Annonce
Argumentaire
Pour le prochain numéro de la revue Amerika, qui sera plus spécifiquement consacré aux arts plastiques, nous souhaitons interroger le concept de beauté, en lien avec les Amériques.
Depuis la fin du XIXe siècle, le beau n’est souvent plus considéré comme une valeur pertinente en art ; c’est sur l’idée et le concept que l’artiste contemporain met généralement l’accent. Dans l’ère postmoderne et désenchantée où nous vivons, parler de beauté semble presque déplacé, inadapté, inconscient. Pourtant, comme l’écrit François Cheng, « à l’opposé du mal, la beauté se situe bien à l’autre bout d’une réalité à laquelle nous avons à faire face ».
Le beau, considéré comme Platon comme miroir de l’harmonie, de la vertu et du bien, associé à l’éternel, à la pureté, au divin dans la conception platonicienne et néoplatonicienne, est longtemps considéré comme synonyme de proportions justes : le nombre d’or, la divine proportion, est celle qui reflète la perfection, la beauté et l’harmonie du cosmos. Au Moyen Age, Thomas d’Aquin rappelle que la claritas, c’est-à-dire la clarté et la luminosité, est également nécessaire à la Beauté, et divers théoriciens rappellent que la couleur est à la source de la beauté . La Renaissance remet la beauté classique au goût du jour. Au XVIIIe siècle, Edmund Burke oppose le Beau au Sublime, tandis que Kant considère que le beau est « ce qui plaît universellement sans concept » . Au XXe siècle, à l’heure du ready-made, du pop-art et de la société de consommation, « la nouvelle Beauté est reproductible, transitoire et périssable ». L’art semble avoir perdu le sens de la beauté, pourtant, loin d’être seulement esthétisme superficiel, la beauté est aussi lumière, reflet d’un émerveillement ou beauté intérieure.
Depuis le XIXe siècle, bien des artistes ont su saisir la beauté de l’Amérique, que l’on pense aux paysages de José María Velasco au Mexique, aux vues sublimes d’Amérique du Nord de Albert Bierstadt ou plus récemment aux forêts vierges idylliques et mystiques du cubain Tomás Sánchez. Les territoires d’Amérique ont été magnifiés par nombre d’artistes ; les identités et les peuples l’ont été aussi : les Indiens des Andes péruviennes de Francisco Laso, les jeunes femmes mises en valeur sous le pinceau du Chilien Pedro Lira ou du Vénézuelien Arturo Michelena, le joueur de guitare du Brésilien Almeida Junior, el Costeño du Mexicain Agustin Arrieta, les portraits d’Amérindiens du Mississipi de George Catlin n’en sont que quelques exemples.
Les expériences traumatisantes vécues par les peuples d’Amérique latine et d’Amérique du Nord entre le XIXe et le XXIe siècle ont conduit nombre d’artistes contemporains à exprimer ces souffrances ou ces événements conflictuels sous une forme artistique. L’artiste n’ayant pas alors pour objectif de produire du beau, celui-ci émerge malgré tout à travers l’œuvre. L’œuvre qui témoigne et dénonce des horreurs de la guerre peut parfois exprimer l’indicible sous une forme esthétique, et cela ne manque pas de questionner. La beauté de l’horreur est un problème très ancien, les scènes de barbarie et de massacres ne manquent pas dans l’histoire de la peinture. «Les beaux-arts montrent leur supériorité précisément en ceci qu’ils procurent une belle description des choses qui dans la nature seraient laides ou déplaisantes», écrivait Kant. La beauté serait-elle un moyen de dépasser l’horreur ?
Nous pourrions envisager les axes suivants :
- La beauté de l’Amérique, source d’émerveillement, de fascination, et de création artistique sublime depuis le XIXe siècle.
Quel regard les artistes portent-ils sur la beauté des paysages, territoires et peuples américains ? Comment expriment-ils leur émerveillement ? Que nous disent leurs œuvres sur l’Amérique et ses splendeurs ?
