abrite des minorités dont les membres peuvent prétendre à une autre nationalité. C’est le cas notamment des Bulgares de Macédoine, des Hongrois·es de Serbie ou des Roumain·e·s de Moldavie (Brubaker, 1998, Münz et Ohliger, 2003).

Ces nationalités acquises à distance du pays pourvoyeur grâce au droit du sang ont tour à tour été qualifiées de « nationalités de secours » (Quadri, cité par Tintori, 2010), « dormantes » (Jedlicki et Gonzalez Bernaldo, 2013), « externes » (Dumbrava, 2014), « compensatoires » (Harpaz, 2018) et les mobilités auxquelles elles donnent droit, de migrations de « retour ethnique » (Brubaker, 1998 ; Michalon, 2007 ; Tsuda, 2010) ou « retours diasporiques » (Olsson et King, 2008). Si la littérature anglophone et, dans une moindre mesure, hispanophone à leur sujet s’étoffe de plus en plus (Harpaz et Mateos, 2018) du fait de leur augmentation rapide dans certains pays d’Europe de l’Est et du Sud, elles restent un objet peu connu et donc peu analysé, en France. Elles permettent pourtant de porter un regard sur le phénomène des nationalités multiples déchargé du prisme émotionnel et normatif qui y est souvent associé dans le cas des naturalisations (Mazouz et Fassin, 2007 ; Masure, 2014). En rassemblant des études de cas portant sur différentes modalités d’accès à la pluri-nationalité en Europe, voire au-delà, ce dossier se propose ainsi d’interroger à nouveaux frais le sens et les représentations associés à ce phénomène, les usages multiples qui peuvent être faits, par leurs détenteur·rice·s, de nationalités additionnelles, ainsi que l’articulation entre détention d’une nationalité et sentiments d’appartenance nationale. Nous invitons les propositions issues de différentes disciplines (sociologie, anthropologie, géographie, science politique, histoire, etc.) et celles mobilisant une approche pluridisciplinaire. Les recherches basées sur des enquêtes empiriques seront particulièrement privilégiées. Les propositions pourront s’inscrire, à titre indicatif, dans l’un des deux axes qui suivent.

Axe 1 : La nationalité comme ressource et « en actes »

Dans le sillage des études d’Aihwa Ong sur la « citoyenneté flexible » (Ong, 1999), de nombreux travaux font état d’une conception utilitariste de la nationalité. Ils montrent que la nationalité est souvent utilisée de manière instrumentale par des acteur·rice·s engagé·e·s dans différentes formes de mobilité transfrontalière, rappelant ainsi que la nature du lien entre la nationalité et l’attachement émotionnel est extrêmement variable (Yanasmayan, 2015). La possession d’une deuxième nationalité peut être un recours vital dans des situations de rupture, comme en cas de conflit (Bontemps, 2012) ou de récession économique (Blanchard et Sirna, 2017), permettant aux individus de trouver refuge dans un autre pays dont elles·ils sont ressortissant·e·s. De manière moins dramatique, elle peut faciliter les circulations professionnelles, s’inscrivant alors dans une stratégie d’ascension sociale qui se déploie au niveau global (Harpaz, 2018 et 2019). Enfin, certaines nationalités dotent celles·ceux qui les reçoivent d’un statut privilégié parce qu’elles les hissent au rang de citoyen·e·s libres de circuler à leur guise dans un espace mondial marqué par des régimes de mobilité inégaux (Glick Schiller et Salazar, 2013 ; Balta et Altan-Olcay, 2015 ; Blanchard, 2020a) ou d’une forme de prestige symbolique parce qu’elles viennent rappeler une ascendance européenne valorisée (Harpaz, 2013 ; Lamarche, 2019 ; Jedlicki et Lamarche, 2021). Les contributions s’insérant dans cet axe pourront s’inscrire dans l’un des trois questionnements qui suivent.

Un premier questionnement traitera du lien entre acquisition d’une nationalité additionnelle et mobilité, qu’elle soit immédiate, à venir, ou juste potentielle. Les auteur·rice·s sont dès lors invité·e·s à proposer des études de cas portant sur les différents types de mobilité en lien avec l’acquisition ou la possession d’une double nationalité : mobilité étudiante, professionnelle, médicale, familiale, « nostalgique » (Blanchard et Sirna, 2017), etc.

Un deuxième questionnement interrogera les motivations symboliques à acquérir une seconde nationalité. Au-delà de la mobilité physique permise par la détention de certains passeports, véritables portes sur le monde, le prestige et l’ascension sociale peuvent en effet s’appuyer sur la possession de la nationalité d’un autre pays que celui dans lequel on est né·e, pays auquel on attribue un rayonnement plus important (Balta et Altan-Olcay, 2020).

