HomeActualité et inactualité de Nicos Poulantzas
Actualité et inactualité de Nicos Poulantzas
Revue Terrains / Théories
Published on Monday, February 21, 2022
Abstract
Philosophe, sociologue et théoricien politique, Nicos Poulantzas (1936-1979) a été l’un des plus importants penseurs de l’État, du pouvoir et des classes sociales de la seconde moitié du XXe siècle. Résultat d’une trajectoire théorique et biographique originale, la théorie sociale et politique de Poulantzas s’est distinguée par son approche transdisciplinaire, en explorant des questions au point de croisement entre traditions, méthodes d’enquête et concepts hétérogènes. Plus de quarante ans se sont écoulés depuis sa mort, les événements historiques et les évolutions socio-politiques mettant parfois ses conceptions à l’épreuve, mais renforçant aussi son actualité. Dans ce numéro de la revue Terrains / Théories, nous souhaitons revenir sur ce que son œuvre, mal connue aujourd’hui en France, peut nous apporter pour penser notre situation sociale et politique.
Announcement
Argumentaire
(I) La vie et l’œuvre de Nicos Poulantzas
Nicos Poulantzas naît en 1936 à Athènes, dans une famille de classe moyenne aisée. Il obtient son baccalauréat en 1953 après une scolarité franco-grecque au Lycée expérimental et à l’Institut Français d’Athènes, pendant la période troublée de la guerre et de l’après-guerre. Inscrit à la Faculté de Droit d’Athènes, il obtient son diplôme en 1957 avant de partir en 1960 pour Munich et Heidelberg, où il étudie la philosophie et prépare une maîtrise sur la question du droit naturel. En 1961, il s’installe à Paris et entame une thèse de doctorat à la Faculté de droit et sciences économiques. Intitulée Nature des choses et droit. Essai sur la dialectique du fait et de la valeur, sa thèse d’orientation sartrienne et hégélo-marxiste sera soutenue en 19641.
De 1962 à 1965 Poulantzas enseigne à la Sorbonne. Pendant ses années il s’éloigne de ses préoccupations existentialistes, s’approchant des idées d’Antonio Gramsci2, et notamment de son analyse de l’État, de son concept d’hégémonie culturelle et politique, et de son traitement de la question des classes et des alliances de classe dans le capitalisme3. En même temps, il s’immerge de plus en plus dans le milieu intellectuel parisien de l’époque et devient proche de Louis Althusser ; il développe également des activités politiques diverses et assiste aux événements de mai-juin 1968. La même année paraît son livre Pouvoir politique et classes sociales4 – première version de sa théorie marxiste de l’État – au point de croisement entre les thèses de Gramsci et la théorie structurale du mode de production capitaliste élaborée par Althusser5. Poulantzas est élu quelques mois plus tard à la nouvelle Université de Vincennes-Paris VIII, à un poste de sociologie. En 1971 il se marie avec la théoricienne féministe Annie Leclerc. Dans la première moitié des années 1970, les travaux de Poulantzas, sans abandonner leur ambition théorique, portent sur des conjonctures historiques particulières : l’arrivée au pouvoir des régimes fascistes dans l’entre-deux guerre dans Fascisme et dictature (1970)6, les rapports de classes et l’impérialisme contemporains dans Les classes sociales dans le capitalisme aujourd’hui (1973)7, ou la nature et la chute des régimes autoritaires en Grèce, au Portugal et en Espagne dans la Crise des dictatures (1975)8.
