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Mise en œuvre des politiques publiques et pesticides dans les Suds

Implementation of public policies and pesticides in the Global South

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Publié le lundi 25 octobre 2021

Résumé

Les politiques publiques relatives aux pesticides ont été élaborées et continuent à se construire, souvent accompagnées de controverses révélatrices de l’enchevêtrement complexe d’enjeux politiques, sanitaires, environnementaux ou encore économiques. Supposées orienter et encadrer les pratiques professionnelles, elles ne sont bien souvent que très partiellement, voire pas du tout mises en œuvre, en Afrique et de façon générale dans les pays du Sud. Le présent colloque se veut un rendez-vous scientifique visant à analyser la mise en œuvre des politiques publiques relatives aux pesticides dans les pays du Sud, selon différentes approches issues principalement mais non exclusivement des sciences sociales. 

Annonce

Argumentaire

Les politiques publiques, de leur production ou conception à leur mise en œuvre, sont un objet de recherche au cœur des débats scientifiques, qui met en interaction différents champs de recherche parmi lesquels les sciences sociales dont l’anthropologie et la sociologie occupent de plus en plus une place importante.

Sans rejeter la polysémie de la notion de politique publique que l’on retrouve chez Zittoun (2013) avec les approches définitionnelles empruntées aux auteurs comme Simon (1945), Dahl (1949), Lerner et Laswell (1951), Friedrich (1963), Easton (1965), Rose (1969), Jones (1970), Laswell (1971), etc., nous retenons de ce concept l’idée de règlementation, de régulation, de gouvernance de l’action publique (Bayart et Warnier, 2004 ; Bayart, Mbembe et Toulabor, 2008 ; Hassenteufel, 2011 ; Zittoun, 2013 ; Lapeyre et Lemaître, 2014 ; Eboko, 2015 ; Paul, Milet et Crovella, 2016). Au plan politique, « c’est ce que les gouvernements décident de faire ou de ne pas faire » (Dye, 1972 cité par Zittoun, 2013). En d’autres termes, les politiques publiques sont des outils de règlementation de l’action publique, de recherche de solutions adaptées aux problèmes de la société. Mais toute bonne politique publique, si l’on tient compte de son élaboration, de sa diffusion et de sa transformation en décision, nécessite un travail spécifique de politisation dans lequel intervient la capacité de ses porte-paroles à rendre vraisemblables non plus seulement sa capacité à résorber les désordres dans la société, mais aussi la capacité décisionnaire des dirigeants qui la mettent en place (Zittoun, 2013). Dans cette perspective, la transformation d’une décision en politique publique requiert une volonté des décideurs à en assurer, voire assumer la légitimité, ce au moyen d’une stabilisation de leurs positions respectives et des enjeux de pouvoir en présence.

Les politiques publiques en Afrique représentent un champ investi tardivement par les recherches en sciences sociales, qui – lorsqu’elles s’y intéressent – se cantonnent encore souvent à des domaines d’action publique comme la santé (Dozon, 2001 ; Vidal, 1996, 1999 ; Eboko, 2005 ; Ridde et Olivier de Sardan, 2012) ou le « développement » (Olivier de Sardan, 1995 ; Berthélemy, 2016). L’analyse des politiques publiques appliquée à ces objets aura permis de documenter les processus de lutte, de relever les dysfonctionnements, les écarts entre les textes et leur mise en œuvre et surtout de repenser l’action publique autour de ces problématiques majeures. Mais, qu’en est-il de l’analyse de la mise en œuvre des politiques publiques liées aux pesticides ?

En effet, l’usage des pesticides sur le continent s’est fortement accru au cours des deux dernières décennies du fait de leur capacité à sécuriser les rendements et réduire la charge de travail des agriculteurs, mais aussi par les représentations de leur efficacité et la possibilité d’avoir de « beaux légumes » (Yao, 2017 ; Adou, 2017 ; Daleb et al., 2018). Néanmoins leurs effets toxiques multiples et graves sur la santé et l’environnement, aujourd’hui largement documentés (Adigoun, 2002 ; Soclo et al., 2004 ; Traoré et al, 2006 ; Ahouangninou et al., 2011 ; Akogbeto, 2011 ; Agbohessi et al., 2012 ; Bonnefoy, 2012 ; Inserm, 2013 ; Anses, 2014), alimentent les inquiétudes et attisent les débats. Les pesticides étant des substances destinées à « détruire ou combattre les ravageurs, y compris les vecteurs de maladies humaines ou animales, les nuisibles, les espèces indésirables de végétaux ou d’animaux causant des dommages… » (FAO, 2013) sont toxiques par définition. Les risques liés à leur utilisation dans l’agriculture ne sont plus à démontrer. Ils sont partout à l’origine de problèmes de santé publique, y compris en Afrique (Thiam et Sagna, 2009). Ils menacent la santé des utilisateurs, mais également celle de leurs familles, des consommateurs de produits traités par ces substances et de la population en général (OMS, 1991 ; Assogba-Komlan et al, 2007). De manière indirecte, les pesticides agricoles contribuent à la persistance des maladies vectorielles, en favorisant le développement de la résistance chez certains vecteurs de pathologie (FAO, 2013 ; CNEV, 2014 ; Corbel et al, 2007). En outre, ces produits ne menacent pas seulement la santé, ils sont un danger pour l’environnement (pollution du sol, du sous-sol, de l’eau, de l’air, etc., Cissé et al, 2003 ; Calvet et al, 2005 ; Traoré et al, 2006). Ils sont même un facteur de risque de suicide (Center for pesticide suicide prevention ; OMS, 1991 ; Passos, 2006). Si le lien entre l’utilisation des pesticides en agriculture, la santé et l’environnement a largement été étudié, le rôle des considérations sanitaires et environnementales dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques liées aux pesticides en Afrique et dans les Suds, n’a pas suffisamment retenu l’attention des chercheurs. Ce sont pourtant les politiques publiques qui sont supposées orienter et encadrer l’utilisation des pesticides pour en limiter les effets néfastes.

