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Argumentaire
Cet ouvrage vise à prolonger et enrichir les réflexions menées lors de la journée d’étude « La figure de l’enfant plurilingue en littérature » qui a eu lieu à l’Université de Caen Normandie le 18 novembre 2021. La question du plurilinguisme spécifiquement littéraire est un objet d’étude relativement récent depuis les travaux fondateurs de L. Forster dans les années 1970. La figure de l’enfant (narrateur ou personnage) en littérature, quant à elle, a été largement étudiée depuis les années 1960 : comme le rappelle Ph. Ariès, jusqu’aux Confessions de Rousseau, qui annoncent l’avènement du récit d’enfance en Europe au XIXe siècle, l’enfant n’est que l’instance située dans la préhistoire du sujet, et est donc, en littérature, une figure présentant peu d’intérêt. La figure de l’enfant plurilingue demeure ainsi peu étudiée dans le champ des études littéraires sur le multilinguisme.
Par plurilinguisme, on entend d’une part la multiplicité des langues et le mélange des langues comme thèmes, mais aussi les modes de représentation et les mises en scène des langues en littérature. D’autre part, c’est la question de l’hybridité des langues dans le texte littéraire qui nous intéresse, dans la lignée de ce que R. Grutman et M. Suchet à sa suite appellent l’hétérolinguisme. Les textes hétérolingues sont ceux véritablement situés « à la croisée des langues ».
Cet ouvrage collectif vise à analyser les narrateurs enfants (ou reconstruisant à distance une narration enfantine) évoluant en et entre plusieurs langues – soit qu’ils pratiquent deux langues ou plus, soit que leur environnement familial, scolaire, ou national se constitue d’un tissu de langues. Que l’on songe à Elias Canetti, Nancy Huston, Vassilis Alexakis, Augusto Roa Bastos (Hijo de hombre) ou Agota Kristof : que les enfants plurilingues soient les doubles autobiographiques (l’on pense à ce titre aux travaux récents de A. Ausoni) ou autofictifs de leur auteur, ou qu’ils soient de purs êtres de papier, leur identité est tissée de toutes leurs langues, acquises simultanément ou successivement, dans l’altérité de leurs congénères monolingues. Dans ce volume, l'on pourra ainsi explorer la mise en fiction des personnages et/ou narrateurs enfantins s'exprimant dans plusieurs langues et les implications littéraires d'une telle mixité linguistique.
Il s'agira également de se pencher sur les imaginaires et les représentations des langues apparaissant dans des récits employant et mettant en scène l'enfance multilingue, notamment lorsqu'elle est confrontée au monolinguisme d'autres instances narratives. Pourront également être étudiés les phénomènes d’assimilation, d’hybridité, d’attrition, de diglossie… et leur mise en littérature. Quels associations et imaginaires des langues sont déployés en littérature selon le contexte linguistique connu dans l’enfance ?
Il conviendra en outre de s'intéresser au rôle de l'auteur, pris entre apprentissage et enseignement, dans la création de fictions plurilingues. Qu’implique par exemple le choix ou l’abandon d’une langue d’écriture lorsqu’elle était pratiquée par l’auteur dans son enfance ?
Nous nous intéresserons plus particulièrement aux œuvres en langues française, espagnole, allemande, anglaise et italienne dans la mesure où elles présentent un fort potentiel de mixité entre elles du fait des politiques scolaires tournées vers les langues européennes, mais également avec d’autres langues régionales ou dialectes au sein même de chaque pays où elles sont langues officielles (notamment hors Europe). Les propositions portant sur la littérature jeunesse sont également les bienvenues.
Axes thématiques proposés
Les propositions d’articles pourront s’appuyer sur les quatre axes ayant structuré la journée d’étude :
1. Récit d’enfance de l’autobiographe plurilingue et créativité langagière
Comment se traduit le plurilinguisme dans la littérature lorsque l’enfant est impliqué ? On s’interrogera sur la représentation des langues par les figures d’enfants narrateurs et sur l’enfant plurilingue comme figure d’énonciation spécifique. Les questions d’écriture de soi entre les langues dès l’enfance, par exemple d’un point de vue génétique (journaux intimes, autofiction, autobiographie) peuvent être envisagées. L’on pourra réfléchir à cet égard aux questions de traductologie et d’auto-traduction autour de la problématique de l’enfance, et tout particulièrement dans le récit de soi.
2. Du foyer au monde : langues de l’enfance, transmission et émancipation
- Le foyer : Pourra être étudié ici le thème de l’enfant plurilingue et de sa maison familiale en littérature. On pense ici à des considérations liées aux affects, aux émotions et aux langues de l’enfant en littérature (Pavlenko, 2005). La place du jeu linguistique et des aspects psycholinguistiques pourra à cet égard être examinée.
- Le monde : On examinera la question de l’apprentissage scolaire des langues et de l’élève plurilingue en littérature. On se penchera sur des considérations plus sociolinguistiques : l’apprenant plurilingue à l’école, la confrontation avec un milieu allophone éventuellement hostile ou monolingue… Nous nous inscrivons dans la lignée des considérations métalinguistiques des enfants plurilingues par Cazden (Cazden, 1974).