Un troisième questionnement explorera l’expérience sociale et politique des binationaux·ales et illustrera la façon dont la nationalité trouve, ou non, à s’activer à travers des « actes de citoyenneté » (Isin et Nielsen, 2008). Il s’agira donc ici d’interroger le lien entre statut de national·e et rôle de citoyen·ne. Ce volet explorera notamment les situations où la détention d’une deuxième nationalité s’accompagne de pratiques comme le vote ou l’engagement politique (militant, partisan ou syndical). En creux, il pourra aussi être question d’interroger les enjeux, pour les États, de l’extension de leur corps électoral du fait de l’octroi de la nationalité aux descendant·e·s d’émigré·e·s résidant à l’étranger.

Axe 2 : Nationalité, parenté et sentiment d’appartenance

Plusieurs recherches montrent que le recours à la nationalité par le jus sanguinis est une affaire à la fois familiale et individuelle (Lamarche, 2019 ; Blanchard, 2020b). En effet, devant la nécessité de retracer leur arbre généalogique, les personnes peuvent être amenées à se réapproprier une mémoire parfois oubliée et à reconsidérer leur place au sein de leur histoire familiale (Dos Santos, 2015). En outre, dans une famille caractérisée par des lignées mixtes, demander la nationalité de l’une d’entre elles revient à opérer une forme de sélection de la transmission familiale susceptible de se répercuter sur l’expérience individuelle de la parenté (Segalen et Martial, 2013). Ainsi, l’acquisition d’une nationalité par le droit du sang, notamment lorsqu’elle s’accompagne d’une mobilité « à rebours » dans le pays de ses ancêtres, peut contribuer à consolider les liens de parenté entre générations disloquées dans différents pays, mais peut aussi amener à constater une distension irrémédiable de ceux-ci. Partant de ce constat, les contributions s’insérant dans cet axe sont invitées à s’inscrire dans l’un des questionnements qui suivent.

Un premier questionnement traitera de la façon dont les relations de parenté influencent la décision de se saisir du droit à la nationalité et les comportements en matière de mobilité qui peuvent en découler. Pourront également être abordés les effets de l’acquisition de la nationalité sur la parenté pratique (Weber, 2005), à savoir sur la façon dont un individu vit ses relations familiales au jour le jour.

Un deuxième ensemble de questionnements s’intéressera au lien entre parenté, nationalité et sentiment d’appartenance nationale. À quelle condition peut-on se sentir membre d’une communauté nationale dont on ne partage pas la résidence, mais dont sont originaires parents ou grands-parents ? Plus largement, comment les détenteur·rice·s d’une double nationalité appréhendent-elles·ils leur relation aux deux pays dont elles·ils détiennent la nationalité et en quoi cette relation est-elle le produit de leur histoire familiale d’une part, de leur trajectoire individuelle (sociale, migratoire, politique, etc.) d’autre part et enfin de l’Histoire ? Parmi les pays pourvoyeurs de nationalités additionnelles, certains ont fait subir des persécutions raciales ou politiques à une partie de leur population, forçant à l’exil celles et ceux qu’ils n’ont pu emprisonner ou exterminer. Comment le recours des descendants d’exilé·e·s à la nationalité des pays ayant persécuté leurs ancêtres est-il susceptible de questionner leur histoire familiale et leur rapport à l’Histoire ?

Calendrier

  • Lancement de l’appel : 18 octobre 2021
  • Envoi des propositions résumées (réponse dans les semaines qui suivent) : 01 décembre 2021

  • Envoi des articles pour évaluation : 15 mai 2022
  • Envoi des articles dans leur version finale : 01 septembre 2022
  • Parution du dossier : Décembre 2022

Modalités de soumission

Les propositions résumées d’articles peuvent être rédigées en français ou en anglais et devront comprendre l’affiliation de l’auteur·e, une proposition de titre et un résumé de 1 000 caractères (espaces compris). Elles peuvent émaner de différentes disciplines des sciences sociales, et sont à envoyer à melissa.blanchard@univ-amu.fr, constance.degourcy@univ-amu.fr et karine.lamarche@univ-nantes.fr avant le 01 décembre 2021.

Les articles acceptés pourront être rédigés en français et en anglais.

Pour plus de détails (normes, nombre de caractères, présentation, etc.).

Comité de sélection/coordinateur·rice·s du dossier

  • Melissa Blanchard (chargée de recherche en anthropologie au CNRS, Centre Norbert Elias, Marseille)
  • Karine Lamarche (chargée de recherche en sociologie au CNRS, CENS, Nantes)
  • Constance De Gourcy (maîtresse de conférences HDR à Aix-Marseille Université, Mesopolhis, Aix-en-Provence)

Contacts

remi@univ-poitiers.fr

Références bibliographiques

Anderson Benedict (1983) Imagined communities. Reflections on the Origin and Spread of Nationalism, Londres, Random House.

