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Développer la pensée, penser le développement

Pour une approche pluridisciplinaire et contemporaine des sciences

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Publié le mardi 30 novembre 2021

Résumé

Longtemps apanage des seules sciences économiques et sociales, le terme de « développement » est aujourd’hui non seulement d’un usage commun mais encore profondément multidimensionnel. L’association Jeune recherche en Artois organise donc deux journées jeunes chercheur·se·s et pluridisciplinaires dans le but de proposer un espace convivial de discussions et de réflexions collectives autour de la notion de « développement ». 

Annonce

Argumentaire

En 1755, dans son Essai de psychologie, Charles Bonnet écrivait « Tout n’est que changement et que développement ». C’est donc autour de cette dernière notion, celle de développement, que ce colloque de jeunes chercheur·se·s s’articulera.

Longtemps apanage des seules sciences économiques et sociales, le terme de « développement » est aujourd’hui non seulement d’un usage commun mais encore profondément multidimensionnel, ce qui justifie un colloque pluridisciplinaire.

La notion, issue des termes « desveloper » et « desvelopemens », désignait au Moyen Âge une action de déplier, de dévoiler, quelque chose. Au départ très technique, le mot peut être pris dans un sens figuré dès le XVIIIe siècle, époque à partir de laquelle il revêt une idée d’évolution, et notamment de croissance (Godefroy, 1883).

Organisées par l’association de la Jeune recherche en Artois (JRA), ces journées jeunes chercheur·se·s ont pour vocation de proposer un espace convivial de discussions et de réflexions collectives. Le comité organisateur invite donc les jeunes chercheur·se·s (doctorant·e·s, post-doctorant·e·s, ATER, docteur·e·s sans poste) à proposer une communication afin de réfléchir sur la notion très concrète de « desveloper » quelque chose, de s’interroger sur l’idée du développement dans toutes les disciplines des sciences humaines et sociales et des sciences, technologies et santé, mais encore de se pencher sur l’idée, plus récente, de « se développer » et du développement personnel. Sans que cette liste ne soit exhaustive, les jeunes chercheur·se·s pourront inscrire leur proposition dans l’un des axes suivants, voire au croisement de plusieurs d’entre eux.

Axe 1 - Le développement en histoire

Dans le secteur des sciences historiques, la notion de développement a longtemps été restreinte aux études portant sur le développement économique et social des sociétés. Toutefois, la notion peut aujourd’hui être appréhendée, entre autres, dans les domaines de la politique, de l’administration, de la culture, du fait religieux, des techniques, des sciences, des mentalités, à toutes les époques historiques et à toutes les échelles. Les communications pourront donc porter sur les causes et les modalités du développement dans ces différents domaines, et sur leurs impacts sur les sociétés.

Axe 2 – Le développement territorial

Les sciences de l’espace mobilisent souvent la notion de développement. Il s’agit d’une notion qui peut être opérante et technique : le développement d’un territoire représente souvent un objectif affiché des politiques publiques menées par les États ou les collectivités territoriales à différentes échelles. Mais derrière une notion qui se présente parfois comme un processus évident et unidirectionnel, il s’agit d’un programme politique territorialisé qui est appliqué, et dans le cadre de ces journées d’étude, les multiples dimensions de cette notion peuvent être interrogées. 

Axe 3 – Le développement durable

La problématique du développement durable se trouve aujourd’hui au carrefour de trois disciplines : l’économie, les sciences sociales et l’écologie. L’axe de recherche proposé ici, se préoccupe, d’une manière plus ou moins distinguée de la poursuite d’une « équité environnementale » entre les pays développés constituant l’ensemble Union européenne, et les pays en voie de développement de l’Afrique subsaharienne. Quelle efficacité de l’assistance financière et technologique déployée par les états de l’UE, au profit des états d’Afrique subsaharienne ? Les questions hétéroclites que posent les migrations environnementales, l’adaptation aux changements climatiques, la prospection des ressources génétiques des pays d’Afrique subsaharienne, et le développement de nouveaux programmes de développement durable alliant compensations financières, solidarité sociale et implications des populations, sont également au centre de cette problématique.

Axe 4 - Le développement en linguistique et en didactique

D’après les préceptes du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECR-L), l’apprenant est placé au centre de l’enseignement / apprentissage. La perspective actionnelle le considère comme un « acteur social » ayant à accomplir des tâches (parfois non langagières) dans des circonstances et un environnement donnés, à l’intérieur d’un domaine d’action particulier. Par domaine, il convient de désigner de grands secteurs de la vie sociale où se réalisent les interventions des acteurs sociaux : a) éducationnel (FLE/FLS), b) professionnel (FOS/langue spécialisée/langue professionnelle), c) universitaire (FOU). Le poids est accordé aux notions des besoins, de l’interculturel, de l’autonomie chez l’apprenant, de l’évaluation. On peut également mettre l’accent sur le développement de l’ingénierie de formation ouverte à distance (FOAD) avec tous les outils et les contenus nécessaires. De plus, un suivi pédagogique permet un ajustement permanent des contenus à la nécessité de l’apprenant. Quelles stratégies, démarches didactiques, exploitations linguistiques ? Quels modèles pédagogiques privilégier pour de futurs locuteurs autonomes en français ?

Axe 5 - Le développement en littérature

Le développement recoupe divers aspects des études littéraires : du développement d’un personnage ou d’un thème chez tel auteur au développement d’un rapport particulier à la langue ou à la narration chez tel autre. Le développement trouve un écho davantage sociologique dans les considérations éditoriales, traitant du développement de certains réseaux publiant des auteurs spécifiques. Enfin, plus récemment, l’écocritique met en lien la littérature avec le concept de développement durable.