Les politiques publiques relatives aux pesticides ont été élaborées et continuent à se construire, souvent accompagnées de controverses révélatrices de l’enchevêtrement complexe d’enjeux politiques, sanitaires, environnementaux ou encore économiques. Les politiques publiques existantes, supposées orienter et encadrer les pratiques professionnelles, ne sont bien souvent que très partiellement, voire pas du tout mises en œuvre. A cet effet, des recherches menées ces dernières années, notamment en Afrique (Programme Alternet, Bénin 2014 ; Programme Lupaci, Côte d’Ivoire et Bénin 2015-2017), et dans d’autres pays du Sud (Nguyen et al. 2002 ; Jansen 2003, 2017) montrent bien que la transposition des politiques publiques en action publique sur le terrain est souvent très limitée. La circulation et les usages des pesticides en agriculture s’écartent souvent de manière importante des recommandations et des cadres réglementaires (Salles et Barrault, 2010 ; Adechian et al., 2015 ; Doudou et Simon, 2018 ; Ouattara et Doudou, 2020). En outre, les travaux récents de deux équipes de chercheurs posent bien les enjeux liés à la circulation des pesticides en Afrique, dans les Suds et de l’(in)efficacité des Equipements de Protection Individuels (EPI) ou Personal Protective Equipement (PPE) en anglais, qui conditionne la mise en circulation des pesticides sur le marché. L’une (Ouattara et Doudou, 2020) indique, que si en Europe, les pesticides sont objet de polémiques, en ce qui concerne leur efficacité attestée par les paysans et leurs effets néfastes sur la santé humaine, notamment ceux à base de glyphosate (Allemandou, 2019), en Côte d’Ivoire, le glyphosate est la matière active la plus rencontrée dans la culture du coton. L’autre (Garrigou et al., 2020) montre qu’en plus de l’usage en Afrique de pesticides particulièrement dangereux et interdits en Europe, les pratiques de port de l’EPI/PPE sont incontrôlées. L’EPI/PPE ne remplit pas toujours la fonction de protection qui lui est attribuée dans les procédures d’autorisation de mise sur le marché. Par conséquent, il existe un écart, entre la sécurité au travail en théorie et les conditions pratiques. Ces dernières dévoilent une inadéquation des EPI/PPE aux conditions pratiques de terrain, ce qui expose les utilisateurs à des risques de santé.

Ouvrant le débat sur des perspectives innovantes, d’autres chercheurs explorent la piste d’une agriculture sans pesticides de synthèse, qui intégrerait des pratiques alternatives reposant sur l’utilisation d’agents naturels, de bio-pesticides, des connaissances nouvelles sur le développement des plantes comme des agresseurs (Hagstrum et Subramanyam, 2000 ; Hossain et al., 2017). En outre, l'élaboration de politiques publiques sur les pesticides n'est pas seulement le résultat de l'interaction entre la science et les responsables politiques, mais aussi de l'activisme de la société civile qui contribue également au développement de la gestion des risques (Barraza et al., 2013, Bohme, 2014; Arancibia and Motta, 2019; Nikol and Jansen 2020). Tout ceci amène à interroger l’ensemble du processus de fabrique/élaboration, de diffusion et d’adoption des politiques faisant la promotion des diverses formes d’agroécologie permettant de fortement réduire l'usage des pesticides de synthèse dans les Suds.

S’inscrivant dans les suites de la conférence d’Arusha, tenue en 2019, le présent colloque se veut un rendez-vous scientifique visant à analyser la mise en œuvre des politiques publiques relatives aux pesticides dans les pays du Sud, selon différentes approches issues principalement mais non exclusivement des sciences sociales. Les communications porteront principalement sur l’Afrique. Des analyses de politiques publiques concernant d’autres pays du Sud permettront des comparaisons et mises en perspective.

Le colloque s’articulera autour de quatre axes. Les communications quel que soit l’axe concerné, pourront accorder un intérêt singulier aux logiques des acteurs sociaux en interaction, ainsi qu’à l’état des lieux de l’application des recommandations de l’appel d’Arusha par les pays.

Axe 1 : Vie sociale des politiques publiques, de leur conception à leur mise en œuvre : histoire, modalités de construction et contenu

Les sciences historiques, juridiques ou politiques et bien d’autres disciplines, sont ici invitées pour aider à comprendre l’histoire, les modalités de construction ou encore le contenu actuel des politiques publiques portant sur les pesticides et leurs usages dans différents pays.

Axe 2 : Transferts, transformations, usages politiques et déclinaisons locales des politiques publiques liées aux pesticides

L’attention sera portée aux politiques publiques considérées à des échelles variables : internationales, régionales, nationales ou locales. Cet intérêt pourra concerner par exemple des transferts de politiques publiques (policy transfer), des usages des politiques publiques à des échelles nationales ou encore des déclinaisons locales de recommandations internationales (glocalisation).

Axe 3 : Contradictions et antagonismes au carrefour des espaces agricoles, sanitaires, économiques, environnementaux ou écologiques

Cet axe mettra une emphase sur les recherches s’intéressant aux contradictions, voire aux antagonismes dans des politiques publiques élaborées dans différents espaces du politique (sanitaire, agricole, économique ou encore environnemental). Un intérêt particulier sera accordé aux travaux relatifs aux mobilisations sociales s’opposant aux politiques publiques impliquant des pesticides de synthèse. Il s’agit notamment des activités d'acteurs promouvant l'agroécologie en vue de réduire considérablement l'usage des pesticides de synthèse. Les résultats de recherches portant sur les alternatives agroécologiques et analysant leur inscription dans des politiques, les négociations de leur adoption et exécution dans les Suds seront ici les bienvenus. Cet axe prendra également en compte les questions relatives à l’adhésion des communautés agricoles et en particulier des jeunes, aux changements introduits dans le travail par la réduction ou la suppression de l'usage des pesticides chimiques promue par les tenants des alternatives écologiques.