Amit Vered (2014) Inherited multiple citizenships: opportunities, happenstances and improviations among mobile young adults, Social Anthropology, 22 (4), pp. 396-409.

Balta Evren and Altan-Olcay Özlem (2020) The American Passport in Turkey. National Citizenship in the Age of Transnationalism, Philadelphia, PA, University of Pennsylvania Press.

Balta Evren and Altan-Olcay Özlem (2015) Strategic citizens of America: transnational inequalities and transformation of citizenship, Ethnic and Racial Studies, 39 (6), pp. 939-957.

Blanchard Melissa (2020a) Citoyenneté européenne, nationalité italienne et « mythe institutionnel » du retour : le cas des Argentins et des Chiliens descendants d’émigrés italiens, Ethnologie Française, 3 (50), pp. 545-558.

Blanchard Melissa (2020b) Usages du droit au retour dans l’Italie du Nord-Est : entre nouvelles migrations et transmission familiale, in Amélie Fillod-Chabaud et Laura Odasso Éds., Faire et défaire les liens familiaux. Usages et pratiques en contexte migratoire, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, pp. 155-166.

Blanchard Melissa et Sirna Francesca (2017) Les migrations de retour à l’épreuve du projet migratoire. Migrants alpins dès la crise de 1970 à nos jours, Revue Européenne des Migrations Internationales, 33 (2-3), pp. 301-322.

Bontemps Véronique (2012) Ville et patrimoine en Palestine. Une ethnographie des savonneries de Naplouse, Paris, Karthala.

Brubaker Rogers (1998) Migrations of Ethnic Unmixing in the “New Europe”, International Migration Review, 32 (4), pp. 1047-1065.

Chattou Zoubir et Belbah Mustapha (2002) La double nationalité en question : enjeux et motivations de la double appartenance, Paris, Karthala.

Dos Santos Irène (2015) Identité collective et construction politique d’une diaspora : usages du passé dans la migration portugaise, in Marianne Amar, Hélène Bertheleu et Laure Teulières Éds., Mémoires des migrations et temps de l’histoire, Tours, Presses Universitaires François Rabelais, pp. 139-157.

Dufoix Stéphane, Guerassimoff Carine et de Tinguy Anne (Éds.) (2010) Loin des yeux, près du coeur, Les États et leurs expatriés, Paris, Presses de Sciences Po.

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Masure François (2009) Devenir français ? Approche anthropologique de la naturalisation, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail.

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Michalon Bénédicte (2013) Les expériences migratoires des Aussiedler : regroupement familial et réseaux, Revue Européenne des Migrations Internationales, 29 (3), pp. 55-75.

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Münz Rainer and Ohliger Rainer (Eds.) (2003) Diasporas and Ethnic Migrants: Germany, Israel and Post-Soviet Successor States in Comparative Perspective, London, Frank Cass.

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Segalen Martine et Martial Agnès (2013) Sociologie de la famille, Paris, Armand Colin.

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Tsuda Takeyuki (2009) Introduction: Diasporic Return and Migration Studies, in Takeyuki Tsuda Ed., Diasporic Homecomings. Ethnic return Migration in Comparative Perspective, Stanford, Stanford University Press, pp. 1-20.

Weber Florence (2005) Le sang, le nom, le quotidien. Une sociologie de la parenté pratique, Paris, Aux Lieux d’être.

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Weil Patrick (2011) From conditional to secured and sovereign: The new strategic link between the citizen and the nation-state in a globalized world, International journal of constitutional law, 9 (3-4), pp. 615-635.

Yanasmayan Zeynep (2015) Citizenship on paper or at heart? A closer look into the dual citizenship debate in Europe, Citizenship Studies, 19 (6-7), pp. 785-801.

Note

[1] Pratique consistant à faire naître un enfant dans un pays dont on n’est pas résident (par exemple les États-Unis) dans le seul but qu’il en obtienne la nationalité.


Dates

  • mercredi 01 décembre 2021

Mots-clés

  • nationalité, citoyenneté, mobilité, migration de retour, jus sanguinis, binationalité, citizenship, nationality, mobility, return migration, binationality

Contacts

  • Audrey Montépini
    courriel : remi [at] univ-poitiers [dot] fr

Source de l'information

  • Audrey Montépini
    courriel : remi [at] univ-poitiers [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Nationalités multiples : la mobilité en héritage et comme horizon », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 22 octobre 2021, https://doi.org/10.58079/17h1

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