InicioHéritage architectural et mutations environnementales : typologies, représentations, transitions

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Héritage architectural et mutations environnementales : typologies, représentations, transitions

Architectural heritage and environmental mutations: typologies, representations, transitions

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Publicado el viernes 14 de enero de 2022

Resumen

Si les publications, études et formations s’intéressant à une architecture dite écologique sont aujourd’hui extrêmement nombreuses, l’immense majorité d’entre elles ne s’applique pas au temps long et au patrimoine existant. Nous aimerions élargir cette préoccupation à d’autres périodes et inscrire les travaux proposé dans une histoire environnementale. Rapportées à la question de l’architecture, des patrimoines et de la création, plusieurs approches de contribution peuvent être suggérées, puisqu’il s’agit d’encourager la transversalité et la complémentarité de nos spécialités et de nos disciplines respectives.

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Argumentaire

Si les publications, études et formations s’intéressant à une architecture dite écologique sont aujourd’hui extrêmement nombreuses, l’immense majorité d’entre elles ne s’applique pas au temps long et au patrimoine existant. Et quand c’est le cas, le sujet porte le plus généralement sur la production architecturale et urbaine d’après 1945. Nous aimerions élargir cette préoccupation à d’autres périodes et inscrire les travaux du séminaire proposé dans une histoire environnementale.

En effet il nous semble que l’histoire urbano-environnementale pose à l’architecte, à l’urbaniste et au paysagiste de nombreuses questions, à commencer par celle d’un élargissement potentiel de la notion de patrimoine. Il ne s’agirait plus seulement des produits matériels ou immatériels des cultures, inscrits dans une chronologie, mais de l’ensemble de ce qui est menacé par l’accumulation des déchets et par l’accélération des activités humaines. Parmi ces menaces, on sait que la construction et l’aménagement industrialisés en constituent de majeures.

Ainsi, c’est un mode d’organisation financière, économique, sociale et architecturale qui est dévoilé par ce prisme environnemental –ou plutôt par une histoire qui met l’environnement construit au centre, en écho au concept historique de Lewis Mumford (Technics and Civilization), 1934) et à la réflexion de Frank Lloyd Wright (Disappearing City, 1932). Aux travaux plus récents (Roderick Nash,1972) qui relevaient toutefois encore d’un dégagement incertain vis-à-vis d’une représentation idéalisée de la nature profondément ancrée aux États-Unis, s’est substituée dans les années 1990 une vision plus robuste, coïncidant avec un élargissement de l’intérêt pour ces recherches à d’autres pays, notamment l’Inde, l’Angleterre, l’Australie, puis dans les années 2000 les pays scandinaves et le Canada, la Suisse, l’Allemagne.

L’essor de l’histoire urbano-environnementale est venu des États-Unis, avec les ouvrages pionniers d’Andrew Hurley sur Gary (Environnemental Inequalities : Class, Race and Industrial Pollution in Gary,Indiana, 1995), d’Ari Kelman sur la Nouvelle-Orléans (A River and Its City : Nature and Landscape inNew Orleans, 2003) ou la somme éditée par Mohsen Mostafavi et Gareth Doherty, Ecological Urbanism (2010).

En France, Isabelle Backouche a publié dès 2000 son ouvrage La trace du fleuve, la Seine et Paris, Sabine Barles L’invention des déchets urbains en 2005 et André Guillerme La naissance de l’industrie à Paris, entre sueur et vapeur en 2007. L’ouvrage de Simon Schama, Le Paysage et la mémoire (1999) pointe une certaine pauvreté de l’histoire environnementale, échouant à proposer des méthodes. Dans quelle mesure les travaux anciens de Fernand Braudel dans l’Identité de la France en 1987, ceux d’Emmanuel Leroy-Ladurie dans l’Histoire du climat depuis l’an Mil en 1967 (revisitée en 2009 par son étude du réchauffement de 1860 à nos jours), ou ceux de et Georges Bertrand (Pour une histoire écologique de la France rurale, 1975) avaient-ils donné le sentiment d’épuiser le sujet ? Cependant ces ouvrages s’attachaient d’assez loin à l’environnement urbain, alors même que des architectures de théorie (Reyner Banham, 1971) ou de critique (Archigram, 1961-1974), étaient déjà actives, et aussi de nombreuses expérimentations de bâtiments employant les énergies géothermique ou solaire.

