StartseiteDécentrer l’analyse des relations afro-chinoises

StartseiteDécentrer l’analyse des relations afro-chinoises

Décentrer l’analyse des relations afro-chinoises

Decentering the analysis of Africa-China relations

Descentrar el análisis de las relaciones afro-chinas

Revue internationale des études du développement n°251 (2023-1)

*  *  *

Veröffentlicht am Dienstag, 15. März 2022

Zusammenfassung

La question que pose la grande majorité des travaux étudiant les relations entre l’Afrique et la Chine est « Que fait la Chine en Afrique ? Que font les Chinois en Afrique ? », oubliant souvent d’ambitionner une anthropologie du changement social, économique et politique dans laquelle les acteurs africains retrouveraient toute leur place, en d’autres termes une démarche qui décentrerait la Chine et les Chinois afin d’éclairer par l'Afrique et les Africains les fondations micro des processus macro du développement. L’agencéité – ou l’agentivité comme il est désormais courant de l’appeler – est ici pensée comme l’aptitude à opérer ou à introduire des changements socio-économiques et politiques dans l’arène où interviennent les acteurs. En abordant la question des pratiques agentives et normes africaines dans les relations afro-chinoises c’est donc à un décentrage de la Chine vers l’Afrique auquel voudrait convier cet appel à contributions.

Inserat

Coordination du numéro

  • Thierry PAIRAULT (pairault@ehess.fr), socio-économiste et sinologue, directeur de recherche émérite (CNRS / EHESS) et membre du Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine de l’EHESS.
  • Folashadé SOULÉ (soule-kohndou@bsg.ox.ac.uk), politiste, chercheure au Global Economic Governance programme, Blavatnik School of Government University of Oxford.
  • Hang ZHOU (zhou@cmi.no), politologue et anthropologue, post-doctorant au Chr. Michelsen Institute, Bergen.

Argumentaire

La question que pose la grande majorité des travaux étudiant les relations entre l'Afrique et la Chine est « Que fait la Chine en Afrique ? Que font les Chinois en Afrique ? », oubliant souvent d’ambitionner une anthropologie du changement social, économique et politique dans laquelle les acteurs africains retrouveraient toute leur place, en d’autres termes une démarche qui décentrerait la Chine et les Chinois afin d’éclairer par l'Afrique et les Africains les fondations micro des processus macro du développement. Pour reprendre plus ou moins les mots de Jean-Pierre Olivier de Sardan (1991), nous dirons que la démarche doit être axée sur les acteurs africains de base à la recherche du développement et privilégier leurs points de vue et leurs pratiques afin de mettre en évidence leurs stratégies, aussi contraintes soient‑elles, leurs marges de manœuvre, aussi faibles soient‑elles, en un mot leur « agencéité » [telle est la traduction que Jean-Pierre Olivier de Sardan donne du terme anglais agency]. Elle souligne les logiques et les rationalités qui sous‑tendent représentations et comportements. « Elle met l'accent sur l'existence de réels “niveaux de décision” à tous les échelons, et de choix opérés par les individus en leur nom ou au nom des institutions dont ils se considèrent comme les mandants ».

L’agencéité – ou l’agentivité comme il est désormais courant de l’appeler[1] – est ici pensée comme l’aptitude à opérer ou à introduire des changements socio-économiques et politiques dans l’arène où interviennent les acteurs. Procéder à ces changements n’implique pas toujours de contester le pouvoir ni ne signifie forcément déconstruire des structures et dénoncer des normes. Il est tout à fait possible de promouvoir ces changements en érigeant des formes d’actions se conformant aux normes existantes. C’est donc pourquoi le décentrage[2] de l’approche des relations afro-chinoises est rendu nécessaire pour précisément mieux évaluer dans quelle mesure les présences chinoises ont répondu ou non aux demandes africaines (produits manufacturés et prestations de services bon marché, financements, etc.). Ce décentrage débouche sur un ensemble de questions : 1) Quelle est la nature des changements recherchés ou occasionnés ? 2) Comment sont-ils générés ?) Quels champs de pouvoir impliquent-ils ? 4) Quelles sont les normes qui les étayent et les sustentent ?

