L’introduction de la doctrine « zéro artificialisation nette » dans le plan Biodiversité en 2018 et la promulgation de la loi Climat et résilience en août 2021 ont placé au cœur de l’actualité immobilière la nécessité de réduire la consommation de terrains dans la construction. La réflexion scientifique a exploré de nombreuses voies afin de répondre à cet impératif. Il a cependant été rapidement fait état de la difficulté de mesurer correctement l’artificialisation des sols. Le problème se situerait en amont : les définitions de ce que l’on entend par « artificialisation » ne sont toujours pas concordantes. Cette journée d’étude invite les spécialistes de la question à apporter une lecture actualisée de la notion d’artificialisation, notamment dans les champs juridique, économique, écologique, agronomique ou urbanistique, mais aussi dans toute autre approche permettant d’enrichir le débat contradictoire sur un objet devenu politique.

Présentation

Le laboratoire ESPI Research in Real Estate (ESPI2R) est l’unité de recherche du Groupe ESPI, l’École supérieure des professions immobilières. Fort d’une trentaine d’enseignants-chercheurs répartis sur ses sept campus français, il explore depuis 2017 le champ de l’immobilier et de l’aménagement du territoire. Il analyse ainsi à la fois l’évolution des marchés, des acteurs et de la règlementation du secteur immobilier, mais aussi les logiques socio-spatiales et environnementales qui animent aujourd’hui la production des territoires de demain.

La quatrième journée d'étude du laboratoire ESPI2R, qui se déroule en distanciel le jeudi 31 mars 2022 (9h - 16h), porte sur : « Qu'est-ce qu'artificialiser veut dire ? Définitions comparées de l’artificialisation des sols en contexte de contrainte foncière forte » (consultez l'appel à contribution).

Argumentaire

L’introduction de la doctrine « zéro artificialisation nette » dans le plan Biodiversité en 2018 et la promulgation de la loi Climat et résilience en août 2021 ont placé au cœur de l’actualité immobilière la nécessité de réduire la consommation de terrains dans la construction. La réflexion scientifique a exploré de nombreuses voies afin de répondre à cet impératif. Il a cependant été rapidement fait état de la difficulté de mesurer correctement l’artificialisation des sols. Le problème se situerait en amont : les définitions de ce que l’on entend par « artificialisation » ne sont toujours pas concordantes. Cette journée d’étude invite les spécialistes de la question à apporter une lecture actualisée de la notion d’artificialisation, notamment dans les champs juridique, économique, écologique, agronomique ou urbanistique, mais aussi dans toute autre approche permettant d’enrichir le débat contradictoire sur un objet devenu politique.

Informations pratiques

Pour assister à cette journée d'étude, veuillez vous inscrire en remplissant le formulaire dédié. Un lien de connexion vous sera ensuite transmis.

Programme

9h15 Introduction, Samuel DEPRAZ (Groupe ESPI)

9h30 Ouverture, Carmen CANTUARIAS-VILLESSUZANNE (Groupe ESPI) – Investissement immobilier et zéro artificialisation nette

9h50 Session 1. L'artificialisation : une approche par le droit et la règlementation 

• Maylis DESROUSSEAUX (CNAM) – La juridicisation de la notion d’artificialisation des sols 
• Sébastien HENDRICKX et Jean-Marie HALLEUX (université de Liège) – Zéro artificialisation nette en Wallonie (Belgique) : cadrage et rezonage    

10h50 Session 2a. Comprendre l'occupation des sols par les outils de mesure

• Damien DELAVILLE et Gianluca MARZILLI (L'Institut Paris Région) – Le MOS+ : un nouvel outil pour une connaissance moins binaire de l’occupation des solsen Île-de-France  
• Mathieu FERNANDEZ et al. (CNAM/CNRS) – Contribution à la mesure de l’artificialisation des sols en milieu urbain dans la longue durée par les données topographiques historiques

11 h 50 Pause déjeuner

13h30 Session 2b. Affiner la lecture du rythme et de la nature de l'artificialisation

• Axel PECHERIC (université de Rouen-Normandie) - Géovisualisation de l’usage des sols artificiels dans les villes européennes en 2006, grâce aux lois d’échelles urbaines
• Laurent COUDERCHET et Amélie SOUBIE (université Bordeaux-Montaigne) - Les bases de données numériques à haute résolution et la détermination des espaces artificialisés

14h30 Session 3. La réduction de l'artificialisation. Entre impératif écologique et attentes sociales

• Thomas BOUTREUX, Marc BOURGEOIS et Bernard KAUFMANN (université de Lyon) – Dénouer le compromis de l’urbanisme écologique en conciliant densification et végétalisation, une stratégie opérationnelle de maîtrise foncière de l’artificialisation 
• Elie MORIN et al. (université de Poitiers) – Combiner les approches de télédétection à très haute résolution spatiale etl’écologie du paysage 
• Martin BOCQUET (Cerema) – Pourquoi n’est-il pas possible de mesurer l’artificialisation (et comment nous l’avons fait quand même) ? Présentation des données du portail national de l’artificialisation

15h30 Discussion conclusive