Announcement
Argumentaire
Les cours « modernes » en Europe comportent des aspects institutionnels, sociaux, sociétaux, culturels, etc., concomitants de l’affirmation politique d’individualités émergeant, en accord ou en conflits, de collectivités exerçant solidairement le pouvoir pour capter à leur profit personnel l’exercice de l’autorité et développer au service de leur personne des procédés encomiastiques de nature diverse. Aux XVe, XVIe et XVIIe siècles, les cours princières en Europe ne se réclament pas d’un paradigme unique. Il y a autant de cours que de maisons princières, que de types « nationaux », même si certaines, comme la cour de Bourgogne au XVe siècle, les cours d’Italie du nord et du centre aux XVe et XVIe siècles, proposent des modèles, exercent une influence d’une extrémité à l’autre de l’Europe tout en composant avec les caractères autochtones. La nouveauté est que dans l’Europe des XVIIIe et XIXe siècles, les cours princières se réfèrent à un modèle qui prend valeur d’archétype : Versailles. À partir des années 1680, lorsque Louis XIV fixe sa cour à Versailles, la cour de France est érigée en paradigme, envers lequel se positionnent toutes les autres. Ce système référentiel perdure pendant tout le XIXe siècle. Alors que Versailles a sombré avec la monarchie absolue héritière de Louis XIV en octobre 1789, son aura sort renforcée auprès des monarchies européennes qui se maintiennent, voire se multiplient, perdurant jusqu’à leur écroulement en 1918.
Ce modèle a une réalité : la cour de France dans sa configuration louis-quatorzienne. Mais cette configuration est en deçà du modèle qui sert de référence. Versailles est un mythe, élaboré certes par les Français, mais tout autant, voire davantage, par leurs compétiteurs européens. Il faut s’interroger sur ce phénomène : pourquoi Versailles est-il devenu la référence incontournable – ou non – des cours européennes ? La question est double :
- Quelles sont les composantes de ce mythe ? Comment définir cet archétype de cour posé comme idéal ? Quels ont été les agents, par quels procédés ce mythe a-t-il été élaboré ? L’interrogation dépasse très largement la sphère française, elle doit être posée à tous ceux qui en Europe édifièrent – ou non – le fantasme de Versailles.
- Quelle fut la réception de ce mythe, entre adoption, résistance et refus ?
La recherche peut s’ordonner selon cinq axes, par où pourrait se définir l’idée de « cour parfaite » telle qu’on la rencontre à Versailles : modèle d’organisation, le public/le privé dans la résidence, régner et gouverner en Europe, palais et démocratie, les rituels d’État et palais.
Axes thématiques (non exhaustif)
Les propositions d’articles pourront s’inscrire dans une ou plusieurs des thématiques et questions suivantes :
- modèle d’organisation ;
- le public/le privé dans la résidence ;
- régner et gouverner en Europe ;
- palais et démocratie ;
- les rituels d’État et palais.
Soumission et évaluation d’un article
Les propositions d’articles doivent être adressées à flavie.leroux@chateauversailles.fr
avant le 31 décembre 2022
Les articles seront d’abord examinés par le Comité scientifique du programme, et s’ils sont retenus, ils seront évalués par deux experts. Une synthèse sera adressée à l’auteur avec l’avis final (favorable ; favorable avec réserves ; réservé ; défavorable).
Les auteurs devront fournir :
- Nom et prénom du/des auteur(s), institution de rattachement, courrier électronique ;
- Article complet d’environ 40 000 signes (bibliographie finale et notes de bas de pages comprises), respectant les normes de présentation du Bulletin (voir les « Recommandations aux auteurs ») ;
- Un curriculum vitae abrégé.
Les auteurs ayant un projet d’article peuvent soumettre leur proposition sous la forme d’un résumé d’environ 5 000 signes qui sera examiné par le Comité scientifique. Si la proposition est retenue, l’article une fois terminé sera évalué par deux experts et l’auteur recevra la synthèse avec l’avis final.
Les propositions pourront être présentées dans les langues suivantes : français, anglais, allemand, italien, espagnol.
Équipe de rédaction
- Alexandre Maral, directeur du Centre de recherche du château de Versailles
- Mathieu da Vinha, directeur scientifique du Centre de recherche du château de Versailles
Direction du programme
- Gérard Sabatier, professeur émérite, université de Grenoble II ; membre du Comité scientifique du Centre de recherche du château de Versailles.
Coordination du programme
- Flavie Leroux, chargée de recherche, Centre de recherche du château de Versailles.