Par ailleurs, les instances narratives situées au-dessus de la diégèse et la place de l’auteur plurilingue sont à envisager en regard d’aspects d’acquisition des langues : l’auteur lui-même est-il apprenant lorsqu’il déploie son plurilinguisme en littérature ? Est-il enseignant ? Si c’est le cas, vis-à-vis de quelles autres instances littéraires ? Veut-il enseigner sa langue au lecteur ?
3. L’adolescence et l’exotisme langagier : identité et altérité
Traditionnellement conçue comme une époque de découverte de soi et de l’autre, l’adolescence s’érige comme le moment où l’identité se forge notamment dans la confrontation à l’altérité, une altérité qui peut soit se radicaliser, soit au contraire laisser la place à la tolérance et à l’enrichissement mutuel. L’on pose des mots sur ce que l’on est et ce que l’on n’est pas, et sur ce que les autres sont et ne sont pas, et la maîtrise de plusieurs langues peut rendre plus aisé, ou à l’inverse plus complexe, ce processus de construction de soi. Ainsi donc, quelle est la place des langues dans une telle construction de soi et de l’autre lors de l’adolescence, et quels sont les enjeux pour sa représentation littéraire ?
4. Le langage comme patrie pour le jeune plurilingue apatride ?
Grandir entre les langues peut supposer un positionnement complexe à l’égard des différentes cultures connues par le jeune locuteur qui ne se sent pas complètement appartenir à l’une ou à l’autre, voire qui est rejeté par (l’une d’entre) elles du fait de son métissage. Les personnages ou narrateurs enfants plurilingues sont enclins à ressentir une telle perte de repères, mais ce peut également être le cas des auteurs multilingues. À travers le récit, ou l’écriture, ils s’interrogent sur leur place dans le monde : comment est alors représenté leur déboussolement et par quels moyens cherchent-ils à le résoudre ? La littérature pourrait de son côté ouvrir une troisième voie à ces apatrides : comment les mots peuvent-ils alors constituer une patrie littéraire pour ceux qui n’en ont plus – ou qui en ont trop ?
Modalités de contribution
Date limite d’envoi des propositions d’articles (500 mots et une courte présentation de l’auteur.rice) : 14 mai 2022
Date de rendu des articles retenus : 29 juin 2022
Envoi aux adresses mails : marie.gourgues@unicaen.fr ; louise.sampagnay@unicaen.fr
Rédaction selon les normes des éditions des Archives Contemporaines, accessibles via : https://www.archivescontemporaines.com/Instructions/
Langue de rédaction : une des langues de travail (français, anglais, espagnol, allemand, italien)
Comité scientifique
- Marie Gourgues, doctorante en Études hispaniques, Université de Caen Normandie
- Éric Leroy du Cardonnoy, PU en Études germaniques, Université de Caen Normandie
- Brigitte Poitrenaud-Lamesi, MCF (HDR) en Études italiennes, Université de Caen Normandie
- Louise Sampagnay, doctorante en Études germaniques et littérature comparée, Université de Caen Normandie
- Emilio Sciarrino, docteur en Études italiennes, professeur en CPGE à Amiens
Indications bibliographiques
Amati Mehler, Jacqueline, Argentieri, Simona, Canestri, Jorge, La Babele dell’inconscio. Lingua madre e lingue straniere nella dimensione psicoanalitica, Raffaello Cortina Editore, Milan, 1990.
Ariès, Philippe, L’Enfant et la vie familiale sous l'Ancien Régime, Plon, Paris, 1960, p. 161-198.
Ausoni, Alain, Mémoires d’outre-langue. L’écriture translingue de soi, Editions Slatkine, Genève, 2018.
Barrilla Villanueva, Rebeca, « Oralidad y escritura. Una encrucijada para las lenguas indígenas », Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, n°76-77, Université de Toulouse-Le Mirail, Toulouse, 2001, p. 611-621.
Cazden, Courtney, « Play with language and metalinguistic awareness: One dimension of language experience », The Urban Review, 7, 1974.
Dollé, Marie, L’imaginaire des langues, L’Harmattan, Paris, 2002.
Engel, Susan, « Looking Backward: Representations of Childhood in Literary Work », Journal of Aesthetic Education, vol. 33, n°1, University of Illinois Press, 1999, p. 50–55. [www.jstor.org/stable/3333736.]
Forster, Leonard, The Poet’s Tongues : Multilingualism in Literature, Cambridge University Press, Cambridge, 1970.
Gallén, Enric, Ruiz Casanova, José Francisco (ed.), Bilingüisme, autotraducció i literatura catalana, Punctum, Lleida, 2018.
Gauvin, Lise (dir.), Les Langues du roman. Du plurilinguisme comme stratégie textuelle, Presses de l’Université de Montréal, Montréal, 1999.
Grutman, Rainier, Des langues qui résonnent. L’hétérolinguisme au XIXe siècle québécois, Fides-CÉTUQ, Québec, 1997.
Kelley, Joyce E., Children’s Play in Literature. Investigating the Strengths and the Subversions of the Playing Child, Routledge, Londres, 2020.