- La beauté qui nous rapproche de l’harmonie, de la vertu, du bien, voire du divin, dans les Amériques.
La beauté peut-elle nous élever ? Pourquoi la beauté nous parle-t-elle et nous fascine-t-elle ? Est-elle source de bien ? Comment cela s’exprime-t-il dans les arts visuels des Amériques, du XIXe siècle à nos jours ?
- Beauté de l’Amérique et période contemporaine.
Peut-on penser que la période actuelle de désenchantement signifie que le temps du beau est révolu ? L'émerveillement et la fascination devant la beauté des peuples et territoires d'Amériques sont-elles hors de propos dans l'ère contemporaine tourmentée que nous vivons ? La beauté est-elle encore revendiquée par les artistes américains ou travaillant sur des thèmes américains ?
- Beauté et souffrances des peuples américains. La beauté qui transcende le laid, l’art qui témoigne de l’horreur.
Une œuvre exprimant un trauma peut-elle être considérée comme belle et en quoi l’expression artistique d’une expérience difficile peut-être permettre de mieux la supporter et de la dépasser ? Le beau peut-il transcender le laid, et faire que le négatif devienne source de positif, la création artistique devenant lieu de reconstruction et de renaissance ?
Toute autre problématique correspondant au sujet pourra être envisagée. Nous souhaitons consacrer ce numéro plus particulièrement aux arts plastiques (dessin, peinture, sculpture, modelage, architecture, gravure, muralisme...), mais la photographie et le cinéma ne seront pas pour autant exclus.
Modalités de contribution
Les résumés sont à envoyer à lucile.magnin@univ-smb.fr et à amerika@openedition.org
avant le 1er février 2022.
Les articles seront évalués par le Comité Éditorial de la Revue Amerika et un avis sera envoyé au plus vite aux auteurs.
Les articles seront à envoyer avant le 1er mai 2022 pour une publication du numéro de la revue en juin 2022.
Les propositions d’articles doivent comporter un maximum de 1 000 signes. Elles peuvent être rédigées en espagnol, français, anglais, portugais. Les normes pour la présentation des articles figurent dans notre revue Amerika, rubrique « Consignes aux auteurs ».
Nous acceptons également des contributions pour les rubriques Mélanges, Opinion/Varia, Entretiens et Comptes rendus.
Les articles peuvent être rédigés dans l’une ou plusieurs des langues suivantes : espagnol, français, anglais, portugais. Ils peuvent comprendre 40.000 signes maximum (bibliographie et notes de bas de page comprises). Ils peuvent être accompagnés d’illustrations, sous réserve que l’auteur ait les droits de diffusion. A envoyer à : amerika@openedition.org
Comité de rédaction
- Daniel Attala (MCF, Études hispano-américaines, Université de Lorient)
- Françoise Bouvet (PRAG, Littérature hispano-américaine, Université Rennes 2)
- Andrés Castro Roldán (MCF, Études hispano-américaines, Université Rennes 2)
- Nadège Centelles (MCF, Théâtre hispanophone contemporain, Université Rennes 2)
- Gaëlle Débeaux (MCF, Littérature Comparée, Université Rennes 2)
- Anaïs Fabriol (MCF, Littérature hispano-américaine, Université Rennes 2)
- Mireille Garcia (MCF, Littérature brésilienne, Université Rennes 2)
- Audrey Giboux (MCF, Littérature comparée, Université Rennes 2)
- Jimena Obregón Iturra (Professeure, Histoire, Université Rennes 2)
- Charline Pluvinet (MCF, Littérature Comparée, Université Rennes 2)
- Néstor Ponce (Professeur, Littérature et civilisation hispano-américaine, Université Rennes 2)
- Rodolphe Robin (MCF, Études latino-américaines, Université Rennes 2)
- Claire Sourp (MCF, Littérature hispano-américaine, Université Rennes 2)
- Anne Teulade (Professeure, littérature comparée, Université de Rennes 2)
Notes
Argument
For the next issue of the journal Amerika, which will be dedicated specifically to the Fine Arts, we wish to question the concept of beauty, in relation to the Americas.