Axe 4 : Autorisations de Mise sur le Marché et sécurité au travail

L’accent sera ici mis sur les travaux s’intéressant à la circulation dans les Suds de pesticides interdits ailleurs, notamment en Europe. Les travaux pourront ainsi analyser le lien qui s’établit avec les procédures de mise sur le marché et les questions en lien avec la sécurité des travailleurs (vendeurs de pesticides, agriculteurs, etc.). Un intérêt particulier sera accordé à l’efficacité des EPI/PPE et autres technologies, directives ou mécanismes développé(e)s pour la protection des travailleurs en contact avec les pesticides de synthèse. Cela permettra d’examiner leurs procédures de mise sur le marché, les politiques de commercialisation et leurs rapports avec les usages de ces protections, directives ou mécanismes dans les conditions de terrain.

Public visé

Chercheurs de diverses origines en sciences sociales, sciences humaines, santé publique et politiques publiques, Spécialistes des expositions environnementales et sanitaires, Membres d'administrations ou d'ONG impliqués dans la réglementation des pesticides, Organisations paysannes, Associations agroécologiques, Firmes industrielles.

Format

  • Conférences magistrales : 20-25 minutes
  • Panels en plénière
  • Mode principal : présentiel ; la visioconférence concernera quelques communications spécifiques pour lesquelles les liens seront envoyés aux personnnes qui s'incriront via le formulaire en ligne.

Programme

Langue principale : Français ; les communications anglaises seront interprétées ainsi que les communications sélectionnées par le comité scientifique pour la visioconférence ouverte au public extérieur.

26 octobre

  • 8h00-9h00 : Accueil/Enregistrement et installation des participants
  • 9h00-9H30 : Cérémonie d’ouverture. Allocutions (Président de l’UAO/Partenaires /Autorités administratives et politiques)
  • 9h30-10h00 :  Contexte général du colloque Dimi Théodore Doudou, Moritz Hunsmann, Marc Egrot, Valentin Beauval, Alain Garrigou

10h00-10h30 : Pause-café

  • 10h30-12h30 :  Conférence Inaugurale. Réguler l'invisible : les compromis et paradoxes au sein des politiques relatives aux pesticides en Afrique, Jessie Luna

12h30-14h00 : Pause-déjeuner

14h00-15h45: Session spéciale

Président de la session : Jérôme Kouakou Konan

  • Communication 1 (Film) : Des problèmes publics aux politiques publiques : la construction sociale de problèmes de santé liés aux pesticides au Cambodge, Eve Bureau-Point
  • Communication 2 : Alternatives écologiques aux pesticides : comprendre la complexité du social pour mieux innover ! Marc Egrot, Dimi Théodore Doudou, Roch Houngnihin

15h45-16h00 : Pause-café

Transferts, transformations, usages politiques et declinaisons locales des politiques publiques liees aux pesticides

16h00-18h00 : Panel 1

Président du Panel : Marc Egrot

  • Communication 3 : Le secteur maraicher au Bénin, entre logiques biomédicales, marchandes et populaires (Roch Houngnihin, Mègnissè Pascal Gbégan, Dimi Théodore Doudou)
  • Communication 4 : Les politiques agricoles communes en zone CEMAC : les enjeux écologiques dans la fabrique des politiques publiques communautaires, (Yves-Patrick Mbangue Nkomba)
  • Communication 5 : Gouvernance des pesticides et pratiques phytosanitaires en agriculture urbaine en Côte d’Ivoire (Wadjamsse Beaudelaire Djezou, Atsé Eric Noel Aba, Vincent Koffi Koffi, Martine Audibert)

18h00 Fin de la première journée

27 octobre

Vie sociale des politiques publiques, de leur conception à leur mise en œuvre : histoire, modalités de construction et contenu

08h00-10h00 Panel 2

Président du Panel : Raphaël Bekoin Tanoh

  • Communication 6 : La biographie des pesticides et l’expérience sociale des politiques publiques (Marc Egrot, Roch Houngnihin, Dimi Théodore Doudou)
  • Communication 7 : La règlementation des pesticides au Bénin : entre faiblesse du pouvoir public et hégémonie des individus (Roch Houngnihin, Mègnissè Pascal Gbégan, Dimi Théodore Doudou)
  • Communication 8 : Analyse de la complémentarité public-non public dans la mise en œuvre des politiques publiques liées aux pesticides en Côte d’Ivoire (Koffi Richmond Yao, Dimi Théodore Doudou)

10h00-10h30 : Pause-café

10h30-13h00 Panel 3

Président du Panel : Baudelaire Djézou

  • Communication 9 : Pesticides et développement agricole de la Côte d’Ivoire : le cas du binôme café-cacao, de la colonisation à nos jours, (Tanoh Raphaël Bekoin)
  • Communication 10 : Les problématiques de la règlementation de l’usage des pesticides en agriculture urbaine en Côte d’Ivoire  (Pélagie Théoua N’dri, Komoé Guy-Roland Kossonou, Kadidia Mah Soko)
  • Communication 11 : Paysage juridique des pesticides au Bénin : connaissances et pratiques sociales associées (Mègnissè Pascal Gbégan, Roch Houngnihin, Dimi Théodore Doudou)
  • Communication 12 : Expériences sociales dans la mise en œuvre de la politique d’agrément des vendeurs de pesticides en Côte d’Ivoire, (Dimi Théodore Doudou, Konan K; Aimé-Charles, Marc Egrot, Roch Hougnihin)