Khan, Ummni, Saltmarsh, Sue, « Childhood in Literature, Media and Popular Culture », Global Studies of Childhood, vol. 1, n°4, 2011, p. 267-270 [10.2304/gsch.2011.1.4.267].
Lafont, Suzanne, Récits et dispositifs d’enfance (XIXe - XXIe siècles), Presses Universitaires de la Méditerranée, Montpellier, 2012.
Pavlenko, Aneta, Emotions and Multilingualism, Cambridge University Press, Cambridge, 2005.
Suchet, Myriam, L’Imaginaire hétérolingue. Ce que nous apprennent les textes à la croisée des langues, Classiques Garnier, Paris, 2014.
Voghera, Miriam, « Il plurilinguismo in Italia », in Calabrò, Giovanna (dir.), Le lingue dello straniero. Atti del Convegno internazionale di studi, Liguori, Naples, 2003, p. 36-75.
Argumentos
Este trabajo aspira a prolongar y enriquecer las reflexiones llevadas a cabo durante la jornada de estudios « La figura del niño plurilingüe en literatura », que tuvo lugar en la Université de Caen Normandie el 18 de noviembre de 2021. La cuestión del plurilingüismo, en términos específicamente literarios, es un objeto de estudio de cuño relativamente reciente, a partir de los trabajos fundacionales de L. Forster en los años 1970. La figura del niño (narrador o personaje) en literatura, por su parte, ha sido ampliamente estudiada a raíz de los años 1960: como lo recuerda Ph. Ariès, hasta Las Confesiones de Rousseau que anuncian el advenimiento del relato de infancia en Europa en el siglo XIX, el niño no es más que la instancia situada en la prehistoria del sujeto, y, por lo tanto, en literatura, una figura intrascendente. Así, la figura del niño plurilingüe sigue sin estar estudiada detalladamente en el campo de la investigación literaria sobre el multilingüismo.
Primero, se entiende “plurilingüismo” como la multiplicidad de los idiomas y la mezcla de las lenguas como temas, e incluye también los modos de representación y las puestas en escena de los idiomas en literatura. Por otro lado, nos interesará además la cuestión de la hibridez de las lenguas en el texto literario, en la estela de lo que R. Grutman y M. Suchet llaman el heterolingüismo. Los textos heterolingües son los que están verdaderamente “en la encrucijada de las lenguas”.
Este volumen colectivo aspira a explorar los múltiples aspectos de los niños narradores (o de los narradores que reconstruyen desde la distancia una narración infantil) que evolucionan en y entre diversos idiomas – practiquen dos lenguas o más, o constituya un tejido de lenguas su entorno familiar, escolar o nacional. Pensemos en Elias Canetti, Nancy Huston, Vassilis Alexakis, Augusto Roa Bastos (Hijo de hombre) o Agota Kristof: sean los niños plurilingües unos dobles autobiográficos (véanse los trabajos recientes de A. Ausoni) o autoficticios de su autor, o sean puros seres de papel, se teje su identidad mediante todos sus idiomas, adquiridos simultánea o sucesivamente, en la alteridad de sus semejantes monolingües. En este volumen, se podrá así investigar la ficcionalización de los personajes y/o narradores infantiles que se expresan en varios idiomas, y las implicaciones literarias de semejante mezcla lingüística.
Se tratará también de interesarse por los imaginarios y las representaciones de las lenguas que aparecen en unos relatos que emplean y ponen en escena la infancia multilingüe, en particular cuando ésta se enfrenta al monolingüismo de otras instancias narrativas. Podrán asimismo estudiarse los fenómenos de asimilación, hibridez, atrición, diglosia… y su puesta en escena en literatura. ¿Qué tipos de asociaciones e imaginarios de las lenguas se despliegan en la literatura según el contexto lingüístico experimentado durante la infancia?
Cabrá además analizar el papel del autor, que se encuentra a medio camino entre aprendizaje y enseñanza, en la creación de ficciones plurilingües. ¿Qué implican por ejemplo la elección o el abandono como lengua de escritura de un idioma practicado durante la infancia del autor?
Nos interesaremos más específicamente por las obras de lenguas francesa, española, alemana, inglesa, e italiana en la medida en que presentan un fuerte potencial de mestizaje entre ellas debido a las políticas escolares volcadas hacia los idiomas europeos, pero también con otras lenguas regionales o dialectos dentro de cada país donde son idiomas oficiales (en particular fuera de Europa). Las propuestas que traten de la literatura infantil son también bienvenidas.
Ejes temáticos propuestos
Las propuestas de artículos podrán apoyarse en los cuatro ejes que estructuraron la jornada:
Relato de infancia del autobiógrafo plurilingüe y creatividad lingüística
¿Cómo se traduce el plurilingüismo en la literatura cuando la figura del niño está implicada? Cabrá interrogarse sobre la representación de los idiomas que proporcionan las figuras de niños narradores, y sobre el niño plurilingüe como enunciador específico. Podrán contemplarse las cuestiones de escritura de sí entre las lenguas desde la infancia, por ejemplo desde un enfoque genético (diarios íntimos, autoficción, autobiografía). Por añadidura, se considerarán a este respecto cuestiones de traductología y de autotraducción vinculadas a la problemática de la infancia, y en particular en el relato de sí.
