HomeFormes symboliques et herméneutique numérique
Formes symboliques et herméneutique numérique
Revue « Signata », annales des sémiotiques
Published on Monday, November 29, 2021
Abstract
La notion de « forme » a traversé les théories de l’art avec une ambiguïté constitutive : d’une part, elle a répondu à l’aspiration à une sorte de matrice originaire des enjeux esthétiques (dérive idéaliste), d’autre part elle a été l’atout pour proposer une version réductionniste du faire artistique au profit d’une poétique particulière (dérive idéologique). Ce numéro de Signata vise à faire le point sur le caractère heuristique de cette notion de forme (ou de formule, chez Warburg) et de l’évaluer à partir des ambitions d’une histoire de l’art qui recourt de plus en plus aux nouvelles technologies.
Announcement
Direction scientifique
- Pierluigi Basso Fossali
- Ralph Dekoninck
- Maria Giulia Dondero
- Sophie Raux
Argumentaire
La notion de « forme » a traversé les théories de l’art avec une ambiguïté constitutive : d’une part, elle a répondu à l’aspiration à une sorte de matrice originaire des enjeux esthétiques (dérive idéaliste), d’autre part elle a été l’atout pour proposer une version réductionniste du faire artistique au profit d’une poétique particulière (dérive idéologique). Le xxe siècle nous laisse en héritage un cadre théorique controversé pour essayer d’échapper à ces dérives. Certes, on a abandonné une séparation nette entre la forme et le contenu, ce dernier ne pouvant pas s’exprimer sans une forme et la forme ne pouvant pas se manifester sans solliciter des contenus perceptifs et une portée diagrammatique à même de proposer une réorganisation des valeurs représentées. Pourtant, le tournant linguistique et, en particulier, la tradition structuraliste, qui a établi le principe d’articulation entre expression et contenu, a continué à proposer une réactualisation de la notion de forme, notamment en tant que « forme symbolique » (Cassirer 1923-1929). Cette dernière peut être entendue comme la clé de la compréhension diachronique de l’évolution des généalogies culturelles1. Au-delà du périmètre strictement structuraliste et sans aucune intention de réveiller la tradition d’un formalisme idéaliste, on constate, au début du siècle dernier, une reprise constante de la notion de forme : les Pathosformeln de Warburg, la proposition d’une histoire des formes (de Focillon à Kubler), le projet iconologique de Panofsky, sans oublier la leçon de Wölfflin.
Ce numéro de Signata vise à faire le point sur le caractère heuristique de cette notion de forme (ou de formule, chez Warburg2) et de l’évaluer à partir des ambitions d’une histoire de l’art qui recourt de plus en plus aux nouvelles technologies. On s’aperçoit immédiatement de la présence de plusieurs enjeux et fronts de recherche à aborder : (i) une réactualisation critique de la notion de forme à partir du débat contemporain en histoire de l’art, en l’intégrant aux apports des études visuelles et de la sémiotique ; (ii) une définition opérationnelle de la notion de forme afin qu’elle puisse être implémentée dans des programmes de traitement automatique de l’image ; (iii) une élaboration effective d’un programme d’histoire des formes à même de construire une articulation, dans les études diachroniques, entre l’histoire (numérique) de l’art et la sémiotique de l’art.
Ce numéro vise à reconsidérer les acquis et les catégorisations désormais tacites ; en même temps, il veut offrir une seconde chance à des parcours d’enquête considérés comme des impasses ou comme des approches stériles. Pour favoriser la catalyse de ce réexamen, nous estimons qu’il serait pertinent d’articuler ce qui nous vient de l’actualité — le tournant numérique de nos études en sciences humaines — avec la latence d’une tradition – celle de l’histoire des formes symboliques — qui n’a pas pu exprimer son potentiel en l’absence de moyens. En effet, sans le support du numérique, on est face à l’impossibilité de travailler de manière comparative sur de larges corpus d’images et donc d’annoter et de répertorier traits et motifs plus ou moins récurrents et traversés par des évolutions variées. Cela dit, le fait que des théories du passé sont restées, au moins en partie, programmatiques, voire à l’état d’intuitions, ne doit pas à présent mener à une « dévolution » du travail de l’historien ou du sémioticien aux machines et aux logiciels. Si l’analyse assistée par ordinateur a été beaucoup discutée, c’est parce que le traitement automatique des données ne peut rester qu’un passage au sein d’une pratique interprétative qui dépasse les horizons machiniques et qui englobe des moyens critiques supplémentaires pour parvenir à ces objectifs. Au fond, nous pourrions renverser l’expression rhétorique habituelle pour souligner la dimension complémentaire du « calcul assisté par l’interprétation ».
