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Territoires et politiques des animalités
Territories and politics of animalities
Géographies animales critiques entre domination et résistance
Critical animal geographies between domination and resistance
Publié le vendredi 17 décembre 2021
Résumé
Les géographies animales font partie des recherches en sciences sociales qui interrogent les rapports entre les humain·es et les autres animaux. Souvent qualifiées comme étant l’étude des rapports « humains / animaux », ces productions scientifiques font l’objet de clivages depuis l’émergence de théories-pratiques critiques à la fois du spécisme de ces désignations scientifiques, et d’un détachement des chercheur·ses des luttes sociales. Dans un objectif de « libération totale », les Critical Animal Studies intègrent l’exploitation des animaux aux autres formes de domination en démontrant leurs consubstantialités et leurs interdépendances. Cette session vise à enrichir les réflexions mais aussi les gestes portés dans les géographies antispécistes.
Annonce
Description du thème de la session
Les géographies animales font partie des recherches en sciences sociales qui interrogent les rapports entre les humain·es et les autres animaux. Souvent qualifiées comme étant l’étude des rapports « Humains/Animaux », ces productions scientifiques font l’objet de clivages depuis l’émergence de théories-pratiques critiques à la fois du spécisme de ces désignations scientifiques, et d’un détachement des chercheur·ses des luttes sociales. Dans un objectif de « libération totale », les Critical Animal Studies intègrent l’exploitation des animaux aux autres formes de domination en démontrant leurs consubstantialités et leurs interdépendances.
Dans ce contexte, les géographies animales critiques – ou antispécistes - s’attachent à comprendre la dimension spatiale de cette domination. Interroger, dénoncer et lutter contre le spécisme conduit à de multiples réflexions selon la perspective féministe du global à l’intime. En lien avec la manière dont les logiques spatiales sont utilisées comme dispositif de pouvoir, ces géographies de la domination s'accompagnent de géographies de la résistance et de la libération. Les multiples formes de résistance des animaux mettent en lumière les technologies qui visent à les contrôler. Les agentivités animales sont également au cœur des sanctuaires d’animaux d’élevage où les survivant·es sont à la fois vulnérables et puissant·es. Ces ethnographies multiespèces soulèvent de nombreux enjeux éthiques, notamment la question d’une production interespèce de connaissances entre les animaux et leurs complices humain·es à travers la notion de care radical.
Sujets et questions de recherche
Cette session vise à enrichir les réflexions mais aussi les gestes portés dans les géographies antispécistes. Les pistes suivantes sont proposées :
1/Comment le débat sur l’oppression spéciste se manifeste-il dans la recherche et que faire de ces fractures épistémopolitiques ? Comment les discours sur le « bien-être animal », la « nature », ou le « travail animal » peuvent-ils être compris comme des éléments structurants de l’idéologie spéciste
2/ Comme le spécisme se matérialise-t-elle dans l’espace ? Quels dispositifs spatiaux contraignent les corps et les subjectivités animales ? Comment l’espace peut-il être utilisé comme un appareil de pouvoir pour opprimer les individu·es « animalisé·es » ? Quels sont les espaces et les territoires de l’exploitation animale ?
3/ En quoi la géographie antispéciste des sanctuaires élargit-elle les perceptions féministes des notions telles que celles de la vulnérabilité, du care et de la solidarité ? Comment les animaux résistent-iels à travers l’espace ? Quelles sont les échelles de cet empouvoirement ?
4/ Quelles méthodes développer dans les espaces de la domination comme dans ceux de la libération ? Quels outils mènent à une ethnographie multiespèces éthique et politique ? Comment le travail de terrain nous interroge-t-il à la fois sur nos privilèges d’humain·e et de chercheur·se ? En quoi ces terrains nous invitent-ils à opter pour des méthodologies profondément affectives, émotionnelles, voire viscérales ?
5/ Que faire de l’appel des Critical Animal Studies à être autant activistes que chercheur·ses ? Que pouvons-nous raconter de ces vies qui ne sont pas les nôtres et pourquoi le faisons-nous ? Quels sont les risques à « théoriser » une lutte et ses protagonistes ?
Modalités de contribution
Les propositions de résumés sont attendues jusqu’au 11 janvier 2022, sans prolongation.
La réponse aux propositions de résumés sera communiquée au plus tard le 21 janvier 2022.
Deux types de formats
Les résumés sont possibles sous deux formats :
- Communication orale : Présentation de 15 minutes maximum, dans une des langues de travail de la session (voir la fiche de présentation de la session à laquelle vous soumettez votre proposition)
- E-poster : Si votre proposition de e-poster est acceptée par le(s) organisateur(s) de la session, des indications précises sur les formats seront fournies le plus tôt possible.
Les sessions seront organisées sur le principe d'une ou plusieurs séances d’une durée de 1h45, correspondant chacune à 4 présentations de 15 min maximum et 5 min de discussion.
Les résumés devront être soumis en français, anglais ou espagnol.
Le formulaire de soumission devra préciser clairement la ou les langues de travail du résumé, en référence aux langues proposées dans la session.
Il n’y aura pas de service d’interprétariat durant les sessions, à moins que les organisateurs de la session ne le proposent et l’assurent eux-mêmes.
Les organisateurs des sessions évalueront et valideront votre proposition. Veillez à bien vous conformer aux attentes exprimées dans la fiche de présentation de la session où vous voulez soumettre votre proposition.
Consignes pour la soumission de votre résumé
Veuillez suivre les instructions ci-dessous pour rédiger votre résumé dans le formulaire de soumission :
- Titre: 255 caractères maximum (espaces compris)
- Résumé: maximum de 2000 caractères (espaces compris)
- Mots clés: maximum de 5
- Références: maximum 5
Pour toute question concernant l’appel à résumés, n’hésitez pas à nous contacter par email : contact@ugiparis2022.org
Sélection des propositions
Équipe d’organisation de la session et en charge de la sélection des propositions de contribution :
- Julie Coumau, ATER Paris-Nanterre Université, Doctorante, laboratoire MÉDIATIONS, Sorbonne Université
- Claire Camblain, Doctorante, Université de Genève, Département de géographie et environnement
Catégories
Lieux
- Paris, France (75)
Format de l'événement
Événement hybride sur site et en ligne
Dates
- mardi 11 janvier 2022
Mots-clés
- animal, antispécisme, domination, résistance, réflexivité
Contacts
- Claire Camblain
courriel : claire [dot] camblain [at] unige [dot] ch - Julie Coumau
courriel : coumaujulie [at] gmail [dot] com
URLS de référence
Source de l'information
- Claire Camblain
courriel : claire [dot] camblain [at] unige [dot] ch
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« Territoires et politiques des animalités », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 17 décembre 2021, https://doi.org/10.58079/17ww