Del hogar al mundo: lenguas de la infancia, transmisión y emancipació
a) El hogar: Se podrá estudiar aquí el tema del niño plurilingüe y de su casa familiar en literatura. Se examinarán consideraciones vinculadas con los estados afectivos, las emociones y las lenguas del niño en literatura (Pavlenko, 2005). El papel del juego lingüístico y de los aspectos psicolingüísticos podrá escrutarse a este respecto.
b) El mundo: Se planteará la problemática del aprendizaje escolar de los idiomas y del alumno plurilingüe en literatura. Nos interesarán consideraciones más sociolingüísticas: el discente plurilingüe en la escuela, la confrontación con un entorno alófono eventualmente hostil o monolingüe… Nos inscribimos en la estela de las consideraciones metalingüísticas de los niños plurilingües de Cazden (Cazden, 1974).
Por otra parte, las instancias narrativas ubicadas por encima de la diégesis y el lugar del autor plurilingüe han de contemplarse con respecto a unas problemáticas de adquisición de las lenguas: ¿Es el propio autor discente cuando despliega su plurilingüismo en literatura? ¿Es docente? De ser así, ¿con respecto a qué otras instancias literarias? ¿Traduce un deseo de enseñar su lengua al lector?
La adolescencia y el exotismo lingüístico: identidad y alteridad
Tradicionalmente concebida como un periodo de descubrimiento de sí y del otro, se erige la adolescencia como el momento en el que se forja la identidad, en particular a través de la confrontación con la alteridad, ésta pudiendo o radicalizarse o al contrario ceder el paso a la tolerancia y al enriquecimiento mutual. De adolescentes, formulamos lo que somos y lo que no somos, así como lo que los demás son y no son, y el dominio de varios idiomas puede facilitar, o al revés complicar, este proceso de construcción de sí. Así, ¿Cuál es el lugar de los idiomas en dicha construcción de sí y del otro durante la adolescencia, y qué está en juego para su representación literaria?
¿El lenguaje como patria para el joven plurilingüe apátrida?
Crecer entre las lenguas puede suponer un posicionamiento complejo con respecto a las diferentes culturas conocidas por el joven locutor, que no tiene un sentimiento de pertenencia total a la una o a la otra, e incluso que puede ser rechazado por (una de) ellas debido a su mestizaje. Los personajes o narradores niños plurilingües son propensos a sentir semejante despiste, pero también puede ser el caso de los autores multilingües. A través del relato, o de la escritura, se interrogan acerca de su lugar en el mundo: entonces, ¿Cómo se representa su desorientación y con qué medios buscan resolverla? La literatura podría por su parte abrir una tercera vía a esos apátridas: en tal caso, ¿Cómo las palabras pueden constituir una patria literaria para los que ya no tienen patria – o que tienen demasiadas?
Modalidades de proposiciones de ponencias
Fecha límite de envío de las propuestas de artículos (500 palabras y una breve presentación del/de la autor.a) :
14 de mayo de 2022
Fecha límite de envío de los artículos seleccionados: 29 de junio de 2022
Se mandarán las propuestas a: marie.gourgues@unicaen.fr ; louise.sampagnay@unicaen.fr
Redacción según las normas de las ediciones “Archives Contemporaines”, accesibles vía: https://www.archivescontemporaines.com/Instructions/
Idiomas de redacción: francés, inglés, español, alemán, italiano
Comité científico
- Marie Gourgues, doctorante en Études hispaniques, Université de Caen Normandie
- Éric Leroy du Cardonnoy, PU en Études germaniques, Université de Caen Normandie
- Brigitte Poitrenaud-Lamesi, MCF (HDR) en Études italiennes, Université de Caen Normandie
- Louise Sampagnay, doctorante en Études germaniques et littérature comparée, Université de Caen Normandie
- Emilio Sciarrino, docteur en Études italiennes, professeur en CPGE à Amiens
Indicaciones bibliográficas
AMATI MEHLER, Jacqueline, ARGENTIERI, Simona, CANESTRI, Jorge, La Babele dell’inconscio. Lingua madre e lingue straniere nella dimensione psicoanalitica, Raffaello Cortina Editore, Milan, 1990.
ARIES, Philippe, L’Enfant et la vie familiale sous l'Ancien Régime, Paris, Plon, 1960, p. 161-198.
AUSONI, Alain, Mémoires d’outre-langue. L’écriture translingue de soi, Genève, Editions Slatkine, 2018.
BARRILLA VILLANUEVA, Rebeca, « Oralidad y escritura. Una encrucijada para las lenguas indígenas », Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, n°76-77, Université de Toulouse-Le Mirail, Toulouse, 2001, p. 611-621.
CAZDEN, Courtney, « Play with language and metalinguistic awareness : One dimension of language experience », The Urban Review, 7, 1974.
DOLLE, Marie, L’imaginaire des langues, Paris, L’Harmattan, 2002.