13h00 -14h00 : Pause déjeuner

Autorisations de mise sur le marché et sécurité au travail

14h00-16h00

Panel 4 Président du Panel : Raphaël Oura

  • Communication 13 : Une méthode de fertilisation agroécologique pour la production maraîchère en zone centre de la Côte d’Ivoire : cas de l’aubergine, la tomate et le gombo (Yéo Katienapariga Tayourou, Fondio Lassina, Kouakou Kouakou Laurent, Coulibaly Noupé Diakaria, N’gbesso Mako François De Paul Gadji André, Ossey Christian Landry)
  • Communication 14 : Opérationnalisation de l’Analyse du Cycle de Vie des Pesticides (Projet OLCA-Pest) (Angel Avadi, Philippe Roux)
  • Communication 15 : Efforts de CropLife Africa Middle East pour une Utilisation Responsable des Pesticides (Bama Octave Yao)

16h00-16h30 Pause-café

16h30-18h30 Panel 5

Présidente du Panel : Martine Audibert

  • Communication 16 : Evaluation des pratiques phytosanitaires et des connaissances des maraîchers sur les pictogrammes des maraichers présents sur les flacons de pesticides au sud du Bénin  (Claude Ahouangninou, Karl Nassi, Franciscaine Hounkpatin, Thibaud Martin)
  • Communication 17 : Evaluation des connaissances, attitudes et pratiques des maraîchers sur l’usage rationnel des pesticides : cas de Baguineda et Bamako, Mali  (Tidiane Diallo, Abdourahamane Diara, Sanou Khô Coulibaly, Alamine Alassane dit Papa Touré, Benoit Yaranga Koumaré, Ababacar Maïga)
  • Communication 18 : Diversité des pesticides et leur utilisation dans la lutte contre les ennemis des cultures maraichères dans la zone périurbaine de Niamey, Niger (Moumouni Dan Mairo Adamou)

28 octobre

Autorisations de mise sur le marché et sécurité au travail

8h00-10h00 Panel 6

Président du Panel : Valentin Beauval

  • Communication 19 : La distribution des pesticides en agriculture urbaine au Bénin : acteurs et logiques en présence, (Mègnissè Pascal Gbégan, Roch Houngnihin, Dimi Théodore Doudou)
  • Communication 20 : Pesticide Utilization by Market Gardeners, Practices and Health - Implications in the Western Highlands of Cameroon: Case of Fotouni (Daniel Brice Nkontcheu Kenko, Parfait Nkontcheu Kamta, Norbert Tchamadeu N'gameni)
  • Communication 21 : Matériel agricole et exposition aux pesticides : un enjeu d’agir en conception et au niveau de la règlementation  (Marion Albert, Alexandre Charbonneau, Alain Garrigou)

10h00-10h30 Pause-café

Contradictions et antagonismes au carrefour des espaces agricoles, sanitaires, économiques, environnementaux ou écologiques

10h30-12h30 Panel 7

Présidente du Panel : Pélagie Théoua

  • Communication 22 : Préférences des consommateurs et disposition à payer pour des légumes frais sans pesticide en Côte d’Ivoire (Wadjamsse Beaudelaire Djezou, Atsé Eric Noel Aba, Vincent Koffi Koffi, Martine Audibert)
  • Communication 23 : De la protection des produits vivriers au « problème » des pesticides : analyse de la problématisation d’une question technique dans les pays du Sud (Ngoah Ateba Jean Stiven)
  • Communication 24 : Connaissance des textes de loi par les organisations de la société civile pour une meilleure implication dans la gestion et l’utilisation des pesticides par les producteurs au Togo (Bokodjin Koami)

13h00-14h30 Pause-déjeuner

  • 14h30 -17h00 Visite guidée : sites maraîchers…
  • 19h00-21h00 : Cocktail dînatoire

21h00 :  Fin de la troisième journée

29 octobre

Contradictions et antagonismes au carrefour des espaces agricoles, sanitaires, économiques, environnementaux ou écologiques

08h00-10h30 Panel 8

Président du Panel : Roch Houngnihin

  • Communication 25 : Le Roundup Ready dans la transition agricole en Afrique subsaharienne : solution ou génocide ? (Siallou Kouassi Hermann)
  • Communication 26: Comment favoriser la mise en œuvre de solutions agro-écologiques permettant la réduction de l'usage des pesticides les plus toxiques ? (Valentin Beauval)
  • Communication 27 : Prolifération de rongeurs dans les espaces urbains et agricoles d’Afrique sub-saharienne : de l’utilisation de rodenticides de synthèse à des stratégies de gestion intégrées (Ambroise Dalecky, Madougou Garba, Gauthier Dobigny, Maman Karmadini Hima, Amadou Bocar Ba, Luwieke Bosma, Yonas Meheretu)
  • Communication 28 : Preventing pesticide suicides - regional cooperation for policy development (Leah Utyasheva)

10h30-11h00 Pause-café

11h00-13h00 Session spéciale

Président : Bayili Bazoma

  • Communication 29 : Regard sur les politiques publiques Françaises et Européennes en matière de sécurité des produits phytosanitaires et de solutions écologiques (Jean-Pierre Chomienne)
  • Communication 30 : De la nécessité de prise en compte des savoirs et savoir-faire locaux dans l’élaboration des politiques publiques liées aux pesticides, (Abdou Salam Fall)
  • Communication 31 : Bilan de l’appel d’Arusha à l’action sur les pesticides (Alain Garrigou et Moritz Hunsmann)

13h00-14h00 Pause déjeuner

  • 14h00-15h30 Synthèse des travaux – Adresse aux décideurs et perspectives (Comité scientifique)
  • 15h30-16h15 Cérémonie de clôture Allocutions (PCO, Président de l’UAO, Partenaires, Autorités administratives et politiques)

16h15-16h45 : Pause café

16h45 : fin du colloque

Inscriptions

Lien pour s'incrire et participer en présentiel ou partiellement en visioconférence

Formulaire à renseigner pour la participation au colloque international sur la «  mise en œuvre des politiques publiques et pesticides dans les suds  » du 26 au 29 octobre 2021 a l’universite Alassane Ouattara (bouaké, côte d’ivoire)

