AccueilCorps à (re)construire

AccueilCorps à (re)construire

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Publié le mardi 30 novembre 2021

Résumé

Le colloque est conçu dans le but d’interroger la notion du corps, en particulier dans le contexte des épreuves d’un sujet en souffrance. Nous partirons du constat que, dans la souffrance et l’impossibilité́ de sa médiation complète à travers le langage, les liaisons étroites entre corps et langage se dévoilent, rendant nécessaire de les penser ensemble. Afin de réfléchir sur ce champ thématique, nous inviterons de jeunes (post)doctorant·e·s en philosophie, psychanalyse, science politique et sociale ainsi que des artistes, à un atelier d’une journée en ligne. 

Annonce

Présentation

Le colloque est conçu dans le but d’interroger la notion du corps, en particulier dans le contexte des épreuves d’un sujet en souffrance. Nous partirons du constat que, dans la souffrance et l’impossibilité de sa médiation complète à travers le langage, les liaisons étroites entre corps et langage se dévoilent, rendant nécessaire de les penser ensemble. Afin de réfléchir avec vous sur ce champ thématique, nous inviterons des doctorant.e.s en philosophie, psychanalyse, science politique et sociale ainsi qu’artistiques à un atelier d’une journee en ligne.

La problématique en jeu est précisément explicitée dans le titre de l’événement :

  1. Corps à (re)construire implique, dans un premier temps, que le corps qui est en jeu ici reste à bâtir. Il est pris à la fois comme fragmentaire, un corps souffrant morcelé par les épreuves qu’il a dû traverser, et conçu, précisément en raison de son caractère ouvert, comme lieu d’une potentielle transformation.
  2. Corps à (re)construire fait référence au passé, notamment à ce qui s’est inscrit en lui : il évoque une matière temporelle. Néanmoins, cela ne veut pas dire que nous intégrions cette dimension temporelle du corps comme une simple donnée.
  3. Car le corps à (re)construirenous amène à questionner l’idée d’un corps accessible de façon immédiate. À l’inverse, nous nous intéressons à une conceptualisation du corps dans laquelle il est considéré comme une altérité structurée et médiatisée par le langage.

Ces trois perspectives de recherche permettront de déplier la richesse du terme construction, et d’ainsi déconstruire la possibilité-même d’une reconstruction complète qui viendrait réparer les possibles destructions subies par le corps souffrant : face à l’altérité émergeant du langage, le sujet souffrant échouera dans la tentative de décrire son état présent ou passé, corporel ou psychique de manière adéquate. Cette incapacité d’une description complète et immédiate, ou encore d’une narration linéaire des épreuves d’un corps singulier nous permettra d’ouvrir notre champ de recherche éthique et sociale, en prenant cette impossibilité-même comme point de départ : elle ouvre au corps qui reste à construire la voie à sa propre configuration.

Nous nous demanderons notamment : comment le corps peut-il parler de sa souffrance ? Quelles modalités du langage sont aptes à témoigner des épreuves du corps ? Quelles transformations subit la souffrance du fait de sa mise en mots ? Quels récits du corps subsistent et se transmettent à travers le temps ? Lesquels sont oubliés ? Quelles sont les structures sociales et politiques qui se cachent derrière cet oubli ?

Le programme de l’atelier s’articule autour de quatre axes disciplinaires. Les entrecroisements entre ces sphères de recherche sont souhaités. Nous demandons donc un intérêt pour ces échanges interdisciplinaires :

  • Axe 1 - Philosophie
  • Axe 2 - Psychologie clinique (orientation psychanalytique)
  • Axe 3 - Sciences politiques et sociales
  • Axe 4 - Perspectives artistiques

Programme

10.00-10.15 – WelcomeLeyla Sophie Gleissner (ENS/PSL/Université de Vienne) et Flora Löffelmann (Université de Vienne)

10.15-10.55 – Déconstruire ou reconstruire la construction (du corps) ?

  • Dorothée Legrand (CRNS/ENS Paris/PSL/IHEP)

11.00-11.40 – L'âme au corps. Les névroses représentées par les écrits littéraires de 1870 à 1900

  • Ye Xu (ENS Paris/PSL)

11.40-12.00 – pause

12.00-12.40 – La reconstruction du corps beckettien: de l'écriture à la peinture

  • Njima Hana (Université de Sfax)

12.40-13.20 – La représentation du corps cancéreux par la photographie : étude de cas « Le Journal implicite » de Lydia Flem 

  • Sara Ziaee Shirvan – (ENS Paris/PSL)

13.20-14.20 – pause déjeuner

14.20-15.00 – Corps, souffrance et (re)construction chez Fadumo Korn et Waris Dirie

  • Nana Toumeni Julior Merlin (Université de Dschang)

15.00-15.40 – Reconstitution et percepticide dans les documentaires « The Act of Killing » et « The Look of Silence » de Joshua Oppenheimer

  • Judith Henrike Pieper (Université de Francfort)

15.40-16.00 – pause

16.00-16.40 – Achille Mbembe et la question du corps à reconstruire

  • Hervé Toussaint Ondoua (ENS de Bertoua)

16.45-17.30 – Conclusion

Inscription

Inscription obligatoire auprès de : reconstruire.workshop@gmail.com 

Format de l'événement

Événement uniquement en ligne


Dates

  • vendredi 10 décembre 2021

Mots-clés

  • Körper, Leiden, Sprache, philosophie, psychoanalyse

Contacts

  • Flora Löffelmann
    courriel : reconstruire [dot] workshop [at] gmail [dot] com

URLS de référence

Source de l'information

  • Flora Löffelmann
    courriel : reconstruire [dot] workshop [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Corps à (re)construire », Colloque, Calenda, Publié le mardi 30 novembre 2021, https://doi.org/10.58079/17rj

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