ENGEL, Susan, « Looking Backward: Representations of Childhood in Literary Work », Journal of Aesthetic Education, vol. 33, n°1, University of Illinois Press, 1999, p. 50–55. [www.jstor.org/stable/3333736.]
FORSTER, Leonard, The Poet’s Tongues : Multilingualism in Literature, Cambridge, Cambridge University Press, 1970.
GALLÉN, Enric, RUIZ CASANOVA, José Francisco (ed.), Bilingüisme, autotraducció i literatura catalana, Lleida, Punctum, 2018.
GAUVIN, Lise (dir.), Les Langues du roman. Du plurilinguisme comme stratégie textuelle, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1999.
GRUTMAN, Rainier, Des langues qui résonnent. L’hétérolinguisme au XIXe siècle québécois, Québec, Fides-CÉTUQ, 1997.
KELLEY, Joyce E., Children’s Play in Literature. Investigating the Strengths and the Subversions of the Playing Child, Routledge, Londres, 2020.
KHAN, Ummni, SALTMARSH, Sue, « Childhood in Literature, Media and Popular Culture », Global Studies of Childhood, vol. 1, n°4, 2011, p. 267-270 [10.2304/gsch.2011.1.4.267].
LAFONT, Suzanne, Récits et dispositifs d’enfance (XIXe - XXIe siècles), Presses Universitaires de la Méditerranée, Montpellier, 2012.
PAVLENKO, Aneta, Emotions and Multilingualism, Cambridge, Cambridge University Press, 2005.
SUCHET, Myriam, L’Imaginaire hétérolingue. Ce que nous apprennent les textes à la croisée des langues, Paris, Classiques Garnier, 2014.
VOGHERA, Miriam, « Il plurilinguismo in Italia », in CALABRÒ, Giovanna (dir.), Le lingue dello straniero. Atti del Convegno internazionale di studi, Liguori, Naples, 2003, p. 36-75.
Präsentation
Dieses Sammelwerk soll den am 18. November 2021 in Caen veranstalteten Studientag mit dem Titel "La figure de l'enfant plurilingue en littérature" („Die Figur des mehrsprachigen Kindes in der Literatur“) fortsetzen. Sein Ziel ist es, die Figur des mehrsprachigen Kindes in der Literatur zu analysieren. Es soll untersucht werden, wie kindliche Figuren und/oder Erzähler, die mehrere Sprachen sprechen, in fiktionalen Texten auftreten, und welche literarischen Auswirkungen eine solche Sprachenmischung hat. Außerdem sollen das Imaginäre und die Repräsentationen von Sprachen in Erzählungen untersucht werden, in denen mehrsprachige Kinder vorkommen, insbesondere wenn sie mit der Einsprachigkeit anderer Erzählinstanzen konfrontiert werden. Darüber hinaus soll die Rolle des Autors, der zwischen Lernen und Lehren steht, bei der Schaffung mehrsprachiger Fiktionen näher betrachtet werden.
Die Frage der spezifisch literarischen Mehrsprachigkeit ist trotz der grundlegenden Arbeiten von L. Forster in den 1970er Jahren ein relativ neuer Untersuchungsgegenstand. Die Figur des Kindes (als Erzähler oder Figur) in der Literatur hingegen wurde seit den 1960er Jahren umfassend untersucht: Wie Ph. Ariès darlegt, wird das Kind bis zu den Bekenntnissen von Rousseau, die das Aufkommen der Kindheitserzählung in Europa im 19. Jahrhundert markieren, nur als Vorstufe des Subjekts betrachtet, und ist daher in der Literatur eine Figur von geringem Interesse. Die Figur des mehrsprachigen Kindes bleibt daher im Bereich der literarischen Studien zur Mehrsprachigkeit wenig erforscht.
Mit Mehrsprachigkeit sind einerseits die Sprachenvielfalt und das Sprachengemisch als Themen gemeint, aber auch die Darstellungsweisen und Inszenierungen von Sprachen in der Literatur. Andererseits interessiert uns die Frage der Hybridität von Sprachen in literarischen Texten, in Anlehnung an das, was R. Grutman und M. Suchet als Heterolingualismus bezeichnen. Heterolinguale Texte sind solche, die wirklich "an der Kreuzung der Sprachen" angesiedelt sind.
In diesem Sammelband sollen kindliche Erzähler (oder solche, die eine kindliche Erzählung aus zeitlicher Distanz rekonstruieren) untersucht werden, die sich in und zwischen mehreren Sprachen bewegen - sei es, dass sie zwei oder mehrere Sprachen sprechen, sei es, dass ihr familiäres, schulisches oder nationales Umfeld aus einem Gewebe von Sprachen besteht. Ob bei Elias Canetti, Nancy Huston, Vassilis Alexakis, Augusto Roa Bastos (Hijo de hombre) oder Agota Kristof: Ihre Identität ist aus all ihren Sprachen gewoben, die sie gleichzeitig oder nacheinander in der Andersartigkeit ihrer einsprachigen Altersgenossen erworben haben - ungeachtet dessen, ob die mehrsprachigen Kinder autobiografische (man denke an die jüngsten Arbeiten von A. Ausoni) oder autofiktive Doppelgänger ihres Autors oder ob sie reine Papierwesen sind.