Comité Scientifique

  • Fall Abdou Salam (Pdt), Directeur de Recherche, Sociologie,  Laboratoire de Recherche sur les Transformations Economiques et Sociales (LARTES-IFAN), Université Cheikh Anta Diop De Dakar, Sénégal.
  • Abé N’doumy Noël, Professeur des universités, Anthropologie et Sociologie, Université Alassane Ouattara, Bouaké, Côte d’Ivoire.
  • Audibert Martine, Directrice de Recherche émérite et senior Fellow FERDI, Economie, Evaluation économique des politiques de santé, CERDI, CNRS-IRD, Clermont-Ferrand, France.
  • Bayili Bazoma, Ingénieur de recherche, Biologie Appliquée, Toxicologie environnementale, Laboratoire des tests Insecticides, Institut de Recherche en Sciences de la Santé, Direction Régionale de l'Ouest (IRSS/DRO), Bobo-Dioulasso, Burkina Faso.
  • Békoin Tanoh, Maître de Conférences, Histoire, Université Alassane Ouattara, Département d’Histoire, Bouaké, Côte d’Ivoire.
  • Bureau-Point Eve, Chargée de Recherche, Anthropologie sociale et culturelle, Centre Norbert Elias, CNRS, Marseille, France.
  • Doudou Dimi Théodore, Maître de Recherche, Sociologie de la santé, Laboratoire de Santé, Nutrition, Hygiène (L-SNH), Centre de Recherche pour le Développement (CRD), Université Alassane Ouattara (UAO) Bouaké, Côte d’Ivoire.
  • Egrot Marc, Chargé de Recherche, Anthropologie, Laboratoire Population Environnement et Développement (LPED), Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Marseille, France.
  • Fournet Florence, Chargée de Recherche, Entomologie, SIG, UMR 224 Mivegec, IRD, Montpelier, France.
  • Garrigou Alain, Professeur des universités, Ergonomie, Equipe EPICENE (Epidémiologie des cancers et Expositions environnementales), Université de Bordeaux, Département Hygiène, Sécurité & Environnement, IUT & Bordeaux Population Health Center – Inserm U1219,  Bordeaux, France.
  • Houngnihin Roch Apollinaire, Professeur des universités, Anthropologie, Laboratoire d’anthropologie appliquée (LAMA), Université d’Abomey Calavi, Cotonou, Bénin.
  • Hunsmann Moritz, Chargé de Recherche, Sociologie, Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS), Centre National de Recherche Scientifique, Paris, France.
  • Jansen Kees, Maître de Conférences, Sociologie agraire et écologie politique, Rural Sociology Group – Wageningen University, Les Pays-Bas.
  • Jessie Luna, Assistant Professor of Sociology at Colorado State University, specializing in environment, food and agriculture, development, and cultural sociology, USA.
  • Kouassi N’goran François, Directeur de Recherche, Anthropologie et Socio-économie du développement, Laboratoire d’Agroéconomie et de Développement Rural (LADDR), CRD, Département d’anthropologie et de sociologie, Université Alassane Ouattara, Bouaké, Côte d’Ivoire.
  • Ferdinand Malcom, Chargé de Recherche, Science politique (écologie politique), IRISSO/Université Paris Dauphine-PSL, Paris, France.
  • Martin Thibaud, Chargé de Recherche, Entomologie, Agroécologie, Cirad, Directeur adjoint UR Hortsys, chercheur associé au Centre d'Excellence Wascal UFHB, Abidjan, Côte d'Ivoire.
  • Théoua Pélagie épse N'dri, Maître de Conférences Agrégée, Droit public, Centre de Recherche et d'Etude sur le Droit et les Finances publiques (CREDFiP), Université Alassane Ouattara, Bouaké, Côte d’Ivoire.
  • Valentin Bauval, Agronomie et agriculteur retraité, membre d'AVSF et du comité de rédaction de la revue Agriculture, Environnement et Société de l'AFA (association française d'agronomie) - Ex consultant du Cirad et de diverses ONG et Professeur d'agroécologie à l’École Supérieure d'Agriculture d'Angers, France.

Comité d’organisation

Doudou Dimi Théodore (Pdt), Aba Atsé Eric Noël, Adjé Anoh Félix, Coulibaly Brahima, Dayoro Kévin, Diobo Kpaka Sabine Doudou, Djézou Baudelaire, Fondio Lassina, Gbahoui Nicaise, Mazou Gnazébo Hilaire, Akmel Meless Siméon, Ilboudo Sylvain, Jas Nathalie,  Kossonou Komoé, Kouadio Kouassi-Kan Adolphe, Kouadio M’bra K. Dieu-Donné, Konan Kouakou Blaise, Kouakou Konan Jérôme, Kouassi Edouard, Kra Gérard Landry Konan, Kra Walter, Mathieu Bertrand, Niamké Bobelé Florence, Tuo Donoupkoro, Ouattara Zié Adama, Oura Kouadio Raphaël, Wognin Joël Anicet, Yao Esther Doris Kra, Adou Affoua Toutouwa Marie, Djoman Judith Epse Méité, Edéhi Edess Jean, Gbégan Pascal, Golly Assouaga Daniel Roland, Kouablan Adjoua Jeanne d’Arc, Kouadio Adjoua Rachelle, Kouadio Adjoua Blanche, Konan Kouadio Aimé Charles, Kouadio M’bra Ahou Estelle, Kouadio Laure, Kouadio Lorraine Nadia, Kouakou N’di Remi, Kouassi Amenan Ruth Marylise, Kipré Armand Maxim, Adouµ Bini Kouabenan Arnaud, Ouattara Kadidia Mah Soko, Yao Koffi Richmond.