En abordant la question des pratiques agentives et normes africaines dans les relations afro-chinoises c’est donc à un décentrage de la Chine vers l'Afrique auquel voudrait convier cet appel à contributions. Étudier les pratiques agentives des acteurs africains au sein de réseaux internationalisés, c’est aussi examiner en quoi elles interagissent avec les stratégies d’extraversion (Bayart, 1999 ; Lavigne Delville, 2017) par lesquelles ces acteurs mobilisent des ressources financières, politiques ou intellectuelles. Toutes les disciplines – l’économie, la sociologie, l’anthropologie, le droit, la géographie, l’histoire, la science politique, la démographie – pourront être mobilisées pour traiter cette thématique dans ses différents aspects et documenter les expériences afférentes, en ciblant plus particulièrement ses effets sur les territoires, les sociétés, les institutions, les individus, principalement, mais non exclusivement, au travers de trois axes :

Trois axes thématiques

Les acteurs africains dans leurs relations avec la Chine à l’échelle locale et nationale

Les relations afro-chinoises s’exercent par le biais d’acteurs multiples, mais également à de multiples échelles. Un nombre croissant d’études consacrées à cet axe traitent d’un éventail d’acteurs africains de plus en plus large, allant des présidents (Amougou & Bobo, 2018 ; Malm, 2020 ; Wang, 2021), aux factions politiques au pouvoir (Phillips, 2019), aux élites politiques (Cabestan, 2020 ; Corkin, 2013), aux bureaucrates et partis politiques (Benabdallah, 2020 ; Soulé, 2018, 2020), aux gouvernements locaux (Gambino, 2020), aux organisations syndicales (Lampert & Mohan, 2013 ; Lee, 2009 ), aux entrepreneurs locaux (Ding, Samatar & Liao, 2018 ; Kernen et al., 2020, Lampert & Mohan, 2015) et aux organisations de plaidoyer (Chipaike & Bischoff, 2018). En dépit du travail progressif de décentrage accompli, il importe de poursuivre cette démarche en raison des changements sur le terrain aussi bien en Afrique qu’en Chine. De plus, la stratégie chinoise des nouvelles routes de la soie (NRS) lancées depuis 2016, dont les objectifs demeurent ambigus, aurait un impact non négligeable tant économique que géopolitique ou social en Afrique, ceci faisant de l’étude de l’agentivité des acteurs africains dans les NRS une priorité pressante (Links, 2021a ; Van Staden, Alden & Wu, 2020 ; Mwetaminwa & Vircoulon, 2022). Plutôt que de simplement célébrer des pratiques agentives africaines, les travaux existants essaient également d’identifier les contraintes structurelles auxquelles ils font face, et certains d’entre eux (Carmody, Taylor & Zajontz, 2021 ; Khan-Mohammad & Amougou, 2020 ; Kragelund & Carmody, 2015 ; Zajontz, 2021 ; Zhou 2022) commencent à s’interroger si différents types de pratiques agentives pourraient en fait entraîner des transformations structurelles dans les sociétés africaines. Les contributions devront adopter une analyse multi-acteurs et multi-niveaux (local et national) distinguant les acteurs par leur type, leurs motivations, leurs pratiques ainsi que les différents contextes (structurels et historiques) dans lesquels ils mettent en œuvre leurs actions. Il s’agira donc de partir des faits empiriques et/où d’études de cas pour illustrer les pratiques agentives mises en œuvre par tous les acteurs publics, privés ou mixtes.

Les acteurs africains dans leurs relations avec la Chine à l’échelle régionale et dans les institutions multilatérales