Wir beschäftigen uns insbesondere mit Werken in französischer, spanischer, deutscher, englischer und italienischer Sprache. Diese weisen nämlich aufgrund der auf die europäischen Sprachen ausgerichteten Schulpolitik ein hohes Potenzial für eine Vermischung untereinander, aber auch mit anderen Regionalsprachen oder Dialekten innerhalb der Länder auf, in denen sie Amtssprachen sind (insbesondere außerhalb Europas)
Es können Phänomene wie Assimilation, Hybridität, Attrition, Diglossie usw. und ihre literarische Umsetzung untersucht werden. Daran schließen sich beispielsweise folgende Fragen: Welche Assoziationen und Vorstellungswelten von Sprachen werden je nach sprachlichem Kontext in der Kindheit in der Literatur entfaltet? Was bedeutet es, wenn eine in der Kindheit des Autors praktizierte Sprache als Schreibsprache gewählt oder aufgegeben wird (Translinguismus)?
Kommunikationsvorschläge, die sich auf Kinder- und Jugendliteratur beziehen, sind willkommen.
Vorgeschlagene thematische Schwerpunkte
Die Artikel können sich an den vier Schwerpunkten orientieren, die den Studientag strukturiert haben:
Kindheitserzählung des mehrsprachigen Autobiografen und sprachliche Kreativität
Wie drückt sich Mehrsprachigkeit in der Literatur aus, wenn ein Kind daran beteiligt ist? Von Interesse sind hier vor allem Fragen der Übersetzungswissenschaft und der Selbstübersetzung rund um die Problematik der Kindheit, insbesondere in der Selbsterzählung.
Ins Blickfeld rücken hier außerdem die Repräsentation von Sprachen durch kindliche Erzählerfiguren und das mehrsprachige Kind als spezifische Äußerungsfigur. Fragen des Selbstschreibens zwischen den Sprachen ab der Kindheit, z. B. aus genetischer Sicht (Tagebücher, Autofiktion, Autobiografie), können ebenfalls in Betracht gezogen werden.
Vom Zuhause in die Welt: Sprachen der Kindheit, Weitergabe und Emanzipation.
a) Das Zuhause: Unter diesem Gesichtspunkt kann das Thema des mehrsprachigen Kindes und seines Elternhauses in der Literatur untersucht werden. Hier rücken jene Affekte in den Mittelpunkt, die mit den Emotionen und Sprachen einer kindlichen Figur zusammenhängen (Pavlenko, 2005). In diesem Zusammenhang können der Stellenwert des Sprachspiels und der psycholinguistischen Aspekte untersucht werden.
b) Die Welt: Hier interessieren in erster Linie Fragen nach demschulischen Sprachenerwerb und des mehrsprachigen Schülers in der Literatur unter einem soziolinguistischen Blickwinkel wie mehrsprachige Lerner in der Schule oderderen Konfrontation mit einem möglicherweise feindlichen allophonen oder einsprachigen Umfeld. Wir befinden uns hier in der Tradition der metasprachlichen Betrachtungen mehrsprachiger Kinder durch Cazden (Cazden, 1974).
Adoleszenz und sprachliche Exotik: Identität und Alterität.
Die heterodiegetischen Erzählinstanzen und die Funktion des mehrsprachigen Autors sind im Hinblick auf Aspekte des Spracherwerbs zwischen Kindheit, Jugend und Erwachsenenalter zu betrachten: Ist der Autor selbst ein Lernender, wenn er seine Mehrsprachigkeit in der Literatur entfaltet? Ist er ein Lehrer? Wenn ja, gegenüber welchen anderen literarischen Instanzen? Möchte er dem Leser seine Sprache beibringen? Welche Rolle spielen die Sprachen bei der Konstruktion des Selbst und des Anderen in der Adoleszenz, und was bedeutet dies für die literarische Darstellung?
Die Sprache als Heimat für den staatenlosen, mehrsprachigen Jugendlichen?
Dieser genuin literarische Schwerpunkt wirft folgende Frage auf: Welche Haltung nimmt ein Autor ein, wenn er in sein Werk einen heterolingualen Aspekt oder die Darstellung von Sprachen und ihrer Vorstellungswelt einbringt? Ließe sich das als Anzeichen dafür sehen, dass er nach einer Heimat in der Literatur sucht?