Axe 6 - Le développement en droit

Le droit n’échappe pas au développement. La blockchain par exemple a joué un rôle principal dans la digitalisation des formalités juridiques. Il s’agit d’un dispositif d’enregistrement électronique qui permet de conclure des contrats intelligents (smart contracts) et qui veille aussi à leur vérification et exécution. Cela nous conduit à poser la question du règlement des différends nés de l’inobservation d’un contrat intelligent. Le dispositif en question serait-il capable de trancher ces litiges de la même façon que les juridictions classiques ? Ces jugements intelligents (smart judgements) seraient-il aussi justes et profondément étudiés que les jugements rendus par les juges ? Pouvons-nous considérer cela comme un nouveau moyen extrajudiciaire de résoudre les conflits ? Un procès équitable est-il garanti ?

Axe 7 - Le développement en sciences sociales

À tout âge de la vie, de la petite enfance à l’âge adulte, l’individu se construit sur le plan individuel et collectif selon les contextes différenciés où il évolue. Les sphères scolaires et familiales peuvent ainsi influencer l’enfant dans son développement cognitif, social, psychoaffectif, langagier ou encore moteur. Il en est de même pour l’adulte dans un cadre professionnel et personnel sujet à diverses opportunités et contraintes comme a pu l’être la crise sanitaire. Les communications portant sur le développement de l’individu et les moyens d’y parvenir (ou non) seront les bienvenues comme les divers ancrages disciplinaires peuvent le suggérer, tels que l’anthropologie, l’ethnographie, la sociologie, la psychologie, les sciences de l’éducation ou encore les STAPS.

Axe 8 - Le développement technologique

Le secteur industriel a positivement impacté notre qualité de vie, notre compréhension du monde et de l’univers. Mais une part de ce secteur endosse une responsabilité dans la crise écologique, ainsi que sur des dégradations des conditions de travail. Il s’agira pour les auteurs et autrices rattachés à cet axe de s’interroger sur l’impact de l'évolution technique sur l'humain, la planète, et l’économie. Des réflexions pourront aussi être menées sur la propriété intellectuelle de l’innovation, l’histoire du développement technologique, ou sur des aspects techniques plus poussés.

Modalités de soumission

Les propositions peuvent être transmises par courrier électronique jusqu’au 4 février 2022 à l’adresse suivante : jjc.developpement@gmail.com

La réception de chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par courriel.

La proposition sera envoyée aux formats .doc, .docx ou .pdf. Elle sera composée de 400 mots environ (hors figures) dans la limite de deux pages ou sous forme de poster. Ce résumé devra également comprendre :

  • un titre
  • axe(s) choisi(s)
  • trois à cinq mots-clés
  • une bibliographie (cinq références maximum)
  • une présentation de l’auteur

Participation aux journées jeunes chercheur·se·s

Les auteur·rice·s retenus seront conviés à venir présenter leurs travaux à Arras dans le cadre d’une communication orale de 20 minutes, suivie de 15 minutes de discussion.

Pour de plus amples renseignements sur l’appel à communications ou sur l’organisation de ces journées, vous pouvez nous contacter par l’adresse de réception des communications : jjc.developpement@gmail.com

Date des journées : 29-30 mars 2022

Comité d’organisation

  • Rima Abou Ibrahim, doctorante en Génie civil (Université d’Artois, LGCgE, EA 4515)
  • Ghislaine Bamseck, doctorante en Histoire contemporaine (Université d’Artois, CREHS, EA 4027)
  • Nicolas Caput, doctorant en Géographie (Université d’Artois, Discontinuités, EA 2468)
  • Ronan Corin, doctorant en Génie électrique (Université d’Artois, LSEE, EA 4025)
  • Marie Delezenne, doctorante en Histoire médiévale (Université d’Artois, CREHS, EA 4027)
  • Maria Kontozoglou, doctorante en Linguistique (Université d’Artois, GRAMMATICA, EA 4521)
  • Victoria Pleuchot, doctorante en Littérature comparée (Université d’Artois, Textes et Cultures, EA 4028)
  • Laure Sochala, doctorante en Sciences de l’éducation (Université d’Artois, CIRELRECIFES, EA 4520)        

Comité scientifique

  • Sylvain Broccolichi, PR en Sciences de l’éducation (Université de Lille, CIRELRECIFES, EA 4520)
  • Bertrand Cassoret, MCF en Génie électrique (Université d’Artois, LSEE, EA 4025)
  • Michel-Pierre Chélini, PR en Histoire contemporaine (Université d’Artois, CREHS, EA  4027)
  • Marie Delezenne, doctorante en Histoire médiévale (Université d’Artois, CREHS, EA 4027)
  • Stéphane Lassue, PR en Génie civil (Université d’Artois, LGCgE, EA 4515)
  • Olivier Petit, MCF en Économie (Université d’Artois, CLERSE, EA 8019)
  • Victoria Pleuchot, doctorante en Littérature comparée (Université d’Artois, Textes et Cultures, EA 4028)
  • Laure Sochala, doctorante en Sciences de l’éducation (Université d’Artois, CIRELRECIFES, EA 4520)
  • Pierre Tittelein, MCF en Génie civil (Université d’Artois, LGCgE, EA 4515)

Dates

  • vendredi 04 février 2022

Mots-clés

  • développement, technique, évolution

Contacts

  • Jeune recherche en Artois Association
    courriel : jjc [dot] developpement [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Marie Delezenne
    courriel : marie [dot] delezenne [at] icloud [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Développer la pensée, penser le développement », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 30 novembre 2021, https://doi.org/10.58079/17ry

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