Un corpus d’études existantes contribuant à enrichir le débat de « l’agentivité africaine » en politique internationale traite des engagements des États africains dans les forums multilatéraux et examine leurs efforts, souvent sous forme de stratégies collectives, pour influencer les programmes des institutions multilatérales et/ou la formulation de normes internationales (Harman, 2015 ; Lee, 2013 ; Mills & Bloomfield, 2018). S’inspirant de cette ligne de recherche, cet axe invite les contributions visant à interroger les relations afro-chinoises dans le contexte du multilatéralisme régional ou global. Elles peuvent explorer les pratiques agentives des acteurs africains dans le cadre des relations avec la Chine, dans les organisations régionales africaines comme la Communauté économique des états d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la Communauté de développement d'Afrique australe (CDAA ou SADC pour Southern African Development Community) (Links, 2021b), la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE ou EAC pour East African Community) (Otele, 2020) ou l’Union africaine, la diplomatie de sommet type Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA ou FOCAC pour Forum on China–Africa Cooperation) – ou encore les institutions multilatérales sur des sujets spécifiques, tels que le changement climatique, le commerce mondial, et le maintien et la consolidation de la paix. L’objectif est de démontrer également la mise en œuvre des pratiques agentives des acteurs africains malgré les contraintes et les asymétries structurelles parcourant ces institutions au sein desquelles l’établissement initial des règles du jeu s’est souvent caractérisé par l’absence de véritable participation de ces acteurs africains. Les contributions devront donc préciser à quel niveau, pour quels motifs et par quels moyens les pratiques agentives observées sont mises en œuvre, mais également interroger leur impact tant dans le cadre des objectifs des acteurs africains que sur la structure de ces institutions.

De même, il pourrait être intéressant de voir les convergences/divergences entre la Chine et l'Afrique et d’examiner dans quelle mesure les pays africains s'engagent dans des pratiques agentives pour convaincre, persuader ou rallier le soutien de Pékin sur des questions spécifiques. Les articles traitant de ces questions devront également intégrer les potentielles tensions induites par ces pratiques dans leurs relations avec les partenaires traditionnels occidentaux.

Modèles de développement et confrontation des normes

Si la recherche en Chine semble peu s’intéresser à l’étude des pratiques et normes africaines, en revanche l'Afrique, elle, est confrontée à une réinvention chinoise de normes et de pratiques conçues d’abord pour se distinguer de l’Occident (assimilé au monde moderne), mais aussi pour s’en démarquer aux yeux des pays en développement – y compris les pays africains. Un processus identique est sans doute à l'œuvre en Afrique (par exemple à travers la construction de l’Union africaine et de la zone de libre-échange continentale africaine). Dans ce contexte, le « rêve chinois » peut devenir en Afrique « rêver d'être comme la Chine », et impacter les pratiques et normes africaines. Aussi, les contributions pourront se pencher sur la réception et la transférabilité d’un « modèle chinois » opposé à un modèle occidental (Kernen, 2014 ; Fourie, 2015 ; Pairault, 2019 & 2020 ; Kernen et al., 2020 ; Hodzi & Åberg, 2020), sur l’étude des sessions successives du FOCAC (Sun, 2021), sur la crise de la dette – quelle que soit son importance réelle – (Pairault, 2021) pour étudier comment ces pratiques se sont fait jour et ont pu évoluer de telle sorte que certains pays africains se sentent aujourd’hui à même de revendiquer un poids, un rôle qu’ils pensaient ne pas avoir, comme le souligne F. Soulé (Petite, 2021). Les contributions pourront également porter sur la réponse chinoise, notamment aux résistances, contestations, et outils mobilisés pour ce faire ; mais également dans le sens contraire, l’adhésion ou la renégociation des termes de la relation permettant de surmonter les éventuels désaccords et générer du consensus.

Modalités de soumission des articles au dossier du n°251 (2023-1) de la Ried

Les auteur·e·s s’engagent à lire la ligne éditoriale de la Revue internationale des études du développement et s’engagent à respecter la charte éthique.

Le processus de sélection se déroule comme suit selon les dates indiquées dans le calendrier de production ci-dessous :

1- Envoi de la proposition d’article

Les propositions d’articles, en français, anglais, ou espagnol, présentent le projet d’article en environ 4.000 signes, espaces comprises, soit environ 500 mots ou une page.

La proposition, dont le fichier est intitulé « NOM DE L’AUTEUR-Proposition-251 », au format Word, comprend :

  • Le titre : de 70 signes maximum (avec possibilité d’ajouter un sous-titre)
  • Un résumé de l’article détaillant la question de recherche, le cadre théorique, le terrain étudié, les principaux résultats
  • Des jalons bibliographiques (hors du décompte des signes)
  • Un fichier joint intitulé « NOM DE L’AUTEUR-Infos » indiquant de manière exhaustive les noms et prénoms des auteurs, leur statut et leur rattachement institutionnel, leurs adresses courriel.