Since the end of the 19th century, beauty is not usually considered as a relevant value in the arts; artists tend to emphasize this last idea and the concept of the work. In the disenchanted postmodern era we live in, talking about beauty seems almost out of place, misfit, unconscious. But, as François Cheng writes, “beauty is located at the opposite of evil and on the other side of a reality that we have to face”.
The beautiful, considered by Plato as the mirror of harmony, virtue and good, associated with the eternal, purity and the divine in the Platonic and Neoplatonic conception, was long considered as the synonym of just proportions: the golden number, the divine proportion is the one that reflects the perfection, beauty and harmony of the cosmos. In the Middle Ages, Thomas Aquinas recalls that claritas, that is, clarity and luminosity, is also necessary for beauty, and various theorists assert that colour is at the origin of beauty. The Renaissance brings classical beauty back to the tastes of the day. In the 18th century, Edmund Burke contrasted the beautiful with the sublime, while Kant considered that the beautiful is what "universally liked without concept." During the 20th century, the time of the ready-made and the consumer society, "the new beauty can be reproduced, it is transitory and ends up expiring". Apparently, art has lost its sense of beauty, however, far from being only a superficial aestheticism, beauty is also light, a reflection of an astonishment or inner beauty.
Since the 19th century, numerous artists have managed to capture the beauty of America. From José María Velasco’s Mexican landscapes to the sublime views of North America by Albert Bierstadt, or more recently we have observed the idyllic mystical jungles of the Cuban Tomás Sánchez. The territories of America were also magnified by many artists; identities and peoples from the past: indigenous people of the Peruvian Andes by Francisco Laso, the young women of the paintings of the Chilean Pedro Lira or the Venezuelan Arturo Michelena, the guitarist of the Brazilian Almeida Junior, the Costeño of the Mexican Agustín Arrieta, the portraits of Amerindians of the Mississippi are just some examples.
The traumas experienced by the peoples of the Americas between the 19th and 21st centuries led many contemporary artists to express these sufferings or these conflictive events in an artistic form. The artist does not aim to produce something beautiful, but he can still emerge through the work. The work that witnesses and denounces the horrors of war can sometimes express the unspeakable in an aesthetic form, and this raises many questions. The beauty of horror is a rather old problem, since scenes of barbarism and massacres are not lacking in the history of painting. "The Fine Arts show superiority precisely in that they provide a beautiful description of things that, in nature, would be ugly or unpleasant," wrote Kant. In that sense, could beauty be a way to overcome horror?
We could think of the following possible areas of focus:
- The beauty of America, source of amazement, fascination and sublime artistic creation since the 19th century.
What gaze do artists have on American landscapes, territories, and peoples? How do they express their amazement? What do your works tell us about America and its splendours?
- The beauty that brings us closer to harmony, virtue, good or even the divine, in the Americas.
Can beauty elevate us? Why does beauty speak to us and fascinate us? Will it be a source of good? How is this expressed in the visual arts in the Americas, from the 19th century to the present day?
- Beauty of America and the contemporary period
Can we think that the current period of disenchantment means that the time of the beautiful is over? Will the amazement and fascination in front of the beauty of the peoples and territories of the Americas be out of purpose in the troubled times that we now live in? Will there be American artists - or who work on these issues - who will still claim beauty?
- Beauty and suffering of the peoples of the Americas. The beauty that transcends the ugly, the art that testifies to the horrors
Can a work that expresses trauma be considered as beautiful, and to what extent does the artistic expression of a difficult experience perhaps allow it to be endured and overcome? Can the beautiful transcend the ugly, make the negative become positive, artistic creation being a place of reconstruction and rebirth?
Any other problem that corresponds to the topic may be proposed. We wish to dedicate this issue more particularly to the plastic arts (drawing, painting, sculpture, architecture, engraving, muralism, modelling), but photography and cinema are not excluded.