Équipe
- Antonio Alvarez-Ossorio, directeur du Madrid Institute for Advanced Study (MIAS), Universidad Autónoma de Madrid ;
- Mathieu da Vinha, directeur scientifique, Centre de recherche du château de Versailles ;
- Maciej Forycki, maître de conférences en histoire moderne, Uniwersytet Adam Mickiewicz, Poznań ;
- Éric Hassler, maître de conférences en histoire moderne, ARCHE (Arts, civilisation et l’histoire de l’Europe), université de Strasbourg ;
- Mark Hengerer, professeur d’histoire de l’Europe occidentale au début de la période moderne, Ludwig-Maximilians-Universität, Munich ;
- Christine Jeanneret, chercheuse, Københavns Universitet, Centre for Privacy Studies ;
- Jean-Marie Le Gall, professeur d’histoire moderne, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ;
- Francine-Dominique Liechtenhan, directrice de recherche, Centre national de la recherche scientifique ;
- Philip Mansel, président, Comité scientifique du Centre de recherche du château de Versailles / The Society for Court Studies ;
- Alexandre Maral, directeur du Centre de recherche du château de Versailles ; conservateur général du patrimoine, responsable du département des sculptures au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon ;
- Andrea Merlotti, directeur, Centro Studi La Venaria Reale ;
- Alexandra Pioch, responsable édition, Centre de recherche du château de Versailles ;
- Friedrich Polleroß, vice-président, Institut für die Erforschung der Frühen Neuzeit, Universität Wien ;
- José Luis Sancho Gaspar, chercheur, Patrimonio Nacional, Madrid ;
- Marie-Christine Skuncke, professeur émérite de littérature, Uppsala Universitet ;
- Jonathan Spangler, maître de conférences en histoire moderne de l’Europe, Manchester Metropolitan University ;
- Thomas W. Gaehtgens, directeur émérite, Getty Research Institute, Los Angeles.
Argument
The “modern” courts in Europe included the institutional, social, societal and cultural aspects concomitant with the political affirmation of personalities emerging, by agreement or through conflict, from communities exercising power together in order to seize authority for their own personal benefit and to develop a range of encomiastic processes for their own person. In the 15th, 16th and 17th centuries, the princely courts in Europe did not confine themselves to one single paradigm. There were as many courts as there were princely houses, as many “national” types, even if some, like the Burgundian court in the 15th century and the courts in northern and central Italy in the 15th and 16th centuries, proposed models and exercised influence from one end of Europe to the other, while accommodating indigenous influences. What was new was that in 18th and 19th century Europe the princely courts referred to a model that would become the archetype: Versailles. From the 1680s, when Louis XIV established his court at Versailles, the French court was held up as a paradigm in relation to which all the others positioned themselves. This system of reference continued throughout the 19th century. Even when Versailles had foundered, along with Louis XIV’s legacy of absolute monarchy, in October 1789, its aura was strengthened by European monarchies, which persisted and even multiplied, continuing until their collapse in 1918.
This model has a reality in the French court as configured by Louis XIV. But this configuration falls short of the model used as a reference. Versailles is a myth - developed, certainly, by the French, but equally, if not more so, by their European competitors. A phenomenon that requires investigation: why did Versailles become a key reference, or not, for European courts? There are two parts to this question:
- What are the elements that make up this myth? How do we define this archetypal court presented as ideal? What provided the impetus, and what were the processes through which this myth developed? This question stretches well beyond France, and should be put to all those in Europe who constructed – or not – the fantasy of Versailles.
- How was this myth received – adopted, resisted or refused?
Research will be organised along five different lines, through which the idea of the “perfect court”, such as we find at Versailles, can be defined: organisational model, public and private areas in the residence, reigning and governing in Europe, palace and democracy, State and palace rituals.
Research themes (not exhaustive)
Article proposals can deal with one or several of the following themes and lines of enquiry:
- Researching the history and the continuity of each office relating to the court;
- the definition of the Etiquette ;
- the organisational model;
- the public and private areas in the residence;
- to reign and govern in Europe;
- palace and democracy;
- State and palace rituals.
Submission guidelines and evaluation procedures
Article proposals must be submitted to flavie.leroux@chateauversailles.fr,
before december, 31 2022
The articles will first be examined by the Scientific Committee of the programme, and if they are selected, they will be evaluated by two experts. A summary will be sent to the author with one of the following recommendations: unconditional acceptance, conditional acceptance, conditional rejection, outright rejection.
