AccueilHabib Tengour, du projet anthropo-socologique au projet poétique
Habib Tengour, du projet anthropo-socologique au projet poétique
Surréalisme et imaginaire d’une société multiculturelle et ouverte à l’Autre. Réécriture du réel et poétique inter-/intra-textuelle
Publié le lundi 20 décembre 2021
Résumé
Résolument ouverte sur l’autre, l’œuvre poétique de Habib Tengour est porteuse d’un projet de société orienté vers la volonté de mettre à profit toutes les « possibilités gaspillées » (Le Vieux de la Montagne, p. 29) des échanges culturels, linguistiques et intellectuels. Ce projet s'interprète par une volonté d’innovation esthétique, qui laisse poindre un projet politique fort, celui de la libération de toutes formes de contraintes, tant littéraires et linguistiques que morales et culturelles. C’est ce double projet, esthétique et socio-politique, que le colloque vise à mettre en exergue : outre la question de la représentation de l’entre-deux-cultures, de la création d’une littérature-monde et d’une interlangue propre, le colloque s’intéressera aux questions de l’interculturalité, de l’inter et intra-textualité et de l’humour par Habib Tengour, mais aussi de la traduction de ses œuvres, qui requièrent un effort interprétatif particulier.
Annonce
Argumentaire
Né à Mostaganem en 1947, ayant toujours vécu entre Paris, Mostaganem et Constantine, Habib Tengour a développé, dans un style surréaliste et lyrico-épique à la fois, une poétique de l’Entre-Deux. Produit à la fois des luttes de décolonisation et du grand élan soixante-huitard d’une part et du nationalisme algérien d’autre part, nourri des idées marxistes et maoïstes, il a très tôt été séduit par les grandes causes libératrices du vingtième siècle. Inventive et extrêmement variée, son œuvre, faite de recueils poétiques[1], récits poétiques[2], nouvelles[3] ou pièces de théâtre[4] auxquels s’ajoutent des essais sociologiques[5], se caractérise par un multiculturalisme engagé, entre dénonciation sociopolitique, recherche identitaire et projet esthétique. Sociologue et anthropologue, le « poète de la transe » réinvestit ses analyses de la société algérienne, au fil de ses productions romanesques, poétiques et dramaturgiques, dans lesquelles il interroge les concepts de postcolonialisme, nomadisme et identité.
« Dans cet enchevêtrement, le triomphe de la fiction vise asymptotiquement à son propre anéantissement. Cependant cette écriture ciselée comme un joyau dans ses moindres détails ne saurait être réduite à une conscience aiguë de la dimension fictive de l’œuvre littéraire. Car […] son ultime condition de possibilité est la conscience d’une précarité essentielle : celle qui caractérise le sol culturel et politique de l’Algérie post-coloniale. Derrière les dédoublements, les télescopages, les effets grossissants les successives identifications/distanciations, le texte pointe la dimension transitoire de l’époque avec ses risques et soupçonne (espère) la vertu cognitive du poème. Dans ce sens, [l’œuvre] apparaît comme l’aboutissement à la fois de la mise en œuvre du programme de réappropriation de l’héritage culturel arabo-islamique et du procès de démythification d’une algérianité abstraite extérieure/antérieure à une pratique sociale et à une stratégie de transformation culturelle. Une activité critique y est à l’œuvre à travers la quête d’une forme-sens où la tradition arabo-islamique est confrontée aux codes de la modernité qui, comme le dit fort justement Meddeb, ‘sont européens nonobstant l’ouverture qu’ils clament’[6] ».
Proclamant « L’exil est mon métier », il cherche à réinventer l’espace, entre réel et imaginaire, entre désespérance et expectative teintées d’une causticité souvent cruelle, à créer un espace mouvant, un espace de la migration, un « espace emblématique, […] un espace imaginaire, une splendide utopie matricielle tributaire du flux et reflux des êtres et de leurs fantasmes[7] ». Son œuvre est tout autant projet d’une société humaine ouverte à l’autre qu’un projet esthétique et littéraire.