Organisation

Ce colloque est organisé par

  • le Centre de Recherche pour le Développement de l'Université Alassane Ouattara et plusieurs partenaires techniques (l’UFR Sciences Juridique, Administrative et de Gestion (SJAG),
  • l’UFR Sciences économiques et Développement (SED) de l’Université Alassane Ouattara (UAO) ;
  • le Département de sociologie et d’anthropologie de l’Université d’Abomey Calavi (UAC, Bénin, partenaire Sud),
  • le Laboratoire Population Environnement Développement (LPED) de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD),
  • le Centre de Recherches et d’Etudes sur le Développement International (CERDI, CNRS-IRD) de l’Université Clermont Auvergne,
  • l’Association AVSF – Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières, avec l'appui financier du Contrat de Désendettement France-Côte d'Ivoire C2D/PreSedCI2 (programmePoPPesCI -Politiques publiques et pesticides en Afrique de l'Ouest),
  • du Ministère français de l’Agriculture et France Agrimer,
  • de l’Ambassade de France en Tanzanie (programme PREHEAT - Pesticide-related health effects in Africa, with a focus on Tanzania).

Argument

Public policies, from their production or conception to their implementation, are a research subject at the heart of scientific debates that bring connect different fields of research, including anthropology and sociology, which occupy more and more an important place. 

Without rejecting the polysemy of the notion of public policy that one may find in Zittoun (2013) with the definitional approaches borrowed from authors such as Simon (1945), Dahl (1949), Lerner and Laswell (1951), Friedrich (1963), Easton (1965), Rose (1969), Jones (1970), Laswell (1971), etc., we adopt the idea of regulation, control, governance of public action (Bayart and Warnier, 2004 ; Bayart, Mbembe and Toulabor, 2008; Hassenteufel, 2011; Zittoun, 2013; Lapeyre and Lemaître, 2014; Eboko, 2015; Paul, Milet and Crovella, 2016). Politically, "this is what governments decide to do or not to do" (Dye, 1972 cited by Zittoun, 2013). In other words, public policies are tools for regulating public action, seeking solutions adapted to the problems of society. Any good public policy, if we take into account its development, dissemination and transformation into a decision, requires specific work on politicization in which the capacity of spokespersons comes into play by making plausible not only its capacity to reduce disturbance in society but also the decision-making capacity of the leaders who put this policy in place (Zittoun, 2013). From this point of view, the transformation of a decision into public policy requires decision-makers’ willingness to ensure, and even to take on its legitimacy through the stabilization of their respective positions and the issues of power present. 

Public policies in Africa represent a field lately investigated by social science research. When public policies are addressed by social sciences in Africa they are often confined to areas of public action such as health (Dozon, 2001; Vidal, 1996, 1999; Eboko, 2005; Ridde and Olivier de Sardan, 2012) or “development” (Olivier de Sardan, 1995; Berthelemy, 2016). The analysis of public policies applied to these objects would document the process of struggle, identify dysfunctions, reveal the disparity between texts and their implementation, and rethink public action around these major issues. But, what about the analysis of the implementation of public policies related to pesticides? 

The use of pesticide on the continent significantly increased over the past two decades due to their ability to secure yields and reduce the workload of farmers, but also through the effect of representations of their efficiency and possibility of having “beautiful vegetables” (Yao, 2017; Adou, 2017; Daleb et al., 2018). However, their multiple and serious toxic effects on health and the environment are well documented today (Adigoun, 2002; Soclo et al., 2004; Traore et al, 2006; Ahouangninou et al., 2011; Akogbeto, 2011; Agbohessi et al., 2012; Bonnefoy, 2012; Inserm, 2013; Anses, 2014). These fuel concerns and stir up debates. Pesticides being substances intended to “destroy or fight pests, including vehicles of human or animal diseases, pests, and undesirable species of plants or animals causing damage…” (FAO, 2013) are toxic by definition. The risks associated with their use in agriculture are well established. They are a source of public health problems everywhere, including in Africa (Thiam and Sagna, 2009). They threaten the health of users, but also their families, consumers of products sprayed with these substances, and the population in general (WHO, 1991; Assogba-Komlan et al, 2007). Indirectly, agricultural pesticides contribute to the persistence of vector-borne diseases by generating resistance among some pathology vectors (FAO, 2013; CNEV, 2014; Corbel et al, 2007). In addition, these products not only threaten health, but are also a danger for the environment (pollution of the soil, subsoil, water, air, etc., Cisse et al, 2003; Calvet et al. al, 2005; Traore et al, 2006). They are even a risk factor for suicide (Center for pesticide suicide prevention- https://centerpsp.org/the-problem/; WHO, 1991; Passos, 2006). While the link between the use of pesticides in agriculture, health and the environment has been widely studied, the role of health and environmental considerations in the development and implementation of public policies related to pesticides in Africa and in the South in general has not sufficiently drawn the attention of researchers. Yet, public policies are supposed to guide and regulate the use of pesticides to limit their harmful effects. 

Public policies relating to pesticides have been developed and continue to be built, often accompanied by controversies revealing the complex interweaving of political, health, environmental and even economic issues. Existing public policies, supposed to guide and supervise professional practices, are very often implemented only very partially or not at all. With that in mind, research carried out in recent years, particularly in Africa (Alternet Program, Benin 2014; Lupaci Program, Côte d'Ivoire and Benin 2015-2017), and in other countries of the South (Nguyen et al. 2002; Jansen 2003, 2017) have clearly shown that the transposition of public policies into public action in the field is often very limited. The circulation and use of pesticides in agriculture often deviate significantly from recommendations and regulatory frameworks (Salles and Barrault, 2010; Adechian et al., 2015; Doudou and Simon, 2018; Ouattara and; Ouattara and Doudou, 2020). In addition, recent work of two teams of researchers clearly raises the issues related to the circulation of pesticides in Africa and the South in general, and point at the (in) effectiveness of Personal Protective Equipment (PPE) (Equipements de Protection Individuels (EPI) in French). The first one (Ouattara and Doudou, 2020) indicates that, in Europe, pesticides are subject to controversy, with regard to their effectiveness testified by farmers and their harmful effects on human health, in particular those based on glyphosate (Allemandou, 2019). In Côte d'Ivoire, glyphosate is the most common active ingredient in cotton cultivation. The other one (Garrigou et al., 2020) shows that particularly dangerous pesticides used in Africa are banned in Europe and that practices of wearing PPE / EPI are uncontrolled. The PPE / EPI does not always fulfill the protective function assigned to it in pesticide authorization procedures. Therefore, there is a gap between safety at work in theory and the real practical conditions. These studies reveal an inadequacy of the PPE / EPI for practical field conditions, which exposes users to health risks. 

