StartseiteLa transition écologique au prisme de l’écoféminisme : un renouvellement démocratique à l’échelle des territoires ?

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Veröffentlicht am Dienstag, 01. Februar 2022

Zusammenfassung

Si les travaux sur la transition écologique ou le genre sont dynamiques, leur croisement semble encore peu mis en avant, a fortiori à l’échelle de la gouvernance territoriale. Force est de constater que ce croisement est surtout l’apanage de travaux étrangers ou qui portent sur des terrains étrangers. Il s’agira dans cette session d’appréhender la transition écologique par le prisme du genre et de l’écoféminisme et de considérer la manière dont ce croisement peut révéler un renouvellement des capacités politiques, un renouvellement démocratique, à l’échelle de territoires identifiés.

Inserat

Dans le cadre du 58e colloque ASRDLF qui se déroulera à Rennes du 29 juin au 1er juillet 2022, Philippe Boudes (MCF, Institut Agrocampus Ouest) et Edith Gaillard(MCF, Sociologie) proposent une session spéciale : La transition écologique au prisme de l’écoféminisme : un renouvellement démocratique à l’échelle des territoires ? Il s’agit de la session spéciale n°4.

Argumentaire

Si les travaux sur la transition écologique ou le genre sont dynamiques, leur croisement semble encore peu mis en avant, a fortiori à l’échelle de la gouvernance territoriale. Force est de constater que ce croisement est surtout l’apanage de travaux étrangers ou qui portent sur des terrains étrangers (Nagel, 2015 ; Laugier et al., 2015). Les recherches francophones privilégiant cette double entrée restent rares ou pour le moins éparpillées entre écoféminisme, gender studies et approches politiques et sociologiques de l’environnement. C’est le concept d’écoféminisme, longtemps oublié, né de la plume de l’écrivaine et militante féministe Françoise d’Eaubonne, dans les années 70, qui s’impose désormais dans le débat public et dans les perspectives scientifiques.

Récemment, ces liens entre genre ou, plus précisément, écoféminisme et politique étaient revendiqués par les candidates à la primaire écologiste, Sandrine Rousseau ou Delphine Batho. Selon cette dernière, « l’écoféminisme[...] est porteur d’une révolution démocratique et d’un changement de la gouvernance du pays, pour rompre avec le présidentialisme et la conception patriarcale du pouvoir. » Si la rencontre de l’écoféminisme et des politiques écologistes territorialisées n’a rien d’évident, il n’en reste pas moins vrai que ce croisement pourrait contribuer à (re)politiser les enjeux de transition écologique, souventjugés a- ou post-politique (Swyngedouw, 2010). En effet, après avoir fait l’objet d’une politisation dans les années 1970, puis d’une dynamique d’institutionnalisation dans les années 1990 et 2000,la question environnementale s’est diluée dans un développement durable peu critique et souvent technocentré reprenant l’espoir d’une écologisation de la modernité sans critique démocratique (Boudes, 2017).

Il s’agira dans cette session d’appréhender la transition écologique par le prisme du genre et de l’écoféminisme et de considérer la manière dont ce croisement peut révéler un renouvellement des capacités politiques, un renouvellement démocratique, à l’échelle de territoires identifiés. Les questions posées articuleront nécessairement le genre et l’environnement. Par exemple, on interrogera les interactions entre les politiques écologiques et les politiques d’égalité des genres : sont-elles mises en lien ? Se renforcent-elles ? On pourra envisager des initiatives citoyennes se revendiquant de la transition écologique (zones à défendre ou espaces de résistance) et leur prise en charge des rapports de pouvoir entre les genres, voire dans une lecture intersectionnelle. L’environnement, sa défense et ses luttes sont-ils l’occasion d’une redéfinition de la place des femmes et des minorités de genre dans la société ? On questionnera comment les résistances ordinaires écoféministes éclairent les inégalités environnementales et sociales et dans quelle mesure elles questionnent l’autonomie, l’émancipation, voire l’intégration sociale.Nous sollicitons des expériences de terrain envisagées à travers la territorialisation des enjeux de genre et d’environnement et de leur gouvernance, ou des contributions plus théoriques éclairant l’état de nos disciplines et des apports interdisciplinaires pour le genre et l’environnement.

