Página inicialL’histoire de la cartographie et son écriture à l’épreuve du renouvellement

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Publicado quarta, 25 de maio de 2022

Resumo

Depuis les années 1980, l’histoire de la cartographie a vu ses concepts, ses objets, ses méthodes d’investigation et ses manières d’écrire se transformer profondément. La journée d’étude organisée par la Commission « histoire » du Comité français de cartographie propose de revenir sur les formes et les objets de l’écriture de l’histoire de la cartographie considérée dans un temps long. On insistera surtout sur la période contemporaine, en relation au renouvellement actuel des outils, notamment numériques. La journée se tiendra le vendredi 25 novembre 2022 au centre des colloques du campus Condorcet (Aubervilliers).

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Argumentaire

Depuis les années 1980, l’histoire de la cartographie a vu ses concepts, ses objets, ses méthodes d’investigation et ses manières d’écrire se transformer profondément. Sous l’influence des analyses de John Brian Harley et de quelques autres (D. Wood, C. Jacob, M. Monmonier, J. Schulz, J. Black, M. Edney, entre autres), l’intérêt s’est porté vers la dimension symbolique des cartes, leurs modes de présence dans les cultures visuelles modernes, leur valeur politique et sociale (en particulier dans le cadre de l’affirmation des États-nations), leurs implications multiples dans les entreprises impériales et coloniales, etc., dans un effort général pour s’éloigner d’une approche strictement positiviste et « naturaliste » de la cartographie et de son histoire. Une nouvelle manière d’écrire l’histoire de la cartographie s’est progressivement installée, attentive aux contextes sociaux et culturels de la fabrication et de l’usage des cartes, aux jeux d’échelles (du général au particulier), et soucieuse d’envisager désormais la cartographie tout autant du côté des processus et des opérations (techniques, scientifiques, politiques, etc.) dont elle est le théâtre permanent, que du côté des objets, des productions et des acteurs plus ou moins prestigieux sur lesquels la recherche se focalisait naguère encore.

La journée d’étude organisée par la Commission « Histoire » du Comité Français de Cartographie propose de revenir sur les formes et les objets de l’écriture de l’histoire de la cartographie considérée dans un temps long. On insistera surtout sur la période contemporaine, en relation au renouvellement actuel des outils, notamment numériques.

Les contributions attendues peuvent répondre à l’une des trois directions suivantes :

  1. La première porte sur l’héritage des écrits de John Brian Harley, quarante ans après la publication de ses premiers travaux, et plus généralement sur l’ensemble des propositions qui ont marqué les approches « déconstructionnistes » dans l’histoire récente de la cartographie. Quel bilan peut-on en tirer, du point de vue des enseignements et des expériences en matière d’écriture historiographique ? A quelles négociations ces travaux ont-ils donné lieu pour concilier la tension entre la lecture internaliste et l’approche culturelle et sociale des objets cartographiques ? Comment ont-ils renouvelé l’étude de l’histoire de la cartographie et de ses acteurs ? Quelle place doit-on accorder aujourd’hui, à l’« analyse processuelle » (étude des processus cartographiques ) telle qu’elle est proposée par Matthew Edney par exemple ?
  2. La seconde direction proposée consiste à envisager la cartographie et son histoire en la confrontant de façon élargie aux apports récents des sciences sociales, de l’histoire des arts et de la littérature, de l’anthropologie visuelle et des médias, ainsi qu’aux perspectives ouvertes dans le champ spécifique des disciplines historiques par la micro-histoire, l’histoire globale, l’histoire matérielle, etc. En quoi l’écriture de l’histoire de la cartographie peut-elle être affectée par ces nouvelles manières d’envisager l’histoire des sociétés et de leurs cultures spatiales ? Comment, et jusqu’où, peut-elle répondre à ces sollicitations et se les approprier ? Qu’a-t-elle, symétriquement, à proposer, à apporter, notamment pour ce qui concerne le renouvellement des paradigmes spatiaux en cours au sein des sciences sociales et de l’histoire ?
  3. Mais l’histoire de la cartographie a une histoire, à la fois passée et très actuelle. Dans une troisième direction de réflexion, on aimerait alors envisager l’histoire de la cartographie, d’une part du point de vue des récits dont elle a été l’objet depuis au moins le XVIIIe siècle, et d’autre part du point de vue de l’impact, a priori considérable, provoqué par l’introduction des outils numériques, sur la reconfiguration de ces récits. Comment l’histoire de la cartographie a-t-elle été racontée, par les cartographes et par d’autres, du XVIIIe au XXe siècle, avec quelles motivations, quelles visées, scientifiques ou politiques ? Comment, aujourd’hui, à l’époque de la dématérialisation des objets cartographiques, et de leurs mises en relation avec les autres formes de l’économie iconographique, est-il possible de parler encore d’histoire de la cartographie stricto sensu ?

Modalités de soumission

Les propositions de communication (environ 1500 signes), accompagnées d’une courte bio-bibliographie, sont à envoyer à l’adresse suivante : catherine.hofmann@bnf.fr

avant le 19 juin 2022.

Le comité de sélection communiquera les résultats de l’appel à communications au plus tard le 30 juin 2022.

Les communications retenues auront vocation à être publiées dans un numéro de la revue du Comité français de cartographie, Cartes & Géomatique, au courant de l’année 2023.

Comité scientifique

Le comité scientifique de la journée d’étude se compose des membres de la commission d'histoire du Comité français de cartographie :

  • Jean-Marc Besse, directeur de recherches au CNRS, laboratoire EHGO (Epistémologie et histoire de la géographie) – UMR “Géographie-cités”, président de la commission
  • Nadine Gastaldi, conservatrice générale du patrimoine, chargée des cartes et plans au Centre historique des Archives Nationales
  • Lucile Haguet, docteure en histoire et conservatrice à la Bibliothèque municipale du Havre
  • Catherine Hofmann, conservatrice en chef au département des Cartes et plans de la BnF, vice – présidente de la commission
  • Nicolas Jacob, chef du Centre des Archives de l’Armement et du Personnel Civil (Chatellerault)
  • Gilles-Antoine Langlois, historien de l’urbanisme, professeur HDR à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-Val de Seine
  • Eve Netchine, conservatrice générale des bibliothèques, directrice du département des Cartes et plans de la BnF
  • Olivier Accarie Pierson, Division des archives techniques et de l’information géographique (DATIG), Service historique de la Défense
  • Gilles Palsky, professeur de géographie à l’Université Paris I
  • Hélène Richard, conservatrice générale honoraire des bibliothèques
  • Philippe Truquin, délégué au Patrimoine à l’IGN
  • Emmanuelle Vagnon, docteure en histoire médiévale, chargée de recherches au CNRS (UMR 8589- Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris).
  • Isabelle Warmoes, ingénieure d’études, adjointe au directeur, Musée des Plans Reliefs

Locais

  • Place du Front populaire
    Aubervilliers, França (93)

Formato do evento

Evento híbrido (online e no local)


Datas

  • domingo, 19 de junho de 2022

Palavras-chave

  • histoire, cartographie, historiographie

Contactos

  • Catherine Hofmann
    courriel : catherine [dot] hofmann [at] bnf [dot] fr

Fonte da informação

  • Catherine Hofmann
    courriel : catherine [dot] hofmann [at] bnf [dot] fr

Licença

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Para citar este anúncio

« L’histoire de la cartographie et son écriture à l’épreuve du renouvellement », Chamada de trabalhos, Calenda, Publicado quarta, 25 de maio de 2022, https://doi.org/10.58079/18t5

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