Vortragsvorschläge
Einsendeschluss der Beitragsvorschläge (ca. 500 Wörter mit kurzer Vorstellung des Autors):
14. Mai 2022
Einsendeschluss der vollständigen Artikel: 29. Juni 2022
Bitte senden Sie Ihren Beitragsvorschlag an folgende E-Mail-Adressen: marie.gourgues@unicaen.fr; louise.sampagnay@unicaen.fr
Alle Beiträge folgen den Richtlinien der Editions des Archives Contemporaines, zugänglich über: https://www.archivescontemporaines.com/Instructions/
Arbeitssprachen: Französisch, Englisch, Spanisch, Deutsch, Italienisch
Wissenschaftlicher Beirat
- Marie Gourgues, doctorante en Études hispaniques, Université de Caen Normandie
- Éric Leroy du Cardonnoy, PU en Études germaniques, Université de Caen Normandie
- Brigitte Poitrenaud-Lamesi, MCF (HDR) en Études italiennes, Université de Caen Normandie
- Louise Sampagnay, doctorante en Études germaniques et littérature comparée, Université de Caen Normandie
- Emilio Sciarrino, docteur en Études italiennes, professeur en CPGE à Amiens
Bibliographische Hinweise
AMATI MEHLER, Jacqueline, ARGENTIERI, Simona, CANESTRI, Jorge, Das Babel des Unbewussten: Muttersprache und Fremdsprachen in der Psychoanalyse, Giessen, Psychosozial-Verlag, 1992.
ARIES, Philippe, L’Enfant et la vie familiale sous l'Ancien Régime, Paris, Plon, 1960, p. 161-198.
AUSONI, Alain, Mémoires d’outre-langue. L’écriture translingue de soi, Genève, Editions Slatkine, 2018.
BARRILLA VILLANUEVA, Rebeca, « Oralidad y escritura. Una encrucijada para las lenguas indígenas », Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, n°76-77, Université de Toulouse-Le Mirail, Toulouse, 2001, p. 611-621.
CAZDEN, Courtney, « Play with language and metalinguistic awareness : One dimension of language experience », The Urban Review, 7, 1974.
DOLLE, Marie, L’imaginaire des langues, Paris, L’Harmattan, 2002.
ENGEL, Susan, « Looking Backward: Representations of Childhood in Literary Work », Journal of Aesthetic Education, vol. 33, n°1, University of Illinois Press, 1999, p. 50–55. [www.jstor.org/stable/3333736.]
FORSTER, Leonard, The Poet’s Tongues: Multilingualism in Literature, Cambridge, Cambridge University Press, 1970.
GALLÉN, Enric, RUIZ CASANOVA, José Francisco (ed.), Bilingüisme, autotraducció i literatura catalana, Lleida, Punctum, 2018.
GAUVIN, Lise (dir.), Les Langues du roman. Du plurilinguisme comme stratégie textuelle, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1999.
GRUTMAN, Rainier, Des langues qui résonnent. L’hétérolinguisme au XIXe siècle québécois, Québec, Fides-CÉTUQ, 1997.
KELLEY, Joyce E., Children’s Play in Literature. Investigating the Strengths and the Subversions of the Playing Child, Routledge, Londres, 2020.
KHAN, Ummni, SALTMARSH, Sue, « Childhood in Literature, Media and Popular Culture », Global Studies of Childhood, vol. 1, n°4, 2011, p. 267-270 [10.2304/gsch.2011.1.4.267].
LAFONT, Suzanne, Récits et dispositifs d’enfance (XIXe - XXIe siècles), Presses Universitaires de la Méditerranée, Montpellier, 2012.
PAVLENKO, Aneta, Emotions and Multilingualism, Cambridge, Cambridge University Press, 2005.
SUCHET, Myriam, L’Imaginaire hétérolingue. Ce que nous apprennent les textes à la croisée des langues, Paris, Classiques Garnier, 2014.
VOGHERA, Miriam, « Il plurilinguismo in Italia », in CALABRÒ, Giovanna (dir.), Le lingue dello straniero. Atti del Convegno internazionale di studi, Liguori, Naples, 2003, p. 36-75.
Argument
This edited volume aims to extend the findings of the conference "The Figure of the Multilingual Child in Literature" which took place at the University of Caen Normandy on the 18th of November 2021. On the one hand, the question of literary multilingualism is a recent object of study despite the seminal work of L. Forster in the 1970s. On the other hand, the figure of the child (narrator or character) in literature has been widely studied since the 1960s: as Philippe Ariès reminds us, until Rousseau's Confessions, which heralded the advent of the childhood narrative in 19th-century Europe, childhood is a mere part of a human subject’s prehistory. In literature, the child is thus a figure of little interest. As a result, the figure of the multilingual child has widely been overlooked in the field of literary studies of multilingualism.
Mutilingualism refers to the multiplicity of languages and the mixture of languages as themes, but also to the ways in which languages are represented and staged in literature. Moreover, the hybridity of languages in the literary text is a fascinating object of study which can be taken into account scholars from many fields, in line with what R. Grutman and M. Suchet call heterolingualism. Heterolingual texts are truly situated "at the crossroads of languages": they mixed several idioms.
This edited volume aims at analysing child narrators and/or figures evolving in and between several languages – either because they speak at least two languages, or because their family, school or country is made up of a web of languages. Whether one thinks of Elias Canetti, Nancy Huston, Vassilis Alexakis, Augusto Roa Bastos (Hijo de hombre) or Agota Kristof, multilingual children are frequent characters in multilingual literature. These child figures can be autobiographical or autofictional shadows of the author – as explored in the recent work of A. Ausoni. They can also be pure beings of paper. In all these cases, their identity is made of a fabric woven of all their languages, whether they are acquired simultaneously or successively, within the otherness of their monolingual fellow creatures. This edited volume will explore the fictionalisation of children's characters and/or narrators who speak several languages and the literary implications of such linguistic mixing.