Ces éléments sont indispensables à l’examen de la proposition d’article. L’adéquation de la proposition à l’appel à contributions est vérifiée par les coordinateurs·trices et la rédaction de la revue.

2- Envoi de l’article

Les auteur·e·s dont les propositions d’article ont été sélectionné·e·s sont invité·e·s à envoyer une première version de leur article qui doit impérativement correspondre aux normes indiquées ci-dessous. Les articles sont alors soumis à une lecture en double-aveugle auprès de deux évaluateurs spécialistes et extérieurs à la revue.

Les articles (de 45 000 signes, espaces comprises, hors résumé et bibliographie), pourront être rédigés en français, anglais ou espagnol. Ils doivent être originaux. Ils pourront toutefois avoir fait l’objet de communications à un colloque (avec actes), à condition d’être réadaptés au format exigé par la Revue internationale des études du développement (voir les consignes aux auteurs sur le carnet de recherches des publications de l’IEDES).

Les références citées doivent être présentées selon le format indiqué dans le document de Consignes aux auteurs (mise à jour 2020).

Calendrier de production

Les auteur·e·s s’engagent à respecter le calendrier indiqué par la rédaction.

Les propositions dʼarticles sont à soumettre avant le 8 avril 2022 aux quatre adresses ci-dessous :

  • pairault@ehess.fr
  • revdev@univ-paris1.fr
  • folashade.soule-kohndou@bsg.ox.ac.uk
  • hang.zhou@cmi.no

- Les auteur·e·s présélectionné·e·s par les coordinatrices et le comité de rédaction seront prévenu·e·s par l’équipe de la revue la semaine du 19 avril.

- Les premières versions des articles, conformes aux consignes aux auteur·e·s de la revue, seront envoyées par les auteur·e·s aux quatre courriels précités avant le 3 juin 2022.

- Le processus d’évaluation durera quelques mois, chaque article - anonyme - sera soumis à une double lecture aveugle par des relecteurs extérieurs à la revue, experts sur le sujet traité, et la sortie en librairie de ce n°251 2023-1 est prévue pour mars 2023.

Références citées

Amougou, G., & Bobo, R. F. B. (2018). Ambition développementaliste, État stationnaire et extraversion au Cameroun de Paul Biya : Le projet de construction du port autonome de Kribi. Politique africaine, 150(2), 29-51. https://doi.org/10.3917/polaf.150.0029

Bayart, J.-F. (1999). L’Afrique dans le monde : une histoire d’extraversion. Critique internationale, 5(1), 97-120. https://doi.org/10.3406/criti.1999.1505

Benabdallah, L. (2020). Power or Influence? Making sense of China’s evolving party-to-party diplomacy in Africa. African Studies Quarterly, 19(3-4), 94-114.

Cabestan, J.-P. (2020). African agency and Chinese power: the case of Djibouti, SAIIA Policy Insights, 93.

Carmody, P., Taylor, I. & Zajontz, T. (2021). China’s spatial fix and “debt diplomacy” in Africa: Constraining belt or road to economic transformation?. Canadian Journal of African Studies, 56(1), 57-77. https://doi.org/10.1080/00083968.2020.1868014

Cheru, F. & Obi, C. (2010). Introduction. Africa in the twenty-first century: Strategic and development challenges. In Fantu, C. & Cyril, O. (Eds.), The rise of China and India in Africa: Challenges, opportunities and critical interventions (1-10). Zed Books.

Chipaike, R. & Bischoff, P. H. (2019). Chinese engagement of Zimbabwe and the limits of elites agency. Journal of Asian and African Studies, 54(7), 947-964. https://doi.org/10.1177/0021909619848783

Corkin, L. (2013). Uncovering African Agency, Angola’s management of China’s credit lines. Routledge.

