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Inégalités socio-spatiales sur le terrain

Desigualdades socioespaciales en el campo

Rapports sociaux de domination au prisme de l’engagement pédagogique et de l'interdisciplinarité (France-Argentine)

Las relaciones sociales de dominación a través del compromiso pedagógico y la interdisciplinariedad (Francia-Argentina)

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Publié le jeudi 16 décembre 2021

Résumé

La démarche réflexive et critique consiste à prendre acte du fait que l’ethnographie est d’emblée publique, ce qui nécessite de considérer ses enjeux, même dans la relation pédagogique et dans l’ouverture interdisciplinaire qui s’ouvre dans le traitement des inégalités socio-spatiales. Cette journée d’étude explore ces questions à partir de terrains interdisciplinaires menées dans des contextes défavorisés par des acteurs pluriels, y compris des étudiant·es : quelles sont les complémentarités et les incompréhensions ? Ces dernières ne concernent pas seulement la rencontre avec les sujets de l’enquête, mais également, et peut-être d’abord, la négociation de l’enquête lorsqu’elle est portée par des disciplines, des cultures, des collectifs, des âges, des genres et des approches qu’on se doit d’analyser de manière complexe.

Annonce

Argumentaire

Cette journée d’étude du 17 décembre 2021 s’inscrit au sein du projet « Inégalités urbaines et enjeux mémoriels en France et en Argentine : des recherches et des pédagogies engagées » (MSH, ENSAS-AMUP, FADU, FADAUM, SOPHIAPOL) et en continuité avec le Workshop IMPULSO URBANO (ENSAS, FADU, FADAUM). Elle a comme objectif de bâtir un socle commun sur des questions théoriques et de poursuivre les comparaisons des terrains.

La démarche réflexive et critique consiste à prendre acte du fait que l’ethnographie est d’emblée publique, ce qui nécessite de considérer ses enjeux, même dans la relation pédagogique et dans l’ouverture interdisciplinaire qui s’ouvre dans le traitement des inégalités socio-spatiales. Cette journée d’étude explore ces questions à partir de terrains interdisciplinaires menées dans des contextes défavorisés par des acteurs pluriels, y compris des étudiant·es : quelles sont les complémentarités et les incompréhensions ? Ces dernières ne concernent pas seulement la rencontre avec les sujets de l’enquête, mais également, et peut-être d’abord, la négociation de l’enquête lorsqu’elle est portée par des disciplines, des cultures, des collectifs, des âges, des genres et des approches qu’on se doit d’analyser de manière complexe. Comment évaluer les impacts de ces approches ? Quel langage adopter pour restituer l’enquête ? Quelles résistances, quelles instrumentalisations sont-elles possibles ? Ces dynamiques concernent la rencontre avec des altérités sur le terrain : comment négocier la présence sur le terrain d’enseignant.es-chercheur.es, ou encore d’étudiant.es qui font figure d’actrices et d’acteurs extérieurs à des contextes traversés par les inégalités socio-spatiales et pris dans les jeux des catégorisations et des représentations ?L’anthropologue, l'architecte-urbaniste, l'artiste, la/le chargé de mission etc… viennent le plus souvent de milieux socio-culturels favorisés, comment nouent-elles et ils des alliances ? Participent-elles ou ils à des projets associatifs, suivent ou impulsent-elles ou ils des actions militantes ? Comment éventuellement deviennent-elles ou ils activistes, tout en participant à des recherches ? Comment ces actions sont-elles concernées par des effets de construction de la race, de la classe et du genre ?

Il importera d’interroger des relations de race, classe et genre sur le terrain, entre des acteurs divers en privilégiant des contextes défavorisés en changement urbain. Les relations de terrain y ont été largement étudiées là où, par exemple en France et en Argentine, des politiques de rénovation urbaine sont initiées afin d’impulser la « mixité » dans des quartiers souvent caractérisés par la stigmatisation sociale et l’ethnicisation. Quels jeux et enjeux s’imposent-ils entre les chercheur.es et des groupes associatifs défavorisés ou encore avec des collectifs définis, de manière globale, de « classes créatives » ? Il conviendra de chercher à déterminer quels sont les impacts externes et internes d’un terrain, dans une approche compréhensive et réflexive. Le terme « terrain » est entendu dans un sens large : enquête socio-anthropologique, enquête pour un diagnostic architectural ou urbanistique, action collaborative, projet participatif, workshop impliquant des étudiant.es…. Quels écueils, quelles négociations avec des groupes, des individus, entre des collègues de disciplines différentes, entre des enseignant.es et des étudiant.es, entre des personnes de milieux sociaux différents, tenant compte aussi d’effet de genre ? Quelles recompositions des rapports sociaux ces projets favorisent-ils dans des contextes français et argentins caractérisés par l’incertitude mais aussi par la politisation (Merklen 2009) ? Quels engagements spécifiques ? Quelles nouvelles sociabilités, notamment dans des sites stigmatisés fortement intéressés par le changement urbain ? Quelles résistances à la gentrification par l’art (Guinard et Morovich 2020) ou à l’éco-gentrification (Quastel 2009) ? Et surtout, quelles pédagogies engagées découlent de ces actions et ces recherches ? C’est-à-dire, comment transmet-on l’importance de co-construire avec des acteurs non académiques et de sensibiliser aux rapports de race, de classe et de genre sur le terrain ? Quelles sont enfin les conditions d’une montée en généralité dans l’analyse des formes sociales du lien communautaire (community organizing, corporations, associations, mutualités) et de la formation des identités sociales (théories de la reconnaissance, multiculturalisme, pluralisme religieux et culturel dans l’espace public démocratique) au prisme des théories de la justice et de leurs critiques ?