S’inspirant de la poésie arabe classique, de la poésie mystique ou de la poésie populaire du melhoun, mais aussi des auteurs antiques au premier rang desquels Homère, ou encore de Joyce, Paz, Diderot, Faulkner, Tchekhov, Baudelaire, Paz, Vallejo, Séféris, Shakespeare, Goethe, Rimbaud, Nerval, Rilke, Hölderlin, des Surréalistes, des romantiques allemands ou de la poésie japonaise, s’inscrivant à la fois dans la littérature francophone, dans la littérature maghrébine et dans la littérature-monde, l’œuvre de Tengour se veut résolument ouverte sur l’Autre et porteuse d’un projet de société orienté vers la volonté de mettre à profit toutes les « possibilités gaspillées » (Le Vieux de la Montagne, p. 29) des échanges culturels, linguistiques et intellectuels. Cette ouverture à l’Autre s’interprète par une volonté d’innovation esthétique, se traduisant à la fois par la quête d’une langue multiforme et par l’inspiration de thèmes et figures appartenant à diverses cultures, qui laisse poindre déjà un projet politique fort, celui de la libération de toutes formes de contraintes, tant littéraires et linguistiques que morales et culturelles :
« Nous sommes tous traversés par plusieurs langues, plusieurs temporalités, elles cheminent en nous. Le poète est celui qui traduit tout ça dans ses propres mots, mots qui peuvent heurter ‘sa tribu’, jalouse de la pureté du lexique. En vérité, ce n’est pas tant la tribu, le plus souvent elle prend plaisir aux libertés de ses poètes, mais les ‘entrepreneurs de morale’ qui veulent régenter des domaines qui leur échappent. […] oui la poésie dépasse les frontières nationales[8]. »
Aussi Habib Tengour se distingue-t-il par la volonté de réexploiter encore et encore des tropes ou figures qui l’obsèdent depuis sa jeunesse, mettant en scène de manière privilégiée des héros toujours en mouvance, à la frontière entre Orient et Occident, entre tradition et modernité, ou incarnant à la fois cette nécessaire ouverture multiculturelle et ce retour fondamental dans une culture originelle à préserver et réactualiser : « Il y a certes un endroit bien défini nommé Maghreb, mais le Maghrébin est toujours ailleurs. Et il ne se réalise que là-bas. » Ainsi, pour exemples, les variations sur les errances d’Ulysse et son retour au pays natal, sur les vies et pensées croisées de Hassan as-Sabbah, Omar Khayyam et Nizam el-Mulk, mêlées d’éléments autobiographiques ou imaginaires, traduisent-elles à la fois les propres émotions intimes de l’auteur et sa quête de l’équilibre poétique d’une part, et des inquiétudes existentielles ou sociopolitiques d’autre part. Recevant le prix Dante de l’Union européenne, Tengour martèle :
« On ne quitte jamais le pays de l’enfance. Concernant notre pays, l’Algérie, il est à la fois circonscrit dans des frontières territoriales et s’étend dans les lieux de migration de ses enfants. […] Aujourd’hui, certains veulent ignorer cette réalité, en cela ils amputent l’identité nationale d’un élément fondamental de son être et créent un sentiment de frustration chez les jeunes. Pour moi, l’Algérie est toujours là où je me trouve et je la retrouve dans chaque Algérien que je rencontre n’importe où. Le pays est plus grand que nous et nous ne finissons jamais de le découvrir[9]. »
Et en effet, tout en se tenant, comme son double, Omar Khayyam, à l’abri des enjeux du pouvoir, Habib Tengour restitue l’histoire contemporaine de l’Algérie, dans des évocations critiques dont la complaisance et la nostalgie sont totalement bannies : « Dans cette ville naître et mourir dans le cycle des regards où le meddah pitre à pleurer hagiographe sans talent bat les jours sur son tambourin distendu (...) Les maisons basses figées ma peur la peur de rues sans mystère mystérieuse le bruit des bottes sur les terrasses dans mon ventre perquisition arrestation. » (Tapapakitaques, p. 17).