Cette version « chiasmatique » de l’assistance mutuelle entre machine et interprète peut être une bonne piste pour corriger certaines erreurs du passé, mais il est possible qu’elle n’arrive pas encore à tenir compte des avancées sur le plan des technologies disponibles. Quand on parle de deep learning, on renvoie à un apprentissage de la machine structuré sur des architectures à divers niveaux de représentation ; ces niveaux sont hiérarchisés entre eux et susceptibles de prendre l’un le relais de l’autre et d’accompagner ainsi des traitements non linéaires et récursifs des données. La plupart des calculs pourrait être réduite à l’extraction de l’information et à la reconnaissance des modèles ; mais dès que le deep learning est assumé comme une prothèse par un chercheur, il semble construire un nouveau regard sur les phénomènes investigués et, bien que pas neutre, il apporte de la connaissance et donc une significativité des résultats qui dépassent la simple reconnaissance.
Pour aller jusqu’au bout des réflexions et des enquêtes que notre numéro voudrait promouvoir, il nous semble que, comme dans une boucle, les formes artistiques que l’on veut faire émerger et étudier deviennent non seulement des observables à traverse des dispositifs numériques, mais elles sont éclairées aussi par la forme symbolique que ces derniers expriment, laquelle devient une autre modalité de compréhension — ou, si l’on préfère — d’autocompréhension de notre culture. Mais le fait que l’on trouve en même temps des formes symboliques assumées comme corpus d’analyse, à savoir comme sémiotique-objet, et un œil numérique qui apporte lui aussi sa forme symbolique sur le plan de l’objectivation — sémiotique descriptive — n’indique pas une hiérarchisation et une construction unilatérale. Dans les sciences humaines, l’objet ne peut pas être construit unilatéralement par le regard, étant donné que cet objet exerce des contraintes dues à son statut d’héritage culturel et à ses propres visées épistémiques. Bref, ce numéro est aussi un dialogue critique entre art et science, une rencontre entre des formes symboliques qui affiche des homologies mais aussi des résistances, des reconnaissances mais aussi des points aveugles, des résultats significatifs et des insignifiances. C’est à partir de ce regard non innocent de la machine, mais tout de même capable de sa propre “profondeur”, que nous voudrions inviter à ce débat sémioticiens, historiens de l’art, informaticiens ou d’autres collègues encore qui travaillent dans le domaine des humanités numériques.
L’objectif est aussi de comprendre les enjeux de la Digital Art History en tant que “numérique” (donc, avec sa propre forme symbolique) et les perspectives d’une histoire de l’art qui pense pouvoir profiter du numérique tout en objectivant son apport comme une manière d’accéder au patrimoine. Le fait de mettre en perspective les formes symboliques et de questionner leur médiation demande l’intervention d’une réflexion sémiotique, ce qui explique l’accueil pertinent que Signata pourra assurer à des contributions qui toucheront de manière implicite et explicite les nœuds problématiques que nous avons essayé d’illustrer.
Il nous semble enfin que, pour faire dialoguer des images observées et des instances observatrices, la notion de forme peut fonctionner comme la mise en abyme, voire le système de reflets le plus approprié. La forme symbolique n’est pas idéaliste, mais ancrée dans des dispositifs techniques, liées à une tradition pratique et attestée par une généalogie de représentations. Chaque image artistique répond à d’autres images ; cette réponse peut relever d’un projet mais elle peut émerger aussi de manière non intentionnelle comme révélation progressive de l’appartenance à une famille d’images.