Ces analyses plus concrètes le conduisent à abandonner la rigidité de son premier cadre théorique. Du reste, il se montre de plus en plus soucieux des enjeux que représentent les mouvements sociaux, ainsi que ceux des tendances au durcissement autoritaire entraînées par la crise de l’État keynésien et du compromis fordiste. Il en vient à remanier sa théorie afin de prendre en compte ces nouveaux éléments, et produire des analyses philosophiques et sociologiques des formes d’exercice du pouvoir étatique dans le capitalisme tardif et des enjeux stratégiques de la transition au socialisme. Ces problématiques seront développées dans un dialogue fructueux — quoique mené d’un point de vue critique et résolument marxiste — avec la microphysique du pouvoir de Michel Foucault9. Tout cela aboutira en 1978 à son dernier livre, L’État, le pouvoir, le socialisme10. Dans cet ouvrage et dans ses derniers articles et entretiens11, Poulantzas développe une perspective politique originale, qui a pu être qualifiée d’eurocommuniste de gauche, et qui reposait sur une articulation de l’autonomie des luttes des dominés et de la démocratisation des appareils d’État.
Nicos Poulantzas a toujours joint ses travaux à l’engagement politique, conservant un lien avec la Grèce tout au long des années 1960 et 1970, notamment par son implication dans la mobilisation des immigrés grecs à Paris pendant la dictature des colonels. Après 1974 ses thèses et la sympathie exprimée pour le Parti Socialiste Grec (PASOK) attirent des critiques virulentes dont l’accusation de réformisme.
Poulantzas met fin à ses jours le 3 octobre 1979, à Paris.
(II) Actualité et inactualité de la pensée de Poulantzas
L’angle d’étude adopté par ce dossier est la question de l’actualité ou de l’inactualité de l’œuvre de Nicos Poulantzas. Cette question, qui apparaît fréquemment lorsque l’on étudie un auteur « classique », se pose avec une acuité particulière dans le cas de Poulantzas, penseur de la politique qui cherche à interpréter le monde dans le but de le changer. Il a en effet été l’un des rares marxistes à construire une théorie de l’État et du pouvoir, systématique, complexe et ambitieuse, partant notamment de deux intuitions fondamentales : l’idée de l’autonomie relative du politique au sein du mode de production capitaliste12, d’une part ; et une conception de l’État non comme un simple instrument aux mains de la classe dominante, mais comme condensation institutionnelle des luttes de classes13. Pour autant, malgré son ambition – ou peut-être à cause d’elle – la pensée de Poulantzas reste peu étudiée aujourd’hui en France. La plupart de ses ouvrages ne sont pas réédités, comme Fascisme et dictature et Les classes sociales dans le capitalisme aujourd'hui, ou le sont uniquement en ligne comme Pouvoir politique et classes sociales. Seul L’État, le pouvoir et le socialisme a été réédité aux Prairies ordinaires en 2013. Rappelons que dans les années 1960 et 1970, ses livres de Poulantzas étaient diffusés à des dizaines de milliers d’exemplaires, les ventes de Pouvoir politique et classes sociales atteignant même 40 000 exemplaires14.
Mais s’il est nécessaire de réparer cet oubli d’un auteur autrefois si central dans le champ de la théorie sociale et politique, il importe de reconnaître que ses conceptions ont perdu leur actualité sur différentes questions. D’abord, dans la mesure où elles reposent sur des connaissances factuelles, elles ont pu être contestées voire réfutées sur certains points, par les avancées historiques ultérieures, comme dans le cas de son livre sur le fascisme15. De même, l’armature théorique qu’il construit, influencée par le structuralisme notamment dans Pouvoir politique et conscience de classe de 1968, a pu sembler parfois rigide, et il l’a lui-même assoupli et profondément redéfini par la suite16.
On peut encore mentionner une autre cause d’inactualité des conceptions de Poulantzas : les traits fondamentaux de l’État capitaliste de l’époque fordiste qu’il théorise, notamment dans L’État, le pouvoir, le socialisme en 1978, ne correspondent plus, dans une large mesure, à ceux de l’État néo-libéral contemporain. De même, l’intensification des échanges économiques et de la division du travail à l’échelle internationale, ainsi que la centralité du rôle des institutions supranationales, qu’elles soient politiques, monétaires ou financières, ont changé les coordonnées de la situation.