Ouvert à toutes les cultures, à la frontière entre deux mondes, il n’est donc pas étonnant que Habib Tengour se soit fait éditeur, commentateur ou traducteur d’autres poètes, arabes ou étrangers : « la poésie dépasse les frontières nationales, elle dépasse la barrière des langues grâce à la traduction. » Ainsi a-t-il notamment édité et commenté l’œuvre poétique de Mohammed Dib et traduit en français maints poètes arabophones ou anglophones[10]. Il n’est pas non plus anodin qu’a contrario, son œuvre ait elle-même fait l’objet de multiples traductions, en diverses langues (allemand, anglais, arabe, italien, néerlandais,…) et de publications bilingues[11]. Ses traducteurs deviennent des passeurs de son Entre-deux, d’une œuvre transculturelle, porteuse d’une identité à la fois propre et rhizomatique, relevant des défis traductologiques qui les contraignent à inventer et mettre en œuvre des stratégies (techniques de compensation, apparats paratextuels, développements définitionnels, renégociation, traduction du xénolecte ou des emprunts…).
C’est le double projet, esthétique et socio-politique, que le colloque vise à mettre en exergue : outre la question de la représentation de l’entre-deux-cultures, de la création d’une littérature-monde et d’une interlangue propre, le colloque s’intéressera aux questions de l’interculturalité, de l’inter et intra-textualité et de l’humour par Habib Tengour, mais aussi de la traduction de ses œuvres, qui requièrent un effort interprétatif particulier. Les propositions pourront s’inscrire dans l’un des axes suivants :
- Habib Tengour, une innovation linguistique au cœur d’un projet poétique
- Surréalisme, discours lyrico-épique et réécriture du réel chez Habib Tengour
- La réécriture multiculturelle, intertextuelle et intratextuelle des figures, motifs et tropes dans l’œuvre de Habib Tengour
- Habib Tengour : littérature de l’entre-deux, littérature postcoloniale, littérature-monde, littérature migrante ?
- Habib Tengour au théâtre : un engagement complexe
- Habib Tengour et son engagement mi-spontané mi-délibéré pour une Algérie décomplexée
- Habib Tengour, le traducteur et « passeur » de poètes
- Traduire Habib Tengour
- Réception et influences de l’œuvre de Habib Tengour
- les poètes de l'entre-deux-guerre et la génération de Habib Tengour
- écriture du réel et poétique inter/intra-textuelle
Modalités de soumission des propositions de communication
Langue de la communication et de la publication : Français ou anglais. Les communications seront de 20 minutes, suivies de 10 minutes de questions.
Les articles feront l’objet d’une publication, après double expertise en aveugle, dans le numéro 11 de la revue LiCArC (Littérature et Culture arabes contemporaines) publiée chez Classiques Garnier. Les consignes éditoriales, disponibles sur le site de la revue, font également partie de l’évaluation du texte.
La date limite de soumission des textes pour publication est le 31 décembre 2022.
Frais d’inscription pour les intervenant.e.s : 35 €. Les versements seront à effectuer sur place. Les frais de déplacement, d’hébergement et de séjour ne sont pas pris en charge par les organisateurs du colloque. Les déjeuners seront offerts aux intervenants.
Calendrier
- Date limite de réception des propositions : 20 juin 2022
- Notification d’acceptation aux auteurs après examen par le comité scientifique : 30 juin 2022
- Date limite de réception des articles pour publication dans LiCArC: 15 décembre 2022
- Notification d’acceptation des articles après expertise en double aveugle : 1er février 2024
- Publication dans LiCArC, n° 11 : novembre 2024
Format des propositions
- 1 page isolée comportant le nom, l’appartenance institutionnelle, le grade, le titre de la communication et les coordonnées de l’auteur (adresse professionnelle, adresse personnelle, adresse électronique et téléphone)
- Sur 1 autre page : un résumé de 15 à 20 lignes en français ou en anglais (Word, Times 12, interligne 1,5) présentant le corpus étudié, les idées principales, le raisonnement et les conclusions générales, et précisant le cadre et les notions. 3 mots-clés devront également être mentionnés.