Fei, D., Samatar, A. & Liao, C. (2018). Chinese-African encounters in high-tech sectors: Comparative investigation of Chinese workplace regimes in Ethiopia. Development Policy Review, 36, 445-475. https://doi.org/10.1111/dpr.12357

Fourie, E. (2015). L’Éthiopie et le Kenya face au « modèle chinois » de développement : Une nouvelle carte pour l’Afrique ?. Afrique contemporaine, 253, 87-103. https://doi.org/10.3917/afco.253.0087

Gambino, E. & Périer, M. (2020). La participation chinoise dans le développement des infrastructures de transport au Kenya : une transformation des géométries du pouvoir ?. Critique internationale, 89, 95-114. https://doi.org/10.3917/crii.089.0098

Harman, S. (2015). The Global politics of health reform in Africa: Participation and performance. Palgrave Macmillan. https://doi.org/10.1057/9781137500151

Hodzi, O. & Åberg, J. (2020). Introduction to the Special Issue: Strategic deployment of the China model in Africa. Politics & Policy, 48(5), 804-814. https://doi.org/10.1111/polp.12378

Kernen, A. (2014). L’Afrique face à la puissance économique de la Chine. Politique africaine, 134, 5-19. https://doi.org/10.3917/polaf.134.0005

Khan-Mohammad, G. & Amougou, G. (2020). Industrie et développement au Cameroun : les dynamiques d’un État dans l’« émergence ». Critique internationale, 89, 53-74. https://doi.org/10.3917/crii.089.0056

Kragelund, P. & Carmody, P. (2016). Who is in charge – State power and agency in Sino-African relations. Cornell International Law Journal, 49(1), 1-23.

Lampert, B. & Mohan, G. (2013). Negotiating China: Reinserting African agency into China–Africa relations. African Affairs, 112(446), 92-110. https://doi.org/10.1093/afraf/ads065

Lampert B. & Mohan G. (2015). Making space for African Agency in China-Africa engagements: Ghanaian and Nigerian patrons shaping Chinese enterprise. In Gadzala, A. W. (Ed.). Africa and China: How Africans and Their Government are Shaping Relations with China (109-126). Rowman and Littlefield.

Lavigne Delville, Ph. (2017). Pour une socio-anthropologie de l’action publique dans les pays « sous régime d’aide ». Anthropologie & développement, 45, 33-64. https://doi.org/10.4000/anthropodev.542

Lee, C. K. (2009). Raw Encounters: Chinese managers, African workers and the politics of casualization in Africa’s Chinese enclaves. China Quarterly, 199, 647-666. https://doi.org/10.1017/S0305741009990142

Lee, D. (2013). African agency in global trade governance. In William, B. & Sophie, H. (Eds.), African agency in international politics. Routledge.

Links, S. (2021a). Ascertaining Agency: Africa and the Belt and Road Initiative. In Florian, S. (Ed.), Global Perspectives on China’s Belt and Road Initiative: Asserting Agency through Regional Connectivity (113-140). Amsterdam University Press. https://doi.org/10.2307/j.ctv1dc9k7j.8

Links, S. (2021b). Parameters and Pathways: Agency in the case of the Southern African development community. In Florian, S. (Ed.), Global Perspectives on China’s Belt and Road Initiative: Asserting Agency through Regional Connectivity (141-170). Amsterdam University Press. https://doi.org/10.2307/j.ctv1dc9k7j.9

Mills, K. & Bloomfield, A. (2018). African resistance to the international criminal court: Halting the advance of the anti-impunity norm. Review of International Studies, 44(1), 101–127. https://doi.org/10.1017/S0260210517000407

Malm, J. (2020), China-powered’ African agency and its limits: the case of the DRC 2007-2009. SAIIA Policy Insights, 96.

Mwetaminwa, J. & Vircoulon, Th. (2022). Un scandale sino-congolais. L’exploitation illégale des minerais et des forêts par les entreprises chinoises au Sud-Kivu. Notes de l’Ifri. Ifri.

Olivier de Sardan, J.-P. (1991). L’anthropologie du changement social et du développement comme ambition théorique ?. Bulletin de l’APAD, 1. https://doi.org/10.4000/apad.296.

Olivier de Sardan, J.-P. (2021). La revanche des contextes. Des mésaventures de l’ingénierie sociale, en Afrique et au-delà, Karthala.

