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Publié le mardi 30 novembre 2021

Résumé

Ce cycle de conférences est organisé dans le cadre du projet Biohumanities | FMSH. Ce programme pluridisciplinaire se propose d’aborder l’écriture des savoirs biologiques non seulement dans les œuvres littéraires du XIXe siècle et du XXe siècle mais aussi dans les textes d’historiens, de philosophes, de sociologues, particulièrement importants pour comprendre la circulation des modèles de pensée naturalistes au XIXe siècle. Il fait aussi une place aux études visuelles, à l’illustration scientifique – tout particulièrement développée au XIXe siècle grâce à la presse et aux ouvrages de vulgarisation – ainsi qu’au cinéma scientifique du XXe. La collaboration avec les historiens des sciences s’ouvrira en amont vers le XVIIIe siècle tandis que des spécialistes du XXe siècle (littérature et cinéma) permettront d’aborder la diffusion des savoirs biologiques jusque dans la science-fiction et la pensée transhumaniste.

Annonce

Organisation

Ce cycle de conférences est organisé dans le cadre du programme pluridisciplinaire Biohumanities | FMSH

Responsable : Gisèle Séginger

Programme

Vendredi 10 décembre 2021 – 18h 30 

Conférence Urbanature – « Cette grande demeure où n’habite personne »

  • Nacima Baron (université Gustave Eiffel)

Fondation Maison des Sciences de l’Homme de Paris, 54, boulevard Raspail, 75006 Paris, forum.

Avec Larbaud et Houellebecq, Huysmans et Ponge, Zola et Simenon – ou tout simplement avec leurs valises – des lecteurs passent son porche. Certains s’engouffrent en courant, d’autres considèrent attentivement la façade. Ils hésitent. Attendre. Partir ?

La gare n’est pas seulement un motif littéraire dense et joliment inactuel. Elle a rendu la civilisation urbaine imaginable car imagifiable. Infrastructure sismographe des chocs de la modernité, maillon central de la fabrique métropolitaine, miroir de temporalités qui se superposent, s’entrechoquent, se recouvrent. Elle est – ou peut-être n’est-elle définitivement plus – l’âme d’une ville, le reflet de sa personnalité cachée. Son épaisseur métaphysique se nourrit de son insignifiance existentielle, voire de son indicible vulgarité.

En couleurs ou plutôt en gris sur noir. Tantôt mugissante, tantôt dépeuplée. Paysage subjectif, labyrinthe existentiel. «Pôle d’échange» où seuls désormais les robots communiquent. La gare faite littérature transfigure le récit.

Fouillant au-delà des apparences, on échouera certainement et même magistralement à atteindre toute essence, à forger toute définition. Mais en collectionnant ces fictions, on aura pu suivre autrement la piste d’une naturalité des mondes techniques, et explorer ainsi l’intempestive urbanature.

Vendredi 11 février 2022 – 14h – 19h | ANNULÉ

Journée d’étude : « Formes de vie sous-marine »

Fondation Maison des Sciences de l’Homme de Paris, Fondation Maison des Sciences de l’Homme de Paris, 54, boulevard Raspail, 75006 Paris, forum.

Responsable : Juliette Azoulai (université Gustave Eiffel)

 Le XIXe siècle est une période qui voit se développer la connaissance et l’observation scientifiques du monde sous-marin, ce qui provoque une mutation des sensibilités collectives : cessant d’être envisagé comme un lieu de mort et d’épouvante, le monde sous-marin devient un objet de curiosité pour le grand public, qui se passionne pour les découvertes océanographiques et pour le spectacle fantasmagorique des aquariums publics. Il s’agira donc de cerner l’imaginaire et l’imagerie qui se rattachent aux formes de la vie sous-marine au XIXe siècle, en faisant dialoguer deux approches : l’histoire des sciences et l’analyse littéraire.

Mardi 15 février 2022 – 17h 30

Conférence – « L’unité de plan et de composition : la controverse de 1830 et ses retentissements »

  • Cédric Grimoult (Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines-UVSQ)

Fondation Maison des Sciences de l’Homme de Paris, salle B1-01, 17 h30-19h.

Issue d’une question technique précise portant sur la comparaison anatomique du plan du corps des mollusques avec celui des vertébrés, la controverse sur l’unité de plan de composition prend, au printemps 1830, des proportions hors du commun. Deux brillants zoologistes, Étienne Geoffroy Saint-Hilaire et Georges Cuvier, s’affrontent à l’Académie des sciences devant un public nombreux, qui dépasse de loin la communauté des zoologistes. Ces débats attirent l’attention de l’Europe savante, dont le poète allemand Goethe se fait même l’écho. Cette conférence vise à présenter les multiples enjeux de la controverse, parmi lesquels une dimension philosophique majeure, à cause des liens entre l’anatomie et la question du transformisme, une forte charge politique, alors même que l’absolutisme de Charles X étouffe la liberté d’expression, et même l’impression d’assister à un drame romantique, dont la trame est l’opposition de deux amis pris dans les vents de l’histoire.

Mardi 12 avril 2022 – 17h 30

Conférence Urbanature sur l’art et l’environnement urbain

  • de Marion Laval-Jeantet (Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne), « Suburban Canopy, ou comment la radicalisation du Slow Art peut conduire à la disparition de l’objet au profit de la biodiversité »

Fondation Maison des Sciences de l’Homme de Paris, salle du conseil, 17 h 30-19h.

En 1993, le duo d’artistes « Art Orienté Objet » écrit le Manifeste du Slow Art dans le cadre de l’exposition Pro-création ? à la Kunsthalle de Fribourg (Suisse), parallèlement il radicalise leur démarche slow dans un questionnement permanent du rapport artefact vs vivant, jusqu’à se poser la question d’un art naturaliste qui intègrerait la nature comme un élément de sa création même. Cette démarche va trouver son acmé dans l’œuvre Suburban Canopy (Canopée de banlieue) qui se réfère directement au désir des artistes naturalistes du 19e siècle de sacraliser la représentation de la vie forestière. Œuvre politique qui tient de l’action interdite, Suburban Canopy révèle les incohérences de notre société urbaine en matière de défense de la biodiversité, grâce à la force silencieuse de la nature. Et, plus que tout, elle interroge la capacité que nous aurions encore à rejoindre une pensée slow, une pensée de la lente observation, du respect des rythmes naturels au dépend de notre course technologique effrénée.

Lieux

  • 54, boulevard de la Marne
    Paris, France (75006)

Format de l'événement

Événement uniquement sur site


Dates

  • vendredi 10 décembre 2021
  • mardi 15 février 2022
  • mardi 12 avril 2022

Mots-clés

  • histoire, science, littérature, étude urbaine, nature, ville, écologie, environnement

Contacts

  • Bénédicte Percheron
    courriel : colloque [dot] pasteur [dot] rouen [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Bénédicte Percheron
    courriel : colloque [dot] pasteur [dot] rouen [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Biohumanities », Cycle de conférences, Calenda, Publié le mardi 30 novembre 2021, https://doi.org/10.58079/17rz

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