Guidelines submission
Abstracts must be sent to lucile.magnin@univ-smb.fr and amerika@openedition.org
before February 1, 2022.
Articles must be sent before May 1, 2022, for publication in June of the same year.
Article proposals must have a maximum of 1000 characters. They can be in Spanish, French, English, Portuguese. The submission rules are listed under the heading "Calls for papers" of the Journal.
Articles can be submitted in the following languages: Spanish, French, English, Portuguese. They must have a maximum of 40,000 signs (including bibliography and footnotes). They can be accompanied with illustrations, subject to the reservation that the author has the rights of diffusion.
We also accept articles for the Mélanges, Comptes-Rendus, Entretiens and Opinions sections.
Editorial committee
- Daniel Attala (MCF, Études hispano-américaines, Université de Lorient)
- Françoise Bouvet (PRAG, Littérature hispano-américaine, Université Rennes 2)
- Andrés Castro Roldán (MCF, Études hispano-américaines, Université Rennes 2)
- Nadège Centelles (MCF, Théâtre hispanophone contemporain, Université Rennes 2)
- Gaëlle Débeaux (MCF, Littérature Comparée, Université Rennes 2)
- Anaïs Fabriol (MCF, Littérature hispano-américaine, Université Rennes 2)
- Mireille Garcia (MCF, Littérature brésilienne, Université Rennes 2)
- Audrey Giboux (MCF, Littérature comparée, Université Rennes 2)
- Jimena Obregón Iturra (Professeure, Histoire, Université Rennes 2)
- Charline Pluvinet (MCF, Littérature Comparée, Université Rennes 2)
- Néstor Ponce (Professeur, Littérature et civilisation hispano-américaine, Université Rennes 2)
- Rodolphe Robin (MCF, Études latino-américaines, Université Rennes 2)
- Claire Sourp (MCF, Littérature hispano-américaine, Université Rennes 2)
- Anne Teulade (Professeure, littérature comparée, Université de Rennes 2)
Argumentos
Para el próximo número de la Revista Amerika, que se dedicará específicamente a las artes plásticas, deseamos interrogar el concepto de belleza, en relación con las Américas.
Desde el final del siglo XIX, el bello no suele considerarse como un valor pertinente en las artes; los artistas acostumbran enfatizar esta última idea y el concepto de la obra. En la era posmoderna y desencantada en la que vivimos, hablar de belleza parece casi fuera de lugar, inadaptado, inconsciente. Pero, como lo escribe François Cheng, “la belleza se ubica a lo opuesto del mal y al otro lado de una realidad que tenemos que enfrentarnos”.
Lo bello, considerado por Platón como el espejo de la armonía, de la virtud y del bien, asociado con lo eterno, la pureza y lo divino en la concepción platónica y neoplatónica, se consideró durante mucho tiempo como el sinónimo de proporciones justas: el número de oro, la divina proporción es la que refleja la perfección, la belleza y la armonía del cosmos. En el Medioevo, Tomás de Aquino recuerda que la claritas, es decir la claridad y la luminosidad, es asimismo necesaria a la belleza, y diversos teóricos aseveran que el color está al origen de la belleza. El Renacimiento pone de nuevo la belleza clásica a los gustos del día. En el siglo XVIII, Edmund Burke opone lo bello con lo sublime, mientras Kant considera que lo bello es lo que “gusta universalmente sin concepto”. Durante el siglo XX, hora del ready-made y de la sociedad de consumo, “la nueva belleza se puede reproducir, es transitoria y termina caducando.”. Al parecer, el arte he perdido su sentido de la belleza, sin embargo, lejos de ser solamente un esteticismo superficial, la belleza es también luz, reflejo de un asombro o belleza interior.
