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Aux frontières des espèces

The edges of species

Frontière·s. Revue d’archéologie, histoire et histoire de l’art

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Publié le mardi 17 mai 2022

Résumé

Les mythologies grecques et romaine sont peuplées de créatures hybrides empruntant des caractéristiques physiques aux êtres humains et aux animaux, comme en témoignent les exemples connus du sphinx, du faune ou encore du Minotaure. Ces hybridations imaginaires transgressent la frontière perméable qui sépare les êtres humains des animaux. Si l’affirmation de l’exceptionnalité humaine permet progressivement à la philosophie grecque d’élever et d’isoler l’homme au sein du règne animal, il n’en demeure pas moins que la littérature, l’ethnographie et la zoologie antiques et médiévales ont continué d’interroger la frontière interspécifique non comme une dissociation radicale, mais comme une limite poreuse, une zone grise aux multiples gradients d’humanité et d’animalité, dont l’hybridité mythologique n’est que l’une des manifestations. Pour ce huitième numéro, les auteur·rice·s sont notamment invité·e·s à s’interroger sur ces frontières entre les espèces animales non humaines, mais aussi celle qui existe entre celles-ci et l’espèce humaine.

Annonce

Argumentaire

Les mythologies grecques et romaine sont peuplées de créatures hybrides empruntant des caractéristiques physiques aux êtres humains et aux animaux, comme en témoignent les exemples connus du sphinx, du faune ou encore du Minotaure.

Ces hybridations imaginaires transgressent la frontière perméable qui sépare les êtres humains des animaux. Si l’affirmation de l’exceptionnalité humaine permet progressivement à la philosophie grecque d’élever et d’isoler l’homme au sein du règne animal, il n’en demeure pas moins que la littérature, l’ethnographie et la zoologie antiques et médiévales ont continué d’interroger la frontière interspécifique non comme une dissociation radicale, mais comme une limite poreuse, une zone grise aux multiples gradients d’humanité et d’animalité, dont l’hybridité mythologique n’est que l’une des manifestations.

Pour ce huitième numéro, les auteur·rice·s sont notamment invité·e·s à s’interroger sur ces frontières entre les espèces animales non humaines, mais aussi celle qui existe entre celles-ci et l’espèce humaine, ce qui laisse plusieurs manières de s’emparer du sujet.

  • Dans le sillage des Mixanthrôpoi d’Emma Aston (2011), on pourra poursuivre une réflexion sur le rôle des créatures hybrides pour penser la frontière (ou la perméabilité de la frontière) entre humains et animaux.

  • Les croisements entre espèces animales, qu’ils soient réels – et connus par l’archéozoologie –, ou imaginaires, dans les écrits historiques, littéraires et plus généralement dans le processus de création artistique invitent à réfléchir aux points d’intersection entre les espèces, qui ont fortement nourri l’art, les sciences et les mentalités anciennes.

  • Par ailleurs, on sait que les phénomènes de transferts et de projections interspécifiques jouent un rôle important dans la construction des savoirs ethnographiques et zoologiques anciennes. La caractérisation des animaux exotiques par des zoonymes composés (la girafe, camelopardalis) en est l’exemple le plus connu.

  • À l’inverse, les zoologies antique et médiévale ont facilement accepté, pour comprendre les comportements animaliers, de projeter sur eux une grille d’analyse anthropocentrique dans le domaine des sentiments exprimés, de l’intelligence, de l’organisation sociale et même des pratiques culturelles, comme les éléphants, auxquels on attribuait des pratiques religieuses dans l’Antiquité. L’humanisation de certaines espèces relève-t-elle seulement d’une logique cognitive ou peut-elle être parfois le reflet d’une cohabitation anthropozoologique ayant permis à certains individus non humains d’être plus ou moins intégrés dans les sociétés humaines ? À cet égard, les auteurs pourront éventuellement mobiliser les sources archéologiques pour mettre en évidence les traces matérielles de cette proximité interspécifique.

Coordination du numéro

  • Jérémy CLÉMENT (Université Paris Nanterre)
  • Mathieu ENGERBEAUD (Aix-Marseille Université)

Modalités de soumission

Les auteur·rice·s adresseront leur contribution à frontiere-s@msh-lse.fr en précisant leur statut et leur organisme de rattachement.

Les auteur·rice·s qui le souhaitent peuvent soumettre dans un premier temps un résumé accompagné de références bibliographiques 5 mois avant la date limite de soumission des articles complets,

soit le 20 juillet 2022.

Un avis leur sera rendu sous un mois.

Consulter le processus d’évaluation

Les normes éditoriales sont disponibles ici

Les normes bibliographiques sont disponibles ici

Calendrier

  • 20 décembre 2022 : date limite de soumission des articles complets
  • Juin 2023 : parution du numéro

La revue

Frontière·s est une revue en open access hébergée par la plateforme Prairial. Elle s’adresse aux chercheur·ses·s dont les travaux portent sur les sociétés antiques et médiévales. Elle propose un support de publication rapide tout en garantissant la rigueur scientifique d’une revue à comité de lecture. La finalité de la revue est d’appréhender la frontière comme objet transdisciplinaire et d’observer de quelle manière elle est abordée par des archéologues, historien·ne·s de l’art et historien·ne·s. Le comité de rédaction de Frontière·s invite les auteur·rice·s à traiter des problématiques renouvellées tous les semestres. Les chercheur·euse·s peuvent aussi proposer des articles hors thème pour la section varia de chaque numéro. Des comptes-rendus d’ouvrages traitant des frontières, des limites, des modalités de séparation, etc. peuvent également être proposés.


Dates

  • mercredi 20 juillet 2022

Fichiers attachés

Mots-clés

  • animal, homme, interspécifique, croisement, hybridation, frontière, séparation, limite, animal, human, interspecific, crossbreeds, hybridisation, border, boundary, limit, separation

Contacts

  • Perrot Gaëlle
    courriel : frontiere-s [at] msh-lse [dot] fr

Source de l'information

  • Gaëlle Perrot
    courriel : frontiere-s [at] msh-lse [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Aux frontières des espèces », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 17 mai 2022, https://doi.org/10.58079/18wr

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