Opening up the debate on innovative perspectives, other researchers explore options for agriculture without synthetic pesticides, which would integrate alternative practices based on the use of natural agents, bio-pesticides, and new knowledge on the development of plants known as damaging (Hagstrum and Subramanyam, 2000; Hossain et al., 2017). Moreover, other research shows that the development of public policies on pesticides not only results from interaction between science and policy makers, but also is a product of civil society activism contributing the development of risks management (Barraza et al., 2013, Bohme, 2014; Arancibia and Motta, 2019; Nikol and Jansen 2020). All this leads to questioning the entire process of conceiving, developing, disseminating and adopting policies promoting various forms of agro-ecology that can significantly reduce the use of synthetic pesticides in the South. 

As a follow-up to the Arusha Conference, held in 2019, this Conference aims to analyze the implementation of public policies relating to pesticides in Southern countries, according to different approaches, mainly but not exclusively based on the social sciences. The presentations will focus mainly on Africa. Analysis of public policies concerning other countries of the South will be welcomed to allow comparisons and future prospects. The Conference will be structured around four tracks. Presentations, whatever the chosen track, could pay particular attention to the logics of interacting social actors and to the enforcement of recommendations of Arusha's call in different countries.

Track 1: The social life of public policies from their conception to their implementation: history, methods of construction, and content

Historical, legal or political sciences and many other disciplines are invited to help understand the history, construction methods or the current content of public policies relating to pesticides and their uses in different countries.  

Track 2: Transfers, transformations, political uses, and local variations of public policies related to pesticides 

Attention will be paid to public policies at different levels: international, regional, national or local. Paper could address, for example, transfers of public policies (policy transfer), uses of public policies at national scales, or even local variations of international recommendations (glocalization). 

Track 3: Contradictions and antagonisms at the crossroads of agricultural, health, economic, and environmental or ecological spaces 

This track invites research focusing on contradictions, even antagonisms, in public policies developed in different political spaces (health, agricultural, economic or even environmental).

Particular interest will be given to civil society activism opposing public policies on synthetic pesticides. It deals with the activities of actors promoting agro-ecology with a view to considerably reduce the use of synthetic pesticides. Research on agro-ecological alternatives and their inclusion in policies, negotiations for their adoption and implementation in the South will be welcomed. This could include research on farming communities, in particular young people, who support the reduction or removal of chemical pesticides as desired by advocates of agro-ecology.

Track 4: Marketing authorizations and safety at work 

Here, the focus is on research on the circulation in the South of pesticides banned elsewhere, particularly in Europe. It may analyze links between marketing procedures and worker safety (pesticide sellers, farmers, etc.). Particular attention will be paid to the effectiveness of PPE / EPI and other technologies, guidelines or mechanisms developed for protecting workers in contact with synthetic pesticides. Presentations may examine marketing policies and relationship with use of protection equipment in field conditions. Scientific committee 

Scientific Committee

  • Fall Abdou Salam (Pdt), Research Director, Sociology, Research Laboratory on Economic and Social Transformations (LARTES-IFAN), University Cheikh Anta Diop of Dakar, Senegal.
  • Abe N’doumy Noël, Professor of Universities, Anthropology and Sociology, Alassane Ouattara University, Bouake, Côte d’Ivoire. 
  • Audibert Martine, Emeritus Research Director and FERDI Senior Fellow, Economics, Economic Evaluation of Health Policies, CERDI, CNRS-IRD, Clermont-Ferrand, France.
  • Bayili Bazoma, Research Engineer, Applied Biology, Environmental Toxicology, Insecticide Testing Laboratory, Health Sciences Research Institute, Western Regional Management (IRSS / DRO), Bobo-Dioulasso, Burkina Faso. 
  • Bekoin Tanoh, Associate Professor, History, Alassane Ouattara University, Department of History, Bouake, Côte d’Ivoire. 
  • Bureau-Point Eve, Associate Researcher , Social and Cultural Anthropology, Norbert Elias Center, CNRS, Marseille, France. 
  • Doudou Dimi Theodore, Senior Researcher, Sociology of Health, Laboratory of Health, Nutrition, Hygiene (L-SNH), Research Center for Development (CRD), Alassane Ouattara University (UAO) Bouake, Côte d’Ivoire. 
  • Egrot Marc, Associate Researcher, Anthropology, Population Environment and Development Laboratory (LPED), Institute of Research and Development (IRD), Marseille, France. 
  • Ferdinand Malcom, Associate Researcher, Political Science (political ecology), IRISSO / Paris Dauphine-PSL University, Paris, France. 
  • Fournet Florence, Associate Researcher, Entomology, GIS, UMR 224 Mivegec, IRD, Montpelier, France. 
  • Garrigou Alain, Professor of Universities, Ergonomics, EPICENE team (Epidemiology of cancers and environmental exposures), University of Bordeaux, Department of Hygiene, Safety & Environment, IUT & Bordeaux Population Health Center - Inserm U1219, Bordeaux, France. 
  • Houngnihin Roch Apollinaire, Professor of Universities, Anthropology, Laboratory of Applied Anthropology (LAMA), University of Abomey Calavi, Cotonou, Benin. 
  • Hunsmann Moritz, Researcher, Sociology, Institute for Interdisciplinary Research on Social Issues (IRIS), National Center for Scientific Research, Paris, France. 
  • Jansen Kees, Associate Professor, Agrarian Sociology and Political Ecology, Rural Sociology Group - Wageningen University, Netherlands.
  • Jessie Luna, Assistant Professor of Sociology at Colorado State University, specializing in environment, food and agriculture, development, and cultural sociology.
  • Kouassi N'goran François, Research Director, Anthropology and Socio-economics of Development, Laboratory of Agro-economics and Rural Development (LADR), CRD, Department of Anthropology and Sociology, Alassane Ouattara University, Bouake, Côte d'Ivoire. 
  • Martin Thibaud, Associate Researcher, Entomology, Agro-ecology, Cirad, Deputy Director UR Hortsys, associate researcher at the Wascal UFHB Center of Excellence, Abidjan, Côte d'Ivoire. 
  • Theoua Pelagie-N'dri, Associate Professor, Public Law, Center for Research and Study on Law and Public Finances (CREDFiP), Alassane Ouattara University, Bouake, Côte d’Ivoire. 
  • Valentin Bauval, Agronomy and retired farmer, member of AVSF and of the editorial board of the journal Agriculture, Environment and Society of the AFA (French association of agronomy) - Former consultant of CIRAD and various NGOs and Professor of agro-ecology at the Higher School of Agriculture in Angers, France.