Otele, O. M. (2020). China, region-centric infrastructure drives and regionalism in Africa. South African Journal of International Affairs, 27(4), 511-532. https://doi.org/10.1080/10220461.2020.1856179

Pairault, Th. (2019). Lin Yifu, l’Afrique et le modèle chinois d’émergence, Revue de la régulation, 25. https://doi.org/10.4000/regulation.14529

Pairault, Th. (2020, 30 juillet). China’s Infrastructure-heavy model for African growth is failing. The Diplomat, https://thediplomat.com/2020/07/chinas-infrastructure-heavy-model-for-african-growth-is-failing

Pairault, Th. (2021). L’Afrique et sa dette « chinoise » au temps de la covid-19. Revue de la régulation, 29. https://doi.org/10.4000/regulation.17645

Péclard, D., Kernen, A. & Khan-Mohammad, G. (2020). États d’émergence. Le gouvernement de la croissance et du développement en Afrique. Critique internationale, 89, 9-27. https://doi.org/10.3917/crii.089.0012

Petite, S. (2021, 1er décembre). Les pays africains se risquent à demander des comptes à la Chine. Le Temps. https://www.letemps.ch/monde/pays-africains-se-risquent-demander-comptes-chine

Phillips, J. (2019). Who’s in charge of Sino-African resource politics? Situating African state agency in Ghana. African Affairs, 118(470), 101-124. https://doi.org/10.1093/afraf/ady041

Soulé, F. (2018). Bureaucratic agency and power asymmetry in Benin-China relations. In Chris, A. & Large, D. (Ed.), New directions in Africa-China studies. Routledge.

Soulé, F. (2020). Politiques bureaucratiques et asymétrie dans les négociations Afrique-Chine. Annuaire français de relations internationales, XXI.

Sun, Y. (2021, December 6). FOCAC 2021: China’s retrenchment from Africa?. Brookings Institution Blog. https://www.brookings.edu/blog/africa-in-focus/2021/12/06/focac-2021-chinas-retrenchment-from-africa

Taylor, I. & Zajontz, T. (2020). In a fix: Africa’s place in the Belt and Road Initiative and the reproduction of dependency. South African Journal of International Affairs, 27(3), 277-295. https://doi.org/10.1080/10220461.2020.1830165

Van Staden, C., Alden, C. & Wu, Y. (2020). Outlining African agency against the background of the Belt and Road Initiative, African Studies Quarterly, 19(3-4), 115-134.

Wang, Y. (2021). Executive agency and State capacity in development: Comparing Sino-African railways in Kenya and Ethiopia. Comparative Politics, 54(2), 349-373. https://doi.org/10.5129/001041522X16225661565091

Zajontz, T. (2021). The Chinese infrastructural fix in Africa: Lessons from the Sino-Zambian “road bonanza”. Oxford Development Studies. https://doi.org/10.1080/13600818.2020.1861230

Zhou, H. (2022). Western and Chinese development engagements in Uganda’s roads sector: An implicit division of labour. African Affairs, 121(482), 29-59. https://doi.org/10.1093/afraf/adac005

Notes

[1] Jean‑Pierre Olivier de Sardan (2021 :156) date son emploi de 2018 à la suite des travaux de Cyril Lemieux. De fait, son emploi serait plus ancien en psychologie et en sociologie et résulterait de son invention au Canada francophone.

[2] Nous disons un décentrage qui est l’action de déplacer le centre (décentrer) et non un décentrement qui est un défaut d’alignement en optique, ce dernier terme étant repris en relations internationales pour évoquer un désalignement par rapport aux approches occidentales.


Daten

  • Freitag, 08. April 2022

Schlüsselwörter

  • agencéité, agentivité, Afrique, Chine

Kontakt

  • Béatrice Trotier-Faurion
    courriel : revdev [at] univ-paris1 [dot] fr

Informationsquelle

  • Béatrice Trotier-Faurion
    courriel : revdev [at] univ-paris1 [dot] fr

Lizenz

CC0-1.0 Diese Anzeige wird unter den Bedingungen der Creative Commons CC0 1.0 Universell .

Zitierhinweise

« Décentrer l’analyse des relations afro-chinoises », Beitragsaufruf, Calenda, Veröffentlicht am Dienstag, 15. März 2022, https://doi.org/10.58079/18hf

Beitrag archivieren

  • Google Agenda
  • iCal
Suche in OpenEdition Search

Sie werden weitergeleitet zur OpenEdition Search