Pourtant, Poulantzas est parvenu dès la fin des années 1970, à pressentir certaines tendances qui se poursuivent, voire s’accentuent aujourd’hui, en premier lieu avec le concept d’« étatisme autoritaire »17. En lien avec ce diagnostic, et instruit par ses études du fascisme et des dictatures militaires, Poulantzas a produit des analyses complexes de la démocratie, et notamment de la démocratie « formelle » ou « bourgeoise ». Si ce type de démocratie est à ses yeux insatisfaisante, et s’il la voit comme le régime politique adéquat à la reproduction du système capitaliste, il la conçoit également come le fruit de luttes des classes dominées, et le terrain le moins défavorable à la poursuite de ces luttes18. C’est face à la crise de la démocratie représentative et à la montée de l’étatisme autoritaire, qu’il en est ainsi venu à promouvoir et développer théoriquement une « voie démocratique au socialisme ».
C’est l’un des points sur lesquels son actualité est peut-être la plus grande : non dans le sens où ses positions seraient les seules à prendre en considération, mais dans le sens où le débat stratégique au sein des forces émancipatrices ne saurait l’ignorer.
(III) Axes
Dans la construction du dossier, toutes les propositions concernant le travail de Poulantzas et les horizons ouverts par ses recherches seront prises en compte. Quatre axes spécifiques seront toutefois privilégiés, en suivant un mouvement d’aller-retour entre reconstruction et réactualisation du cadre d’analyse poulantzasien :
1. D’abord, la théorie du pouvoir politique capitaliste de Poulantzas, de ses forces et de ses faiblesses, et son rapport avec les sciences sociales et politiques.
Si les études de Poulantzas constituent en effet un exemple paradigmatique d’analyse marxiste de l’État, son originalité réside aussi dans la réception et dans l’hybridation de concepts, approches et intuitions multiples et bigarrées, provenant d’auteurs et de disciplines différentes, telles que le droit19, la sociologie, la philosophie et la science politique20. De ce point de vue, l’approfondissement du rapport, à la fois critique et contaminant, de la théorie de Poulantzas avec les idées, outre Marx, Gramsci et Althusser, d’auteurs comme Weber, Kelsen, Schmitt, Parsons, Bourdieu et Foucault, est un champ d’investigation important.
2. Ensuite, la mise en perspective de la théorie de Poulantzas à l’aune des mutations du capitalisme contemporain.
Si un concept comme celui d’« étatisme autoritaire » permet de rendre compte des processus de centralisation et de verticalisation politique, de la diffusion des dispositifs sécuritaires et de la normalisation des mécanismes d'exceptionnalité juridique dans l’architecture constitutionnelle des démocraties parlementaires, il est évident que les politiques néolibérales s’accompagnent de la mondialisation21, de l’émergence de nouvelles puissances22, et de l’imprégnation de la sphère publique par la rationalité entrepreneuriale23 – phénomènes que le marxisme des années 1970 ne permet peut-être pas d’analyser. La reprise du cadre analytique de Poulantzas à la lumière du néolibéralisme, de son tournant autoritaire, de nouveaux agencements institutionnels (nationaux ou internationaux) et de la montée de nouvelles formes d’extrême-droite constitue ainsi un deuxième axe de recherche de ce dossier. Dans cet horizon, les propositions d’application, d’actualisation et de restructuration de la grille d’analyse de Poulantzas dans le cadre d’enquêtes (sociologiques, anthropologiques, historiques et politiques) de terrain seront les bienvenues.
3. Enfin, le problème de la transition post-capitaliste.
À la fin des années 70 la « voie démocratique au socialisme » défendue par Poulantzas a pu être critiquée, ou tout simplement ignorée, par la gauche révolutionnaire, dans la mesure où elle était considérée comme réformiste, ou assimilée à la version dominante de l’eurocommunisme. Elle a toutefois également donné lieu à des discussions approfondies avec des théoriciens se revendiquant d’une stratégie de construction d’un double pouvoir24. De nos jours, le modèle de transformation politique esquissé dans L’État, le pouvoir, le socialisme semble fournir des pistes d’analyses et des éléments stratégiques aux mouvements sociaux contemporains. Par exemple, il fait écho à l’idée qu’il convient de mettre en œuvre une double tactique de distance par rapport au pouvoir souverain et de réinvention des contre-pouvoirs territoriaux25. Le débat sur une théorie de la transition révolutionnaire valorisant à la fois l’autonomie des luttes sociales et le changement des institutions, au prisme d’expériences politiques et de soulèvements populaires récents, sera alors un troisième et dernier axe de ce dossier.