Organizers committee 

Doudou Dimi Théodore (Pdt), Aba Atsé Eric Noël, Adjé Anoh Félix, Coulibaly Brahima, Dayoro Kévin, Diobo Kpaka Sabine Doudou, Djézou Baudelaire, Fondio Lassina, Gbahoui Nicaise, Mazou Gnazébo Hilaire, Akmel Meless Siméon, Ilboudo Sylvain, Jas Nathalie,  Kossonou Komoé, Kouadio Kouassi-Kan Adolphe, Kouadio M’bra K. Dieu-Donné, Konan Kouakou Blaise, Kouakou Konan Jérôme, Kouassi Edouard, Kra Gérard Landry Konan, Kra Walter, Mathieu Bertrand, Niamké Bobelé Florence, Tuo Donoupkoro, Ouattara Zié Adama, Oura Kouadio Raphaël, Wognin Joël Anicet, Yao Esther Doris Kra, Adou Affoua Toutouwa Marie, Djoman Judith Epse Méité, Edéhi Edess Jean, Gbégan Pascal, Golly Assouaga Daniel Roland, Kouablan Adjoua Jeanne d’Arc, Kouadio Adjoua Rachelle, Kouadio Adjoua Blanche, Konan Kouadio Aimé Charles, Kouadio M’bra Ahou Estelle, Kouadio Laure, Kouadio Lorraine Nadia, Kouakou N’di Remi, Kouassi Amenan Ruth Marylise, Kipré Armand Maxim, Adouµ Bini Kouabenan Arnaud, Ouattara Kadidia Mah Soko, Yao Koffi Richmond. 

Target audience

Researchers from various social sciences, human sciences, public health and public policy, specialists in environmental and health exposure, members of government agencies or NGOs involved in the regulation of pesticides, farmer organizations, agro-ecological associations, and industrial firms.

Program highlights

  • Paper presentations lectures: 20-25 minutes 
  • Panels 
  • Main attending mode: face-to-face; videoconferencing concerns a few specific communications.
  • Main language:  French; English communications will be interpreted as well as communications selected by the scientific committee for the videoconference open to the outside public.

Organisation

This Conference at the University Alassane Ouattara (Bouaké, Côte d'Ivoire) is organized as part of the PoPPesCI project (Public Policies and Pesticides in urban Agriculture), a transdisciplinary and multi-institutional research that mobilizes sociologists, anthropologists, jurists and political scientists, economists and geographers. These researchers are attached to the Center for Research and Development (CRD), the Legal, Administrative and Management Sciences Faculty (SJAG), the Faculty of Economics and Development (SED) of Alassane Ouattara University (UAO); the Department of Sociology and Anthropology of the University of Abomey Calavi (UAC, Benin, Southern partner); the Population Environment Development Laboratory (LPED) of the Institute of Research and Development (IRD) and the Center of Research and Studies on International Development (CERDI, CNRS-IRD) of the University of Clermont Auvergne (Northern partners, France). 

The Conference follows on from the "Pesticides Politics in Africa" Conference held in Arusha (Tanzania) from 28 to 31 May 2019. The work of this Conference, which brought together scientists, politicians and civil society actors, resulted in a call entitled "Arusha's call for action on pesticides" to decision-makers. The debates during this first Conference and the resulting action proposal have inspired this second conference. This second conference will be an occasion to make the assessment of the "Arusha's call for action on pesticides". Fruit of the partnerships formed at the Arusha Conference, this Conference of Bouaké will be held in conjunction with the French Embassy in Tanzania (AFRICCAT project: Attractiveness of France, Research and Innovation - Climate Change and Agriculture in Tanzania) and the AVSF Association - Agronomists and Veterinarians Without Borders. 

Lieux

  • Université Alassane Ouattara Bouaké, Campus 1, Amphi Médecine - BP V 18 Bouaké 01
    Bouaké, Côte d'Ivoire (01)

Format de l'événement

Événement hybride sur site et en ligne


Dates

  • mardi 26 octobre 2021
  • mercredi 27 octobre 2021
  • jeudi 28 octobre 2021
  • vendredi 29 octobre 2021

Mots-clés

  • pesticide, politique publique, société, environnement

Contacts

  • Judith Djoman epse Méité
    courriel : crd [dot] dir [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Dimi Théodore Doudou
    courriel : theodoredoudou [at] uao [dot] edu [dot] ci

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Mise en œuvre des politiques publiques et pesticides dans les Suds », Colloque, Calenda, Publié le lundi 25 octobre 2021, https://doi.org/10.58079/17j0

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