Thierry Paquot dans Urbanisme n° 348 (2006) et Geneviève Massard-Guilbaud dans Histoire Urbaine n° 18 (2007) fournissent des articles de synthèse : respectivement « Éco-urbanisme » et « Pour une histoire environnementale de l’urbain ». Cette dernière avait dirigé avec Bill Luckin et Gilbert Schott Urban Environment : Resources, Perceptions, Uses (2005). Mireille Couréent a publié en 2011 seulement les fruits d’une thèse soutenue dès 1995 : son De architectiscientia. Idée de nature et théorie de l'art dans le De architectura de Vitruve, nous avertissant que la conception de la nature de l’architecte romain donnait « un cadre à la pratique de l’architecture ». Plus récemment, Jean-Baptiste Fressoz a tracé une histoire des risques technologiques dans L’apocalypse joyeuse (2012), Grégory Quénet a illustré ce que peut être une histoire environnementale attachée au projet politique et au programme architectural dans son Versailles, une histoire naturelle (2015), Catherine Maumi a soumis à un examen attentif les travaux de Frank Lloyd Wright dans une « présentation » de sa Broadacre City, la nouvelle frontière (2015) et Charles-François Mathis et Émilie-Anne Pépy ont publié une Histoire de la nature en milieu urbain (2017).

Ainsi, plongeant dans une histoire qui remonte parfois aux origines des traités d’architecture, les nouvelles générations de l’histoire environnementale se détournent peu à peu de la nostalgie initiale qui s’exprimait par la vision d’une nature opprimée et polluée par l’homme, pour s’attacher à la pesée des situations anthropisées sur le long terme en milieu urbain. La question posée n’est plus celle d’un état de nature opposé à un « anthropocène », considérant l’un comme idéal et l’autre néfaste. La dégradation de l’environnement n’est pas posée comme un état mais comme un processus historique continu et négocié dans lequel la construction d’une relation des hommes à leurs milieux est analysée dans chaque période et chaque situation singulière.

Rapportées à la question de l’architecture, des patrimoines et de la création, plusieurs approches de contribution peuvent être suggérées. Celles-ci ne sont ni exclusives, ni univoques, puisqu’il s’agit au contraire d’encourager la transversalité et la complémentarité de nos spécialités et de nos disciplines respectives :

L’approche historiographique. Les préoccupations liées à l’environnement et aux mutations climatiques font aujourd’hui consensus dans le monde de l’architecture et du patrimoine. En se gardant de tout anachronisme, on peut tenter d’interpréter un certain nombre de pratiques et de discours, émergeant depuis la Révolution industrielle et possiblement plus tôt encore, au prisme d’une écologie rétrospective. Si, par exemple, la transformation de l’existant, le réemploi ou la réversibilité sont actuellement mis au service d’une architecture soutenable, comment interpréter les pratiques vernaculaires et empiriques plus anciennes ?

L’approche technique et constructive. Les méthodes d’expertises, les diagnostics sur le bâti, sur les évolutions technologiques facilitant les transformations de l’existant, sur la restauration ou sur l’amélioration des performances thermiques d’un édifice, pourraient faire l’objet d’analyses comparées.

L’approche théorique. Les modifications de la relation de l’homme à son environnement,confrontées au questionnement des patrimoines bâtis et paysagers, sont fréquemment analysées de façon fragmentaire et non systémique. Dans quelle mesure les textes, discours et enseignements sur les théories du patrimoine architectural incluent-ils une problématiqueécologique? Quelles sont les postures adoptées par les architectes praticiens et/ou architectes enseignants quant à cette préoccupation croisant héritage et mutations environnementales ?