Desde el siglo XIX, numerosos han sido los artistas que consiguieron captar la belleza de América, de los paisajes de José María Velasco en México a las vistas sublimes de Norteamérica de Albert Bierstadt o más recientemente a las idílicas selvas místicas del cubano Tomás Sánchez. Los territorios de América también fueron magnificados por muchos artistas; las identidades y los pueblos también lo han sido: indígenas de las Andes peruanas por Francisco Laso, las jóvenes de los cuadros del chileno Pedro Lira o del venezolano Arturo Michelena, el guitarrista del brasileño Almeida Junior, el Costeño del mexicano Agustín Arrieta, los retratos de amerindios del Mississipi solo son algunos ejemplos.
Los traumas vividos por los pueblos de las Américas entre los siglos XIX y XXI condujeron cierto número de artistas contemporáneos a expresar estos sufrimientos o estos sucesos conflictivos en una forma artística. El artista no tiene como objetivo producir algo bello, pero este puede surgir a pesar de todo a través de la obra. La obra que atestigua y denuncia los horrores de la guerra puede a veces expresar lo indecible bajo una forma estética, y esto plantea muchas preguntas. La belleza del horror es un problema bastante antiguo, ya que no faltan escenas de barbarie y de masacres en la historia de la pintura. “Las bellas artes muestran una superioridad precisamente en eso que procuran una bella descripción de cosas que, en la naturaleza, serían feas o desagradables”, escribía Kant. ¿Sería la belleza una manera de superar el horror?
Podríamos pensar en los siguientes ejes:
- La belleza de América, fuente de asombro, fascinación y creación artística sublime desde el siglo XIX.
¿Qué mirada portan los artistas sobre los paisajes, territorios y pueblos americanos? ¿Cómo expresan su asombro? ¿Qué nos dicen sus obras sobre América y sus esplendores?
- La belleza que nos acerca de la armonía, de la virtud, del bien o inclusive a lo divino, en las Américas.
¿Puede elevarnos la belleza? ¿Por qué la belleza nos habla y nos fascina? ¿Por qué la belleza nos habla y nos fascina? ¿Será fuente de bien? ¿Cómo se expresa eso en las artes visuales en las Américas, del siglo XIX a nuestros días?
- Belleza de América y período contemporáneo
¿Podemos pensar que el periodo actual de desencanto significa que el tiempo de lo bello ha terminado? ¿El asombro y la fascinación frente a la belleza de los pueblos y territorios de las Américas estarán fuera de propósito en los tiempos revueltos que ahora vivimos? ¿Habrá artistas americanos -o que trabajan sobre estos temas- que todavía reivindicarán la belleza?
- Belleza y sufrimiento de los pueblos de las Américas. La belleza que trasciende lo feo, el arte que atestigua del horrores
¿Puede considerarse como hermosa una obra que exprese un trauma y en qué medida la expresión artística de una experiencia difícil permite quizás soportarla y superarla? ¿Puede lo bello trascender lo feo, hacer que lo negativo se vuelva positivo, la creación artística siendo un lugar de reconstrucción y de renacimiento?
Toda otra problemática que corresponda al tema podrá ser propuesta. Deseamos dedicar más particularmente este número a las artes plásticas (dibujo, pintura, escultura, arquitectura, grabado, muralismo, modelado), pero la fotografía y el cine no quedan excluidos.
Modalidades de proposiciones de ponencias
Los resúmenes tienen que mandarse a lucile.magnin@univ-smb.fr y a amerika@openedition.org
antes del 1ero de febrero de 2022.
Los artículos se han de mandar antes del 1ero de mayo de 2022, para una publicación en junio del mismo año.
Las propuestas de artículos deben contar con un máximo de 1000 signos. Pueden estar en español, francés, inglés, portugués. Las normas de presentación figuran el rubro “Convocatorias” de la Revista.
Los artículos pueden presentarse en los siguientes idiomas : español, francés, inglés, portugués. Tienen que contar con un máximo de 40.000 signos (bibliografía y notas de pie de página incluidas). Pueden acompañarse con ilustraciones, bajo reserva que el autor tenga los derechos de difusión.
También aceptamos artículos para las secciones Mélanges, Comptes-Rendus, Entretiens y Opinions/Varia.
