AccueilDe la Révolution au siècle des révolutions

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De la Révolution au siècle des révolutions

À l’aube de la société française contemporaine

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Publié le lundi 03 janvier 2022

Résumé

Le XVIIIe siècle augure le siècle des révolutions : inspiration de la Révolution américaine, Révolution française, journées révolutionnaires du XIXe siècle jusqu’à l’avènement de la IIIe République. Mais ces soubresauts ou raz-de-marée politiques sont inséparables des transformations sociales, économiques et des modes de pensées à travers la période inaugurée depuis le milieu du XVIIIe siècle. Cette journée d’étude propose d’analyser non seulement les évolutions des régimes et de la pensée politiques, des « cultures politiques », parfois dans ce qui semble être des pages violentes de l’histoire de France, mais aussi toutes les transformations dans le temps long des changements sociaux, des modifications des modèles de production, des mutations urbaines à l’aune de ce XIXe siècle guidé par l’idée de progrès.

Annonce

Présentation

Le XVIIIe siècle augure le siècle des révolutions : inspiration de la Révolution américaine, Révolution française, journées révolutionnaires du XIXe siècle jusqu’à l’avènement de la IIIe République. Mais ces soubresauts ou raz-de-marée politiques sont inséparables des transformations sociales, économiques et des modes de pensées à travers la période inaugurée depuis le milieu du XVIIIe siècle. Cette journée d’étude propose d’analyser non seulement les évolutions des régimes et de la pensée politiques, des « cultures politiques », parfois dans ce qui semble être des pages violentes de l’histoire de France, mais aussi toutes les transformations dans le temps long des changements sociaux, des modifications des modèles de production, des mutations urbaines à l’aune de ce XIXe siècle guidé par l’idée de progrès.

Programme

  • 8h30-9h00 - accueil des participants
  • 9h00 - IA-IPR, APHG : accueil institutionnel
  • 9h30 – Michelle Zancarini-Fournel (professeure des universités émérite, université Lyon 1) : « Révolutions entre mythes et historicité ». Introduction scientifique de la journée.

En 2016, Emmanuel Macron candidat à l’élection présidentielle, publiait un livre programmatique, Révolution. En 2011, le soulèvement des peuples en Afrique du nord, en Égypte ou au « Moyen Orient » était baptisé « révolutions arabes ». Un demi-siècle auparavant, le moment 1968 n’est crédité que d’être une « révolution sexuelle ». L’usage kaléidoscopique du mot révolution prouve que l’histoire et le processus mémoriel de l’ère des révolutions ne se limite pas à la mythique « révolution industrielle » ou aux épisodes révolutionnaires du XIXe siècle.

  • 9h50 – Marc Belissa (maître de conférences habilité émérite, université Paris 10 Nanterre) : « Atlantic History, Révolution américaine »

Les programmes de Seconde font une place nouvelle aux « révolutions » entre les années 1760 et les années 1800 avec les révolutions américaine et française (et même la Révolution haïtienne pour la Seconde technologique). Cette orientation ne serait sans doute pas apparue sans la production historiographique des trente dernières années. Une bonne partie des recherches sur « l’ère des révolutions » atlantiques se sont situées dans un « paradigme » historiographique, celui de l’Atlantic History. Qu’est-ce que l’Atlantic History ? On traitera ensuite - en reprenant les intitulés du programme - du « retournement par les colons américains des valeurs anglaises contre leur métropole » et des premières constitutions américaines.

10h30 - Pause-café

  • 10h50 - Paul Chopelin (maître de conférences, université Lyon 3) : « La Révolution française, quels récits interprétatifs aujourd’hui ? »

Les nouvelles perspectives de recherche ouvertes depuis le Bicentenaire, appuyées sur un retour aux sources primaires et une mise à distance des héritages historiographiques du XIXe siècle, ont conduit historiennes et historiens à proposer dans les années 2000-2010 une refonte du récit traditionnel de la Révolution française, selon une approche chronologique, spatiale et sociale élargie, dont seront présentés ici les traits saillants.

  • 11h10 - Pierre-Marie Delpu (docteur agrégé, chercheur au Madrid Institute for Advanced Study) : « Les révolutions européennes du XIXe siècle vues des États italiens »

De la campagne française de 1796 à l’unification de la péninsule dans les années 1860, les États italiens sont confrontés aux vagues révolutionnaires européennes. Ils reçoivent d’abord l’écho des événements politiques européens. Ils s’intègrent alors aux dynamiques des oppositions transnationales à l’Europe de la Sainte-Alliance. Amorcé avec la vague révolutionnaire des années 1820, ce processus culmine avec les révolutions de 1848 : alors que la construction nationale italienne se précise, les insurgés sont exposés à des procès politiques orchestrés par la quasi-totalité des États, et le seul d’entre eux à avoir conservé le régime issu de l’insurrection, le Piémont-Sardaigne, voit son gouvernement s’approprier le Risorgimento dans un sens résolument anti-révolutionnaire.