Les propositions de communication seront adressées conjointement à :
- Laurence Denooz : laurence.denooz@univ-lorraine.fr
- Sylvie Dollet-Thiéblemont : sylvie.thieblemont@univ-lorraine.fr
- Hossein Tengour : tengourhossein@yahoo.fr
Comité scientifique
- Tania Al Saadi, PR, Stockholm University - Suède
- Stéphane Baquey, MCF, Université d’Aix-Marseille – France
- Isaac Bazié, PR, Université du Québec à Montréal – Canada
- Tayeb Bouderbala, PR, Université Batna 1 – Algérie
- Nicole Chalhoub, PR, Holy Spirit University of Kaslik (USEK) – Liban
- Didier Francfort, PR, Université de Lorraine – France
- Doris H. Gray, PR, Al Akhawayn University à Ifrane – Maroc et Roskilde University – Denmark
- Nadia Grine, PR, Université d’Adrar – Algérie
- Estrella Israel Garzón, PR, Université CEU-Cardenal Herrera – Espagne
- Xavier Luffin, PR, Université libre de Bruxelles – Belgique
- Francesco Paolo Madonia, PR, Università di Palermo – Italie
- Leïla Messaoudi, PR, Université Ibn Tofail-Kénitra – Maroc
- Antoine Nivière, PR, Université de Lorraine – France
- Monica Ruocco, Università degli Studi di Napoli L’Orientale, Italie
- Clotilde Thouret, PR, Université de Lorraine – France
- Christoph Vatter, PR, Université d’Iéna - Allemagne
- Élisabeth Vauthier, PR, Université Jean Moulin-Lyon 3 – France
- Mourad Yelles, PR, INALCO-Paris – France
Bibliographie sélective
Abdel-Jaouad Hédi, « Habib Tengour ou le "zappeur" surréaliste », dans Mourad Yelles éd., Habib Tengour ou l’ancre et la vague. Traverses et détours du texte maghrébin. Paris, Karthala, « Lettres du Sud », 2003, p. 39-64.
Benchehida Mansour, « L’imaginaire de Tigditt dans Gens de Mosta », dans : Mourad Yelles éd., Habib Tengour ou l’ancre et la vague. Traverses et détours du texte maghrébin. Paris, Karthala, « Lettres du Sud », 2003, p. 75-97.
Déjeux Jean, « Habib Tengour, L’Épreuve de l’Arc, 1990 », dans Hommes et Migrations, n°1134, juillet 1990. Populations du Sud-Est Asiatique. pp. 71-72.
Keil-Sagawe Regina, « Les Odysséennes de Habib Tengour – Petite esquisse généalogique », dans Continents manuscrits, n° 15, 2020.
Keil-Sagawe Regina, « Lire Tengour : ‘Interrompre momentanément une routine sédentaire’… », dans Autobiographie et Biographie. Colloque de Heidelberg, 25-27 mai 1988, éd. par Mireille Calle-Gruber et Arnold Rothe, Paris, Nizet, 1989, 31-34.
Keil-Sagawe Regina, « Le mot disait séparation – Maghreb et Modernité chez Habib Tengour », dans Lucette Heller-Goldenberg (éd.), Cahiers d’Études maghrébines, n° 1 : Maghreb et Modernité, Cologne, 1989, 67-76.
Keil-Sagawe Regina, « Habib Tengour : Der Aufstand der Ideale », dans Literaturnachrichten, n° 25, 1990, p. 8-9.
Keil-Sagawe Regina, « Habib Tengour ou ‘La poésie est une île’ ou ‘Comment aborder un poète difficile ?’ », dans Consiglio nazionale delle Ricerche : Gruppo Nazionele di Coordinamento per lo Studio delle Culture Letterarie dei Paesi emergenti (Hg.) : Africa, America, Asia, Australia, n° 11, 1992, Roma, Bulzoni, p. 85-112.
Keil-Sagawe Regina, « Über die Verfertigung von Dubliners im Münsterland. Ein Gespräch mit Habib Tengour”, dans Literatur-NAchrichten, n° 35, 1992, p. 17-19.
Keil-Sagawe Regina, « Ein Vogelfänger wurde Kulturminister… Anmerkungen zu Habib Tengour”, dans Wufûf, n° 6, 1991, Agerien, Hamburg, 1992, 393-400.