Programme

Matinée : 9h30-12h (langue : français)

Modératrice : Catherine QUIMINAL URMIS Université Paris Diderot

  • « Migrations enfantines et rencontres ethnographiques. Des croisements des rapports sociaux à partir des pratiques et lieux de contestation » (France) Simona TERSIGNI Sophiapol-Université de Paris Nanterre
  • « Étudier et « faire avec » l’imbrication des rapports sociaux. Distinctions, alliances, recrutements et renoncements en terrain laotien » Estelle MIRAMOND Centre Asie du Sud-Est (CASE/UMR 8170)
  • « Ce que notre regard scientifique sur le lien communautaire dit de nous » Félix MEGRET Sophiapol-Université Paris Nanterre

Buffet sur place dans le respect des normes sanitaires

Après-midi : 14h-17h30 (langue : espagnol/français)

Modératrice : Cristina ODDONE Laboratoire DynamE, Université de Strasbourg

  • « Reflexiones sobre el "teatro off" de Buenos Aires » (título provisional) / « Réflexions sur le théâtre off de Buenos Aires » (titre provisoire) Florencia DANSILIO Université Paris III - Sorbonne Nouvelle, CREDA
  • « Villas de Buenos Aires: disputas, acciones y reflexiones en la ciudad desigual »/ « Villas de Buenos Aires : disputes, actions et réflexions dans la ville inégalitaire » Pablo VITALE Université de Buenos Aires, CONICET.
  • « Faire l’urbaniste » à Recife (Brésil) : mise en perspective de deux expériences de recherche en immersion » / «"Haciendo el urbanista" en Recife (Brasil): dos experiencias de investigación en inmersión en perspectiva » Romain GALLART Université Paris Nanterre Mosaïques - UMR LAVUE 7218 Cnrs
  • « ¿Qué queremos visibilizar? Diálogo interdisciplinario sobre lo urbano, la antropología y el estigma en contextos de desigualdad en Buenos Aires »/ « Que voulons-nous rendre visible ? Dialogue interdisciplinaire sur l'urbain, l'anthropologie et la stigmatisation dans des contextes inégalitaires à Buenos Aires » Mariela CORBELLINI Université de Buenos Aires, Daniel D’ALESSANDRO Université de Morón, Barbara MOROVICH Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de l’Université de Strasbourg AMUP.

Informations pratiques

Adresse : Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, (20 Av. George Sand, 93210 Saint-Denis). 

Capacité d’accueil en présence : 12 places. Un système en hybride est prévu. 

En cas d’évolution des consignes sanitaires, la journée sera entièrement à distance. 

Dans tous les cas, nous vous remercions de bien vouloir vous inscrire par mail à l’adresse suivante : barbaramorovich@yahoo.fr

Organisation

Barbara MOROVICH, Simona TERSIGNI 

Avec la collaboration de Mariela CORBELLINI et Daniel D’ALESSANDRO.

avec le soutien de MSH-Paris Nord, ENSAS-AMUP, Université de Nanterre-SOPHIAPOL, FADU, FADAUM, Association Française des Anthropologues.

Lieux

  • Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, 20 avenue George Sand
    Saint-Denis, France (93)

Format de l'événement

Événement hybride sur site et en ligne


Dates

  • vendredi 17 décembre 2021

Mots-clés

  • ethnographie, inégalité urbaine, pratique pédagogique

Contacts

  • Simona Tersigni
    courriel : simona [dot] tersigni [at] parisnanterre [dot] fr
  • Barbara Morovich
    courriel : barbara [dot] morovich [at] strasbourg [dot] archi [dot] fr

Source de l'information

  • Simona Tersigni
    courriel : simona [dot] tersigni [at] parisnanterre [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Inégalités socio-spatiales sur le terrain », Journée d'étude, Calenda, Publié le jeudi 16 décembre 2021, https://doi.org/10.58079/17wz

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