Authors must provide:
- Author(s)’s name and surname, institutional affiliation, email address;
- Complete article of about 40,000 characters (final bibliography and footnotes included), respecting the presentation standards of the Bulletin (see the “Recommendations to authors”);
- An abbreviated curriculum vitae.
Authors with a draft article can submit their proposal in the form of an abstract of approximately 5,000 characters which will be examined by the Scientific Committee. If the proposal is accepted, the article once completed will be evaluated by two experts and the author will receive the synthesis with the final decision.
Proposals can be submitted in the following languages: French, English, German, Italian, Spanish.
Bulletin editorial team
- Alexandre Maral, Director of the Centre de recherche du château de Versailles
- Mathieu da Vinha, Scientific Director of the Centre de recherche du château de Versailles
Scientific Director
- Gérard Sabatier, Professor Emeritus of Modern History at the Université Grenoble II, Member of the Scientific Committee of the Centre de recherche du château de Versailles
Research program coordinator
- Flavie Leroux, Research Officer, Centre de recherche du château de Versailles.
Team
- Antonio Alvarez-Ossorio, Director del Madrid Institute for Advanced Study (MIAS), Universidad Autónoma de Madrid;
- Mathieu da Vinha, Scientific Director, Centre de recherche du château de Versailles;
- Maciej Forycki, Lecturer in Modern History, Uniwersytet Adam Mickiewicz, Poznań;
- Éric Hassler, Lecturer in Modern History, ARCHE (Arts, civilisation et l’histoire de l’Europe), université de Strasbourg;
- Mark Hengerer, Professor of Western European history at the start of the modern period, Ludwig-Maximilians-Universität, Munich;
- Christine Jeanneret, Researcher, Københavns Universitet, Centre for Privacy Studies;
- Jean-Marie Le Gall, Professor of Modern History, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne;
- Francine-Dominique Liechtenhan, Research Director, Centre national de la recherche scientifique;
- Philip Mansel, President, comité scientifique du Centre de recherche du château de Versailles / The Society for Court Studies; Alexandre Maral, Director, Centre de recherche du château de Versailles; General curator for Heritage at the Sculpture department, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon;
- Andrea Merlotti, Director, Centro Studi La Venaria Reale;
- Alexandra Pioch, Publishing Manager, Centre de recherche du château de Versailles;
- Friedrich Polleroß, Vice president, Institut für die Erforschung der Frühen Neuzeit, Universität Wien;
- José Luis Sancho Gaspar, Researcher, Patrimonio Nacional, Madrid;
- Jonathan Spangler, Lecturer in modern European history, Manchester Metropolitan University;
- Thomas W. Gaehtgens, Director Emeritus, Getty Research Institute, Los Angeles.
Argumento
Las cortes “modernas” en Europa poseen aspectos institucionales, sociales, societales, culturales, etc., concomitantes de la afirmación política emergente de las individualidades, de acuerdo o en conflicto, de colectividades que ejercen solidariamente el poder a fin de captar, para su beneficio personal, el ejercicio de la autoridad, y desarrollar, para su servicio, procedimientos encomiásticos de diversa índole. En siglo XV, XVI y XVII, las cortes reales en Europa no se identifican con un único paradigma. Hay tantas cortes como casas reales o de tipo “nacional”, a pesar de que algunas, como las cortes de Borgoña en el siglo XV, las de Italia del norte y del centro en los siglos XV y XVI, proponen modelos alternativos, ejerciendo su influencia de un punto a otro de Europa, adaptándose al mismo tiempo a las particularidades de cada región. La novedad es que en la Europa de los siglos XVIII y XIX, las cortes reales se refieren a un modelo único que adquiere un valor arquetípico: Versalles. A partir de 1680, cuando Luis XIV instala su corte en Versalles, la corte de Francia se convierte en el paradigma respecto al cual se posicionan las otras cortes. Este sistema referencial perdura durante todo el siglo XIX. Cuando Versalles cae en la monarquía absoluta heredera de Luis XIV en octubre de 1789, su aura se verá reforzada frente a las monarquías europeas que se mantienen, e incluso se multiplican, hasta su colapso en 1918.