L’archéologie des formes artistiques travaille sur une ouverture indiciaire et donc sur des généalogies possibles, le déterminisme causal n’étant que le fruit d’un réductionnisme. Milieu culturel d’appartenance, époque, techniques disponibles, rencontres artistiques, mouvements collectifs, etc. restent des facteurs multiples et coprésents dont la forme artistique assumée par l’œuvre n’est qu’une réponse synthétique, lisible seulement dans une trame d’intentionnalités convergentes ou divergentes (cf. Baxandall 1985). Mais justement on ne pourra décrire cette trame qu’a posteriori et à partir d’une position obligée à expliciter, à son tour, son point de départ, par exemple la trame d’intentionnalités qui est son propre courant disciplinaire.
En présentant la forme symbolique comme l’intersection d’une trame d’intentionnalité et d’une généalogie de représentations, nous visons ainsi à rapprocher les regards de l’histoire de l’art traditionnelle et sa version numérique, des iconologues et des sémioticiens, des humanistes et des informaticiens. Mais aux figures scientifiques il faudra ajouter enfin toutes les taxonomies et les histoires informelles des formes symboliques que l’on trouve dans notre société numérique. Elles montrent en transparence un regard et des reconstructions généalogiques, certes non scientifiques, parfois aberrantes, mais capables d’exemplifier en tout cas une forme symbolique. Cette dernière n’est pas toujours à patrimonialiser et, au fond, favoriser son analyse veut dire aussi promouvoir sa démythification, voire sa déconstruction critique, si nécessaire. En ce sens, ce numéro veut promouvoir aussi des comparaisons entre des formes symboliques reçues et reconstruites, en analysant les différences de vocation (autoattribuée) et de statut (artistique, scientifique, mythique, etc.).
Soumettre un article
SIGNATA publie des articles originaux, en français ou en anglais. La revue accepte soit des articles dont le cadre méthodologique est explicitement celui de la sémiotique, soit des articles qui ont pour objet principal la sémiotique en tant que discipline.
Les différents aspects détaillés dans ce protocole seront pris en considération dans l’évaluation de l’article par le comité de lecture. En cas de non respect des consignes, l’article sera renvoyé aux auteurs, qui devront procéder aux modifications nécessaires.
La rédaction se réserve le droit d’intervenir sur les aspects formels des textes.
La soumission est à adresser, sous format électronique, au secrétariat du comité de direction de la revue, à l’adresse suivante : signata.annales[at]gmail.com
Présentation de la soumission
La soumission d’un article à SIGNATA se compose obligatoirement :
-
du texte de l’article,
-
d’une brève notice bio-bibliographique de l’auteur (max. 10 lignes), avec mention de l’adresse électronique que l’auteur souhaite voir publiée,
-
d’un résumé en français (max. 600 mots),
-
d’un résumé en anglais (max. 600 mots),
-
de maximum 6 mots-clés, en français et en anglais, à sélectionner dans le thesaurus de la revue.
Consignes aux auteurs https://journals.openedition.org/signata/1163
Echéance, 15 mai 2022.