12h - Pause-déjeuner

  • 14h – Gaetano Manfredonia (directeur de la Bibliothèque départementale de la Corrèze) : « Les réformateurs sociaux et la révolution de la monarchie de Juillet au Second Empire »

Tant les doctrines que les pratiques des réformateurs sociaux de la première moitié du XIXe siècle ne peuvent véritablement se comprendre sans tenir compte de la relation complexe qu’ils entretiennent avec la Révolution française. La majorité d’entre eux se fixe comme objectif d’achever l’œuvre commencée en 1789 en réalisant une révolution qui détruirait non seulement les privilèges politiques mais également les inégalités économiques ainsi que les nouvelles féodalités financières rendues possibles par le développement du capitalisme industriel. Les moyens envisagés pour réaliser ces transformations radicales, toutefois, différent souvent profondément de ceux préconisés par leurs prédécesseurs. Si les fractions républicaines et certains socialistes issus du babouvisme continuent à privilégier l’agitation politique à visée insurrectionnelle, l’écrasante majorité des réformateurs sociaux, à commencer par Fourier, Cabet et Proudhon, préfère ignorer la question politique et institutionnelle. Cela les porte à mettre en avant un programme de réformes réalisable progressivement et d’une manière expérimentale afin d’éviter que la société française fasse les frais d’une nouvelle période de guerre civile.

  • 14h30 - Olivier Faure (professeur des universités émérite, université Lyon 3) : « Les fausses évidences de la Révolution médicale au XIXe siècle »

Tout le monde pense que le XIXe siècle serait par excellence celui des révolutions médicales. Pourtant, ni la médecine d’observation, ni la découverte des germes microbiens ne débouchent sur des thérapeutiques nouvelles et efficaces. C’est donc vers la prévention et l’hygiène que se tournent les médecins et les autorités, comme elles n’ont cessé de le faire depuis et comme le prouve la situation actuelle.

15h10 - pause-café

  • 15h30 - Laure Godineau (maîtresse de conférences, université Paris 13) : « La Commune de 1871. Quelles relectures aujourd’hui ? »

Cette intervention reviendra sur les relectures actuelles de la Commune de 1871, au travers de l’intérêt porté aux variations d’échelles (espace parisien, dimension nationale, histoire globale), des questionnements sur la mise en pratique, au quotidien, des aspirations à la démocratie « vraie » et  à l’émancipation, des nouvelles approches sur les femmes et le genre ou sur la transformation sensible de la ville révolutionnaire, et enfin des récentes controverses sur la Semaine sanglante.

  • 15h50 – Bruno Benoit (professeur des universités émérite, Sciences Po Lyon) : « Analyse politique de la Révolution à Lyon »

Lyon est dans le sillage de la Révolution française, excepté quelques particularités, jusqu’au 10 août 1792. Après cette date, elle a un parcours original qui culmine durant l’année 1793. Ensuite elle connaît une violente répression qui est fondatrice de son identité politique.

Conception et organisation

(Bureau de l’APHG de Lyon)

  • Julien Bonnaud,
  • Martin Charlet,
  • Audrey Ferlut,
  • Amos Frappa,
  • Didier Gallant,
  • Léa Glacet,
  • Virginie Hollard,
  • Marc Jampy,
  • Laurent Pireyre,
  • Philippe Prudent,
  • Fabien Salesse.

Catégories

Lieux

  • Amphithéâtre Lucie Aubrac, Université Lumière Lyon 2 - 16 Quai Claude Bernard
    Lyon, France (69007)

Format de l'événement

Événement uniquement sur site


Dates

  • jeudi 20 janvier 2022

Fichiers attachés

Mots-clés

  • révolution, coup d'état, socialisme, médecine, états-unis, grande-bretagne, italie, commune, 1848, lyon, paris, guerre civile, libéralisme, démocratie, état-nation

Contacts

  • Amos Frappa
    courriel : amosfrappa [at] yahoo [dot] fr

Source de l'information

  • Amos Frappa
    courriel : amosfrappa [at] yahoo [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« De la Révolution au siècle des révolutions », Journée d'étude, Calenda, Publié le lundi 03 janvier 2022, https://doi.org/10.58079/17ym

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