Este modelo sigue un esquema: la corte de Francia en su configuración Luis XIV. Pero esta configuración está por debajo del modelo que sirve de referencia. Versalles es un mito elaborado por los franceses, pero sobre todo, por sus competidores europeos. Debemos analizar este fenómeno: ¿por qué Versalles se convirtió - o no - en la referencia inevitable de las cortes europeas? La pregunta es doble:
- ¿Cuáles son los componentes de este mito? ¿Cómo definir este arquetipo de corte presentado como ideal? ¿Cuáles fueron los agentes y mediante qué procedimiento fue elaborado este mito? Estas preguntas no solo están destinadas a los franceses; deben abarcar también a todos aquellos que en Europa edificaron - o no - la leyenda de Versalles.
- ¿Cuál fue la recepción de este mito: adopción, resistencia o rechazo?
La investigación puede organizarse siguiendo cinco ejes, según los cuales podríamos definir la idea de “corte perfecta” como la encontramos en Versalles: modelo de organización, lo público y lo privado en la residencia, reinar y gobernar en Europa, palacio y democracia, los rituales de Estado y el palacio.
Temas de investigación (no exhaustivo)
Los artículos propuestos pueden inscribirse en uno o más de los siguientes temáticas e interrogantes:
- la definición de la etiqueta;
- el modelo de organización;
- lo público y lo privado en la residencia;
- reinar y gobernar en Europa;
- palacio y democracia;
- los rituales de Estado y el palacio.
Sumisión y evaluación de un artículo
Las propuestas de artículos deben enviarse a flavie.leroux@chateauversailles.fr,
antes 31 de diciembre de 2022
Los artículos serán examinados previamente por el Comité Científico del programa y, en caso de resultar seleccionados, serán evaluados por dos expertos. Se enviará un resumen al autor con la opinión final (favorable; favorable con reservas; reservado; desfavorable).
Los autores deben enviar:
- Apellido y nombre del autor, afiliación institucional, dirección de correo electrónico;
- Artículo completo de unos 40.000 signos (incluyendo la bibliografía y las anotaciones), respetando las normas de presentación del Bulletin (ver las “Recomendaciones a los autores”) (en francés);
- Un currículum vitae abreviado.
Los autores con un borrador de artículo pueden presentar su propuesta en forma de resumen de aproximadamente 5.000 caracteres que será examinado por el Comité Científico. Si la propuesta es aceptada, el artículo una vez finalizado será evaluado por dos expertos y el autor recibirá la síntesis con el dictamen final.
Las propuestas pueden presentarse en los siguientes idiomas: francés, inglés, alemán, italiano y castellano.
Redacción
- Alexandre Maral, Director, Centre de recherche du château de Versailles
- Mathieu da Vinha, director científico, Centre de recherche du château de Versailles
Dirección científica
- Gérard Sabatier, profesor emérito de historia moderna, université Grenoble II ; miembro del Comité científico del Centre de recherche du château de Versailles.
Coordinación del programa de investigación
- Flavie Leroux, encargada de investigación, Centre de recherche du château de Versailles.
Equipo
- Antonio Alvarez-Ossorio, director del Madrid Institute for Advanced Study (MIAS), Universidad Autónoma de Madrid;
- Mathieu da Vinha, director científico, Centre de recherche du château de Versailles;
- Maciej Forycki, profesor de historia moderna, Uniwersytet Adam Mickiewicz, Poznań;
- Éric Hassler, profesor de historia moderna, ARCHE (Arts, civilisation et l’histoire de l’Europe), université de Strasbourg;
- Mark Hengerer, profesor de historia de Europa occidental al comienzo de la era moderna, Ludwig-Maximilians-Universität, Munich;
- Christine Jeanneret, investigadora, Københavns Universitet, Centre for Privacy Studies;
- Jean-Marie Le Gall, profesor de historia moderna, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne;
- Francine-Dominique Liechtenhan, directora de investigación, Centre national de la recherche scientifique;
- Philip Mansel, presidente, Comité scientifique du Centre de recherche du château de Versailles / The Society for Court Studies;
- Alexandre Maral, director, Centre de recherche du château de Versailles; conservador general del patrimonio al departamento de escultura, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon;
- Andrea Merlotti, director, Centro Studi La Venaria Reale;
- Alexandra Pioch, gerente de publicaciones, Centre de recherche du château de Versailles;
- Friedrich Polleroß, vicepresidente, Institut für die Erforschung der Frühen Neuzeit, Universität Wien;
- José Luis Sancho Gaspar, investigador, Patrimonio Nacional, Madrid;
- Jonathan Spangler, profesor de historia europea moderna, Manchester Metropolitan University;
- Thomas W. Gaehtgens, director emérito, Getty Research Institute, Los Angeles.