Politique d'évaluation
Procédure d'évaluation : évaluation en double aveugle
Délai moyen entre soumission et publication : 52 semaines
Comité de rédaction
Sémir Badir (F.R.S.-FNRS, Université de Liège, Belgique) Jan Baetens (Katholieke Universiteit Leuven, Belgique) Anne Beyaert-Geslin (Université de Bordeaux Montaigne, France) Julia Bonaccorsi (Université Lyon II Lumière, France) Per Aage Brandt (Case Western Reserve University, Ohio, États-Unis) Thomas Broden (Purdue University, Indiana, États-Unis) Giacomo Festi (NABA, Milan, Italie) Roberto Flores-Ortiz (Escuela Nacional de Antropología e Historia, Mexique) Odile Le Guern (Université Lyon II Lumière, France) Ivã Carlos Lopes (Universidade de São Paulo, Brésil) Eléni Mitropoulou (Université de Limoges, France) Luisa Ruiz Moreno (Benemérita Universidad Autónoma de Puebla, Mexique) Jean Cristtus Portela (Universidade Estadual Paulista Júlio de Mesquita Filho, Brésil) Göran Sonesson (Lund University, Suède)
Membres du comité scientifique international de sémiotique
Denis Bertrand (Université Paris VIII, France) José Luis Caivano (Universidad de Buenos Aires, Argentine) Vincent M. Colapietro (Pennsylvania State University, États-Unis) Bernard Darras (Université Paris I Panthéon-Sorbonne, France) Jean Fisette (Université du Québec à Montréal, Canada) Jacques Fontanille (Université de Limoges et Institut Universitaire de France, France) Massimo Leone (Université de Turin, Italie)Louis Panier (†) (Université Lyon II Lumière, France) Herman Parret (Katholieke Universiteit Leuven, Belgique) Isabella Pezzini (Université de Rome La Sapienza, Italie)Roland Posner (Technische Universität Berlin, Allemagne) François Rastier (CNRS–INaLCO, France) Hamid Reza Shairi (Université Tarbiat Modares, Iran) Frederik Stjernfelt (Aarhus University, Danemark) Patrizia Violi (Université de Bologne, Italie) Bernard Vouilloux (Université Paris IV-Sorbonne, France) Alessandro Zinna (Université de Toulouse II-Le Mirail, France)
Membres du comité scientifique international interdisciplinaire
Jean-Michel Adam (Université de Lausanne, Suisse) Ruth Amossy (Université de Tel-Aviv, Israël) Bruno Bachimont (Université de Paris-Sorbonne, France)Jean-Pierre Bertrand (Université de Liège, Belgique) Jean-Jacques Boutaud (Université de Bourgogne, France) Warren Buckland (Oxford Brookes University, Royaume-Uni) Dominique Ducard (Université Paris-Est Créteil, France) Charles Goodwin (†) (University of California, Los Angeles, États-Unis) Yves Jeanneret (†) (CELSA - Université de Paris-Sorbonne, France)François Jost (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, France) Bruno Leclercq (Université de Liège, Belgique) Jerrold Levinson (University of Maryland, États-Unis) Dominique Maingueneau (Université de Paris-IV Sorbonne, France) Michel Meyer (Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique) Laurent Perrin (Université Paris-Est Créteil, France) Stéphane Polis (F.R.S.-FNRS, Université de Liège, Belgique)
Bibliographie
Arasse, Daniel (1999), L’Annonciation italienne. Une histoire de perspective, Paris, Hazan, 1999.
Basso Fossali Pierluigi (2013), Il Trittico 1976 di Francis Bacon. Con note sulla semiotica della pittura, Pisa, ETS.
Basso Fossali Pierluigi (2014), « Histoire des formes entre diachronie et archéologie », in D. Bertrand et al. (dir.), Sémiotique et diachronie. Actes du Congrès de l’Association Française de Sémiotique 2013, Site de l’AFS, pp. 1-12. http://afsemio.fr/wp-content/uploads/3.-Basso-Fossali-AFS-2013.pdf.
Basso Fossali Pierluigi (2019), « L’image du devenir : le monde en chiffre et la passion du monitorage », Signata - Annals of Semiotics, no 10, « Image et connaissance ». DOI : https://doi.org/10.4000/signata.2261.
Baxandall Michael (1985), Patterns of intention. On the Historical Explanation of Pictures, New Haven and London, Yale University Press ; tr. fr. Formes de l’intention. Sur l’explication historique des tableaux, Nîmes, Jacqueline Chambon, 1991.
Cassirer, Ernst (1923–1929), Philosophie der symbolischen Formen, Berlin, Bruno Cassirer ; tr. fr. La Philosophie des formes symboliques, 3 tomes, Paris, Éditions de Minuit, 1972 ; eng. trans. Philosophy of Symbolic Forms, London, Routledge, 2020.
Colas-Blaise Marion (2018), « La sémiotique visuelle naissante : Greimas et sa postérité », La Part de l’œil, no 32, pp. 275-295.