4. La question de la réception de l’œuvre de Poulantzas, et des usages théoriques et pratiques contemporains de ses conceptions.
Comment comprendre que, en France du moins, son œuvre soit aujourd’hui largement ignorée ? Faut-il l’expliquer par une difficulté ou des faiblesses intrinsèques (insuffisance des fondements empiriques apportés à ses théories, par exemple) ou plutôt par les changements du milieu politico-intellectuel (affaiblissement du marxisme, changements structurels de la société capitaliste) ? Il serait en ce sens pertinent de revenir sur sa réception dans d’autres pays, occidentaux et non occidentaux, et plus encore dans des contextes où son influence a dépassé le monde universitaire et est entrée en résonance avec d’importants mouvements sociaux et politiques (en Grèce évidemment, mais aussi en Amérique latine). Il serait enfin judicieux d’examiner certaines hypothèses ou certains concepts de Poulantzas (autonomie de la politique, procès de fascisation, crise de l’État, étatisme autoritaire, voie démocratique au socialisme, etc.) pour mesurer leur pertinence ou non-pertinence dans l’analyse de la réalité contemporaine, et s’attarder dans cette perspective sur leurs circulations, reformulations et problématisations dans la théorie critique et la pratique politique contemporaine.
Coordination scientifique du dossier
- Ioanna Bartsidi (Université Paris Nanterre – Sophiapol)
- Yohann Douet (Université ParisNanterre – Sophiapol)
- Matteo Polleri (Université Paris Nanterre – Sophiapol ; ScuolaNormale Superiore di Pisa)
Modalités de soumission
La date limite de réception des propositions d’article est fixée au 15 avril 2022. Elles doivent être adressées aux coordinateurs du numéro :
- Ioanna Bartsidi (ioannabartsidi@gmail.com)
- Yohann Douet (yohanndout@gmail.com)
- Matteo Polleri (matteo.polleri@sns.it).
Les propositions devront comporter :
- un titre ;
- un résumé d’environ 5000 signes ;
- les informations sur le ou les auteurs : nom, affiliation institutionnelle, fonction, adresse professionnelle, numéro de téléphone et courriel.
Le comité de rédaction sélectionnera les propositions et en informera les auteurs au plus tard le 15 mai 2022. Il est demandé aux auteurs de bien vouloir respecter les consignes éditoriales de la revue.
Les articles attendus sont d’un format de 45 000 à 60 000 signes (espaces, notes et bibliographie incluses) et devront être remis au plus tard le 15 octobre 2022 pour une publication du numéro en septembre 2023.
Les articles seront évalués en double-aveugle.
Bibliographie
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Notes
1POULANTZAS Nicos, Nature des choses et droit, essai sur la dialectique du fait et de la valeur [1964], Paris, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1965.
2GRAMSCI Antonio, Cahiers de prison, Paris, Gallimard, 1978-1996, 5 volumes ; SOTIRIS Panagiotis, « Le dialogue continu de Poulantzas avec Gramsci », Période, 2017 [En ligne].
3POULANTZAS Nicos, « Vers une théorie marxiste », Les Temps modernes, 240, mai 1966, p.1952-1982.
4POULANTZAS Nicos, Pouvoir politique et classes sociales [1968], Paris, Maspéro, 1975, 2 tomes.
5ALTHUSSER Louis, BALIBAR Étienne, ESTABLET Roger, MACHEREY Pierre et RANCIÈRE Jacques, Lire le Capital [1965], Paris, PUF, 2008.
6POULANTZAS Nicos, Fascisme et dictature. La IIIe internationale face au fascisme, Paris, Maspéro, 1970.