Redacción
- Daniel Attala (MCF, Études hispano-américaines, Université de Lorient)
- Françoise Bouvet (PRAG, Littérature hispano-américaine, Université Rennes 2)
- Andrés Castro Roldán (MCF, Études hispano-américaines, Université Rennes 2)
- Nadège Centelles (MCF, Théâtre hispanophone contemporain, Université Rennes 2)
- Gaëlle Débeaux (MCF, Littérature Comparée, Université Rennes 2)
- Anaïs Fabriol (MCF, Littérature hispano-américaine, Université Rennes 2)
- Mireille Garcia (MCF, Littérature brésilienne, Université Rennes 2)
- Audrey Giboux (MCF, Littérature comparée, Université Rennes 2)
- Jimena Obregón Iturra (Professeure, Histoire, Université Rennes 2)
- Charline Pluvinet (MCF, Littérature Comparée, Université Rennes 2)
- Néstor Ponce (Professeur, Littérature et civilisation hispano-américaine, Université Rennes 2)
- Rodolphe Robin (MCF, Études latino-américaines, Université Rennes 2)
- Claire Sourp (MCF, Littérature hispano-américaine, Université Rennes 2)
- Anne Teulade (Professeure, littérature comparée, Université de Rennes 2)
Notes
François Cheng, Cinq méditations sur la beauté, Paris, Albin Michel, 2006, p. 13.
Platon, La République, Paris, Garnier-Flammarion, 1966, p. 152-153.
Dictionnaire d’esthétique et de philosophie de l’art, Paris, Armand Colin, 2007, p. 66.
Umberto Eco (dir.), Histoire de la beauté, p. 100 et 125.
Kant, Critique de la faculté de juger.
Histoire de la beauté, p. 377.
Critique de la faculté de juger, paragraphe 48
Apresentação
O próximo número da revista Amerika, que será dedicado especificamente as artes plásticas, nós pretendemos interrogar o conceito de beleza, relacionando-o com as Américas.
Desde o final do século XIX, o belo não é considerado como um valor pertinente nas artes; posto que é, geralmente, na ideia e no conceito que o artista contemporâneo acentua o seu trabalho. Na era pós-moderna e desencantada na qual vivemos, falar de beleza é, por vezes, ultrapassado, inadequado, inconsciente. Portanto, como afirma François Cheng, “Em oposição ao mal, a beleza se situa na outra extremidade de uma realidade com a qual nós devemos nos afrontar.”
O belo, considerado por Platão como espelho da harmonia, da virtude e do bem, associado ao eterno, a pureza, ao divino, na concepção platônica e neoplatônica, é também considerado como sinônimo de proporções corretas: a proporção áurea, a divina proporção, é aquela que reflete a perfeição, a beleza e a harmonia do cosmos. Na Idade Média, Tomás de Aquino afirma que a claritas, ou seja, a clareza e a luminosidade, também são necessárias para a Beleza, e diversos teóricos lembram que a cor está na fonte da beleza. O Renascimento trouxe a beleza clássica para à ordem do dia. No século XVIII, Edmund Burke opõe o Belo ao Sublime, enquanto Kant define o belo como “o que agrada universalmente, sem conceito.” No século XX, na época do ready-made, da popo-art e da sociedade de consumo, “a nova Beleza é reproduzível, mas também é transitória e perecível.” A arte parece ter perdido o sentido da beleza, portanto, longe de ser apenas esteticismo superficial, a beleza também é luz, um reflexo da maravilha ou da beleza interior.
Desde o século XIX, muitos artistas capturaram a beleza da América, como as paisagens de José María Velasco no México, as sublimes vistas da América do Norte por Albert Bierstadt ou, mais recentemente, as idílicas e místicas florestas virgens do cubano Tomás Sánchez. Os territórios da América foram ampliados por muitos artistas; as identidades e os povos também foram: os índios dos Andes peruanos de Francisco Laso, as moças destacadas sob as pinceladas do chileno Pedro Lira ou do venezuelano Arturo Michelena, o violino do brasileiro Almeida Junior, o costeño do mexicano Agustín Arrieta, os retratos de ameríndios do Mississipi feitos por George Catlin são apenas alguns exemplos.