Damisch Hubert (1987), L’Origine de la perspective, Paris, Flammarion ; eng. trans. The Origin of Perspective, Cambridge (Mass.), the MIT Press, 1994.
Dekoninck Ralph (2016), La Vision incarnante et l’image incarnée. Santi di Tito et Caravage, Paris, 1 :1 éditions.
Dekoninck Ralph et Guiderdoni Agnès (dir. 2017), « Force de figures : le travail de la figurabilité entre texte et image », La Part de l’œil, no 31 (2017-2018).
Didi Huberman Georges (2002), L’Image survivante, Paris, Seuil ; eng. trans. The Surviving Image : Phantoms of Time and Time of Phantoms, University Park, Penn State University Press, 2016.
Didi Huberman Georges (2011), Atlas ou le gai savoir inquiet. L’Œil de l’histoire, Paris, éd. de Minuit ; eng. trans. Atlas, or the Anxious Gay Science, Chicago, University of Chicago Press, 2018.
Di Lenardo Isabella, Seguin Benoit, & Kaplan Frédéric (2016), “Visual Patterns Discovery in Large Databases of Paintings”, Digital Humanities, DH 2016 : Krakow, Poland, July 11-16, 2016, pp. 169-172. https://infoscience.epfl.ch/record/220638/files/diLenardo-Seguin-Kaplan-DH2016.pdf.
Dondero Maria Giulia (2016), “Using Images to Analyze Images. Semiotics meets Cultural Analytics”, Proceedings of the Computer Art Congress 5 : Archiving and Questioning Immateriality, in E. Reyes-García, P. Châtel-Innocenti & K. Zreik (dir), Paris, Europia Production, pp. 91-107. https://orbi.uliege.be/handle/2268/202967.
Dondero Maria Giulia (2018), « La remédiation d’archives visuelles en vue de nouvelles iconographies : le cas de la Media Visualization de Lev Manovich », Interin, 1/23 (« Remédiation, bricolage et innovation »), pp. 85-107. https://seer.utp.br/index.php/i/article/view/622 (full text).
Dondero Maria Giulia (2019), “Visual semiotics and automatic analysis of images from the Cultural Analytics Lab : how can quantitative and qualitative analysis be combined ?”, Semiotica, in press.
Dondero Maria Giulia (2020), Les Langages de l’image. De la peinture aux Big Visual Data, Paris, Hermann ; eng. trans. The Language of Images : The Forms and the Forces, Berlin-New-York, Springer, 2020.
Dondero Maria Giulia, Beyaert-Geslin Anne & Moutat Audrey (dirs. 2017), Les Plis du visuel. Réflexivité et énonciation dans l’image, Limoges, Lambert-Lucas.
Dubuisson Daniel & Raux Sophie (2012), « Entre l’histoire de l’art et les visual studies : mythe, science et idéologie », Histoire de l’art, 70, pp. 95-103.
Dubuisson Daniel & Raux Sophie (dir. 2015), À perte de vue. Les nouveaux paradigmes du visuel, Paris, Les Presses du Réel.
Focillon Henri (1934), « Vie des formes », Vie des formes suivi de « Éloge de la main », Paris, Presses Universitaires de France, 1943 ; eng. trans. The Life of Forms in Art, New York, Zone Books, 2002.
Ginzburg Carlo (1979), « Morelli, Freud, and Sherlock Holmes : Clues and Scientific Method », in U. Eco & T. Sebeok (eds. 1984), The Sign of Three : Dupin, Holmes, Peirce, Bloomington, Indiana University Press, pp. 81–118 ; tr. fr. « Signes, traces, pistes. Racines d’un paradigme de l’indice », Le Débat, no 6, pp. 3-44, 1980.
Groupe µ (1992), Traité du signe visuel, Paris, Seuil.
Kubler George (1962), The Shape of Time, New Haven-London, Yale University Press.