7POULANTZAS Nicos, Les classes sociales dans le capitalisme aujourd’hui, Paris, Le Seuil, 1973.
8POULANTZAS Nicos, La Crise des dictatures : Portugal, Grèce, Espagne, Paris, Maspero, 1975
9JESSOP Bob, « Pouvoir et stratégies chez Poulantzas et Foucault », Actuel Marx, 2004/2, n°36, p.89-107.
10POULANTZAS Nicos, L’État, le pouvoir, le socialisme [1978], Paris, Les Prairies ordinaires, 2013.
11Voir par exemple POULANTZAS Nicos, « Vers un eurocommunisme problématique », in Id., Repères : hier et aujourd’hui. Textes sur l’État, Paris, Maspéro (Dialectiques – Interventions), 1980, p. 9-32.
12DOUET Yohann, 2019. « Althusser, Poulantzas et le problème de l’autonomie de la politique », L’Homme et la société, n°209, p.157-181.
13MORISOT Jean, « Nicos Poulantzas : l’Etat comme champ stratégique », Période, 2016 [en ligne].
14DOSSE François, Histoire du structuralisme, Paris, La Découverte, 2012, p. 205.
15CAPLAN Jane, « Theories of Fascism : Nicos Poulantzas as Historian », History Workshop, Oxford Univeristy Press, n°3, printemps 1977, p.83-100; RILEY Dylan, Introduction à Nicos Poulantzas, Fascism and Dictatorship [1970], Londres, Verso, p. ix-xli, 2019.
16JESSOP Bob, Nicos Poulantzas. Marxist Theory and Political Strategy, London, Macmillan, 1985.
17BOUKALAS Christos, « État d’exception ou étatisme autoritaire : Agamben, Poulantzas et la critique de l’antiterrorisme » [2014], Période, 2016 [en ligne]; KOUVELAKIS Stathis, « Spectres du “totalitarisme” : Poulantzas face au fascisme et à l’État d’exception », in DUCANGE, Jean-Numa, et KEUCHEYAN, Razmig (dir.), La fin de l’État démocratique. Nicos Poulantzas, un marxisme pour le XXIe siècle, Paris, PUF, «Actuel Marx», 2016 p. 68-83.
18DEMIROVIC Alex, « État capitaliste, hégémonie et transformation démocratique vers le socialisme », in DUCANGE, Jean-Numa, et KEUCHEYAN, Razmig (dir.), La fin de l’État démocratique, op. cit., p. 50-67.
19MARTIN James, « Du droit à l’État », in DUCANGE Jean-Numa et KEUCHEYAN Razmig (dir.), La fin de l’État démocratique, op. cit., p. 120-131.
20POULANTZAS Nicos, L’État, le pouvoir, le socialisme, op. cit. MARTIN James,
21HARDT Michael et NEGRI Antonio, Empire, Paris, Exils, 2000.
22ARRIGHI Giovanni, Adam Smith à Pékin : les promesses de la voie chinoise, Paris, Max Milo Éditions, 2009.
23DARDOT Pierre et LAVAL, Christian, La nouvelle raison du monde: essai sur la société néolibérale, Paris, La Découverte, 2010.
24POULANTZAS Nicos et WEBER Henri, « L’État et la transition au socialisme. Interview de Nicos Poulantzas par Henri Weber » [1977], Contretemps, 2016 [En ligne].
25NEILSON Brett et MEZZADRA Sandro, The Politics of Operations: excavating contemporary capitalism, Durham, Duke University Press, 2019.
Subjects
- Political studies (Main category)
- Mind and language > Thought > Philosophy
- Society > Political studies > Political sociology
Date(s)
- Friday, April 15, 2022
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Keywords
- Poulantzas, Althusser, marxisme, état, révolution, socialisme, démocratie, autoritarisme, fascisme
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« Actualité et inactualité de Nicos Poulantzas », Call for papers, Calenda, Published on Monday, February 21, 2022, https://doi.org/10.58079/189w