Página inicialLe printemps de Semen : bilan et perspective

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Publicado segunda, 21 de março de 2022

Resumo

Pour fêter la parution du numéro 50 de la revue Semen, se tiendra une journée d’étude intitulée Le printemps de Semen: bilan et perspective. Cette journée d’étude sera l’occasion de faire se rencontrer, autour de trois tables rondes, les principaux et principales contributrices de ce double numéro anniversaire.

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Présentation

Pour fêter la parution du numéro 50 de la revue Semen, se tiendra une journée d’étude intitulée Le printemps de Semen : bilan et perspective. Cette journée d’étude sera l’occasion de faire se rencontrer, autour de trois tables rondes, les principaux et principales contributrices de ce double numéro anniversaire.

La 50e livraison de la revue fut en effet l’occasion de la publication exceptionnelle d’un numéro en deux volets, l’un revenant sur le cheminement historique et scientifique de Semen des fondations à nos jours (Semen 50-1 « Sources, itinéraires et prolongements. Regard(s) sur le parcours de Semen »), l’autre sur de nouvelles perspectives épistémologiques critiques (Semen 50-2 « Le langage engagé. Perspectives politiques critiques en sciences sociales du langage »).

Dans ce cadre, et en faisant se rencontrer les contributeur-ices de chacun de ces deux volets, la première table ronde intiulée « Nouveaux paradigmes épistémologiques pour des savoirs situés » sera l’occasion de discuter des nouvelles approches épistémologiques en SHS qui questionnent la valorisation ou la légitimité des savoirs produits. La deuxième table ronde, intitulée « Pratiques d’écriture, frontières disciplinaires, normes » discutera quant à elle des contraintes qui pèsent sur nos manières d’écrire nos textes scientifiques. Enfin, la troisième table ronde, intitulée « Revues et édition scientifique en contexte néo-libéral » se demandera quel(s) sens prend aujourd’hui la publication scientifique, en tant qu’elle est partagée entre un acte individuel, une mise en partage et en discussion d’une connaissance produite, mais également une obligation statutaire, et une mise en compétitivité sur un marché économique.

Programme

9h45 Café d’accueil

10h15 Présentation de la journée et des numéros

  • Avec : Jean-Paul Barrière (Université de Franche-Comté, directeur des Presses Universitaires de Franche-Comté), Marion Bendinelli (Université de Franche-Comté), Séverine Equoy-Hutin (Université de Franche-Comté), Richard Guedj (Université de Paris), Manon Him-Aquilli (Université de Franche-Comté), Sandra Nossik (Université de Franche-Comté)

11h Table-ronde 1

Nouveaux paradigmes épistémologiques pour des savoirs situés

  • Avec : Ruth Amossy (Université de Tel Aviv), Cécile Canut (Université de Paris), Alexandre Duchêne (Université de Fribourg), Salomé Molina (Université de Paris), Iris Padiou (Université de Paris)

S’interroger sur la scientificité de nos travaux en sciences du langage ne peut aujourd’hui s’affranchir d’une réflexion sur le caractère nécessairement situé de cette production de savoirs métalinguistiques. Depuis l’invitation de Foucault à questionner, dès les années 1970, les critères à l’aune desquels un énoncé peut être considéré comme vrai, et donc a fortiori scientifique, toute une discussion épistémologique agite les sciences humaines et sociales, dont les sciences du langage, à propos des rapports de forces historiques, sociaux et politiques qui légitiment de tels critères de véridiction et/ou de scientificité. Ces critères en effet, apparaissent comme fortement marqués par les présupposés caractéristiques de la modernité, qu’il s’agisse de la dichotomie nature/ culture ou corps/esprit, mais sont également intimement liés aux systèmes de domination typiques de cette période, encore non révolue, à savoir le capitalisme, le patriarcat et la colonisation. Dès lors, les sciences du langage se doivent de prendre part à cette discussion épistémologique, initiée par les théories féministes du point de vue ou par le tournant décolonial, afin de réinterroger à nouveaux frais leurs cadres conceptuels et leurs présupposés théoriques. De la notion de langue, fortement imprégnée de structuralisme, à celle de sujet de l’énonciation, teintée d’individualisme, en passant par celle de communication, très logocentrée, c’est tout un changement de perspective qui, pour certain·es chercheur·es en sciences du langage, se fait urgent.

12h30 Repas

14h Table-ronde 2

Pratiques d’écriture, frontières disciplinaires, normes

  • Avec : Marc Bonhomme (Université de Berne), Richard Guedj (Université de Paris), Mariem Guellouz (Université de Paris), François Migeot (Université de Franche-Comté), Caroline Panis (Université de Paris), Laélia Véron (Université d’Orléans), Mieke Vanderbroucke (Université d’Anvers), Adam Wilson (Université de Lorraine)

Si la revendication de l’« interdisciplinarité » ou de la « transdisciplinarité » est largement répandue dans les projets scientifiques contemporains, jusqu’à composer l’un des motsclés imposés pour une bonne évaluation de projet, sa mise en œuvre n’en est pas moins toujours ardue, en particulier dans le contexte français où les frontières disciplinaires sont institutionnellement marquées et influencent nécessairement les travaux de recherche, dans leur contenu comme dans leur forme.