Kuhn Virginia et al. (2012), “Large Scale Video Analytics : On-demand, iterative inquiry for moving image research”, eScience 2012, 8th IEEE International Conference on E-Science, Chicago, IL, 8-12 Oct 2012, pp. 1-5. DOI : 10.1109/eScience.2012.6404446.
LeCun Yann, Bengio Yoshua & Hinton Geoffrey (2015), “Deep learning”, Nature, vol. 521, pp. 436–444.
Manovich Lev, Douglass Jeremy & Zepel Tara (2011), “How to Compare One Million Images ?”, in B. David (dir.), Understanding Digital Humanities, London, Palgrave Macmillan, pp. 249-278.
Marin Louis (1994), De la représentation, Paris, Seuil ; eng. trans. On Representation, Stanford, Stanford University Press, 2002.
Panofsky Erwin (1924), Die Perspektive als “symbolische Form”, in Vorträge der Bibliothek Warburg 1924/1925, Leipzig-Berlin, 1927 ; tr. fr. La Perspective comme forme symbolique, Paris, éd. de Minuit, 1975 ; eng. trans. Perspective as Symbolic Form, New York, Zone Books.
Raux Sophie (2018), “Virtual Explorations of an 18th-Century Art Market Space : Gersaint, Watteau, and the Pont Notre-Dame”, Journal18, Issue 5, “Coordinates”, Spring 2018. http://www.journal18.org/issue5/virtual-explorations-of-an-18th-century-art-market-space-gersaint-watteau-and-the-pont-notre-dame/.
Rastier François (2011), La Mesure et le Grain, Paris, Champion.
Rieber Audrey (2008), « Le concept de forme symbolique dans l’iconologie d’E. Panofsky. Reprise et déplacement d’un concept cassirérien », Appareil, https://journals.openedition.org/appareil/436.
Riegl Alois (1899), Historische Grammatick der bildenden Künste, Milan, Mimesis Verlag, 2017 ; tr. fr. Grammaire historique des arts plastiques, Vanves, Hazan, 2015 ; eng. trans. Historical grammar of the visual arts, New York, Zone Books, 2004.
Tore Gian Maria (2018), « Limitations et illimitations d’une sémiotique de l’image : Figurativité, réflexivité, multiplicité », La Part de l’œil, no 32, pp. 296-307.
Warburg, Aby (1901), « Symbolismus als Umfangsbestimmung », dans A. Warburg, Werke in einem Band, Berlin, Suhrkamp, 2010, pp. 615-28.
Warburg, Aby (1924-1929), Der Bilderatlas Mnemosyne, Berlin, Akademie Verlag, 2000; tr. fr. L’Atlas mnémosyne, Paris, Éditions Atelier de l’écarquillé, 2012 ; eng. trans. Der Bilderatlas Mnemosyne – The Original, Berlin, Hatje Cantz Verlag, 2020.
Wölfflin, Heinrich (1915), Kunstgeschichtliche Grundbegriffe : Das Problem der Stilentwicklung in der neueren Kunst, München, Bruckmann ; tr. fr. Principes fondamentaux de l’histoire de l’art, Marseille, Parenthèses Éditions, 2017 ; eng. trans. Principles of Art History. The Problem of the Development of Style in Later Art, New York, Dover Publications, 1932.
Notes
1 La formulation n’est pas redondante car diachronie et généalogie n’opèrent pas sur le même plan : d’une part, il s’agit d’un regard épistémologique qui compare des états synchroniques, d’autre part, d’une reconstruction archéologique des continuités et des bifurcations des pratiques à l’intérieur d’un champ de possibilités (Basso Fossali 2013).
2 Voir à ce propos les lettres échangées entre Warburg et Cassirer concernant la notion de forme symbolique, déjà utilisée par le premier de manière autonome (Warburg 1901).
Subjects
Date(s)
- Sunday, May 15, 2022
Keywords
- art, forme, technologie
Information source
- sophie raux
courriel : sophie [dot] raux [at] univ-lyon2 [dot] fr
License
This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.
To cite this announcement
« Formes symboliques et herméneutique numérique », Call for papers, Calenda, Published on Monday, November 29, 2021, https://doi.org/10.58079/17re