Keil-Sagawe Regina, « Vorwort zu Habib Tengour: Die Bogenproben. Makamen (L’Épreuve de l’Arc, Séances, Paris: Sindbad, 1990)”, aus dem Französischen von Regina Keil-Sagawe, Freiburg, Beck & Glückler, 1993, p. 7-19.
Keil-Sagawe Regina, « ‘An der Grenze zweier Welten verirrt…’ Habib Tengour oder Der Soziologe und die Wüste », dans Akzente, n°4, 1994, p. 466-472.
Keil-Sagawe Regina, « ‘Écrire comme si je pouvais mourir demain’ – le poète-ethnologue Habib Tengour », dans Études littéraires maghrébines, n 15, 1997, Paris-Rabat-Tunis, Bulletin de Liaison de la CICLIM, p. 7-11.
Keil-Sagawe Regina, « Entre Höderlin et Homère : L’Épreuve de l’Arc de Habib Tengour – Tiraillement et tension d’un texte maghrébin », dans Les racines du texte maghrébin, Actes du colloque de Sousse du 13-14-15 mai 1993, Tunis, Cérès Editions, 1997, p. 71-83.
Keil-Sagawe Regina, « Habib Tengour : Von Paris nach Peschawar », dans Literaturnachrichten, n° 72, 2002, p. 17-18.
Keil-Sagawe Regina, « Die Welt im Prisma der Poesie. Ein Porträt des algerischen Autors Habib Tengour », dans Neue Zürcher Zeitung, 7/8 Dezember 2002, p. 51.
Keil-Sagawe Regina, « ‘La vibration de la trace’… Évolution et continuité dans Le Poisson de Moïse », dans Habib Tengour ou l’ancre et la vague : Traverses et détours du texte maghrébin, éd. par Mourad Yellès, Paris, Karthala, 2003, p. 155-194.
Keil-Sagawe Regina, « ‘L’exil est mon métier…’. Le Poète-Ethnologue Habib Tengour », dans Letterature di Frontiera/Littératures frontalières, n° XII/2, 2002, vol. II, Edizioni Università di Trieste.
Keil-Sagawe Regina, « ‘L’exil est un fauteuil en simili-cuir… une parole qui n’a jamais vu le jour’ – Formes et figures de l’écriture migratoire dans l’œuvre de Habib Tengour », dans Charles Bonn (éd.), Échanges et mutations de modèles littéraires entre Europe et Algérie, tome 2 des Actes du colloque « Paroles déplacées » (LERTEC, Université Lumière Lyon 2, 10-13 mars 2003), Paris, L’Harmattan, 2004, p. 21-50.
Keil-Sagawe Regina, « ‘Von Orient zu Okzident ein Lichtreflex’ – Die Spiegelwelten des Habib Tengour », dans Arabische Literatur. Postmodern, hg. Von Angelika Neuwirth, Andreas Pflitsch, Barbara Winckler, München, Edition text und kritik, 2004, p. 202-217.
Keil-Sagawe Regina, « Habib Tengour : Der Fisch des Moses », Rezension fûr ARTE, http://www.arte-tv.com/de/Arabische-Welten/fisch/665796.html vom 6 Oktober 2004.
Maraini Toni, « L’ineffable et la dérision chez Habib Tengour », dans Mourad Yelles éd., Habib Tengour ou l’ancre et la vague. Traverses et détours du texte maghrébin. Paris, Karthala, « Lettres du Sud », 2003, p. 219-229.
Sanson Hervé, La Trace et l’écho. Une écriture en chemin, entretien avec Habib Tengour, Blida (Algérie), éd. Le Tell, 2012.
Tengour Habib, Seelenperlmutt, Lyrik französisch-deutsch (traduction et postface par Regina Keil-Sagawe), Berlin, Hans Schiler, 2009.
Tengour Habib, « The Far Island », traduction anglaise par Donald Winkler, dans « Miroirs et frontières/Reflections and Borders », La Traductière 21, p. 66-69.
Tengour Habib et Joris Pierre, « Undesirable Witness-Memory Fragments-. », dans Boundary 2, vol. 26, n° 1, Duke University Press, 1999, pp. 260–63. URL: http://www.jstor.org/stable/303922.