C’est du point de vue de l’écriture de nos travaux que nous aimerions interroger aujourd’hui ces frontières normatives, ainsi que les possibilités de les estomper. Les normes d’écriture académiques, à la fois explicites et implicites, constituent un carcan contraignant, qui parfois nous empêche de nous aventurer autant que nous le souhaiterions du côté des disciplines voisines, ou vers des pratiques plus créatives qui pourtant ont toujours suscité nos intérêts et désirs. On pourra par exemple questionner notre lien à la littérature, corpus privilégié des toutes premières parutions de la revue Semen… On pourra également discuter la difficulté d’adapter nos pratiques d’écriture lorsqu’il s’agit de diffuser nos travaux à un public plus large, tout en se questionnant sur les marchés à la fois symboliques et économiques qui sous-tendent la forme de nos textes.

15h30 Pause café

16h Table-ronde 3

Revues et édition scientifique en contexte néo-libéral

  • Avec : Ruth Amossy (Université de Tel Aviv), Ida Hekmat (Université de Franche-Comté), Manon Him-Aquilli (Université de Franche-Comté), Emilie Née (Université Paris-Est Créteil), Alain Rabatel (Université Claude Bernard Lyon 1), Justine Simon (Université de Franche-Comté)

Le monde académique dresse depuis quelques années le constat d’une individualisation croissante du travail et d’une mise en compétition permanente de ses personnels par l’entremise, notamment, des appels à projets (dont le rythme ne fait que s’accélérer) ou de l’évaluation quantitative des formations (effectifs inscrits, taux de réussite, taux d’insertion, degré d’internationalisation...) et de la recherche (bibliométrie, contrats signés, financements obtenus, indices de reconnaissance). Ses personnels voient leurs conditions de travail toujours plus en tension, entre pénurie de moyens et maintien d’un service public de l’enseignement supérieur de qualité. Loin de l’apathie, la communauté scientifique réagit à l’image notamment des actions menées par le groupe de défense de la recherche RogueESR ou le collectif des revues en lutte, respectivement fondés en 2017 et 2020.

La revue Semen s’est déclarée au printemps 2020 aux côtés des « revues en lutte », participant à sa manière au mouvement de grève qui a animé les ESR et le milieu de l’édition scientifique. Elle se trouve confrontée, comme les autres revues, à défendre une position paradoxale : promotion de la liberté académique de ses auteur.es, collégialité au sein de son comité éditorial, refus des effets de modes mais mise en concurrence des chercheur·es (par le rythme de ses appels à publication) et de leur production intellectuelle (en se satisfaisant par exemple de son « label » de revue qualifiante en information- communication). Elle se démène enfin pour maintenir une publication régulière, pour accomplir un accompagnement étroit et humain de ses contributeur·ices par la discussion constante des textes (phases de relecture, de réécriture, de mise en forme), pour garantir encore l’accessibilité de ses numéros en version intégrale et au plus grand nombre.

Dans ce contexte, la revue Semen a publié à l’hiver 2021-2022 son cinquantième numéro, lui offrant la possibilité tout à la fois de se regarder dans le miroir et d’imaginer son avenir. Moment de bilan donc, mais surtout moment de se définir et d’identifier les voies qui ont été entreprises et celles qui pourraient – devraient – l’être, forte de son ancrage dans un paysage scientifique interdisciplinaire aux frontières mouvantes. Ce moment est aussi celui de la réflexion quant à sa place dans l’espace de l’édition scientifique francophone ou à l’institutionnalisation de son fonctionnement.

Cette table-ronde est ainsi l’occasion de laisser les auteur·es de notre numéro anniversaire, également impliqué·es dans le fonctionnement d’autres revues en SHS, réfléchir notamment à ces questions que nous leur soumettons : quelle place la revue Semen occupe-t-elle dans leur parcours académique ? Quel(s) sens prend la publication scientifique, partagée entre acte individuel, mise en partage et en discussion d’une connaissance produite, obligation statutaire, mais aussi compétitivité sur un marché économique ? Comment défendre une revue fondamentalement interdisciplinaire dans le paysage scientifique actuel ?

Locais

  • Grand Salon - 18 rue Chifflet
    Besançon, França (25)

Formato do evento

Evento híbrido (online e no local)


Datas

  • sexta, 25 de março de 2022

Palavras-chave

  • édition scientifique, épistémologie située, norme d'écriture

Contactos

  • Manon Him-Aquilli
    courriel : manon_himaquilli [at] yahoo [dot] fr
  • Information
    courriel : semen [at] univ-fcomte [dot] fr

Urls de referência

Fonte da informação

  • Manon Him-Aquilli
    courriel : manon_himaquilli [at] yahoo [dot] fr

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Para citar este anúncio

« Le printemps de Semen : bilan et perspective », Jornadas, Calenda, Publicado segunda, 21 de março de 2022, https://doi.org/10.58079/18jo

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