As experiências traumáticas dos povos da América Latina e da América do Norte entre os séculos XIX e XXI levaram muitos artistas contemporâneos a expressar esses sofrimentos ou eventos conflitantes de forma artística. O artista não tem, portanto, o objetivo de produzir o belo, mas ele surge, apesar de tudo, através de sua obra. A obra que testemunha e denuncia os horrores da guerra pode por vezes exprimir o indizível de forma estética, e contestatória. A beleza do horror é um problema muito antigo, cenas de barbárie e massacres abundam na história da pintura. “As belas-artes mostram precisamente sua superioridade pelo fato de darem uma bela descrição de coisas que na natureza seriam feias ou desagradáveis,” escreveu Kant. A beleza é uma forma de superar o horror?
Podemos considerar os seguintes eixos:
- A beleza da América, uma fonte de maravilha, fascínio e criação artística sublime desde o século XIX.
Como os artistas veem a beleza das paisagens, territórios e povos americanos? Como eles expressam sua admiração? O que suas obras nos dizem sobre a América e seus esplendores?
- A beleza que nos aproxima da harmonia, da virtude, do bem, e até mesmo do divino, nas Américas.
A beleza pode nos elevar? Por que a beleza fala conosco e nos fascina? É uma fonte do bem? Como isso se expressa nas artes visuais das Américas, desde o século XIX até os dias atuais?
- A beleza da América e o período contemporâneo.
Podemos pensar que o atual período de desencanto significa que o tempo da beleza acabou? A admiração e o fascínio pela beleza dos povos e territórios das Américas estão deslocados na atormentada era contemporânea em que vivemos? A beleza ainda é reivindicada por artistas americanos ou por aqueles que trabalham com temas americanos?
- Beleza e sofrimento dos povos americanos. A beleza que transcende o feio, a arte que testemunha o horror.
Uma obra que expressa um trauma pode ser considerada bela e como a expressão artística de uma experiência difícil pode nos ajudar a suportá-la e superá-la melhor? Pode o belo transcender o feio e fazer com que o negativo se torne uma fonte de criação artística positiva, tornando-se um lugar de reconstrução e renascimento?
Qualquer outra questão correspondente ao assunto pode ser considerada. Queremos dedicar este número mais particularmente às artes plásticas (desenho, pintura, escultura, modelagem, arquitetura, gravura, muralismo...), mas a fotografia e o cinema não ficarão excluídos.
Submissão de propostas
Os resumos devem ser enviados para lucile.magnin@univ-smb.fr e para amerika@openedition.org
antes do dia 1° de fevereiro de 2022.
As propostas de artigos devem conter no máximo 1000 caracteres. Eles podem ser escritos em espanhol, francês, inglês, português. As normas para a apresentação de artigos podem ser encontradas em nossa revista Amerika, seção “Instruções para autores”.
Também aceitamos contribuições para as seções Mesclas, Opinião/ Várias, Entrevistas e Relatórios.
Os artigos podem ser redigidos em um ou mais dos seguintes idiomas: espanhol, francês, inglês, português. Eles podem conter no máximo 40.000 caracteres (bibliografia e notas de rodapé incluídas). Podem vir acompanhados de ilustrações, desde que detenham os direitos de transmissão do autor. Enviar para: amerika@openedition.org
Notes
François Cheng, Cinq méditations sur la beauté, Paris, Albin Michel, 2006, p. 13.
Platon, La République, Paris, Garnier-Flammarion, 1966, p. 152-153.
Dictionnaire d’esthétique et de philosophie de l’art, Paris, Armand Colin, 2007, p. 66.
Umberto Eco (dir.), Histoire de la beauté, p. 100 et 125.
Kant, Critique de la faculté de juger.
Histoire de la beauté, p. 377.
Critique de la faculté de juger, paragraphe 48