Tengour Habib et Joris Pierre, Poems for the Millennium. The University of California Book of North African Literature, vol. 4, Berkeley - Los Angeles – London, U. of California Press, 2012.
Tengour Habib, « Célébration de l’absente. Hommage à Assia Djebar », dans Po&sie, vol. 152, n° 2, 2015, pp. 53-55.
Yellès Mourad (éd.), Habib Tengour ou l’ancre et la vague. Traverses et détours du texte maghrébin. Paris, Karthala, « Lettres du Sud », 2003.
Yellès Mourad, Habib Tengour. L’arc et la lyre. Dialogues (1988-2004), Alger, Casbah Editions, 2006.
Yellès Mourad, Vrinat-Nikolov Marie et Maurus Patrick, Traduire la pluralité du texte littéraire, Paris, 2015.
Notes
[1] Parmi d’autres : Tapapakitaques, la poésie-île (1976), La Nacre à l’âme (1981), Schistes et Tahmad II (1983), L’Arc et la cicatrice (1983), États de chose, suivi de Fatras et La sandale d’Empédocle (2003), Gravité de l’Ange (2004), Césure (2006), Beau fraisier (2009).
[2] Parmi d’autres : Le Vieux de la Montagne (1983), Sultan Galiev ou la rupture de stocks (1985), Gens de Mosta (1997), L’Épreuve de l’Arc (1990), Le poisson de Moïse (2001).
[3] Dont l’une des plus récentes : Ulysse chez les intégristes (1992) ; Le maître de l’heure (2008).
[4] Dont l’auteur se plaint de la difficulté à les mettre en scène, en particulier pour des raisons financières : Captive sans éclat (2013) et L’impromptu de Tigditt (2013), Salah Bey (2014).
[5] L’Algérie et ses populations (1982) ; Spatialités maghrébine traditionnelles : étude d’un cas, les Beni-Zéroual (1985) ; Retraite : témoignages (2004) ; Dans le soulèvement, Algérie et retours (2012).
[6] Naget Khadda, « La littérature maghrébine de langue française », dans Charles Bonn, Naget Khadda & Abdallah Mdarhri-Alaoui (dir.), Paris, EDICEF-AUPELF, 1996.
[7] Mourad Yelles, Habib Tengour ou L’ancre et la vague : traverses et détours du texte maghrébin, Paris, Karthala, 2003, p. 12.
[8] Elwatan [online], « Habib Tengour, écrivain : ‘L’Algérie est toujours là où je me trouve’ », 4 juin 2016 ; URL : https://www.elwatan.com/pages-hebdo/arts-et-lettres/habib-tengour-ecrivain-lalgerie-est-toujours-la-ou-je-me-trouve-04-06-2016.
[9] Ibid.
[10] Voir notamment Tengour Habib et Joris Pierre, Poems for the Millennium. The University of California Book of North African Literature, vol. 4, Berkeley - Los Angeles – London : U. of California Press, 2012.
[11] Seelenperlmutt, Lyrik französisch-deutsch (traduction et postface par Regina Keil-Sagawe), Berlin, Hans Schiler, 2009 ; « The Far Island », traduction anglaise par Donald Winkler, dans « Miroirs et frontières/Reflections and Borders », La Traductière 21, p. 66-69.
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Lieux
- Campus Lettres et Sciences humaines - 23 Boulevard Albert 1er
Nancy, France (54)
Format de l'événement
Événement hybride sur site et en ligne
Dates
- dimanche 15 mai 2022
Fichiers attachés
Mots-clés
- Tengour, poésie, Algérie, Méditerranée, intertextualité, histoire culturelle, poétique, traduction
Contacts
- Laurence Denooz
courriel : laurnce [dot] denooz [at] univ-lorraine [dot] fr - Sylvie Thieblemont-Dollet
courriel : sylvie [dot] thieblemont [at] univ-lorraine [dot] fr
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Source de l'information
- Laurence Denooz
courriel : laurnce [dot] denooz [at] univ-lorraine [dot] fr
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Pour citer cette annonce
« Habib Tengour, du projet anthropo-socologique au projet poétique », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 20 décembre 2021, https://doi.org/10.58079/17xm