L’approche réglementaire et juridique. Quelles sont les effets des politiques engagées depuis le début des années 1980 et leur mise en oeuvre ? Quel cadre comparatif peut être tracé à l’échelle nationale et internationale ?

Ainsi, portant aussi bien sur le temps court que sur le temps long, les propositions de communicationdevront s’intéresser au rapport qu’entretiennent patrimoine et environnement.

Entendue au sens large et sur différentes échelles – architecturales, urbaines, paysagères – la notion de patrimoine permettra d’envisager la production exceptionnelle, ordinaire et/ou sérielle au regard de dispositifs techniques spécifiques visant à tirer leçon et parti des nouvelles conditions climatiques. Une attention particulière sera accordée au patrimoine de l’habitat, à sa matérialité, à son organisation et aux relations que son rapport à l’environnement établit avec le confort, la santé et les vulnérabilités.

Modalités de soumission

  • Lancement de l’appel à communication : 6 janvier 2021
  • Date limite de soumission des propositions : 6 février 2022
  • Notification aux auteurs : 6 mars 2022
  • tenue du séminaire : 12-13 mai 2022

Les propositions de communication sont à envoyer sous forme d’un texte de 1500 signes espaces compris à seminaireapc6@paris-valdeseine.archi.fr ; elles seront accompagnées d’une biographie de 500 signes espaces compris. Textes en français ou en anglais (les langues du séminaire seront le français et l'anglais). 

Comité de pilotage

ENSA Paris Val de Seine

  • Philippe Bach, Directeur,
  • Dominique Mathieu-Huber, directrice administrative de la recherche ; 
  • Anne Petitjean, directrice de la Communication ;
  • Etienne Léna, MCF
  • Christel Palant, MCF
  • Dimitri Toubanos, MCF / réseau ENSAECO
  • Laurence Veillet, MCFA
  • Gilles-Antoine Langlois, PR, président de la commission de la recherche  
  • Donato Severo, PR
  • Elie Antoun, doctorant evcau-ensapvs
  • Zineb Bennouna, doctorante evcau-ensapvs

Réseau APC

  • Philippe Dufieux, Professeur ENSA de Lyon,
  • Benjamin Chavardès, MCF ENSA de Lyon.

Conseil scientifique

France

  • Catherine Maumi, ENSA de Paris La Villette ;
  • Marie Gaimard, co-directrice du laboratoire EVCAU ;
  • Antonella Tufano, CNAM – Centre d’Histoire des Techniques en société.

International

  • Jonathan W. Reich, professor Architecture Department, California Polytechnic State University San Luis Obispo (USA) ;
  • Laurence Gillot, Université Libre de Bruxelles ;
  • Giulia Marino, Université catholique de Louvain
  • Zhang Chun Yan, professeur Université de Tianjin

Lugares

  • 3 Quai Panhard et Levassor
    París, Francia (75013)

Fecha(s)

  • domingo 06 de febrero de 2022

Palabras claves

  • histoire, mutation, environnement, patrimoine, architecture, urbanisme

Contactos

  • Christel Palant
    courriel : christel [dot] palant [at] paris-valdeseine [dot] archi [dot] fr
  • Etienne Léna
    courriel : etienne [dot] lena [at] paris-valdeseine [dot] archi [dot] fr
  • Dimitri Toubanos
    courriel : dimitri [dot] toubanos [at] paris-valdeseine [dot] archi [dot] fr
  • Laurence Veillet
    courriel : laurence [dot] veillet [at] paris-valdeseine [dot] archi [dot] fr

Fuente de la información

  • Christel Palant
    courriel : christel [dot] palant [at] paris-valdeseine [dot] archi [dot] fr

Licencia

CC0-1.0 Este anuncio está sujeto a la licencia Creative Commons CC0 1.0 Universal.

Para citar este anuncio

« Héritage architectural et mutations environnementales : typologies, représentations, transitions », Convocatoria de ponencias, Calenda, Publicado el viernes 14 de enero de 2022, https://doi.org/10.58079/180a

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