Contributions can also look at imaginaries and representations of languages. These themes appear in narratives portraying multilingual childhood, especially when child figures are confronted with the monolingualism of other narrative instances. The phenomena of language assimilation, hybridity, attrition, diglossia, etc. and their literary rendering can also be studied. What associations and imaginaries of languages are deployed in literature, depending the linguistic context experienced in childhood?
Contributors are invited to examine the role of the author in the creation of multilingual fictions. Authors are in a paradoxical situation indeed, since they are caught between two representations: language learning and language teaching (whether they teach themselves or their readers). What does the choice – or the abandonment – of a language of writing imply when said language was spoken by the author in their childhood?
We are looking forward to reading contributions by authors looking at literary works in French, Spanish, German, English and Italian: these languages have a strong potential for mixing with each other due to school policies geared towards European languages. Mixing of other regional languages or dialects within countries that have official or national languages can also be taken into account.
Contributions examining works of children's literature are also welcome.
Research axes
Papers may refer to one of the four themes that structured the original conference:
Childhood narratives by multilingual autobiographers, and linguistic creativity
How is multilingualism rendered in literature when a child figure is involved? Authors are encouraged to look at the representation of languages by child narrators and at the multilingual child as a specific narrative voice. Questions of self-writing between languages (translingualism as understood by A. Ausoni) from childhood, for example from a genetic point of view (diaries, autofiction, autobiography) can be considered. In this respect, questions of translatology/traductology and self-translation may be considered if they pertain to childhood-related themes, especially within self-narration.
From home to the world: childhood languages, transmission and emancipatio
a) Home: The theme of the multilingual children and their family home in literature can be looked at. Questions related to the intertwinement of emotions and languages (Pavlenko, 2005) within child characters can may be taken into account. Language play and psycholinguistic aspects can also be examined in this respect.
b) The world: Issues pertaining to school language learning and multilingual pupils and students in literature are to be heeded. Further sociolinguistic considerations should be addressed: the multilingual child at school, their confrontation with a possibly hostile or monolingual allophone environment following Cazden's findings about the greater accuracy of metalinguistic awareness in multilingual children (Cazden, 1974).
Furthermore, the function of the multilingual author is to be considered, in relation to aspects of language acquisition: is the author a learner when deploying multilingualism in literature? Is the author a teacher? If so, towards which other literary figures? Does the author aim at teaching or introducing a new language to the reader?
Adolescence and the lure of language exoticism: identity and otherness
Usually conceived as a time of self-discovery and discovery of the other, adolescence is set up as the moment when identity is built. This occurs in particular within the confrontation with otherness. This alterity can either be radicalised or, on the contrary, it can leave room for tolerance and mutual enrichment. Adolescents strives to determine what one is, and what one is not – and to explore what others are and are not. In this respect, mastering several languages can make this process of self-construction easier, or conversely more complex. What are the roles and functions related to languages within the construction of the self and the other during adolescence, and which literary issues pertain to these themes?
Language as a homeland for multilingual youth without a fatherland?
Growing up between languages can imply an intricate positioning towards the range of cultures which young multilingual speakers knows. Articles can look at cases where children and youth do not feel completely part of one or several cultures, or where they are rejected by one or several linguistic communities. Multilingual child characters or narrators are prone to experience such a loss of bearings, but this can also be the case for multilingual authors. Thanks to a literary narrative, or through the act of writing, they question their place in the world: how is this language and identity-related disorientation represented? By what means do they seek to resolve it? Literature, for its part, could open up a third way for youth without a reliable fatherland: can a language constitute a literary homeland for those who no longer have one – or conversely, who have too many of them?
Submission guidelines
Deadline for submission of the paper proposals (500 words + short presentation of the author):
14th of May 2022
Deadline for submission of the articles: 29th of June 2022
Paper proposals should be sent to the following e-mail addresses: marie.gourgues@unicaen.fr
; louise.sampagnay@unicaen.fr
Papers should follow the standards of the Editions des Archives Contemporaines: https://www.archivescontemporaines.com/Instructions/
Papers should be written in either French, English, Spanish, German, or Italian.
Scientifc committee
- Marie Gourgues, doctorante en Études hispaniques, Université de Caen Normandie
- Éric Leroy du Cardonnoy, PU en Études germaniques, Université de Caen Normandie
- Brigitte Poitrenaud-Lamesi, MCF (HDR) en Études italiennes, Université de Caen Normandie
- Louise Sampagnay, doctorante en Études germaniques et littérature comparée, Université de Caen Normandie
- Emilio Sciarrino, docteur en Études italiennes, professeur en CPGE à Amiens
Bibliography
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VOGHERA, Miriam, « Il plurilinguismo in Italia », in CALABRÒ, Giovanna (dir.), Le lingue dello straniero. Atti del Convegno internazionale di studi, Liguori, Naples, 2003, p. 36-75.