InicioLe patrimoine militaire rural et littoral de l’Europe du Nord-Ouest

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Publicado el miércoles 23 de marzo de 2022

Resumen

Cette journée d′étude invite historiens, géographes, architectes, professionnels du patrimoine et acteurs publics ou privés à s’interroger sur l’originalité des édifices militaires ruraux et littoraux (fortifications, camps, bases aériennes,...) dans leurs liens avec les sociétés. Plusieurs approches thématiques et géographiques sont envisageables, permettant de mettre en exergue les rapports ambivalents que ces bâtiments et structures peuvent entretenir avec leur territoire sur le temps long et de comprendre les processus de reconversion et de patrimonialisation après l’abandon de leurs prérogatives guerrières.

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Argumentaire

Parce qu’elles constituent des points tactiques et logistiques capitaux, les villes concentrent une part importante du patrimoine militaire. Cependant, une proportion notable de ces édifices se situe également dans les campagnes et sur les littoraux sous forme de fortifications et de camps. Ces derniers, dont les origines sont nombreuses (nationales dans de nombreux cas, alliées lors des conflits et dans le cadre de l’OTAN, ennemies lors des guerres et de certaines occupations), sont généralement construits à l’écart des grands centres urbains pour éviter l’influence supposée néfaste des civils et profiter de grandes superficies facilitant la concentration et l’entrainement des troupes. La construction de fortifications répond davantage à des aspects tactiques, par la volonté de s’appuyer sur certaines positions afin de défendre une ville, comme en témoignent les forts du XIXe siècle, ou l’intégralité de l’Europe du Nord-Ouest, à l’exemple du Mur de l’Atlantique. Si ces édifices sont de taille réduite, leur architecture est différente de celle des enceintes urbaines de par leur forme et les matériaux employés. Par ailleurs, ils sont généralement nombreux et plus ou moins visibles selon la topographie, la saison et la végétation. Ils constituent fréquemment des séries (avec des plans-types déclinés en fonction du terrain) et s’articulent souvent en systèmes complexes reliés entre eux. En raison des bouleversements tactiques, techniques et diplomatiques, la localisation des camps militaires et des fortifications évoluent avec le temps. Les édifices ruraux et littoraux sont ainsi condamnés à une obsolescence et un abandon plus rapides que les immeubles urbains, régulièrement utilisés, mieux entretenus et plus protégés.

Les liens sociaux et culturels entre les infrastructures militaires et les populations sont de ce fait plus distendus à la campagne qu’en ville. En marge de l’espace vécu, leur disparition n’impacte pas ou peu les habitants pour lesquels l’édifice militaire n’a constitué que ponctuellement une contrainte ou une source de profit. Excepté quand le site présentait un point tactique indéniable sur lequel différentes strates architecturales se sont superposées, les bâtiments sont rarement restaurés après les conflits et par conséquent peu employés par l’armée. Leur abandon définitif s’est longtemps matérialisé à travers des friches militaires dont l’emprise foncière et le patrimoine naturel sont parfois remarquables, dénotant ainsi avec le paysage traditionnel de l’espace rural et littoral.

Depuis une quarantaine d’années, un nouvel intérêt se développe autour de ces vestiges guerriers. Cependant, leur valorisation ou leur reconversion s’appuie sur des projets et moyens forts différents de ceux généralement déployés pour le patrimoine militaire urbain. Par l’apparition d’une faune qui a trouvé refuge dans ces espaces, des associations et des institutions en lien avec la nature (chasseurs, ornithologues, Conservatoire du littoral,…) ont pris possession de ces lieux, pérennisant ainsi leur marginalisation et leur faible lien avec la vie quotidienne. Les surfaces et les bâtiments disponibles ont également permis le développement d’activités économique et de loisirs grâce aux collectivités territoriales mais également grâce à l’action de particuliers prêts à s’investir personnellement. Certains sites ont quant à eux connu une reconversion patrimoniale en lien avec leur histoire malgré des contraintes architecturales nombreuses et des concurrences importantes avec d’autres lieux similaires et parfois peu distants. Ces reconversions sont souvent multiples et interrogent la superposition spatiale de ces activités.

Cette journée d’étude s’inscrit dans un cycle de réflexions portant sur le patrimoine militaire compris entre la Seine, le Rhin et la Meuse. Intégrée dans le projet « archéologie et patrimoines militaires » de l’IRHiS membre du GIS P2ATS (Patrimoines militaires : Architectures, aménagements, techniques et sociétés), elle fait suite à deux autres colloques portant sur les édifices urbains non-fortifiés (octobre 2018) et sur la perception des fortifications urbaines (octobre 2019) du Moyen‑Âge à nos jours. Cette journée d’étude invite historiens, géographes, architectes, professionnels du patrimoine et acteurs publics ou privés à s’interroger sur l’originalité des édifices militaires ruraux et littoraux dans leurs liens avec les sociétés. Plusieurs approches thématiques et géographiques sont envisageables, permettant de mettre en exergue les rapports ambivalents que ces bâtiments et structures peuvent entretenir avec leur territoire sur le temps long et de comprendre les processus de reconversion et de patrimonialisation après l’abandon de leurs prérogatives guerrières.

Modalités de soumission

Date de retour des propositions : 15 avril 2022

Les propositions sont à envoyer à envoyer par mail à :

  • philippe.diest@univ-catholille.fr
  • fsaffroy@alerionavocats.com

Comité d’organisation

  • Christine Aubry
  • Philippe Diest (philippe.diest@univ-catholille.fr)
  • Frédéric Saffroy (fsaffroy@alerionavocats.com)

Comité scientifique

  • Christophe Cérino (Ingénieur de recherches - Université de Bretagne-sud, Lorient)
  • Catherine Denys (professeur des universités à l’université de Lille – IRHIS)
  • Philippe Diest (maître de conférences à l’université catholique de Lille – FLSH, affilié IRHIS)
  • Émilie d’Orgeix (directrice d’études à l’EPHE)
  • Stéphane Michonneau (professeur des universités à l’université de Lille – IRHIS)
  • Frédéric Saffroy (docteur en histoire – IRHIS)

Categorías

Formato del evento

Evento híbrido (en línea y presencial)


Fecha(s)

  • viernes 15 de abril de 2022

Palabras claves

  • patrimoine, militaire, rural, littoral

Contactos

  • Philippe Diest
    courriel : philippe [dot] diest [at] univ-catholille [dot] fr

Fuente de la información

  • Philippe Diest
    courriel : philippe [dot] diest [at] univ-catholille [dot] fr

Licencia

CC0-1.0 Este anuncio está sujeto a la licencia Creative Commons CC0 1.0 Universal.

Para citar este anuncio

« Le patrimoine militaire rural et littoral de l’Europe du Nord-Ouest », Convocatoria de ponencias, Calenda, Publicado el miércoles 23 de marzo de 2022, https://doi.org/10.58079/18ji

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