Modalités de soumission

La date limite de dépôt des propositions de communications sur le site est fixée au 20 mars. Elle se fait directement en ligne.

Comité d'organisation

  • Martine Barbelenet, laboratoire Arènes - UMR 6051
  • Marylène Bercegeay, laboratoire Arènes - UMR 6051
  • Pablo Diaz, directeur de Sciences Po Rennes
  • Gaël Hily, chargé développement de la chaire TMAP, Sciences Po Rennes
  • Jean-Pierre Le Bourhis, directeur du laboratoire Arènes - UMR 6051
  • Angèle Le Prigent, doctorante en science politique au laboratoire Arènes - UMR 6051
  • Brice Noël, laboratoire Arènes - UMR 6051
  • Romain Olliero, chargé de communication, Sciences Po Rennes
  • Romain Pasquier, directeur de recherche au CNRS, laboratoire Arènes - UMR 6051, directeur de la recherche à Sciences Po Rennes
  • Annaëlle Raffray, chargée de communication, Sciences Po Rennes

Comité scientifique (en cours)

  • Aguilera Thomas, MCF science politique - Science Po Rennes
  • Berny Nathalie, PR science politique - Science Po Rennes
  • Bourdeau-Lepage Lise, PR géographie - Université Lyon 3
  • Bourdin Sébastien, géographie - EM Normandie
  • Chiasson Guy, PR - Univ. Québec en Outaouais
  • Desmoulin Gil, MCF, droit - Sciences Po Rennes
  • Escach Nicolas, MCF, géographe - Sciences Po Rennes
  • Fillipi Maryline, PR économie, Bordeaux Sc Agro / SAD-ADPT
  • Gaillard Emilie, MCF, droit - Sciences Po Rennes
  • Hellier Emmanuelle, PR, aménagement - Université Rennes 2
  • Hervé Alan, MCF, droit - Sciences Po Rennes
  • Hoarau Jean-François, PR économie – Université de la Réunion
  • Iatu Corneliu, PR géographie - Université d’Iasi
  • Jabot François, professeure associée - EHESP, Rennes / Arènes
  • Jean Bruno, PR sociologie - UQAR Rimouski
  • Kebir Leila, PR économie - Université de Lausanne
  • Le Bourhis Jean-Pierre, chargé de recherche, science politique - Laboratoire Arènes UMR 6051
  • Leloup Fabienne, PR Science politique - UCLouvain / ISPOLE
  • Laidin Catherine, ingénieure de recherche - Institut Agro Rennes
  • Maillefert Muriel, PR aménagement - Université Lyon
  • Masson Sophie, PR géographie - Université de Perpignan
  • Moullé François, MCF géographie - Université d’Artois
  • Nadou Fabien , Aménagement - EM Normandie
  • Pasquier Romain, directeur de recherche, science politique - Laboratoire Arènes UMR 6051 / directeur de la recherche à Sciences Po Rennes
  • Prigent Lionel, PR, urbanisme – Université de Bretagne Occidentale, Brest
  • Roue-Legall Anne, PR, santé - EHESP, Rennes
  • Rouzeau Marc, expert associé - Chaire TMAP / Sciences Po Rennes
  • Saidi Abdelmajid, PR économie FSLES Meknès
  • Schaffar Alexandra, PR économie - Université de Toulon
  • Tellier Thibault, PR histoire - Sciences Po Rennes
  • Torre André, DR économie - INRAE, Université Paris Saclay

Orte

  • Rennes, Frankreich (35)

Veranstaltungsformat

Veranstaltung vor Ort


Daten

  • Sonntag, 20. März 2022

Schlüsselwörter

  • écoféminisme, expérimentation démocratique, transition écologique, genre

Informationsquelle

  • Édith Gaillard
    courriel : edith [dot] gaillard [at] univ-brest [dot] fr

Lizenz

CC0-1.0 Diese Anzeige wird unter den Bedingungen der Creative Commons CC0 1.0 Universell .

Zitierhinweise

« La transition écologique au prisme de l’écoféminisme : un renouvellement démocratique à l’échelle des territoires ? », Beitragsaufruf, Calenda, Veröffentlicht am Dienstag, 01. Februar 2022, https://doi.org/10.58079/185g

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